La République pue!
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Les Brèves de N'djaména: Le Tchad à Beijing, la honte - tchadactuel.com
La délégation tchadienne aux jeux olympiques de Pékin est déjà rentrée à N’djamena. Composée de 25 personnes, on n’y trouve que deux athlètes dont une mineure de 15 ans et une autre de 32 ans.
Les deux n’ont pris part à aucune compétition Le Ministre de la jeunesse et des sports a eu une enveloppe de 95 millions de CFA, le PM, YSA une enveloppe de 185 millions de CFA, mais Kaltouma Nadjina et sa collègue n’ont pas pu participer, même pas eu l’honneur de faire partie de la délégation, faute de … billets. Revenus à Paris juste après la cérémonie d’ouverture, quelques tchadiens ont pris d’assaut les différentes boites de nuit et d’autres Tati. Pathétique.
Le MJE aussi a sa liste des condamnés à mort – le site de l’aile dissidente du MJE a publié une liste des individus que l’aile du Dr Khalil a condamnés à mort. Cela prêterait à sourire si un incident survenu pendant la semaine à Tiné – Tchad, n’est pas venu rendre un peu sarcastique le sourire. Dans la nuit du lundi deux véhicules militaires, l’un conduit par un élément du MJE du nom Hissène Hachim Fadoul et un autre conduit par un élément de la Région militaire, attaquent le domicile d’Ali Youssouf Abakar, un des condamnés à mort, le blessant gravement, ainsi que d’autres.
Echange des coups de feu et fuite des assaillants en abondant une liste – décision, signée de la main du Patron du MJE et qui condamne à mort un certain nombre des personnes. Le matin, les enquêtes effectuées par les parents des victimes, permettent de mettre la main sur le chauffeur de la Région militaire. Le Com OPS, Mahamat Souleymane Ahmat est interpellé. Celui-ci se disculpe en déclarant qu’il n’est absolument au courant de rien, ne sait rien. C’est Abderahim Bahar qui l’a appelé par téléphone depuis N’djamena et lui a donné l’ordre de mettre à la disposition de Hissène Hachim Fadoul un véhicule avec des éléments armés, et qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres de son Chef.
La tension est vive et tout peut arriver entre certaines familles. Que vient faire Abderahim Bahar Itno, le neveu de Deby et Chef d’Etat Major de l’armée, dans une querelle interne au MJE ? L’aile dissidente du MJE est composée majoritairement des éléments tchadiens qui refusent le leadership de Dr Khalil et surtout de combattre pour Deby. La présence d’Abderahim dans cette querelle inter MJE signifie que Deby a décidé aussi de condamner à mort les dissidents du MJE. Affaire à suivre.
Beremadji Félix
N’djamena
Tchadienne, Tchadien,
Quand l’injustice acquiert force de loi, la résistance devient un devoir. La République pue. Notre République pue et tue. Il est du devoir de chacun d'entre nous, de mener jusqu’à son terme la lutte de la résistance, le combat pour notre survie, la survie du Tchad notre pays! N'ayons pas peur. faisons ensemble fermement face à l'adversité. pour nous même et pour nos enfants, nous pouvons pas nous permettre de nous soustraire à cette responsabilité!
Toi, tchadienne ma sœur, tchadien mon frère,
Où que tu te trouves, au Tchad, à la Présidence, à l'hôpital, aux champs, en transhumance, au Lycée, en exil, au marché ou même partout ailleurs dans le monde: fais quelque chose! Fais ce qu’on pouvait raisonnablement attendre de toi, qui puisse contribuer à extirper le plus rapidement possible, cette gangrène du flanc de la nation, de notre nation, pour le bien commun du peuple.
Agis au lieu de rester là et crever
Sois digne, sois digne de ce grand pays !
Michelot Yogogombaye.
TCHADIENNE, TCHADIEN,
GET UP, STAND UP,
GET UP FOR YOUR RIGHTS!
TA LIBERTÉ NAITRA DE TON COURAGE!
LÈVES LES YEUX,
ENTREVOIS-TU UN AVENIR POUR TES ENFANTS?
Bonnes fêtes!
Bureau exécutif du Conseil National du
rdpl, pour un "mieux vivre-ensemble".
Monsieur Reed Brody, aidez-nous à rendre justice à Lumumba.
Une nuit de janvier 1961, deux officiers belges se livrent à ce qu’il est convenu d’appeler une "sale besogne". Ils achèvent de découper un corps en morceaux qu’ils jettent dans un fut d’acide afin de le dissoudre. Le crâne n’étant pas dissous sera réduit en poudre et dispersé. Un des officiers, le belge Gerard Soete, déclarera avoir conservé un doigt et une dent en or provenant de la victime. Le corps est celui de Patrice Emery Lumumba, premier ministre élu depuis 6 mois du Congo nouvellement "indépendant". Sa mort signe la descente aux enfers d’un pays, le Zaire, dont l’étendue et les richesses minières et minérales en font un "scandale géologique". Retour sur la vie et mort du "prophète", Patrice Lumumba.
Patrice Lumumba naît le 2 juillet 1925 à Katako Kombé dans le nord du Kasai. Il va à l’école missionnaire catholique, puis fréquente une école protestante tenu par des religieux suédois. Ses études terminées, il cherche du travail dans la province du kivu et est pendant un temps employé d’un société minière, jusqu’à ses 20 ans, en 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale. Il est déjà un de ceux qu’on appelle les "évolués", une minorité d’individus ayant bénéficié d’une éducation "moderne" et intellectuellement privilégiés. Lumumba travaille ensuite pour l’administration des postes à Leopoldville, puis Stanleyville. En septembre 1954, il reçoit sa carte "d’immatriculé" : le détenteur de cette carte qui est une invention de l’administration coloniale est supposé vivre à "l’européenne", avoir de bonnes mœurs et de bonnes conduites. 217 cartes seront distribuées jusqu’en 1958 (sur 13 millions de congolais !). En 1955, Lumumba qui écrit depuis 1951 dans divers journaux existants crée une association L’APIC (association du personnel indigène de la colonie) , profitant du relatif espace de liberté laissé par l’administration coloniale dans le domaine associatif, qui est apolitique.
En juin 1955, Lumumba a l’occasion de s’entretenir avec le roi Baudouin en voyage au Congo sur la situation des congolais et de la communauté belge. A cette période le ministre du Congo est le libéral Buisseret, membre du parti libéral belge qui veut créer un enseignement public, ce qui plaît à Lumumba et à d’autres "évolués" qui se retrouvent dans la section congolaise du parti libéral belge. Lumumba et quelques "notables" congolais se rendent en Belgique sur invitation du premier ministre. A son retour Lumumba effectue quelques mois en prison pour une affaire de détournement de fonds. Il est libéré plus tôt que prévu courant 1957, et reprend ses activités associatives de même que son nouvel emploi de directeur des ventes dans une brasserie belge.
Au courant de cette année, le gouvernement belge prend quelques mesures de libéralisation. Pour la première fois, syndicats et partis politiques vont être autorisés. En 1958 se tient en Belgique l’exposition universelle. Quelques congolais sont conviés afin que le monde voit les réussites de la mission civilisatrice belge. Parmi eux, Patrice Lumumba qui en profite pour nouer des contacts avec les cercles anti-colonialistes belges et se documenter. C’est sans doute à cette période que la pensée politique de Lumumba prend sa forme définitive. Rentré au pays, Lumumba crée le premier mouvement national à base non ethnique, le Mouvement National Congolais (MNC) à Léopoldville le 5 octobre 1958. En décembre de la même année, Lumumba participe à la conférence panafricaine d’Accra au Ghana, impulsée par le dirigeant ghanéen Kwame Nkrumah. Fin décembre lors d’un meeting, Lumumba qui jouit d’une grande popularité effectue une conférence meeting qui rassemble 10 000 personnes. Il y rend compte de la conférence d’Accra et met en évidence la revendication de l’indépendance pleine et entière.
En octobre 1959, le MNC organise une réunion unitaire à Stanleyville avec d’autres partis qui sont d’accord pour réclamer l’indépendance immédiate et inconditionnelle. La foule congolaise qui assiste à la réunion manifeste son approbation. Les forces de l’ordre interviennent, essayant d’arrêter Lumumba. Ne pouvant y arriver, elles tirent dans le tas, faisant 30 morts. Deux jours plus tard, Lumumba est arrêté pour avoir appelé à la désobéissance civile et au boycott des élections organisées par le pouvoir colonial tant qu’une décision n’est pas prise pour la formation d’un gouvernement congolais.
Le procès se déroule du 18 au 21 janvier, et il est condamné à 6 mois de prison. Début 1960, le 11 janvier, une table ronde réunissant les différents acteurs congolais impliqués dans l’indépendance et le gouvernement belge est prévue pour...le 20. Lumumba qui est toujours emprisonné ne peut donc y participer. Malgré les oppositions internes, les différentes parties congolaises en présence exigent la participation de Lumumba à la conférence. Ce dernier arrive à Bruxelles le 26. A la table ronde, la date de l’indépendance est fixée au 30 juin et les congolais sont les premiers surpris de ce succès qu’ils n’attendaient pas.
En mai, des élections sont organisées et le MNC de Lumumba arrive en tête. Lumumba, malgré une première volte face du gouvernement belge est chargé de former le gouvernement congolais et Joseph Kasavubu obtient la présidence (dont les pouvoirs sont surtout symboliques). Fin juin, plus précisément le 30, le roi et le premier ministre belges sont présents lors de la cérémonie de proclamation de l’indépendance au palais de la nation à Leopoldville. Après les discours des uns et des autres, c'est alors que l'inattendu arrive. Se déclarant prêt à accepter l’assistance de nombreux pays étrangers dont la collaboration sera loyale et qui ne chercheront pas à imposer quelque politique que ce soit, Lumumba brise le consensus de ce qu'on appellerait aujourd'hui le "politiquement correct".
S'adressant non au roi Baudouin, devenu blême, mais aux "Congolais et Congolaises, combattants de l'indépendance aujourd'hui victorieux", il rappelle ce que fut "l'humiliant esclavage" imposé par ce Léopold II dont Baudouin vient de glorifier le génie: "Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Nous avons connu que la loi n'était jamais la même selon qu'il s'agissait d'un Blanc ou d'un Noir: accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres". (...)
Patrice Lumumba est salué finalement par une véritable ovation. Pour les notabilités belges, depuis le roi Baudouin, livide jusqu 'au Premier ministre Gaston Eyskens, en passant par le général Janssens, commandant en chef de la Force publique, l'affront est peut-être de ceux qu'on ne pardonne pas.
Le 5 juillet, après une mutinerie des soldats congolais de la Force publique contre les officiers belges qui refusent l’africanisation des cadres, Lumumba décide d’africaniser les cadres de l’armée, ce qui rend impossible le contrôle du gouvernement congolais par l’ex puissance coloniale. La Belgique envoie des troupes au Katanga où se trouve Moise Tschombé qui peut être considéré comme son homme de paille, ce dernier déclare la sécession du Katanga, la province la plus riche du Congo (elle génère 2/3 des revenus du pays, et l’Union Minière du Haut Katanga, contrôlée par des entreprises américaines, britanniques et belges produit 60 % de l’uranium mondial, 73% du cobalt, 10% du cuivre...). Lumumba demande l’intervention de l’ONU qui envoie des troupes partout sauf au Katanga, et refuse de s’opposer à "l’indépendance" du Katanga dont elle n’ignore pas l’illégalité.
En septembre, Joseph Kasavubu qui est devenu un adversaire de Lumumba le démet de ses fonctions de premier ministre, mais celui ci est confirmé dans ses fonctions par la chambre et le sénat congolais. Mi septembre le colonel Mobutu qui effectue là son premier coup d’Etat "neutralise" le gouvernement,( qui est remplacé par des "commissaires") jusqu’au 31 décembre. En octobre, la résidence de Lumumba est encerclée et il est maintenu en résidence surveillée. Fin novembre, Lumumba essaye de s’enfuir afin de gagner Stanleyville alors aux mains de ses partisans. Il ne réussit pas et est rattrapé par les soldats de Mobutu, frappé et molesté en présence de troupes ghanéennes de l’ONU, qui restent impassibles sur ordre de leurs supérieurs. Lumumba est détenu à Tsyville en compagnie de joseph Mpolo et de Maurice Okito. Mi janvier, ils sont transférés à Elisabethville, aux mains de leur ennemi numéro un Moise Tschombé. Les trois hommes sont abattus d’une rafale de mitraillette par des militaires katangais en présence de trois officiers de nationalité belge après avoir été torturés.
Presque 40 ans après les faits, le témoignage du militaire belge Gerard Soete expliquant comment le corps de Lumumba fut découpé et dissous par lui et quelques autres personnes qui l’assistaient dans sa tâche macabre, puis le livre (paru en 2000) du sociologue belge Ludo de Witte sur l’assassinat de Lumumba soulevèrent tant de réactions que le parlement belge décida d’ouvrir une enquête destinée à évaluer la responsabilité de la Belgique dans la mort de Lumumba.
Ce rapport aboutira à une déclaration du gouvernement belge le 5 février 2002 :"A la lumière des critères appliqués aujourd'hui, certains membres du Gouvernement d'alors et certains acteurs belges de l'époque portent une part irréfutable de responsabilité dans les événements qui ont conduit à la mort de Patrice Lumumba. Le Gouvernement estime dès lors qu'il est indiqué de présenter à la famille de Patrice Lumumba et au peuple congolais ses profonds et sincères regrets et ses excuses pour la douleur qui leur a été infligée de par cette apathie et cette froide neutralité."
Le rapport mentionne les obstacles dressés sur la route de Lumumba par la Belgique : encouragement de la sécession kantagaise, grandes sociétés minières payant leurs impôts au "gouvernement" secessioniste au lieu du gouvernement central de Lumumba, fonds secrets de 6 millions d’euros actuels votés pour les actions de destabilisation (livraison d’armes, tentatives d’enlèvement, préparation d’attentats...), propos du ministre belge des affaires étrangères de l’époque "il faut mettre Lumumba hors d’état de nuire". Bien que les députés, désireux d'obtenir un consensus, ne se soient pas avancés sur la responsabilité politique des autorités de l'époque, leur travail est d'une grande honnêteté intellectuelle et a abouti à la reconnaissance officielle de la responsabilité "morale" belge dans l’assassinat de Lumumba.
Côté américain, le rôle de la CIA était mentionné depuis bien longtemps et est confirmé par un article du Washington Post de juillet 2002 faisant référence à des archives américaines déclassifiées : "la CIA travailla avec un groupe de huit Congolais au sommet de l'Etat et à qui elle paya des sommes importantes et qui jouèrent tous de grands rôles dans la chute de Lumumba. Il s'agit notamment du Président Kasa-Vubu, de Mobutu (alors chef d'Etat-Major de l'armée), du ministre des affaires étrangères Justin Bomboko, d'Albert Ndele, du président du senat Joseph Lleo et de Cyril Adoula...". En novembre 1960, elle a fourni des moyens matériels aux soldats de Mobutu (armes, munitions, matériel de sabotage...).
Plus de 40 ans après sa disparition, les circonstances de la mort de Patrice Lumumba sont donc largement connues. Si le courage de la Belgique de s’attaquer à son passé colonial peut être salué, on peut se demander dans quelle mesure cette action marque de nouvelles relations entre ex puissances coloniales et ex colonisés. Ajoutons à cela que le Congo-Zaïre ne s’est jamais remis de la mort de son leader, le seul démocratiquement élu. Que serait devenu l’un des pays les plus vastes et les plus riches d’Afrique avec un homme intègre à sa tête ?
"Un jour, l’histoire aura son mot à dire, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseigne à l’ONU, à Washington, Paris ou Bruxelles, mais l’histoire qu’on enseignera dans les pays libérés du colonialisme et de ses marionnettes. L’Afrique écrira sa propre histoire. Une histoire faite de gloire et de dignité".
Patrice Lumumba
source: Grioo.com
Des soldats français torturent au Congo! Au Tchad aussi
à chacun son nègre
Selon des Suédois, un Congolais aurait été torturé pendant l’opération Artémis en 2003. L’armée française a ouvert une enquête.<o:p></o:p>
C’est une information qui n’a trouvé presque aucun écho en France, mais qui fait scandale en Suède: des soldats des forces spéciales suédoises affirment avoir été témoins d’un cas de torture, qui aurait été perpétré en juillet 2003 par des soldats Français, lors de l’opération « Artémis » menée sous l’égide de l’Union européenne en République démocratique du Congo. Saisis l’été dernier par leurs homologues suédois, les responsables de l’état-major militaire français confirment avoir ouvert une enquête sur la question. <o:p></o:p>
L’information a été dévoilée par la télévision publique SVT1, la semaine dernière, dans un documentaire diffusé dans l’émission d’investigation Uppdrag Granskning. Elle a depuis été, selon un des riverains de Rue89 vivant en Suède, "relayée par tous les grands médias, à commencer par Dagens Nyheter et Svenska Dagbladet, les deux grands journaux". <o:p></o:p>
Roué de coups et étranglé <o:p></o:p>
Artémis était le nom d’une l’intervention dans la province d’Ituri, la première opération militaire de stabilisation menée par l’Union européenne en dehors de ses frontières. La région était en proie à des massacres entre miliciens de plusieurs groupes rivaux, accompagnés d’exactions sur la population civile. La force européenne avait pour mission de stabiliser la situation, d’améliorer la situation humanitaire, de protéger l’aéroport et les camps de réfugiés de Bunia et, si la situation l’exigeait, d’assurer la sécurité de la population civile et du personnel des Nations unies et des organisations humanitaires dans la ville. Dix-huit nations participaient à Artémis; <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> avait pris la direction des opérations. <o:p></o:p>
Un camp à Bunia, "chem-chem", abritait des troupes françaises et suédoises. L’incident dénoncé par les soldats suédois y aurait eu lieu le 13 juillet 2003. Un jeune congolais d’une vingtaine d’année, qui s’était introduit dans le camp, aurait été victime de violences injustifiées pendant "six à huit heures", lors d’un interrogatoire mené par les soldats des forces spéciales françaises. <o:p></o:p>
Le documentaire, "Le Destin de Joseph" (lire son résumé en français), réalisé par trois journalistes, présente plusieurs militaires qui dénoncent la passivité de leurs supérieurs face aux violences françaises. Les soldats, anonymes, ne sont pas identifiables à l’écran. L’officier suédois mis en cause a affirmé depuis avoir été prévenu trop tard de ce qui se passait. <o:p></o:p>
L’homme, en tenue civile, aurait été tiré par une corde attachée autour de son cou, et roué de coups de bâton. Selon un soldat suédois "le prisonnier s’étranglait quand il trébuchait". L’usage d’électricité pendant l’interrogatoire, la simulation d’une noyade, ou celle d’une exécution publique, ont également été rapportées. Les soldats suédois entendaient le prisonnier crier. Un des soldats interrogés par l’équipe de Uppdrag Granskning affirme: <o:p></o:p>
"Il arrive encore que je me réveille les nuits en entendant les cris. C´était comme si on étranglait un chat, personne dans le camp pouvait éviter de l´entendre. Celui qui dit qu’il n’a pas entendu parler de ça, il ment. » <o:p></o:p>
A minuit, le prisonnier aurait été emmené dans une Jeep, cagoulé. L’équipe de télévision n’a pas pu le retrouver. Ils ont juste un prénom, Joseph. <o:p></o:p>
Un soldat suédois craint que les Français ne l’aient relâché dans le camp de ses adversaires.<o:p></o:p>
Témoignages contradictoires <o:p></o:p>
L’état-major français a été informé par les suédois de ces accusations l’an dernier, après une plainte déposée en mai. Depuis, des enquêtes préliminaires ont été conduites tant en France qu’en Suède. Les enquêteurs suédois estiment aujourd’hui qu’il est "hautement probable" que les témoignages accusateurs soient solides, et que des méthodes "assimilables à la torture" aient été utilisées. Le porte-parole du ministère suédois de <st1:personname w:st="on" productid="la D←fense">la Défense</st1:personname>, Roger Magneraad, a publiquement accusé les soldats français d’avoir "utilisé des méthodes s’apparentant à la torture". Mais on est beaucoup plus prudent en France. <o:p></o:p>
Les autorités françaises reconnaissent qu’un incident a eu lieu, après qu’un congolais se fut introduit une nuit dans le camp militaire. Mais pour le reste, motus. "Nous avons comparé les résultats des enquêtes ces dernières semaines, et nous avons constaté de nombreux éléments contradictoires", commente-t-on au ministère de la Défense.
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Les témoignages recueillis divergent "sur les conditions de détention du prisonnier congolais" et notamment sur l’attitude des militaires français. " Il y a des trucs qui ne collent pas, et le général Jean-Louis Georgelin [chef d’état-major français des armées, ndlr], a donc ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie" . Une enquête annoncée par un communiqué le 2 avril, confiée à l’inspection des forces en opérations et de la défense du territoire" et qui, compte tenu des divergences, pourrait durer "assez longtemps".
Source: rue89<o:p></o:p>
Discrimination raciale dans les universités chinoises - Bakchich<o:p></o:p>
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<o:p></o:p>Si la rumeur voulant que les bars pékinois soient fermés aux Noirs et aux Mongols pendant les Jeux olympiques n’a pas pu être confirmée, il n’en demeure pas moins que les professeurs d’anglais issus de pays africains sont bannis des universités chinoises.<o:p></o:p>
« Il n’y a pas de discrimination raciale en Chine » martèle le Parti Communiste et les responsables chinois. <st1:personname w:st="on" productid="La République Populaire">La République Populaire</st1:personname> a été décrétée « société harmonieuse » par ses dirigeants et les relations Chine-Afrique, relations gagnantes-gagnantes pour le meilleur et bien sûr jamais pour le pire. Mais derrière ce discours officiel se cachent d’autres vérités bien moins reluisantes. Notamment dans le domaine de l’enseignement de la langue de Shakespeare dans les facs chinoises. Les professeurs d’anglais issus des anciens empires coloniaux n’ont en effet pas droit de citer dans les institutions chinoises d’enseignement. En clair : trouver un poste dans l’enseignement public si l’on vient d’Afrique, du sous-continent indien ou même des Philippines relève quasiment de la mission impossible. Les facs chinoises préfèrent — et dans cet ordre s’il vous plaît — les Américains suivis des Canadiens, des Britanniques, des Néo-Zélandais et des Irlandais.<o:p></o:p>
Un « secret d’état » <o:p></o:p>
« Au printemps 2006, témoigne encore choquée une professeur de nationalité britannique qui enseigne dans une université à proximité de Pékin, un officiel du waiban (le bureau des relations internationales qui gère les professeurs étrangers) m’a confié qu’une réglementation du Bureau des Experts Etrangers de la province interdisait désormais à l’ensemble des institutions chinoises d’enseignement de recruter des professeurs possédant la nationalité de l’un des cinquante-quatre Etats d’Afrique ». Cette réglementation discriminante n’était, d’après ce fonctionnaire bavard, « ni un acte institutionnel raciste ni une forme de discrimination flagrante », mais « une simple mesure préventive ». Ben voyons…
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Les enseignants africains ne sont pas les bienvenus dans les facultés chinoises et les raisons avancées en privé rappellent des clichés qui ont la peau dure…<o:p></o:p>
© Khalid
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« C’est un secret d’État » avait même enfoncé cet officiel décidément en verve pour un pays où l’on ne se confie guère aux étrangers. Il a ensuite tenté de justifier cette décision, qui a depuis été étendue à l’échelle nationale, par les problèmes engendrés par des professeurs originaires d’Afrique. Selon lui, sans aller jusqu’à troubler l’ordre public, « le comportement de ces enseignants choquaient l’entendement de la bienséance chinoise » (sic !). Pour justifier ses dires, il faisait référence au tragique suicide d’une étudiante entretenant une relation amoureuse avec l’un de ses professeurs.<o:p></o:p>
Cherche prof d’anglais, caucasien de préférence<o:p></o:p>
Hélas, la diatribe acérée de cet officiel de l’administration n’est qu’une manifestation supplémentaire des clichés racistes que nourrissent bon nombre de Chinois envers les Africains. Ces derniers se manifestent également au travers des pressions que les parents d’élèves infligent aux directeurs d’écoles. Beaucoup refusent que leurs chères têtes brunes apprennent l’anglais victorien avec l’aide d’un ancien sujet colonial de sa Majesté, personne impropre, selon eux, à enseigner la langue de ses anciens maîtres ! Ils en seraient capables de retirer leurs enfants des classes, ce qui représenterait une perte financière non négligeable pour les établissements scolaires. Résultat : ceux-ci préfèrent s’abstenir de recruter des « non caucasian teacher of english as a foreign language (littéralement Professeur non caucasien d’anglais en tant que langue étrangère) », bel euphémisme trouvé par la langue… anglaise.<o:p></o:p><o:p> </o:p>
Ibni Oumar Mahamat Saleh: la France a fait son devoir!
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Le chef de l'Etat français a "réfuté toute intervention française" dans les combats et a prévenu que Paris aurait les moyens de s'opposer à toute agression contre N'Djamena.<o:p></o:p>
véhicule blindé de l'armée française suivi d'un 4X4 de retour de la ligne de front après avoir fait leur devoir au marché central de N'djaména.
Si le Tchad était victime d'une agression, <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> aurait les moyens de s'opposer à cette action. Chacun est averti et doit prendre ses responsabilités.» Alors que les rebelles tchadiens, en lutte contre l'armée régulière, ont accepté mardi le principe d'un cessez-le-feu immédiat, Nicolas Sarkozy a sévèrement mis en garde contre toute tentation de reprendre les armes. «C'est par les élections qu'on prend le pouvoir et pas autrement» a remarqué le chef de l'Etat. «Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné les attaques et appelé ses membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad, il faut laisser le Tchad tranquille» et «arrêter maintenant avec ces actions rebelles», a lancé le président français, en déplacement à <st1:personname w:st="on" productid="La Rochelle.">La Rochelle.</st1:personname> «Si <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> doit faire son devoir, elle le fera. Que personne n'en doute», a averti Nicolas Sarkozy.<o:p></o:p>
Mais la communauté internationale soupçone <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> d'être intervenue directement dans le conflit qui a fait, depuis samedi, au moins 1000 morts et plus de 1000 blessés à N'Djamena. Dans un communiqué, elle condamne « l'intervention directe de l'aviation française qui a causé d'énormes victimes civiles, notamment sur le Lycée de <st1:personname w:st="on" productid="la Liberté">la Liberté</st1:personname> et le marché central» de N'Djamena. Des affirmations, comme à l'accoutumée, démenties par Paris. « Il n'y a eu aucun tir de l'armée française si ce n'est pour protéger nos compatriotes [ce fut le cas samedi au marché central quand les rebelles se sont approchés de trop près de la présidence de la République du tchad; ce fut aussi le cas ce même samedi quand [ils] ont empêché d'utiliser l'aéroport pour faire décoller les hélicoptères. ce sont les seuls cas où la France est amenée à faire son devoir. Si des civils ont été atteint par nos tirs, il faut tout de même souligner que nos soldats étaient en état de légitime défense: la défense des intérêts français au tchad, au delà, en Afrique», a souligné Nicolas Sarkozy. En outre, des sources diplomatiques sur place ont pas confirmé que les chasseurs Mirage F1 français ont pilonné les rebelles depuis le début des combats.<o:p></o:p>
La France demande au gouvernement tchadien de rejetter la trêve
N'Djaména, le 3 février 2008. peu après ce passage de l'armée française dans le quartier des opposants, trois de ceux-ci ont été enlevés de leur domicile. l'un d'entre eux, Ibni Oumar Mahamat Saleh, n'en revienait plus.<o:p></o:p>
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a, quant à lui, salué l'enlèvement des trois pricipaux leaders de l'oposition démocratique avant le cessez-le-feu. Cependant, le chef de la diplomatie française a conseillé les autorités tchadiennes de subordonner cette trêve (acceptée par les rebelles) à l'abandon de leur part, toute prétention à «l'instauration d'un régime politique véritablement démocratique» -car ceci pourrait passer par le départ du président tchadien Idriss Deby, président démocratiquement élu. Constatant que les rebelles étaient «matés» et réduits à des éléments en déroute, et que l'opposition démocratique était décapitée, le gouvernement français qui a dé tpêché son Ministre de la défense dans la capitale tchadienne dès le 6 février 2008, a conseillé le Président tchadien de rejeter ce cessez-le-feu concédé par les groupes armés après d'intenses combats. La rébellion est « consciente des souffrances des populations tchadiennes et souscrit aux initiatives de paix des pays frères, <st1:personname w:st="on" productid="la Libye"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname> et le Burkina Faso » a justifié un porte-parole de l'alliance « des forces de résistances nationale », dont deux colonnes de véhicules seraient en mouvement dans l'est du pays. <o:p></o:p>
Depuis le début des affrontements, entre 15.000 et 20.000 Tchadiens se sont réfugiés au Cameroun voisin, un exode qui inquiète la communauté internationale. La ville de Kousseri est submergée par les réfugiés arrivés à pied en traversant les ponts frontaliers ou par bateau. La plupart d'entre eux sont parvenus à trouver asile chez des proches, mais entre 6.000 et 7.000 personnes campent en plein air sur un terrain déjà utilisé lors de la crise tchadienne de 1980.<o:p></o:p>
De son côté, l'opposition dénonce les arrestations musclées et arbitraires de ses leaders par les militaires. Le député Lol Mahamat Choua, ancien président du Tchad, a été ainsi été interpellé dimanche. Devant l'instabilité de la situation, le déploiement de la force européenne au Tchad reste suspendu. Le retard dans le déploiement des 3.700 soldats dans l'est du Tchad et en Centrafrique, ne signifie pas forcément un retard dans le véritable démarrage de l'Eufor prévu en mars, qui doit protéger 450.000 réfugiés du Darfour et déplacés tchadiens et centrafricains.
Nelson Mandela a consacré sa vie à une croisade politique, qui l'a mené à devenir le premier président noir de l'Afrique du Sud. Mais cet homme hors du commun, qui vient de célébrer son 90ème anniversaire, est aussi connu pour sa considération, sa sollicitude pour tous ceux qu'il rencontre, comme on peut le voir par certains témoignages.<o:p></o:p>
En 1990, la libération de Nelson Mandela, après 27 années de prison, avait suscité un immense espoir de changement politique, après des décennies d'apartheid. Mais ce changement nécessitait des négociations délicates. Cheryl Carolus, aujourd'hui haut commissaire (ambassadeur) d'Afrique du Sud à Londres, était à l'époque un des principaux stratèges de l'Anc, le parti de Nelson Mandela. <o:p></o:p>
Un souci: protéger la famille<o:p></o:p>
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Elle et son mari, Graham, également activiste, devaient partir en congés - un luxe qu'ils ne pouvaient que rarement se permettre. Mais une crise avait éclaté et Cheryl avait dû expliquer à Graham qu'ils devaient reporter leur départ. Ce dernier avait mal pris la nouvelle et, prenant son courage à deux mains, il avait appelé Nelson Mandela, pour lui expliquer en bredouillant que lui et son épouse ne pouvaient se voir que rarement, et que le congé qu'ils avaient prévu était important pour eux. Mandela l'avait interrompu après quelques secondes, disant: "tu n'as pas besoin d'aller plus loin. Pars. Je me charge d'expliquer aux autres pourquoi vous n'êtes pas là". <o:p></o:p>
Un épisode qui illustre l'importance que Nelson Mandela attache à la famille, selon Cheryl Carolus: "c'est ce que l'apartheid nous avait pris, avec le système de main d'œuvre migrante, la prison, tout cela avait fait éclater les structures familiales". <o:p></o:p>
Une épreuve<o:p></o:p>
Une autre raison explique ce souci de protéger la cellule familiale: à l'époque, ses relations avec sa deuxième épouse, Winnie, étaient au plus bas. Pour Cheryl Carolus, ceux qui le côtoyaient de près savaient à quel point cela le faisait souffrir. Elle ajoute que lorsque Nelson Mandela avait fini par divorcer, il avait tout fait pour éviter que cela ne provoque le moindre embarras pour l'ANC , et pour ne pas forcer ses proches collaborateurs à choisir entre lui et Winnie, qui était elle aussi un des dirigeants du parti. <o:p></o:p>
Mais l'homme ne parle pratiquement jamais de sa vie privée. Amina Cachalla est issue d'une famille dont l'engagement politique remonte au mouvement de résistance passive créé en Afrique du Sud par Mahatma Gandhi. Pour elle, "c'est comme si Nelson Mandela avait construit un mur autour de lui-même". Amina Cachalla ajoute que Winnie Mandela lui avait dit un jour que si son mari n'avait pas été emprisonné, ou que s'il avait été libéré plus tôt, il est probable qu'ils se seraient séparés de toutes façons. <o:p></o:p>
"Je l'ai regardée avec surprise", poursuit-elle, "mais je crois qu'elle sentait qu'ils s'étaient tellement éloignés l'un de l'autre, chacun étant engagé politiquement à sa façon, chacun jouant à sa façon son rôle de dirigeant, qu'ils se seraient sans doute séparés, même s'il n'avait pas été en prison". La peine de cette séparation devait faire place à une nouvelle relation, qui s'est soldée par un mariage, avec Graca Machel, la veuve de l'ancien président du Mozambique Samora Machel. <o:p></o:p>
Un geste parmi tant d'autres<o:p></o:p>
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Rory Steyn avait dirigé une des équipes de gardes du corps qui protégeaient Nelson Mandela durant ses cinq années de présidence. Il se souvient: "il avait coutume de lui acheter des chocolats, des fleurs, des bijoux. Il les achetait lui-même. Vous imaginez ce qui pouvait arriver quand Mandela allait à Sandton City (un centre commercial dans la banlieue de Johannesburg) pour se rendre à la confiserie? On essayait par des tas de moyens de l'en empêcher, de lui dire qu'on achèterait les chocolats pour lui. Mais il nous disait qu'il voulait les choisir lui-même". <o:p></o:p>
Rory Steyn s'est rendu compte à quel point ces petits gestes d'apparence anodine comptent pour Nelson Mandela. L'ancien garde du corps, qui est blanc, explique que son éducation et sa formation au sein de la police à l'époque de l'apartheid l'avaient porté à se méfier, tout d'abord, de Nelson Mandela et de tout ce qu'il représentait. Tout a changé pour lui le jour où son nouveau patron avait prêté serment, et était devenu président. <o:p></o:p>
Après la cérémonie, Nelson Mandela s'était rendu au stade d'Ellis Park à Johannesburg pour apporter son soutien à l'équipe de football sud africaine, qui jouait ce jour-là contre la Zambie
Après ce rendez-vous, le nouveau président, qui était attendu ensuite à Pretoria, était en retard sur son horaire. Mais sans rien dire, et à la stupéfaction de ses gardes du corps, il était sorti de sa voiture officielle pour aller à la rencontre d'un colonel de la police, un homme d'un certain âge, qui avait fait toutre sa carrière sous l'ancien système. <o:p></o:p>
Rory Stein se souvient: "en voyant Nelson Mandela s'approcher de lui, l'officier n'en croyait pas ses yeux. Le président lui a tendu la main, et lui a dit 'colonel, je veux simplement vous dire qu'aujourd'hui vous êtes devenus notre police. L'ANC a gagné les élections, je suis devenu président. Et je veux vous dure qu'il n'y a plus de séparation entre nous et vous. Vous êtes notre police' ". <o:p></o:p>
"Le vieil officier a fondu en larmes", ajoute Rick Steyn.<o:p></o:p>
Fin de l'innocence<o:p></o:p>
Cheryl Carolus se souvient d'un autre épisode qui en dit long sur Nelson Mandela: en 1995, elle avait annoncé lors d'une réunion qu'elle allait devoir passer plus de temps avec son père durant les semaines à venir, parce qu'il était gravement malade, atteint d'un cancer. Mandela l'avait serrée dans ses bras. <o:p></o:p>
Plus tard, son père, un ouvrier pauvre qui vivait dans une cité noire, lui avait appris une nouvelle étonnante: "il m'a révélé que le président lui avait rendu visite, sans prévenir le personnel hospitalier ou les média. pour mon père, c'était comme un rêve". <o:p></o:p>
Reste que Nelson Mandela a aujourd'hui 90 ans. Et que s'il n'a pas vraiment pris sa retraite, restant très actif, certains regrettent que son influence ne se fait plus sentir aussi nettement qu'avant. Le professeur Barney Pityana est un ancien activiste du mouvement de la conscience noire (Black Consciousness), militant des droits de l'homme, et théologien. Pour lui: "Mandela appartient à ce que j'aime appeler nos années d'innocence". "Au début, dans l'euphorie de la démocratisation, il était le symbole de nos espoirs. Mais aujourd'hui, quinze ans ont passé, et bien des choses ont changé". <o:p></o:p>
Un hommage<o:p></o:p>
Barney Pityana estime en effet que l'ANC est quelque peu parti à la dérive. Selon lui, Nelson Mandela s'est mis à la disposition du parti pour lui prodiguer des conseils éventuels, mais ne veut pas se laisser entraîner dans des querelles internes, ou passer pour un facteur de division. Je me suis adressé à un groupe de jeunes gens dans la rue Vilakazi Street à Soweto, la cité noire où Nelson Mandela était autrefois domicilié, pour leur demander leur avis. <o:p></o:p>
Pour eux, aujourd'hui, le principal problème est de trouver un emploi. Mais l'un d'eux a estimé que "Nelson Mandela nous a donné des chances dans la vie, il nous a ouvert la porte". Un hommage qui, s'il l'entendait, irait sans doute droit au cœur de l'ancien président.
Sarkozy reçoit cette racaille qu'il voulait nettoyer au kärcher
A vous de juger!
Je suis noir! Et alors?
Je suis Noir,
et alors?!
Je suis Blanc,
et alors?!
Je suis Nègre,
et alors?!
Nelson Mandela
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« Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit » <o:p></o:p>
À vous de juger!... - rdpl
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Elle, elle a choisi d'être mannequin! |
Ils n'ont pas choisi, eux! |
Barack Hussein Obama
« Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vrai que l’œuvre de l'homme est finie, que nous n'avons rien à faire au monde, que nous parasitons le monde, qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde, mais l'œuvre de l’homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre Terre éclairant la parcelle qu'a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite. »
Ainsi parlait Aimé Césaire, le poète martiniquais, chantre de la négritude, dans ce qui est considéré comme son œuvre majeure, le célèbre Cahier d’un retour au pays natal.
L’homme qui a passé toute sa vie à rechercher ses racines africaines et à combattre pour la dignité des peuples africains et de tous les opprimés de par le monde s’est éteint le 17 avril dernier. Comme en hommage à ce grand penseur et militant engagé dans la revalorisation de l’Afrique, un fils du continent, Barack Hussein Obama, né d’un père kényan, remportait haut la main l’investiture de l’un des grands partis politiques américains, le Parti démocrate, pour la prochaine élection présidentielle américaine de novembre. Une première dans l’histoire de l’Amérique.
Obama a-t-il lu Césaire ? S’il ne l’a pas fait, comme on peut logiquement s’en douter – Obama n’ayant jamais été surpris comme un chantre de la négritude ou un défenseur des causes africaines –, il gagnerait à le faire. Surtout s’il compte se rendre en Afrique, en cas de victoire en novembre. Il pourrait ainsi faire un discours approprié et intelligent à l’université de Nairobi, qui fasse oublier l’insultant et approximatif discours prononcé l’an dernier par un chef d’État français totalement en déphasage avec les réalités de l’Afrique d’aujourd’hui.
Après avoir fait mordre la poussière à celle que l’on présentait comme la candidate favorite avant le début des primaires démocrates, Obama doit à présent parachever le travail en renvoyant le vieux McCain à sa nostalgie du Vietnam, qui ne présage rien de bon ni pour l’Amérique ni pour personne d’autre que lui. Obama doit gagner en novembre pour confondre ceux qui n’ont vu en lui, au départ, qu’un petit Noir venu amuser la galerie. Pratiquement tous les bien-pensants et tous les grands connaisseurs autoproclamés de la question raciale aux États-Unis se sont fourvoyés. Un éditorialiste d’une revue panafricaine avait même très doctement expliqué comment il était impossible qu’Obama prenne la place réservée (par qui ?) de longue date à Hillary Clinton, l’épouse de l’autre.
Il y a eu tellement de racistes sur le chemin d’Obama qu’il est impératif qu’il gagne. Pour obliger ces derniers à se rendre à l’évidence que, pour paraphraser Césaire, l’on nous a trop longtemps gavés de mensonges, et que le soleil brille pour tout le monde, éclairant la parcelle qu’a fixée notre volonté seule.
Il faut qu’Obama s’installe à la Maison-Blanche. Il a la capacité de changer l’Amérique, de la débarrasser des Bush et affidés, pour la réconcilier avec elle-même et avec le monde. Le destin d’Obama est de réparer les immenses dégâts causés par huit années de bushisme médiocre et belliqueux. De mettre un terme à l’aventurisme militaire américain en Irak qui, au lieu de répandre la démocratie dans un grand Moyen-Orient utopique, a déstabilisé durablement la région, favorisant l’intégrisme et le terrorisme. D’arrêter les égoïsmes américains qui occasionnent tant de dommages collatéraux en Afrique et ailleurs.
Mais pour réussir ce changement, thème fort de sa campagne, Obama doit rester vigilant, car les racistes n’ont pas encore totalement abdiqué. Il devra se méfier des faux conseillers prompts à lui faire tenir des discours rompant avec la soif de changement qui explique son succès aux primaires. Il doit avoir le courage de garder ses opinions, y compris sur la cause palestinienne, d’autant plus qu’il s’agit d’une cause juste. Il a prouvé, avec le discours de Philadelphie sur la question raciale en Amérique, qu’il pouvait prendre l’initiative de débattre de questions pendant longtemps taboues. Il doit pouvoir rester ferme dans ses convictions et, surtout, être fier de ses origines, et en faire une valeur ajoutée. Césaire avait tiré de l’insulte « petit nègre », dont on l’affublait dans les rues de Paris, une motivation supplémentaire pour revendiquer fièrement sa négritude et l’inscrire comme un mouvement positif.
La victoire probable d’Obama à la présidentielle américaine ne sera un « moment décisif » que si le candidat gardait la fierté de ses origines africaines. Ainsi les Africains noirs qui se font appeler partout en Occident Mamadou ou Camara, ou par des noms de footballeurs et autres sportifs noirs, pourront lancer à ces racistes d’un autre âge : ne nous appelez plus Mamadou. Appelez-nous Obama. Personne ne doit pouvoir nous prendre notre président Obama. Au début, quand peu croyait en lui, on l’appelait le candidat noir, pour le dévaloriser. Puis, quand il a remporté les primaires, on l’a appelé le candidat métis. Quand Obama se rapprochera du Bureau ovale, comment l’appellera-t-on ?
Une chose est sûre : qu’au final il l’emporte ou pas, pour les Africains, Obama a déjà gagné. Les Africains-Américains désirant retrouver leurs racines africaines n’auront plus à se rendre forcément à Gorée, dans cette fameuse Maison des esclaves où ne s’est déroulée aucune des scènes de voyage sans retour des Noirs vers l’Amérique que racontait son loquace conservateur sénégalais. Le prochain lieu de pèlerinage se trouve sur les rivages du lac Victoria, au cœur du continent africain et du Kenya, dans le village de Nyangoma où attend l’authentique grand-mère Sarah Hussein Onyango Obama. Mémé Onyango, merci de nous accueillir, lors de notre retour au pays natal. L’Afrique, on vous l’a dit, est l’avenir du monde.
Par Valentin Mbougueng
Source: Afrique-Asie
Quand un être humain pleure, c'est qu'il est profondément bouleversé.
Elle vient juste d'être excisée, dans des toilettes, à même le sol!
Excision d’une fillette à même le sol dans des toilettes
Le rassemblement Démocratique pour <st1:personname w:st="on" productid="la Paix">la Paix</st1:personname> et les Libertés (RDPL) est un parti politique du centre-gauche tchadien. Notre objectif majeur est la conquête du pouvoir politique et la (re)fondation de notre république.<o:p></o:p>
Oui, notre République est en panne. Il faut oser la (ré) inventer. Il n'y a aucune raison objective et aucun intérêt pour nous, tchadiens, de s'accrocher à une structure qui nous a été formatée et léguée par le colonisateur dans l'unique et seul but de servir ses desseins.<o:p></o:p>
Nous devons créer l'avenir pour nos enfants. Nous croyons, quant à nous, à un Tchad Fédéral, Démocratique, Social et Décentralisé. Nous pensons qu'il est possible de créer au Tchad, par nous mêmes, un État de droit et de justice ayant comme fondement de sa constitution des valeurs supérieures telles que la famille, la vie, la liberté, la justice, l'égalité, la solidarité, la responsabilité sociale, la démocratie et plus généralement la prééminence des droits de l'Homme et des peuples, l'éthique et le pluralisme politique! Nous croyons à ces valeurs qui constitueront les fondamentaux de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> que nous portons en ce moment en tête. Et cette République n'aura point le Franc de <st1:personname w:st="on" productid="la Communauté Française">la Communauté Française</st1:personname> d'Afrique (Fr CFA) comme monnaie nationale.<o:p></o:p>
Voilà pourquoi nous proclamons que le Peuple tchadien, dans l'exercice de ses pouvoirs de création et le sacrifice de ses ancêtres; avec la protection de Dieu, faisant le serment de la concorde nationale, se fixe comme objectif suprême de "Refonder" sa République sur ses rochers culturels intrinsèques.<o:p></o:p>
Nous nous engageons, avec le rdpl et de concert avec toutes les formations politiques et sociales qui ont avec nous une vue commune de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname>, à établir une société démocratique et pluriculturelle dans un État de Justice, Laïc, Fédéral et Décentralisé qui consolidera les valeurs républicaines de libertés, d'indépendance, de paix, de cohabitation pacifique, de solidarité, du bien commun, de l'intégrité territoriale, d'unité, de convivialité, d'autorité et du respect de la loi pour la génération actuelle et les générations futures.
Nous nous engageons à défendre et garantir l'unité du pays, le droit à la vie, à la culture, à l'éducation, à la justice sociale et à l'égalité sans discrimination, ni subordination aucune; à promouvoir la coopération pacifique et "choisie" entre les nations; à impulser et à consolider la constitution des "États Unis d'Afrique".
La garantie universelle et individuelle des droits de l'Homme et des peuples, l'indépendance, la démocratie participative, les libertés fondamentales, la protection nationale des minorités ethniques et religieuses, le désarmement nucléaire, l'équilibre écologique et les protections juridiques de l'environnement sont des valeurs pour lesquelles nous nous engageons! <o:p></o:p>
Amicalement vôtre
Michelot Yogogombaye.
Le régime d’Idriss Déby – Saleh Kebzabo<o:p></o:p>
Ouvrez l'oeil, regardez bien l'âge de nos électeurs!
Elections présidentielles 2001 au Tchad. C'était , ici, dans ce même bureau de vote que le président Idriss Deby a accompli son de voir de citoyen. Aussitôt après le vote d'Idriss Deby, des enfants-electeurs ont été déversés par centaines dans presque tous les bureaux de vote de la capitale. Ces clicés sont l'oeuvre d'un membre de la délégation d'observateurs de l'Union Européenne. Le lendemain, la France fut le premier pays à reconnaître la validité de ces opérations electorales. L'Elysée, prenant acte de l'élection démocratique d'Idriss Deby à la Présidence de la République du Tchad, se félicite de la maturité politique des tchadiens et de la bonne marche de la démocratie au Tchad.
Le Tchad vit un cauchemar caractérisé par un pouvoir sans partage sous la férule implacable et impitoyable d’un homme, seul, qui a passé son temps à ruser, à mentir et à tromper tout le monde, à faire croire aux uns qu’il est des leurs contre les autres, à diviser quotidiennement ses compatriotes pour mieux les asservir, à diviser ses propres parents pour les opposer et être le seul recours. Cette pratique a également prévalu face aux partenaires du Tchad avec qui il a usé du charme ou du bluff, avec réussite, jusqu’à ce qu’ils ont constaté qu’ils tournaient en rond avec lui. Les pays voisins ont subi les mêmes approches, les plus nantis d’entre eux l’ont soutenu à bouts de bras, financièrement et diplomatiquement, avant de se rendre compte des limites de l’homme. <o:p></o:p>
Idriss Déby, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un monstre froid, sorti du néant pour être propulsé aux avant-postes et jouer un rôle pour lequel il n’était jamais préparé et dans lequel il s’est installé pour jouer cette partition sans jamais varier, et rebondir dans les situations les plus difficiles, avec cette baraka qui caractérise les hommes qui croisent un grand destin qu’ils n’incarnent jamais. Quel bilan peut-on faire de sa gestion? Les qualificatifs ne manquent pas : calamiteuse, désastreuse, aventureuse, minable, catastrophique, personnelle, clanique …A-t-on encore besoin d’en rajouter, tellement il est patent ? Pour bien comprendre cet échec, il est important de remonter aux sources de ce pouvoir, du MPS et de ses dirigeants.<o:p></o:p>
Le 1er avril 1989, c’est avec surprise et presque dans l’indifférence que les Tchadiens ont appris le départ en rébellion de quelques pontes du régime de Hissein Habré, appartenant exclusivement à l’ethnie zaghawa. S’il est vrai qu’à l’époque le tribalisme était l’une des marques du régime, le mot " zaghawa " n’évoquait rien dans le souvenir des Tchadiens. Minoritaires, ils vivaient en parfaite harmonie avec les autres Tchadiens. En puisant dans leurs souvenirs, ces derniers se rappelleront que M. Abbo Nassour, figure marquante des zaghawas, fut pendant longtemps le numéro deux du pouvoir de N’garta Tombalbaye, d’abord comme ministre de l’intérieur, puis comme président de l’Assemblée nationale. Ainsi que le sultan Abdéramane Haggar d’Iriba qui régnait sur la tribu et suscitait du respect. Sans plus.<o:p></o:p>
C’est donc avec stupéfaction qu’ils vont faire la découverte de ces nouveaux compatriotes venus du Soudan qui s’illustrent par leur barbarie sanguinaire et leur tribalisme excessif. Et avec qui ils vont devoir cohabiter une quinzaine d’années, et peut-être plus…
Les dissidents de Hissein Habré n’étaient pas des inconnus de la scène politique : Hassan Djamous, Ibrahim Itno, Idriss et Daoussa Déby et quelques autres. Des motifs de cette séparation avec le " boss ", seuls quelques initiés en étaient informés, car aucun signe de crise n’était perceptible dans le système fermé de Habré. Ils étaient tous de très hauts responsables dans le gouvernement, l’administration et l’armée, ainsi que dans le monde des affaires. Le premier, le plus connu par ses faits d’armes dans le maquis des FAN, a été de tous les gouvernements depuis 1982, et chef d’état major général des armées au moment de son départ. Le second, par ailleurs frère du troisième, était le tout puissant ministre de l’intérieur.<o:p></o:p>
Idriss Déby, enfin, a un parcours tumultueux. De son passé, on ne connaît pas grand-chose. Il est généralement admis qu’après l’école de pilote de l’air en France, son retour au Tchad coïncide avec les évènements de 1979 et il rallie naturellement les FAN de Hissein Habré. Le jeune homme brillait plutôt par sa timidité et sa retenue et n’a pas laissé de souvenir de grand baroudeur. Pour des raisons d’équilibre –déjà- il sera pourtant promu chef d’état major- adjoint des FAN aux côtés de Gouara Lassou, militaire de carrière et l’un des auteurs du coup d’état de 1975 qui, lui, était politiquement plus accompli et en a convaincu plus d’un par sa témérité au combat, au point d’être plébiscité à ce poste par les combattants!<o:p></o:p>
Dès la prise du pouvoir en 1982, Déby va connaître une ascension fulgurante : commissaire aux armées et à la sécurité du parti-Etat et, surtout, " comchef " des FANT. C’est à ce poste qu’il va s’illustrer et marquer la mémoire des sudistes qui l’ont subi de la manière la plus tragique qui soit. Les milliers de familles endeuillées dans la répression aveugle et sanglante de 1984 qui a généré " septembre noir ", c’est lui ; la liquidation de centaines de cadres sudistes, c’est encore lui, jusqu’à la pacification totale du sud. Ces années noires lui colleront à jamais à la peau et il en éprouvera un complexe qui va marquer ses relations avec les sudistes.
Habré, pour des raisons inconnues, choisit de s’en écarter et l’envoie se former à la prestigieuse Ecole de guerre de Paris qui lui aurait permis de nouer de précieuses relations avec les officiers français. A son retour, il devait se contenter du titre sans pouvoir ni prestige de conseiller à la sécurité du Président de <st1:personname w:st="on" productid="la République. Dès">la République. Dès</st1:personname> lors, c’est la descente aux enfers et il n’est pas exclu que l’idée d’un complot prenne corps à ce moment-là.
Au pouvoir, dans sa tentative de réécrire l’Histoire et son histoire, Déby dira que c’est le mépris de Habré pour les autres qui était l’une des causes de sa chute. Il faut croire qu’il a la mémoire courte, comme la suite nous le montrera. Le constat sous le régime de Habré est que dans le judicieux partage du pouvoir, la part belle revenait assurément aux Zaghawas. A priori, rien ne pouvait donc justifier ce divorce qui va pourtant s’amplifier très rapidement pour fragiliser le pouvoir UNIR et l’emporter en moins de deux ans. Les spectateurs du stade Idriss Ouya se rappellent que la cérémonie d’ouverture de la semaine nationale de la jeunesse était tendue et grouillait de rumeurs diverses. Le départ rocambolesque de Djamous et des autres dans la soirée sera confirmé par une opinion n’djaménoise très prompte à faire des recoupements. C’est le nom de Djamous qui alimentera le plus les conversations car c’est lui qui a la réputation de bravoure et de grand guerrier. Le successeur de Déby à la tête des FANT a dirigé les grandes batailles du nord et défait les Libyens. Aussi, lorsqu’on apprendra sa capture et son assassinat après seulement quelques jours d’escapade, ce sera comme un coup d’arrêt de cette rébellion naissante. Hissein Habré et l’UNIR, pensait-on, pouvaient donc retrouver le sommeil, car le mouvement était décapité.<o:p></o:p>
Avant cette tentative, le Tchad présentait le visage d’un pays entièrement calme et pacifié. Au nord, la situation était sous le contrôle total du gouvernement; le centre était déjà sécurisé, les rebelles hadjaraï du Mosanat ayant choisi la rébellion à l’extérieur; au sud, tous les chefs militaires et politiques, par le truchement des accords, ont rejoint le bercail, en dehors de quelques officiers de l’ANT qui ont préféré l’exil ; c’est le cas de Djibrine Dassert et de Nadjita Béassoumal qui signeront avec les autres l’acte de naissance du MPS à Bamina. Pour être complet, il faut citer les Arabes, avec Ahmed Soubiane et Rakhis Mannany, notamment, qui ne sont pas arrivés à combler le vide laissé par le charismatique Ahmat Acyl, décédé accidentellement au sud en 1983( ?), mais apporteront une caution précieuse au mouvement.
Le MPS, hétéroclite dès sa naissance, va être géré dans cette ambiguïté par les Zaghawas, plus nombreux et déterminés. Ou plus exactement par Idriss Déby qui ne tardera pas à marginaliser ses " compagnons ", une fois le pouvoir conquis. Nous y reviendrons.<o:p></o:p>
Depuis l’entrée en rébellion des Zaghawas en 1989, des témoins racontent qu’ils s’étaient singularisés au maquis en formant un bloc hermétique donc les activités étaient à la limite du fractionnisme. Sans remettre ouvertement en cause le leadership de Hissein Habré, ils étaient " ailleurs " le plus souvent et il se dit qu’à l’époque, ils avaient créé un réseau clandestin de caches d’armes dans les grottes de l’est. Dans les années 1988/1989, les rumeurs avaient circulé sur une vente d’armes secrète dans l’Ennedi, attribuée précisément aux Zaghawas. Habré a cherché à en savoir davantage et n’a pas été convaincu par les explications du Cemga (Djamous) et du ministre de l’intérieur (Itno), et encore moins de son conseiller à la sécurité (Déby). Il est vraisemblable que cette affaire a créé une fissure au sommet de l’Etat et que la confiance était rompue. C’est une course contre la mort qui est engagée et Habré devait avoir ses compagnons à l’œil. L’inévitable rupture devait se produire et la date du 1er avril <st1:metricconverter w:st="on" productid="1989 a">1989 a</st1:metricconverter> été retenue pour éliminer Hissène Habré. Echec, départ précipité pour le maquis…Le bloc du nord éclate en gorane/zaghawa.<o:p></o:p>
Malgré l’absence de Hassane Djamous, les nouveaux maquisards vont s’organiser immédiatement, en récupérant le stock d’armes cachées dans les grottes. Ils ont l’avantage du terrain. Le Darfour soudanais , prolongement naturel du " dar zaghawa ", est majoritairement peuplé de cousins dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont un sens sacré de la solidarité fraternelle…et des affaires ! Les Zaghawas soudanais ont vite compris qu’au-delà de la famille, il y a au bout de l’aventure un pays à conquérir et à piller, comme au bon vieux temps des razzias. Les engagements préliminaires ont été pris par les Tchadiens qui ont bénéficié immédiatement de toutes les aides : politiques, diplomatiques, financières, militaires et humaines. Si l’on ajoute à ce tableau que les militaires français n’allaient pas rater cette occasion de bouter hors du pouvoir Habré, la boucle est bouclée et les jours de Habré comptés.<o:p></o:p>
Tactiquement, les rebelles ont rondement mené leur affaire et peuvent envisager de prendre le pouvoir. Ah le pouvoir ! Ils en voulaient depuis des années, le voilà enfin à leur portée. Cette rébellion d’essence tribale, voire tribaliste, va se donner des couleurs nationales et tenir un discours patriotique pour élargir sa base et recruter dans le vivier des anti-Habré ; il va s’aventurer à promettre la démocratie aux Occidentaux pour leur plaire. Après deux grandes batailles, les FANT sont défaites et la route de la capitale ouverte. Quand la première colonne fait son entrée triomphale à N’Djaména, personne n’y croit. Le chef du mouvement lui-même ne sera là que quatre jours plus tard pour lire un texte préparé par Ousmane Gam : " ni or, ni argent "…On connaît la suite.
Le pouvoir se met difficilement en place. Les hommes-clés, issus du maquis ou du vivier trouvé sur place seront désignés pour le contrôler. Tous les Zaghawas vont former un bloc compact autour de Déby pour pérenniser le pouvoir et le conforter au profit de la tribu. Ce que Déby comprendra comme une entreprise à son profit personnel! Il laissera donc se constituer tous les lobbies politiques, administratifs, militaires et commerciaux ou affairistes et mafieux, autant qu’ils ne le menacent pas. Les frères Erdimi, les Haggar et d’autres vont vivre leurs heures de gloire au pouvoir pour faire et défaire les hommes et les situations. Si Déby a résisté à toutes les épreuves intérieures et extérieures, c’est en partie grâce à l’intelligence politique de ce lobby qui a utilisé toutes les ficelles pour renforcer le pouvoir. A son passif, la mise au point d’une redoutable machine de fraude électorale qui tourne encore sans eux ! Déby feint de l’ignorer.<o:p></o:p>
Mais Déby devait aussi se consolider militairement. Toutes les velléités d’opposition sont écrasées dans un bain de sang : les Hadjaraïs, les Ouaddaiens, les sudistes qui se sont aventurés à créer des rébellions l’ont payé de leur vie, sans aucune pitié. Même des Zaghawas comme Abbas Koty et Bichara Digui y ont laissé leur vie. C’est dire que Déby a fait la démonstration qu’il ne lésinerait sur rien pour conserver son pouvoir. Les ressortissants du BET n’ont pas été épargnés, puisque Youssouf Togoimi et Mahamat Guetti ont sauté sur des mines. Cette logique qu’il a voulu réserver à des parents plus proches, auteurs du coup du 16 mai 2004 et de la rébellion d’octobre 2005, coupables d’ouvrir des brèches dans le bel édifice du clan, et de perturber les cartes au moment où les pions se mettent en place pour la marche vers un troisième mandat présidentiel n’a pas, pour une fois, fonctionné. Si l’édifice a craqué, c’est qu’il a voulu trop tôt s’affranchir de certains tuteurs intérieurs et extérieurs.
Mauvais élève et mauvais héritier de son seul maître à penser politique, Hissein Habré, Déby n’a pas retenu toutes les leçons de l’histoire et du maître. Habré a eu recours à un discours tribalo-religieux qui a abouti aux évènements douloureux de 1979, lesquels ont durablement marqué la vie politique tchadienne. De cette époque, Déby n’a retenu que cette leçon et n’a pas suivi son maître dans son évolution politique des années suivantes, sans doute trop préoccupé par la préparation d’un coup d’état. Quand, par un malheureux hasard de l’histoire, il se retrouva aux commandes du pays, il était politiquement immature et n’a pas su adapter son discours aux réalités du moment. A la création du MPS, son seul schéma était le contrôle du mouvement. A N’Djaména, les alliés réalisent que Déby et les siens les avaient de fait écartés. Un visionnaire comme Ousmane Gam s’en est inquiété dès les premiers jours et a continué de marquer sa différence jusqu’à son départ en exil au Bénin. C’est de cette époque que date la notion du " pouvoir gorano-zaghawa ", réduite ensuite au groupe zaghawa, pour aboutir aux clans et aux sous-clans que nous découvrirons au fur et à mesure des péripéties politiques : kobé, bidéyat, borogat, biliya…
Faute de philosophie et de culture politique qui orientent son action, Déby use, jusqu’à en abuser, de la ruse tribale pour diviser et opposer les acteurs: le nombre disproportionné de ses corégionnaires dans le gouvernement, la haute administration civile et militaire, la diplomatie et dans le monde des affaires procède de cette politique de tout verrouiller par la région, puis la tribu, ensuite le clan, et enfin la famille pour s’approprier le Tchad et en disposer comme d’un patrimoine privé. L’on s’était mépris à l’idée d’un pouvoir musulman ou islamique voire islamo-sahélien: les intéressés eux-mêmes ont été grugés et découvriront tardivement qu’ils ne constituent qu’un maillon insignifiant d’une machine qu’ils doivent servir et ne profiter que des résidus. Lesquels, aux yeux des autres Tchadiens, sont une fortune ! Et tout le monde s’en mord les doigts. A l’inverse, les siens sont bien servis : au nom de la " mémoire des martyrs ", rien n’est laissé au hasard pour permettre à ce beau monde de se servir à satiété. Et ces derniers temps, le cercle privilégié s’est rétréci à la famille stricte et à la belle famille la plus récente. C’est cela la gestion privative du pays.<o:p></o:p>
Une étude plus affinée nous édifierait sur la machine mise en place pour asservir les Tchadiens : aucun membre du clan et quelque soit son niveau d’instruction, n’est en chômage. Tous occupent de hautes fonctions pour écumer et ponctionner l’Etat, et ceux qui sont tapis dans l’informel finissent la besogne. Sous Déby, l’Etat a été totalement déstructuré au point de devenir informel, et l’armée entièrement désorganisée pour faciliter la tâche des prédateurs et, sur le plan politique, justifier son séjour illimité à la tête du pays. Ainsi, à la veille des élections présidentielles de 1996 et 2001, l’argument militaire l’a emporté dans les chancelleries pour " l’élection " de Déby : qui d’autre que lui peut maîtriser l’armée, ou ce qui en tient lieu ? Et pourtant, toutes les tentatives de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> ou de <st1:personname w:st="on" productid="la Banque Mondiale">la Banque Mondiale</st1:personname> de réformer un tant soit peu l’armée ont englouti des dizaines de milliards de francs en pure perte pour les partenaires, mais pas pour le clan.<o:p></o:p>
Dans ces conditions, peut-on le créditer d’une volonté quelconque de respecter le cahier des charges des états généraux de l’armée ? Il est permis d’en douter, car il n’a commencé à le faire que quand il a rencontré des problèmes. D’ailleurs, réforme-t-on une machine aussi lourde que l’armée en se contentant de quelques nominations dont celles d’officiers véreux et illettrés ? Les gesticulations de Déby ne sont que purement conjoncturelles pour gagner du temps. La dissolution de <st1:personname w:st="on" productid="la Garde Républicaine">la Garde Républicaine</st1:personname> n’émeut personne, car elle intervient au moins pour la cinquième fois, pour des motifs divers et toujours claniques ! Il n’en aura décidément tiré aucune leçon !
Idriss Déby a réussi la prouesse de créer une fracture nationale sans précédent. Jamais les Tchadiens n’ont été aussi divisés qu’aujourd’hui, sans aucune perspective de retrouver l’unité indispensable à la construction et au développement. L’on a rarement vu, même en Afrique, un pays bâti sur des injustices aussi criantes comme au Tchad. L’Etat est instrumentalisé pour consacrer les inégalités, au détriment du règlement des problèmes les plus simples qui ont fini par déborder les dirigeants. Quand on gère sans aucune vision ni ambition, on reste au bas des pâquerettes pour vivre au quotidien sans aucune perspective du lendemain. Jamais il n’y a eu autant de conflits intercommunautaires que sous le règne de Déby, laissant chaque fois des dizaines de morts et des familles endeuillées ; ces conflits créent des rancoeurs et une haine inexpugnable. Et pour finir, on a créé des catégories de Tchadiens : une race de seigneurs et une autre de serviteurs, corvéables et taillables à merci. Déby se comporte comme s’il n’a cure de l’avenir du Tchad et des Tchadiens, seul le présent l’intéresse pour jouir des délices du pouvoir. Sa vie privée le montre amplement. Le pouvoir lui est monté à la tête et il n’a que du mépris pour tout le monde.<o:p></o:p>
Son discours du 16 novembre devant quelques militants du MPS renforcés par des banlieusards appelés à la rescousse, a laissé pantois plus d’un observateur. Egal à lui-même et comme sous l’effet d’une drogue, il a été incohérent dans un discours décousu dont il ressort un homme usé par le pouvoir et éloigné des réalités. Ce jour-là, on attendait un discours rassembleur qui tire les leçons des évènements et jette un pont vers l’avenir. Il a plutôt passé son temps à traiter les opposants de " bandits, irresponsables, aventuriers "… Morceau choisi : " tous ont été des ministres. En tout cas je sais que un à un je les ai utilisés pendant quinze années et je sais ce qu’ils sont… Ce n’est pas parce que Idriss Déby a marché sur N’Djaména à partir de l’est que n’importe quel aventurier va marcher sur N’Djaména à partir de l’est. Ce n’est pas possible…Un coup d’état ne se fait pas avec des coupes- coupes, des couteaux de jet ou des lances ".Ces propos ne sont pas sans rappeler " les mangeurs de rats qui prétendent défendre l’environnement ", ou bien, " je ne suis pas venu au pouvoir dans un avion Air Afrique ", tenus il y a quelques années. <o:p></o:p>
Tel qu’en lui-même, sûr de lui, dominateur et arrogant ! Dans le chapitre du mépris, les sudistes sont bien servis. Eternels " laoukouras ", ils sont condamnés à demeurer des nègres gratte-papier qu’on essore, jette, récupère et réutilise au gré des circonstances : les Koibla, Nagoum, Kabadi, Yokapdjim, Houdeingar, Dadnadji, Yoadimnadji et autres " intellectuels " de service sont prêts à toutes les turpitudes, toutes les trahisons et toutes les bassesses pour plaire au chef et le servir. Le Tchad, ils n’en ont cure. Comme lui. Ils peuvent se consoler à l’idée que les nordistes, globalement hors tribu ou clan, ne sont pas logés à meilleure enseigne, contrairement aux apparences. Ils ont eux aussi leurs mercenaires et serviteurs : les Mahamat Hissène, Bâchir, Kadam, Birémé Hamid, Bartchiret, Aliféi sont un petit échantillon auquel il faut ajouter les anciens " mouvanciers ", qui sont des victimes consentantes du yoyo national de la valse des décrets qui est un des sports favoris de Déby.<o:p></o:p>
Les conséquences de cette attitude sont forcément la corruption, la gabegie, la concussion, les détournements de deniers publics et l’impunité. C’est une gangrène qui s’est installée du niveau le plus élevé de l’Etat à la base. La notion de service public a foutu le camp depuis belle lurette et les fonctionnaires ne sont plus mus que par leur intérêt personnel. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement quand on connaît la soif jamais étanchée et la boulimie illimitée de nos dirigeants pour le lucre ? Rappelons-nous certains faits : les avions militaires vendus à vil prix dès 1991, la nomination d’un ambassadeur étranger à l’UNESCO contre espèces sonnantes, les réquisitions de fonds du Trésor bannies par <st1:personname w:st="on" productid="la CNS">la CNS</st1:personname> mais jamais arrêtées, l’implication dans la fausse monnaie et le trafic de drogue, les documents personnels comme la carte d’identité et le passeport confectionnés par des étrangers à des conditions douteuses, le réseau de prévarication autour du projet pétrole, les détournements massifs de l’aide taiwanaise, les factures fictives, la pratique courante de la surfacturation…Des scandales sont très précis et les commissions d’enquête parlementaires pour certains n’ont pas abouti: <st1:personname w:st="on" productid="la STEE">la STEE</st1:personname>, la mini-raffinerie de Farcha et le pipe-line de Sédigui, le pont à double voie sur le Chari, la quasi faillite de <st1:personname w:st="on" productid="la Sotel">la Sotel</st1:personname>, le projet de déguerpissement de Habbéna dont la maquette seule aurait déjà coûté 700 000 000cfa, les marchés publics, les régies financières…Sans être exhaustif, on peut ajouter la gestion des projets financiers par l’extérieur et qui représente un gros morceau.<o:p></o:p>
Le bilan est incommensurable et pourrait facilement déboucher sur la mise en accusation de centaines de personnes, y compris Idriss Déby qui aura à répondre de ses crimes économiques devant <st1:personname w:st="on" productid="la Haute Cour">la Haute Cour</st1:personname> de Justice. La criminalisation de l’Etat a atteint ici aussi des niveaux jamais égalés.
Peut-on décemment encore parler de nationalisme et de patriotisme tchadien ? Etre tchadien a-t-il encore un sens aujourd’hui ? Le civisme, la dignité, le sens de l’honneur, le travail bien fait et l’excellence n’existent plus. Aucune valeur n’est inculquée aux enfants qui vivent quotidiennement des scènes de vendetta dignes d’un autre siècle. Les élèves narguent les enseignants qu’ils peuvent battre et abattre devant leurs camarades. Qu’attendre d’une société qui n’a plus de principes ? Les mineurs ne se contentent plus des motos, ils conduisent les grosses cylindrées de leurs parents ou les véhicules de l’Etat qu’ils cassent sans être sermonnés, suite à des virées alcooliques ou de consommation de drogues fortes, dans des endroits peu recommandables pour leur âge. Les enfants disposent d’importantes sommes d’argent que ne peuvent avoir leurs maîtres d’école couverts de dettes par manque de salaires.<o:p></o:p>
Quel est donc le projet de société de Déby qui a fini par s’entourer de " jeunes patriotes " qui lui répondent au doigt et à l’œil parce qu’ils lui doivent tout, eux qui sont intégrés dans <st1:personname w:st="on" productid="la Fonction">la Fonction</st1:personname> publique avant la fin de leurs études ou responsabilisés dès leur prise de fonction, pour diriger des hommes nettement plus âgés et expérimentés? Nous constatons que le Tchad est le seul pays d’Afrique où l’expérience et l’âge sont des tares. Simplement parce que, complexé face aux hommes d’expérience, Déby craque. A quoi sert-il d’user des culottes sur les bancs de l’école quand d’autres, maniant avec dextérité le saut à la perche, atteignent des sommets sans aucune qualification ni formation, en se contentant simplement de leur qualité de semi-lettrés et de leur origine tribale? S’agissant de la récente controverse sur la qualité des directeurs administratifs et financiers nommés par son neveu le ministre des finances, Déby aurait répondu à un impertinent : " ne sont-ils pas tchadiens " ? Selon ce principe, l’armée et la police sont devenues des foutoirs à généraux, colonels, contrôleurs généraux et des commissaires illettrés et sans formation, au motif qu’ils seraient des Tchadiens. Suffit-il d’être seulement tchadien pour être responsabilisé ? Et les autres que l’on condamne à la mendicité et à la marginalisation ne sont-ils pas des Tchadiens ?<o:p></o:p>
Les Tchadiens doivent-ils se résigner et continuer d’accepter que se poursuive cette entreprise de démolition méthodique et continue de leur pays ? Devons-nous faire continuellement appel à d’autres pour régler nos problèmes ? D’expérience, nous savons pourtant qu’aucun Blanc, fût-il Américain, Français ou Allemand ; aucun Jaune, aucun Arabe, fût-il chinois, japonais, saoudien ou marocain, ne peut aimer le Tchad plus que les Tchadiens. Tous, ils nous aimeront tant que leurs intérêts seront saufs. Et nous ne devons pas oublier que les organisations internationales, qu’elles soient politiques ou de développement, sont d’abord les instruments des pays développés qui ne peuvent nous servir que dans le cadre bien compris de leurs intérêts. Et pourtant, nous sommes bien obligés de les interpeller car, globalement, ils sont aussi responsables que nous des malheurs que nous vivons : ils ont créé et adoubé Déby qu’ils couvent constamment alors que le président tchadien roule tout le monde dans la farine et conduit son pays dans le gouffre ! Le centrafricain Patassé et le haïtien Aristide ont été renversés pour bien moins que cela.<o:p></o:p>
A la veille du seizième anniversaire du régime et à quelques semaines d’une élection présidentielle qui se prépare et dont les résultats sont connus à l’avance, tous ceux qui aiment le Tchad doivent se mobiliser pour demander à Déby d’arrêter les dégâts :trop c’est trop ! " Non, Monsieur le Président, regardez-vous dans le miroir et jetez un coup d’œil dans le rétroviseur pour constater l’échec de tout ce que vous avez entrepris et tirer les leçons qui s’imposent. La manipulation de <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname>, les fraudes électorales, la confiscation de la manne pétrolière et la gestion familiale du pays ne vous honorent pas ! " C’est ce discours que nous devons lui tenir pour le ramener à la raison, car le pouvoir le rend fou et il a totalement perdu la raison et le sens des proportions.<o:p></o:p>
C’est ici le lieu de dire que les évènements qui se déroulent sous nos yeux peuvent connaître des fins sanglantes. Le Tchad a perdu beaucoup d’enfants pour des causes qui n’en valent pas la peine. C’est donc le moment de s’arrêter pour, ensemble, mesurer le chemin parcouru et faire de la prospective. Nous n’en avons pas été capables à l’occasion pourtant opportune du dixième anniversaire de <st1:personname w:st="on" productid="la Conférence">la Conférence</st1:personname> nationale souveraine qui n’a même pas été célébrée, comme si nous avions quelque chose à nous reprocher. Douze ans après <st1:personname w:st="on" productid="la CNS">la CNS</st1:personname>, les Tchadiens devraient se retrouver pour dialoguer, faire le bilan de quarante cinq années d’échecs et, pourquoi pas, se pardonner afin de repartir du bon pied. Ensuite, très sereinement, ils devraient être en mesure de fixer de nouvelles règles du jeu pour que, très librement et dans la transparence, ils se donnent des dirigeants qui acceptent de se sacrifier pour leur pays. C’est à ce prix, pensons-nous, que le Tchad sera sauvé. Et il ne sera sauvé que si Idriss Déby l’aime vraiment, et si les partenaires extérieurs les y accompagnent.<o:p></o:p>
Saleh Kebzabo, Député.<o:p></o:p><o:p> </o:p>
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ES ETATS-UNIS D’AFRIQUE : ENJEUX, OBSTACLES, ESPOIRS. par Jean Yaovi DEGLI <o:p></o:p><o:p>
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Fin Juin début Juillet 2007, les chefs d’Etat et de gouvernement Africains se sont réunis à Accra au Ghana en sommet de l’Union africaine. Les yeux du monde entier étaient tournés vers la capitale du Ghana où l’on espérait voir le continent noir faire un miracle. Comme la « Geste » de Soundjata Keita il y a des siècles et pendant la période des grands empires africains, les naïfs du monde entier semblaient attendre de ce continent longtemps à terre qu’il se relève d’un seul coup et se mette à courir pour faire ainsi oublier des décennies de retard, de divisions, de sous développement. Qu’attendait-on des Africains à cette occasion ? <o:p></o:p><o:p>
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Réaliser en l’espace d’une réunion de 3 jours et à la faveur d’un certain nombre de bonnes volontés quelquefois mégalomaniaques, une union que l’Europe a commencé depuis plus de 60 ans déjà et qu’elle n’a pas encore réussi à parfaire sur le plan économique tandis que l’union politique du vieux continent est encore très loin de sa réalisation. Une union que les Etats-Unis d’Amérique ont mis des siècles à réaliser. On attend donc de l’enfant perclus ou mieux le paralytique de la famille des continents qui n’a encore jamais rien réussi de bon qu’il se lève en un jour et commence à courir, alors même qu’il n’a ni encore appris à se tenir sur ses jambes, ni appris à marcher. Le miracle n’arrivera pas. Que s’est-il exactement passé à Accra en 2007 ? Pourquoi l’Union Africaine n’a pas réussi à se transformer en Etats-Unis d’Afrique ? L’Afrique pourra t-elle réaliser son union et devenir un grand ensemble ? Si oui, à quelles conditions ? Telles sont les questions auxquelles il nous faut essayer de répondre. Cela ne va pas être facile et les approches faites ici sont loin d’être exhaustives ou de prétendre épuiser la matière. Mais pour essayer une ébauche de réponse aussi infime soi-t-elle, il nous faut comprendre un certain nombre d’autres choses pour ne pas sembler parachuter le problème et les tentatives solutions.<o:p></o:p>
Dans la mesure où les Etats-Unis d’Afrique constitue la traduction pure et simple dans la réalité de la philosophie du panafricanisme, nous essayerons d’aborder le problème en analysant tour à tour les origines (I) du processus, les enjeux qu’ils recèle (II), les obstacles (III) à ce panafricanisme avant de voir comment l’Afrique pourra éventuellement surmonter l’obstacle et aboutir un jour aux Etats-Unis d’Afrique (IV), ce grand ensemble continental utile pour son développement.
I- LES ORIGINES
A l’origine, le panafricanisme était une simple manifestation de solidarité fraternelle entre les Noirs d’ascendance africaine des Antilles britanniques et des Etats-Unis d’Amérique. <o:p></o:p>
C’était, comme l’a si bien noté Lansiné Kaba, un mouvement d’émancipation américaine. C’est en ce sens que le mouvement fut conçu et énoncé au départ par l’écrivain Noir américain Dubois en reconnaissance de la souffrance des Noirs et en hommage au sang versé par les Africains et Américains. Le Panafricanisme avait donc à ses débuts une définition légèrement éloignée de ce qu’elle est de nos jours. A l’origine, le mouvement ambitionnait donc la renaissance, la libération et l’émancipation du monde noir.<o:p></o:p>
C’est l’encyclopédie multimédia qui donne la définition correspondant à l’idée véritablement originelle du panafricanisme. D’après ce dictionnaire, le panafricanisme est un mouvement visant à l’accomplissement des Noirs par l’égalité des Droits avec les Blancs, l’indépendance économique et politique. Cette idée se concrétisa lors du premier congrès panafricain avec la revendication par les Noirs du droit à disposer d’eux-mêmes. <o:p></o:p>
Mais le mouvement va connaître par la suite une nouvelle orientation. En effet, l’évolution de la marginalisation des Noirs de même que celle de leur vassalisation à travers l’esclavage et la colonisation puis le néocolonialisme des Etats africains vont se combiner pour faire évoluer cette idée de solidarité fraternelle entre Noirs de départ vers une idée de solidarité et d’unité des peuples noirs dans leur ensemble. Il semble que c’est cette évolution que l’on retrouve à l’origine du mouvement tel qu’il est connu aujourd’hui avec des noms aussi divers que William Dubois, Marcus Garvey, Georges Pandore, Cheik Anta Diop, et Sylvester Williams. Ce dernier va même être à l’origine de la première grande réunion fondée sur cette idée de solidarité fraternelle entre Noirs à Londres en 1900 et c’est à cette réunion que sera évoquée pour la première fois la notion de « Panafricanisme ». C’est à cette évolution du concept d’une solidarité entre des individus de couleur noire vers un éveil et une érection de l’Afrique en une vaste communauté politique, culturelle et économique que s’est adaptée la définition que l’on a désormais du terme dans d’autres dictionnaires. Le chanteur Bob Marley a chanté cette nécessaire unité de l’Afrique en tant que continent que les enfants du continent désirent tant dans sa fameuse chanson des années 80 intitulée « Africa Unite ».
D’après le dictionnaire Larousse, le panafricanisme s’entend de l’idéologie qui vise la solidarité et l’unité des peuples africains. Il s’agit d’une doctrine politique et socioculturelle qui prône l’unité des Etats africains comme étant l’unique voie de leur libération effective, de leur émancipation et de leur développement. Considéré comme une doctrine philosophique, le panafricanisme propose l’Afrique dans sa globalité comme devant être le commencement et l’aboutissement de toute action politique, économique et culturelle relative au continent considéré encore à ce jour comme étant le continent « berceau de l’humanité ». <o:p></o:p>
Au cours du premier Congrès du panafricanisme, Dubois parvient à sensibiliser les intellectuels Noirs du monde, particulièrement antillais et surtout africains à s’unir. Il faut signaler que Kwame Nkrumah, le chantre du panafricanisme, fut profondément influencé aux Etats-Unis par Dubois et son idée panafricaniste dont il deviendra plus tard le véritable promoteur politique. <o:p></o:p>
Le sixième (6ème) Congrès du mouvement tenu à Manchester en 1945 avait connu la participation des jeunes leaders africains comme Nnamzi Azikiwe, Jomo Kenyata, Kwame Nkrumah. Le mouvement est aussi devenu à partir de là l’élément moteur de la lutte pour l’indépendance des Etats africains.<o:p></o:p>
Si Dubois surtout et dans une certaine mesure Marcus Garvey peuvent être considérés comme les pères philosophiques du panafricanisme, Cheik Anta Diop, Senghor et Aimé Césaire (qui vient de mourir à 94 ans) peuvent être vus comme ses parrains littéraires tandis que Kwame Nkrumah va en être le principal promoteur politique.
L’idée panafricaniste va être à l’origine d’une profusion d’union politique entre les Etats africains au lendemain des indépendances. Dès le 17 septembre 1958 déjà, les Etats de l’Afrique de l’Est, des partis nationalistes et des syndicats vont se réunir dans <st1:personname w:st="on" productid="la Pan African">la Pan African</st1:personname> Freedom Movement of East, Central and Southern Africa, le PAFME CSA où on pouvait noter la présence des pays ou territoires comme le Kenya, l’Ouganda, le Tanganyka, le Nyassaland et le Zanzibar. En novembre 1958, <st1:personname w:st="on" productid="la Guinée Conakry">la Guinée Conakry</st1:personname> et le Ghana décident une union qui va rapidement prendre fin. Le 17 janvier 1959 se crée la fédération du Mali comprenant, le Dahomey, le Sénégal et le Soudan (le Mali et <st1:personname w:st="on" productid="la Haute Volta">la Haute Volta</st1:personname>). Cette fédération sera vite dissoute et remplacée le 30 mai 1959 par le Conseil de l’Entente comprenant <st1:personname w:st="on" productid="la Côte">la Côte</st1:personname> d’Ivoire, le Dahomey, <st1:personname w:st="on" productid="la Haute Volta">la Haute Volta</st1:personname>, le Niger et le Togo. Le 19 juillet 1959, le Ghana, <st1:personname w:st="on" productid="la Guinée Conakry">la Guinée Conakry</st1:personname> et le Libéria s’unissent à Sanniquellé. Du 15 au 19 décembre, le Conseil de l’Entente s’unit aux pays de l’ex Afrique Equatoriale Française (A.E.F) pour former l’Union Africaine et Malgache (U.A.M). En mars 1961, l’U.A.M. s’élargit pour créer l’Organisation Africaine et Malgache de Coopération Economique (O.A.M.C.E). <o:p></o:p>
Il y avait deux tendances au niveau des pays en ce qui concerne l’idée de l’unité africaine. Il y avait la tendance dite supra nationaliste qui voulait une Afrique unie dirigée par un seul et même gouvernement, avec une carte du continent tel qu’il se présentait avant <st1:personname w:st="on" productid="la Conférence">la Conférence</st1:personname> de Berlin en 1884. Cette tendance qui militait pour une véritable union pluridimensionnelle (politique, économique et culturelle) réunissait dès janvier 1961 dans ce qu’on appelait alors le « Groupe de Casablanca », les pays comme le Ghana (de Kwame Nkrumah), <st1:personname w:st="on" productid="la Guinée Conakry">la Guinée Conakry</st1:personname> (de Sékou Touré), l’Egypte (RAU) (de Nasser), le Mali (de Modibo Kéita) et le Maroc (de Mohammed V). Comme on peut le noter, cette tendance était composée d’Etats dits progressistes « anti-impérialistes » dont le porte étendard est Kwame Nkrumah, l’homme qui aura tout fait pour voir naître une Afrique unie.
A côté de celle-ci, il y avait la tendance dite modérée qui avait réunie la même année dans ce qui sera connu comme le « Groupe de Monrovia » 19 pays dont les pays de l’Union Africaine Malgache (UAM) auxquels se sont ajoutés l’Ethiopie, le Libéria, <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname>, le Nigeria, <st1:personname w:st="on" productid="la Sierra Leone">la Sierra Leone</st1:personname>, <st1:personname w:st="on" productid="la Somalie">la Somalie</st1:personname>, le Togo, <st1:personname w:st="on" productid="la Tunisie">la Tunisie</st1:personname>, etc. Cette tendance était opposée à la première qu’elle considérait comme utopiste pour trois (3) raisons. <o:p></o:p>
Premièrement, pour ce groupe, la tendance supra nationaliste entraînera l’autarcie de l’Afrique par rapport au reste du monde dont elle avait besoin. Ensuite, elle ne soutient que les disparités d’ordre culturel considérables séparant les pays africains de même que les caractères fort hétérogènes et dissemblables de ces Etats ne leur permettent pas de se fondre comme le souhaite la tendance maximaliste. Cette tendance militait donc pour une union souple de l’Afrique qui irait progressivement vers une union économique et culturelle. L’approche ici est minimaliste mais semble aujourd’hui et à certains égards la plus réaliste, vu l’évolution de la situation générale. <o:p></o:p>
Entre les deux, il y avait une tendance intermédiaire qui était favorable à la mise en place de regroupement sous régionaux locaux devant déboucher progressivement sur la réalisation de l’unité du continent.
C’est cette conception dont le chef de file était Léopold S. Senghor qui semble avoir reçu l’assentiment des fondateurs de l’O.U.A. qui, en optant pour un compromis entre la position maximaliste défendue par Nkrumah et celle minimaliste défendue par Houphouët Boigny, ont préféré une organisation inter étatique conçue dans le cadre d’une coopération entre Etats indépendants à une O.U.A. conçue comme une organisation supranationale. <st1:personname w:st="on" productid="La Charte">La Charte</st1:personname> de l’O.U.A. n’avait donc pas clairement tranché la question des Etats Unis d’Afrique. L’O.U.A. a cependant retenu une approche progressive et à travers l’intégration sous régionale comme préalable puisque dès août 1963, la résolution CM/5/I du Conseil des Ministres a invité les Etats membres à envisager une politique de regroupement entre voisins dans le cadre des mêmes zones géographiques.
Cette politique de sous régionalisation qui sera rappelée dans plusieurs des actes de l’OUA avait essentiellement pour but ultime l’intégration du continent dans une vaste communauté africaine à travers un processus progressif. Cette intégration qui est multisectorielle était divisée en quatre (4) secteurs : intégration économique, intégration politique, intégration sociale et intégration culturelle.
Dans cet ordre d’idée, par sa résolution CM/464 (XXVI) l’OUA divise l’Afrique en cinq (5) grandes sous régions : Afrique du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud et chacune de ces régions doit s’intégrer dans une seule organisation sous régionale.
II- LES ENJEUX
L’enjeu fondamental du panafricanisme ou des Etats-Unis d’Afrique est d’intégrer économiquement, culturellement, socialement et enfin politiquement l’Afrique. <o:p></o:p>
A l’heure de la mondialisation, au moment où le monde parle en terme de grands ensembles et même de « grand village planétaire », et où la notion d’Etat est complètement précarisée par rapport aux grands ensembles, l’Afrique ne peut plus s’offrir le luxe de prétendre au développement dans les micro entités, exiguës que sont nos Etats. L’Afrique doit penser à un grand ensemble qui, comme l’a dit l’ancien Secrétaire Général de l’OUA Edem Kodjo, pèsera véritablement sur le plan international.
Le but ultime du panafricanisme ou des Etats-Unis d’Afrique est de lutter contre la balkanisation de l’Afrique avec une suppression des frontières issues de la colonisation afin d’arriver à une unité du continent berceau de l’humanité.
Dans la perspective d’aboutir à une union économique à la dimension de l’Afrique toute entière, l’OUA avait mis un accent particulier sur l’intégration économique dans sa stratégie d’intégration multisectorielle. Dans cette perspective, le plan d’action de Lagos qui est en partie ce que nous avons aujourd’hui dans le NEPAD, avait, dans les années 80, imposé aux diverses sous régions des obligations dans divers secteurs, notamment le secteur financier, celui du commerce intra africain, le secteur de la réduction puis l’élimination des barrières commerciales. <o:p></o:p>
Si cet ensemble de mesures ou de conditions adoptées au sommet économique de Lagos en 1980 avait connu une véritable mise en œuvre, l’Afrique aurait pu faire une avancée très significative en direction d’une Communauté économique africaine en prélude à une intégration politique marquée par des institutions fortes, auto intégrées et légitimées par les peuples africains satisfaits par les réponses socio-économiques concrètes de l’Afrique dans leur quotidien. Effectivement, si les Etats ou responsables politiques africains avaient, par le biais de l’intégration économique, permis aux populations de bénéficier des bienfaits de l’intégration, celles-ci auraient été plus que favorables à l’union entre les Etats africains et donc permis à l’intégration de se faire à partir du bas. En effet, il n’y a rien de plus intéressant dans ce processus que d’avoir des peuples désireux de se rapprocher pour faire en sorte que l’intégration et l’union ne soient pas perçues comme imposées mais comme voulue par les populations et par elles seules. C’est en ce sens que l’on peut parler d’une intégration et d’une union africaines réalisées par les populations ou les peuples africains. Cela veut dire que les populations se sont entièrement appropriées un processus qu’elles ont trouvé intéressant pour elles.
Ce processus d’intégration économique en prélude à l’intégration politique et culturelle est le chemin adopté par l’Union Européenne dont l’intégration a commencé depuis les années 1950 sur une base économique avant d’arriver aujourd’hui à une intégration politique qui est encore imparfaite et évolutive. Si l’Afrique doit copier certaines choses auprès de l’Occident, cette procédure d’intégration est l’une des choses à prendre.
Hélas, au niveau de l’OUA, rien n’a été fait depuis 1980 et 20 ans après, le Plan d’Action de Lagos est aujourd’hui pratiquement intégré point par point dans le NEPAD qui est lui-même sur le plan d’être une fois encore jeté aux orties par des Etats africains qui n’ont pas encore commencé à prendre leur nécessaire intégration régionale à bras le corps.
III- LES OBSTACLES
Ce que l’on constate ostensiblement est que les principaux obstacles à la réalisation de l’Union Africaine agissante qui sont brandis semblent s’être orientés autour de la personne du guide libyen Mouammar Kadhafi. Il y a là sans nul doute un problème de leadership dû au fait que depuis 2000, c’est le président Kadhafi qui a pris sur lui de rallumer le flambeau éteint des Etats-Unis d’Afrique dont l’idée semblait être mis sous le boisseau pendant des années. Et il l’a fait de la façon qu’on lui connaît en mettant en place une diplomatie de l’argent. C’est justement cette manière de convaincre à coup d’argent pour essayer d’imposer les idées qui a conduit un certain nombre d’autres responsables politiques africains à prendre ombrage du leadership de Kadhafi et à s’irriter contre lui parce qu’il est considéré comme essayant de contourner tout le monde. En tenant compte en plus de la mauvaise image qu’avait le leader libyen en Occident, les critiques n’ont donc pas manqué de fuser de partout. Il est par exemple soutenu que son pays baigne dans une dictature stalinienne ; que <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname> est l’exemple le plus accompli du racisme ou de la discrimination, de la xénophobie contre les Noirs. Il est également reproché à <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname> de se sentir à l’étroit et d’avoir accumulé beaucoup d’unions mort-nées (avec l’Algérie, l’Egypte, le Soudan, <st1:personname w:st="on" productid="la Tunisie">la Tunisie</st1:personname>, le Tchad, les Etats-Unis du Maghreb Arabe, <st1:personname w:st="on" productid="la Communauté">la Communauté</st1:personname> des Etats Sahélo saharien, etc). Mais il semble que là n’est pas la question. En effet, quelle que soit la personne qui la propose, l’Union Africaine ou l’intégration africaine en un vaste ensemble est une idée noble et ne doit pas se voir dresser des obstacles devant elle parce que c’est une personne mal vue ou peu appréciée qui l’a proposée. Il ne faut plus tomber dans l’écueil d’hier qui a fait que le panafricanisme a été rejeté parce que c’est Nkrumah, la bête noire des occidentaux qui en était le chantre. De plus, il convient de rappeler à ceux qui se limitent à ses questions totalement subjectives que le panafricanisme n’est pas une idée de Mouammar Kadhafi. Elle existait avant que le leader libyen n’accède au pouvoir et elle résistera au passage au pouvoir et même à la disparition du guide libyen. Il faut donc éviter de commettre la même erreur que par le passé et d’aboutir à la même situation que celle qui a suivi le départ du pouvoir de Nkrumah et où plusieurs leaders africains se sont finalement rendus compte qu’en réalité, ce que cet homme exigeait pour l’Afrique, était la meilleure et la seule façon de réaliser le bonheur de notre continent.
La seule chose qui a été faite par le leader libyen, c’est de récupérer l’idée qui est née et qui existe depuis bien longtemps et comme d’habitude de faire une forte diplomatie de l’argent pour que ses collègues acceptent l’idée des Etats-Unis d’Afrique ou du moins ne s’y opposent pas. On se rappellera encore de comment tout a commencé avec la tenue du sommet de l’OUA en 2000 au Togo. A coup de dollars, le Colonel Kadhafi a essayé de ressusciter et d’imposer une idée qui avait des origines lointaines et qui est fondée sur les desseins les plus nobles. Depuis le sommet de l’OUA de 2000 à Lomé où l’Union Africaine a enterré l’OUA et pris sa place, Mouammar Kadhafi a fait feu de tout bois pour voir naître les Etats-Unis d’Afrique en brûlant toute les étapes d’une intégration progressive. Il ne semble pas que l’initiative du Colonel Kadhafi soit fondée sur de mauvaises idées. Elle est fondée sur des desseins nobles qui méritent d’être soutenus quel que soit l’idée que l’on veut se faire de l’homme. Il faut donc dépasser le contenant et aller au contenu.
Lors du sommet d’Accra, deux tendances se sont opposées comme ce fut le cas par le passé. Il y avait d’un côté ceux qui voulaient aller vite et tout de suite à une union et à la mise en place d’un organe politique supranational dont l’objectif serait de diriger la mise en place définitive de l’Union. Il sont dirigés par le leader libyen Mouammar Kadhafi et comprennent le président Sénégalais Abdoulaye Wade ainsi que le Président de <st1:personname w:st="on" productid="la Commission Africaine">la Commission Africaine</st1:personname> l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré. Dans l’autre camp qui voulait une intégration progressive et s’opposait à toute idée de vouloir précipiter les choses, on avait à la tête le Président sud Africain Thabo Mbeki et le Président gabonais Omar Bongo Ondimba suivis de l’Ougandais Yoweri Museveni, et de l’Ethiopien Meles Zanaoui.
En dehors de l’aspect folklorique et visible des choses qui consistent à accuser Mouammar Kadhafi de toues les plaies du monde, quels sont donc les véritables obstacles à la réalisation d’une vraie union entre les Etats africains ?
A- Obstacles stratégiques
Lors du sommet d’Accra, (fin juin début juillet 2007) l’Afrique semblait avoir opté pour une stratégie contraire à celle de l’Union Européenne. Les instances dirigeantes et plus particulièrement le président de <st1:personname w:st="on" productid="la Commission Africaine">la Commission Africaine</st1:personname> Alpha Oumar Konaré semblaient avoir accepté ou pris partie pour la stratégie de Kadhafi. Il s’agit de faire directement l’union politique ou d’imposer directement une intégration politique avant même d’avoir réalisé l’intégration économique. C’est ce qui émane de l’idée de mettre en place un super gouvernement africain. Cette idée provient de ce que pendant longtemps, les diverses tentatives de mettre les leaders politique d’accord pour unir le continent se sont heurtées à des insuccès. Il s’agit donc de créer de toute pièce une locomotive pouvant drainer les autres pays et chefs d’Etat vers une intégration continentale. En fait, il s’agit d’une marche à pas forcés. Mais en voulant réaliser une « Afrique politique » qui n’est pas fondée sur une « Afrique économique », sociale ou culturelle et qui n’avait une base concrète nulle part que dans la volonté d’un certain nombre de leaders charismatiques, l’Union Africaine semble avoir pris le chemin contraire de la normalité et de la logique ; un chemin tendant à mettre la charrue devant les bœufs. C’est pourquoi, pour une des rares fois, même le SYDA (Syndicats des Dictateurs Africains) ne va pas être d’accord et il y aura énormément de divergence entre les chefs d’Etats et de gouvernement.
B- Obstacles politiques
Dans les textes de l’Union Africaine, on note une référence claire au Panafricanisme tel que cela existait déjà avant la création de l’OUA en 1963. C’est ainsi que, parlant du Panafricanisme, le Préambule de l’Union Africaine indique clairement que c’est « inspiré par les nobles idéaux qui ont guidé les pères fondateurs de notre organisation continentale et de génération de panafricanistes dans leur détermination à promouvoir l’unité, la solidarité, la cohésion et la coopération des peuples d’Afrique et entre les Etats africains » que les Chefs d’Etats et de gouvernement ont accepté de donner un coup d’accélérateur au vieux projet d’union du continent noir. Malgré cette référence claire à l’héritage des pères de l’indépendance et à la volonté de continuité de leurs idéaux d’union, rien n’a été fait de concret pour ce faire. Deux problèmes sont à évoquer ici. <o:p></o:p>
L’absence de volonté politique réelle de voir l’Afrique s’unir en un vaste ensemble (1) et le refus de concéder partie de la souveraineté des Etats que nous avons en Afrique (2).
1- En ce qui concerne la volonté politique, il convient de noter que beaucoup des chefs d’Etats africains parlent de panafricanisme et d’union africaine ou d’unité sans que la plupart d’entre eux n’aient une quelconque volonté de s’orienter véritablement vers une unité réelle du continent. En effet, aux lendemains des indépendances, l’idée de panafricanisme ou d’unité africaine n’a pas reçu l’écho qu’il faut parce que chacun de ces nouveaux chefs d’Etat ou de pères de l’indépendance voulait jouir effectivement de son rôle de chef d’Etat ou simplement de roi. Aucun d’entre eux ne voulait donc réellement accepter d’abdiquer son rôle de chef d’Etat, jouissant des prérogatives immenses au profit de quelque entité qui serait véritablement au dessus de lui. Mêmes ceux qui, comme Kwame Nkrumah, défendait corps et âme l’idée, ne voulaient la voir mettre en œuvre qu’à condition que ce soit eux qui jouent le rôle de premier dirigeant.<o:p></o:p>
Puis vint l’époque où le pillage des richesses nationales, la jouissance absolue des prérogatives de chefs de l’Etat avec son cortège de violations des droits de l’homme ont fait qu’il était devenu encore plus difficile aux différents chefs Etats africains d’accepter une quelconque véritable Union du continent. Le SYDA (Syndicats des Dictateurs Africains) était d’accord et pouvait s’entendre sur tout sauf sur l’idée de concéder partie des droits au pillage, à la violation des droits de l’homme et à l’assouvissement de son peuple ou à la vassalisation de ses concitoyens dont disposait chacun de ses membres sur les sujets qui sont sous son autorité et qui sont taillables et corvéables à merci.
A ces raisons de la réticence, il faut ajouter le fait que les anciennes puissances colonisatrices qui assurent l’accession et la pérennité au pouvoir de ces nouveaux chefs d’Etat africains ne peuvent laisser le continent prendre une voie qu’elles ne contrôlent pas. Elles ont dont toute raison d’assurer la division du continent, idée dont les potentats locaux sont devenus les porte-parole.
2- En ce qui concerne le refus de concéder la souveraineté, il est intimement lié au problème de volonté politique. En effet, l’union du continent sur les plans économique, culturelle et politique, tout comme celle de l’Europe ne pourra se faire sans que les Etats africains acceptent chacun de perdre une partie de sa souveraineté au profit de l’entité supranationale qui va conduire les affaires de cette union ou simplement au profit de l’Union. Or, sur ce plan, on note une sorte de refus catégorique des dirigeants africains de laisser une petite portion de la souveraineté de leur pays tomber dans la cagnotte commune de l’Union. Les propos du gabonais Omar Bongo qui a affirmé au sommet d’Accra, que « Le Gabon ne concèdera aucun aspect de sa souveraineté » dénotent de la dimension du problème. L’anecdote du problème de langue que va parler une Afrique unie entre Kwame NKrumah et Julius Nyerere, l’un soutenant qu’il faut adopter l’Ashanti tandis que l’autre voulait du Swahili est également un exemple de ce que les Africains pensent de la concession de leur souveraineté dans le cadre de l’Union Africaine.
De tous les chefs d’Etat africains et surtout de ceux qui ont soutenu ou soutiennent l’idée des Etats-Unis d’Afrique, le seul président à l’avoir fait en exprimant une volonté claire et ferme est le Sénégalais Abdoulaye Wade. Il a provoqué le changement de <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname> de son pays en faisant intégrer en son sein le fait que désormais le est Sénégal un Etat fédéré. Cela veut dire concrètement que si demain l’Afrique devait s’unir en une fédération d’Etats comme les USA par exemple, le Sénégal n’aurait aucune difficulté à devenir un des Etats fédérés de ce vaste ensemble. Pour les autres, les Etats Unis d’Afrique a été une occasion pour plusieurs personnes de se saisir de l’opportunité pour empocher une partie du pactole que le leader libyen a injecté dans le circuit pour ramollir la résistance de ses collègues à une idée venant de lui. Cette situation rappelle d’ailleurs, d’une certaine manière, cette période où le président Kadhafi demandait contre espèce sonnante et trébuchante aux autres chefs d’Etat africains de devenir musulmans. L’on se rappelle encore combien parmi eux ont suivi la voie vers Mahomet en glissant sur ces espèces sonnantes.
C- Obstacles économiques
Le problème économique est également un des talons d’Achille de l’Union Africaine. Non seulement le continent n’a pas réussi à ce jour à réaliser son intégration économique malgré les exigences du sommet de Lagos de 1980 et les diverses règles posées par le Plan d’Action de Lagos, mais en plus le niveau de développement différent des pays africains s’est révélé comme étant une lacune grave pour l’Union Africaine. En effet, l’absence d’un sentiment panafricain pour des dirigeants qui n’ont pas encore un sentiment nationaliste ou patriotique dans le cadre de leur micro Etat a pour conséquence que les Etats qui sont plus pourvus économiquement croient que c’est à eux seuls de jouir de ces richesses et non de partager cela avec les autres. On notera donc avec intérêt le fait que pendant longtemps, le Président Houphouët Boigny, poussé dans une certaine mesure par <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>, s’est radicalement opposé aux velléités d’unité de l’Afrique exprimées par Nkrumah, Sékou Touré et de Modibo Keita en évoquant le fait que <st1:personname w:st="on" productid="la Côte">la Côte</st1:personname> d’Ivoire allait être « la vache à lait » des autres pays. Les pays qui détiennent donc un leadership économique aujourd’hui entendent en jouir seuls et refusent pour le moment une quelconque concession aux pays les moins pourvus. Ces Etats plus pourvus s’opposent à ce que les pays les plus pauvres ou les moins pourvus sur le plan naturel deviennent ce que d’aucuns qualifieraient des parasites. Mais cette conception des choses est une vue assez courte. <o:p></o:p>
En effet, dans le cadre du continent noir, nous sommes, non dans une situation de pas économiquement développés mais de pays ayant des richesses naturelles. L’argument de pays ayant des moyens économiques est donc un peu spécieux puisque la richesse naturelle n’est pas la seule richesse. On peut avoir des richesses naturelles comme l’ex Zaïre et être pauvre et en être dépourvu comme le Japon et <st1:personname w:st="on" productid="la Corée">la Corée</st1:personname> du Sud mais être industrialisé et développé. De plus, on ne sait ce que le sous-sol de ce continent aux énormes richesses naturelles réserve comme surprise à chacun des pays qui l’occupent. Qui eut cru que le Tchad, un des pays les plus pauvres du continent serait un jour l’un de ceux dont le sous sol regorge le plus de pétrole. Même si cette idée de leadership ou d’inégalité économique est accentuée par la mauvaise gestion de certains pays qui ne font pas bon usage de leurs ressources, l’idée de pays plus riches que les autres et désireux de jouir seuls d’un bonheur qui n’est qu’éphémère est donc une illusion. Par ailleurs, nous sommes ici dans le cadre d’une union qui devra être « win, win » ou « gagnant, gagnant » pour chacun des pas. Le Gabon a d’immenses ressources naturelles mais manque terriblement de ressources humaines tandis qu’à la veille de l’indépendance et même juste après les indépendances, certains pays ont eu besoin des personnels venus d’autres Etats pour former leurs premiers cadres. Il est évident que si les pays africains avaient pu réaliser l’intégration économique telle que prévue par <st1:personname w:st="on" productid="La Charte">la Charte</st1:personname> et les diverses résolutions de l’OUA, ce problème ne se poserait pas avec autant d’acuité. Hélas.
L’autre aspect du problème économique est celui de l’absence de monnaie unique pouvant cimenter les relations économiques entre les Etats du continent noir et leur donner une certaine base, une autonomie et surtout une souveraineté continentale qui constituerait en même temps un élément fondamental auquel tous les pays africains seraient liés. Le problème de la monnaie unique se pose comme un moyen mais en même temps comme une fin. La monnaie, véritable instrument de souveraineté d’un pays, aurait pu constituer le substratum le plus solide sur lequel se construise l’Union de l’Afrique. Elle pourrait aussi être un des éléments fondamentaux qui pourront être mis en place lorsque les pays africains seront déjà intégrés et pour marquer la solidité de cette union. Mais la monnaie semble aujourd’hui être un élément fondamental pour diviser l’Afrique puisque c’est par son biais que certains des dommages les plus graves sont portés au processus de l’Unité de l’Afrique. C’est justement un des éléments par le biais duquel l’Occident et plus particulièrement <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> a réussi à tirer et écarteler le continent et à l’empêcher de s’entendre pour former une union qu’il considère nuisible pour ses intérêts, et que nous pensons indispensable pour le bien être de tous à long terme. Comme on peut le noter, pour le moment, les pays africains sont loin de la réalisation d’une union non pas parce qu’ils ne le peuvent pas mais surtout parce qu’ils n’ont pas encore pris les bonnes dispositions pour ce faire.
D- Obstacles sociologiques
1- Le premier des obstacles sociologiques à l’unité de l’Afrique provient des particularismes ethniques et tribaux.
En effet, l’Afrique étant constituée de multiples ethnies et tribus qui continuent de se diviser et de se battre entre elles dans le cadre des Etats issus de la colonisation, il est apparemment difficile de penser que les Etats africains puissent se fondre dans un vaste ensemble. En effet, pour se fondre dans ce genre d’ensemble, il faut d’abord que les Etats africains dépassent leur dimension de division ethnique et tribale sur le plan national pour devenir des Etats Nations. Or, l’Etat africain dans sa situation actuelle est encore très marqué par les divisions diverses. Il est plus perçu à travers les divers groupes qui le composent qu’à travers le prisme national. On a même quelquefois l’impression que les pays Africains se complaisent dans ces particularismes ethniques et tribales dans la mesure où la règle coloniale du « diviser pour régner » continue de demeurer la meilleure méthode de gouvernement des potentats locaux qui n’ont aucune autre légitimité que celle artificiellement créée à travers des groupes ethniques ou d’intérêt.
2- A ces particularismes tribaux et ethniques, il faut ajouter les autres particularismes qui sont religieux, culturels (arabes, bantou) ou qui sont liés aux minorités (blanches et hamites ou peuhls). Cette division culturelle semble bien marquée entre une Afrique subsaharienne qui est à dominante Bantoue et une Afrique du Nord qui est à dominante arabe.
3- L’autre problème demeure celui de la langue qui constitue elle aussi un élément de division du continent. En dehors des langues locales qui définissent pour certaines les dimensions des groupes ethniques, il y a les langues du colonisateur que sont l’Anglais, le Français, le Portugais, l’Espagnol et l’Arabe qui ne rapprochent pas les pays africains mais semblent au contraire les diviser ou les éloigner.
Ces problèmes ne sont cependant pas insurmontables car si l’Europe semble plus homogène, elle ne demeure pas moins divisée elle aussi entre des groupes qui peuvent être considérés comme les ethnies africaines avec les mêmes particularités. En France, on a par exemple les Bretons, les Corses et les autres qui ont dû apprendre à vivre ensemble. De la même manière, l’Europe parle plusieurs langues. Entre l’Allemand, l’Anglais, le Flamand, l’Espagnol, l’Italien, les langues scandinaves comme le Danois, le Suédois, le Norvégien, les langues slaves, le Portugais et autres il n’y a pas forcément d’identité commune. Il n’en demeure pas moins que tout cela coexiste dans une Europe qui se comprend et qui continue de gagner du terrain par son union.
IV- COMMENT SURMONTER LES OBSTACLES ?
La plupart des obstacles les plus durs qui empêchent l’Afrique de s’unir sont beaucoup plus liés à l’action ou à la volonté des dirigeants qu’autre chose. En effet, que ce soit les problèmes ethniques ou les problèmes de souveraineté nationale, les niveaux de développement économiques ou les problèmes culturels, tout peut être surmonté avec succès si on a vraiment la volonté politique et surtout si les micro Etats que nous avons aujourd’hui cessent de se particulariser afin de servir des dirigeants véreux pour s’orienter vers la construction des Etats Nations dignes du 21ème siècle. L’intégration économique et politique sur le plan sous régional pourra être réalisée et conduire vers une intégration continentale si les uns et les autres cessent de voir le développement uniquement dans le cadre des micro Etats issus de la colonisation, ce qui est une véritable utopie à l’heure de la mondialisation. L’Egoïsme étroit qui consiste à croire que chaque Etat africain pourra conserver ses avantages et se développer à lui tout seul est une vue complètement utopiste du bonheur de ces entités issues de <st1:personname w:st="on" productid="la Conférence">la Conférence</st1:personname> de Berlin.
Il faut aussi et surtout que les dirigeants africains cessent de croire que l’Occident va nous donner les moyens de notre développement ou alors que les occidentaux nous aiment tellement qu’ils vont un jour, et par un coup de baguette magique, nous permettre de voir poindre le développement et la croissance sur nos sols. Les relations internationales sont faites sur la base des intérêts des Etats. Chaque Etat défend ses intérêts et les Etats africains doivent comprendre qu’ils doivent défendre les leurs. Mais tant que nos chefs d’Etat continueront de s’installer au pouvoir par des voies non démocratiques et qu’ils ne pourront se maintenir au pouvoir que par la volonté de certaines puissances étrangères qui les imposent contre la volonté de leur peuple, ils ne pourront guère s’affranchir de la tutelle de ceux qui sont en même temps ou souvent les principaux prédateurs du continent africain et qui ne souhaiteront jamais voir ce continent s’unir. Le dirigeant qui a été placé et est soutenu par une puissance étrangère va nécessairement servir les intérêts de son mentor. De la même façon si le leader doit sa légitimité à son peuple, il devra défendre es intérêts de celui-ci. Dans tous les cas, les Africains ne doivent s’attendre ni à se développer en gardant la main constamment tendue vers l’aide extérieure ni à ce que l’Occident les tire comme par miracle de leur état de sous développement actuel. Le développement est une course dans laquelle chaque Etat veut gagner et avoir la médaille. Chacun doit se débrouiller pour trouver sa voie et arriver à bon port à temps. Le développement de l’Asie du Sud Est et de <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> est un exemple de ce que l’Afrique doit elle-même trouver sa voie. Pour cela, il lui faut cette union pluridimensionnelle. Et pour cette unité, il faut de la volonté politique.
Si cela est compris et si la volonté politique devenait une réalité, le seul problème qui demeurera alors est qu’il faudra adopter une approche méthodique qui, au lieu de mettre la charrue devant des boeufs juste pour satisfaire le désir de leadership de certains chefs d’Etat, va conduire à de véritables solutions durables dans le sens d’une réelle intégration pluridimensionnelle continent africain. <o:p></o:p>
Les questions métaphysiques du genre faut-il réaliser une union des peuples avant une union des Etats n’ont pas une grande dimension dans ce débat. Certes, il faut réaliser une union préalable des peuples à la dimension de chaque Etat afin que celui-ci reflète une idée de Nation aussi infime soit-elle. C’est là un des aspects de l’union à la base. <o:p></o:p>
Mais de là à attendre que les peuples africains soient réunis eux-mêmes à travers les frontières avant de réaliser l’union des Etats relèverait de la chimère car si les Etats s’opposent à un contact transfrontalier des peuples et à la libre circulation, on voit mal comment ces peuples pourront réaliser quelque union que ce soit entre eux. Et d’ailleurs, dans quel cadre interviendra une union entre les peuples si elle n’est pas acceptée au préalable par les Etats et initiée par ceux-ci ? Bien sûr, l’union doit être acceptée et même récupérer par les peuples africains qui devront s’approprier un projet qui ne peut que favoriser leur développement et l’éclosion totale de l’homme africain dans toutes ses dimensions. Cela ne veut pas dire toutefois que les Etats vont rester statiques et que les peuples vont arriver, contre la volonté de leurs dirigeants et des Etats balkanisés, à se tenir la main à travers les frontières et créer l’Unité de l’Afrique. Il faut quitter les hypothèses d’école pour embrasser la réalité et l’affronter. Le rôle des Etats est indispensable dans la réalisation des Etats-Unis d’Afrique. Le contraire serait une utopie.
L’Afrique a-t-elle échoué sur la voie de la création des Etats-Unis d’Afrique ? Non, comme l’a dit Thomas Edisson l’inventeur de l’ampoule lorsqu’il a connu des tentatives infructueuses sur le chemin de son invention, je pense que l’Afrique n’a pas échoué. Elle a découvert 10 000 façons de faire qui n’ont pas marché. Il lui faut maintenant mettre de côté tout ce qui n’a pas marché et choisir la voie qui mène au succès ou à la victoire. Alors il faut désormais approcher le problème autrement car on ne peut pas poser indéfiniment les mêmes actes et espérer des résultats différents tandis que tout le monde et bien conscient que les même causes produisent les mêmes effets. La balle est désormais dans le camp des Africains. Plus que jamais, à l’heure de la mondialisation, nous sommes obligés de réaliser l’unité de l’Afrique pour créer ce grand ensemble viable et nécessaire pour le développement économique de notre continent. Le monde entier nous regarde. L’Europe est développée et unie. Les USA domine mais aide l’Amérique tout entière à continuer de se regrouper en ensembles économiques à divers stades. L’Asie se relève. Il est temps que l’Afrique mette fin à sa situation de paralytique éternel.<o:p></o:p>
Jean Yaovi DEGLI<o:p></o:p><o:p>
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Laïcité et résistances démocratiques - kamal lahbib <o:p></o:p>
<o:p></o:p>La phrase prémonitoire de Gramsci résume la situation où nous nous trouvons aujourd’hui « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les monstres ». Cette situation donne une acuité aux défis de la construction démocratique y compris le débat incontournable sur ce que nous pouvons pour la commodité du langage, appelé laïcité.<o:p></o:p>
Outre le problème lié à l’aspect sémantique polysémique du concept de laïcité, en terre d’islam, qui ne connaît pas d’Eglise, la laïcité n’a pas d’équivalent en arabe. Le terme est, soit phonétiquement arabisé (comme en Turquie), soit il est traduit abusivement par I’Ilmania (de I’llm, science), et prend facilement le sens d’athéisme ou du moins de non-religiosité. Au lendemain de la création du Collectif Démocratie et Modernité, nous avons eu droit à un éditorial de Attajdid, journal du PJD, qui nous désigne comme les « sans religion » « Alla dinioune ». Ce qui n’empêche pas un leader du PJD de lancer à Chevènement le 28 octobre 2003 à la conférence organisée par l’association Trait d’Union France-Maroc : "Je suis d’accord avec vous pour la laïcité en France mais au Maroc, nous avons besoin d’islamité" sachant pertinemment l’existence au sein du nouveau conseil français du culte musulman (CFCM) installé par le Ministre de l’Intérieur, d’une commission chargée de « proposer des orientations sur l’enseignement du fait islamique destinées aux établissements scolaires ». Sachant par ailleurs que si l’avis du 27 Novembre de 1989 stipule que la laïcité implique le respect des croyances et qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le principe de la laïcité et le fait de manifester son appartenance à une religion, il n’en reste pas moins que le port de signes religieux ne devrait pas être un acte de pression, de prosélytisme, de propagande ce que les intégristes font de manière systématique.<o:p></o:p>
L’Occident et la « laïcité incertaine ».<o:p></o:p>
En France, la laïcité s’inscrit dans l’histoire et dans le droit. Elle sous-tendait déjà la Révolution de 1789, pendant laquelle les biens du clergé furent confisqués et les prêtres tenus de prêter allégeance à la République. De haute lutte, la laïcité a fini par s’imposer comme norme juridique dans la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. <st1:personname w:st="on" productid="la République. De"></st1:personname>
Aujourd’hui, elle figure dans le préambule de la Constitution , comme caractéristique de la France elle-même ("la France est une république laïque"). Si l’on excepte <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname>la France et le Portugal et dans une certaine mesure la Belgique, l’Europe, les Etats Unis et le Canada ne sont pas laïques. Au Danemark, l’Eglise luthérienne reste l’Eglise nationale et symbolise l’identité du pays sans toutefois porter atteinte aux autres communautés religieuses protestantes. Les Eglises catholique et orthodoxe, le judaïsme, les Témoins de Jéhovah, les bahaïs et les sikhs sont des cultes reconnus alors qu’ils représentent à eux tous, qu’environ 2 % de la population. La liberté de conscience et l’absence de discrimination selon l’origine ou la croyance sont garanties de façon effective par un dispositif très démocratique. Pour le moment en tout cas, société fortement sécularisée, le Danemark s’accommode d’une situation non laïcisée.<o:p></o:p>
Les autres pays scandinaves ressemblent au Danemark mais, contrairement à ce pays, ils semblent maintenant engagés dans le début d’un processus de laïcisation. L’Eglise luthérienne de Suède n’est plus une Eglise nationale depuis l’année 2000 et un changement de même nature s’opère, en ce moment, en Norvège. La situation finlandaise évolue également puisque le président de la République ne nomme plus les évêques. La Belgique est un exemple attractif. L’Etat belge se veut neutre à l’égard des religions et affirme n’être soumis à aucune tutelle ecclésiastique. <st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname>
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Inversement, il s’interdit toute ingérence dans les questions doctrinales et les affaires intérieures des différents cultes. Certains belges - y compris dans les milieux de l’humanisme agnostique - parlent en conséquence de séparation entre l’Etat et les cultes et de l’Etat laïque. Même si l’Etat belge n’a jamais signé de Concordat avec Rome, il existe un système pluraliste de six cultes reconnus, les cultes catholique, protestant, anglican, orthodoxe, israélite et musulman. Acte officiel de l’Etat, la « reconnaissance » d’un culte induit une protection particulière accordée en raison d’une « utilité sociale ». Cela signifie que le culte en question est jugé répondre au besoin social d’une fraction de la population. De là découlent certains avantages comme la prise en charge des traitements des ministres du culte, la présence d’aumôniers payés par les pouvoirs publics dans les hôpitaux, les prisons, les aéroports et l’armée, et, pour la plupart des cultes reconnus, l’existence - chaque fois que le nombre d’élèves atteint un certain seuil - de cours de religion à l’école publique.<o:p></o:p>
Mais le système belge possède une autre originalité, celle de reconnaître et de rétribuer une « communauté non confessionnelle » composée d’organisations « qui offrent une assistance morale selon une conception philosophique non confessionnelle ». Cette communauté, que l’on qualifie souvent de laïque ou d’humaniste, comporte des conseillers qui effectuent dans les hôpitaux ou l’armée un travail d’assistance analogue à celui des aumôniers. Elle propose également des cours de « morale non confessionnelle » à l’école publique.<o:p></o:p>
Ce mouvement philosophique a pour étendard le principe du libre-examen et il élabore des réflexions originales grâce à son Université, l’Université libre de Bruxelles. Malgré ce pluralisme assez large, et une indéniable évolution ces dernières décennies, le poids du catholicisme reste prédominant en Belgique. la Constitution affirme : « aucune religion ne sera religion d’Etat » ;<o:p></o:p>L’Espagne appelle deux constats ; d’une part
D’autre part, dans la même Constitution, il est indiqué que « les pouvoirs publics tiendront compte des croyances religieuses de la société espagnoles et maintiendront les relation de coopération avec l’Eglise catholique et les autres confessions ».<o:p></o:p>
Si le Concordat a été modifié, il n’a pas été aboli pour autant. Les accords signés avec le Vatican prévoient une subvention de l’Etat à l'Eglise catholique espagnole et à l’enseignement privé catholique qui reste fort, surtout dans le primaire.<o:p></o:p>
La confessionnalité de l’Etat grec - dont certains des traités se retrouvent dans d’autres pays orthodoxes comme la Bulgarie ou Chypre - se marque dès la Constitution promulguée sous les auspices de la « très Sainte Trinité ». Elle est présente également dans le serment du Président de la République. <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la République."></st1:personname><o:p></o:p>
Le statut de l’Eglise orthodoxe l’assimile à une religion d’Etat. L’éducation orthodoxe de la jeunesse est obligatoire, les forces armées sont sous le patronage de la Vierge Marie et l’Eglise orthodoxe bénéficie de nombreux soutiens, notamment financiers, de la puissance publique. La Turquie a institué la laïcité dans sa Constitution en 1937. <st1:personname w:st="on" productid="La Turquie"></st1:personname><o:p></o:p>
Le terme de laiklik est directement inspiré du mot français et Mustafa Kemal Ataturk a été présenté comme « le petit père Combes de l’islam » dès l’abolition du califat en 1924. Cette identification à l’anticléricalisme de Combes montre que ce n’est pas le modèle de la loi française de 1905 qui a triomphé en Turquie. La laïcité à la turque ne connaît ni la séparation, ni la neutralité. Elle consiste plutôt d’abord en une occidentalisation de la société :
L’instauration, en 1926, du calendrier grégorien avec le dimanche comme jour férié est, à cet égard, significative. Ensuite, elle signifie la mise en place, par l’Etat, d’un islam national turc avec deux organismes dépendant de la présidence du Conseil : <st1:personname w:st="on" productid="la Direction"></st1:personname>
Aux Etats-Unis d’Amérique le jugement de la Cour d’appel de San Francisco déclarant anticonstitutionnelle la phrase « une nation placée sous la protection de Dieu » dans le serment d’allégeance au drapeau et à la République prononcé chaque jour par les élèves des écoles primaires américaines a soulevé une forte résistance. Devant le tollé déclenché par cette décision, celle-ci a été suspendue sine die. Les Américains usent et abusent de la référence à Dieu car elle peut être socialement déconnectée de toute Eglise et être, ainsi, à la base d’une religion civile qui donne un fondement transcendant à l’Etat-nation.
<st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname><o:p></o:p>
Le droit québécois et canadien ignore le concept de laïcité, bien que l’existence des libertés fondamentales de conscience et de religion comporte aussi une obligation de neutralité pour l’État. Le droit constitutionnel garantit ces libertés fondamentales mais proclame du même souffle que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la "suprématie de Dieu". Il ne correspond certes pas au modèle classique de séparation de l’Église et de l’État ni à sa contrepartie, où existerait une religion d’État. Ainsi, au Québec, comme en France, les fêtes d’obligation catholiques sont des jours fériés et chômés alors que ce n’est pas le cas pour les autres religions Qu’en est-il au Maroc ?<o:p></o:p>
Au niveau formel, toute la construction institutionnelle marocaine se base sur une apparente fusion du religieux et de l’étatique mais dans la pratique politique, culturelle et sociale, nul ne peut nier la distance importante qui existe avec la charia. C’est cette distance entre le religieux et l’étatique que conteste le mouvement islamiste.<o:p></o:p>
Les facteurs historiques et actuels semblent peser d’un poids énorme contre toute forme de laïcité au Maroc :<o:p></o:p>
1- la constitution définit le Maroc comme un Etat musulman, où l’Islam est religion d’Etat, un Etat qui ne reconnaît pour citoyens que des musulmans et des juifs, toute autre choix religieux ou non-religieux étant non seulement interdit mais même passible de sanctions pénales. Donc la citoyenneté et la nationalité marocaines se définissent d’abord par la religion, ce qui n’est pas le cas des nombreux pays chrétiens qui accueillent des musulmans et leurs mosquées alors que par comparaison, l’Arabie Saoudite qui construit des mosquées dans tous les pays occidentaux, refuse les lieux de culte chrétiens sur sa terre.<o:p></o:p>
2- le roi est Amir Al Mouminine c’est-à-dire qu’il incarne dans sa personne le double pouvoir religieux et politique, enlevant ainsi toute légitimité à une perspective laïque.<o:p></o:p>
3- les affaires du culte musulman relèvent d’un ministère public, ce qui signifie que c’est le pouvoir politique qui s’occupe des questions religieuses.<o:p></o:p>
4- les Oulémas n’ont jamais pu constituer, comme l’église chrétienne, un pouvoir religieux autonome et matériellement indépendant par rapport au pouvoir politique, ce dernier ayant toujours visé à se les soumettre.<o:p></o:p>
Bien plus, aujourd’hui, les Oulémas sont tous salariés de l’Etat.<o:p></o:p>
5- l’histoire du pays est marquée par l’exclusion de tout autre rite que le rite sunnite malékite fermant la voie à toutes divergences et débat religieux. <o:p></o:p>
6- Une dualité du dispositif législatif : le code de la famille, le code de la nationalité qui maintiennent le référentiel religieux d’un côté et un dispositif législatif qui tire son référentiel des lois et normes internationales.<o:p></o:p>
C’est cette dualité qui est contestée par les islamistes qui veulent et réclament un retour aux sources allant, pour certains courants jusqu’à contester le statut de Amir Al Mouaminine.<o:p></o:p>
7- L’école, « révélatrice des difficultés » et offrant le lamentable spectacle de la stratégie du bricolage, forme des enfants non pas aux principes de modernité, d’universalité, de démocratie, mais des êtres ignorants des progrès enregistrés par la société humaine au cours des derniers siècles et fanatiques de leur foi et de leur identité, Dans ce recul culturel et idéologique, les dégâts de l’école marocaine ont été prolongés par la formation d’un corps de Oulémas, formés par l’Etat et salariés de cet Etat, mais qui se sont mis au service des islamistes, surtout pendant le débat sur les droits des femmes.<o:p></o:p>
Les mosquées comme relais de la formation et l’alphabétisation ont complètement échappées au contrôle de l’Etat et sont devenues un lieu de prosélytisme et de propagande politique.<o:p></o:p>
8- Les démocrates de ce fait se trouvent pris entre le fondamentalisme des groupes politiques religieux et le fondamentalisme de l’Etat. Le débat sur la laïcité est motivé par la présence étouffante de ces deux pôles. Il a été suscité certes par la question de la réforme de la moudawanna mais pas seulement.<o:p></o:p>
Déjà en 1999, la levée de boucliers contre l’organisation de Miss Rabat, qui va se reproduire en 2002 pour Miss Maroc. « Afin d’éviter toute polémique préjudiciable au projet, il n’y aura pas de défilé en maillot de bain », affirme M. Jazouli. Et il a fallu négocier dur pour arracher cette concession au Comité de Tokyo afin de préserver le label international de l’événement. En vertu de cet accord, Miss Maroc sera dispensée du défilé en maillot, mais uniquement pour cette première édition.<o:p></o:p>
2M la chaîne de télévision qui représentait pour les Marocains un espace de liberté et de modernité, a présenté, pour la première fois, sous la pression des députés du PJD, des excuses publiques pour la présentation d’un livre prétendument attentatoire à l’islam.<o:p></o:p>
Un député du PJD agresse verbalement une camerawoman de <st1:personname w:st="on" productid="la TVM"></st1:personname>la TVM en raison de sa tenue jugée trop légère...<o:p></o:p>
Le film de Nabil Ayouch Une minute de soleil en moins n’est toujours pas sorti en salles au Maroc, faute d’avoir obtenu un visa de la commission de censure sous la pression des islamistes du PJD.<o:p></o:p>
Il s’en prennent aussi à la décision récente de traduire en langue amazigh Le Pain nu, un livre à succès de Mohamed Choukri sorti dans les années 1980, dont certains passages mettent en scène des homosexuels.<o:p></o:p>
Ils dénoncent par ailleurs l’activité des centres culturels étrangers. L’une des députées du PJD, Fatima Ben El-Hassan, a ainsi récemment accusé ces établissements de véhiculer « des valeurs de débauche et de dérive ». Tandis qu’un autre parlementaire islamiste, Al-Moqri’e Abou Zaïd, se lançait, de son côté, dans une violente diatribe contre « la soumission à un néocolonialisme francophone et le déracinement culturel des jeunes Marocains qui fréquentent les centres et les missions d’enseignement étrangers au Maroc ».<o:p></o:p>
Mohamed El-Gahs actuel Secrétaire d’Etat à la jeunesse lui vaudra d’être accusé par le journal Al-Tajdid, organe du PJD, d’appartenir à une « cinquième colonne francophone et sioniste » pour sa prestation sur un plateau de télévision.<o:p></o:p>
le 31 janvier 2003, le PDJ s’était associé à une marche organisée par une association de soutien au peuple palestinien et l’AMDH pour dénoncer les positions pro-israéliennes de Laurent Gerra et empêcher la tenue du spectacle de l’humoriste français Laurent Gerra qui s’est avéré n’avoir jamais tenu de propos sionistes. Laïcité et environnement politique et social Les turbulences vécues par l’Europe, comme la montée des intégrismes dans les pays musulmans et la vague de violence terroriste qui l’ont accompagnée ont remis sur le tapis le débat sur laïcité. Souvent désemparées devant une diversité religieuse croissante, les sociétés occidentales se tournent les unes vers les autres en quête de modèles plus satisfaisants de "gestion" de cette diversité. Toutefois le débat sur la laïcité ne peut occulter la situation internationale :<o:p></o:p>
1)la militarisation de la mondialisation avec l’occupation de l’Irak et la destruction du peuple palestinien menées par l’Etat américain et l’Etat d’Israël. Rien ne semble arrêter cette folie meurtrière faite au nom de « la liberté et de la démocratie ». L’occupation de l’Irak et de <st1:personname w:st="on" productid="la Palestine"></st1:personname>la Palestine est une entreprise raciste et coloniale dont le but n’est pas seulement de s’emparer du pétrole irakien, mais également de démembrer la région et de la mettre sous les bottes des sionistes au pouvoir de l’Etat d’Israël, afin de liquider définitivement la cause nationale du peuple palestinien, au moment même où ce dernier est soumis aux tueries, à la destruction systématique de ses terres agricoles, de son infrastructure, et à la tentative de destruction de sa mémoire, de son histoire et de sa culture.<o:p></o:p>
2) Il est un trait singulier de notre époque, c’est que la volonté impérialiste américaine de dominer le monde exacerbe la violence de réseaux terroristes et alimente des discours et théories qui nous renvoient à l’époque lointaine qu’on pensait révolue des croisades. Depuis le 11 Septembre 2001, dans l’amalgame, les musulmans, les arabes, les maghrébins et tout particulièrement les marocains sont assimilés à des terroristes en puissance.<o:p></o:p>
La résistance légitime du peuple irakien et du peuple palestinien à l’occupation est assimilée à des actes terroristes. La sécurité internationale est confrontée à une situation particulièrement périlleuse : un terrorisme d’Etat et des groupes armés de plus en plus motivés qui se reconstituent sans mal dans un tissu social musulman où les frustrations abondent. Outre la résistance légitime des peuples à l’occupation et à la violence des Etats, comme on pouvait le craindre, le terrorisme a été relancé par l’occupation de l’Irak et les assassinats en Palestine.<o:p></o:p>
3) La création de l’espace Schengen en Europe, en 1990, s’est traduite par la réduction drastique des visas accordés et a suscité un sentiment d’enfermement parmi les jeunes de la rive sud de la méditerranée vivant dans le dénuement, sous le poids d’une idéologique et de pratiques conservatrices aggravées par les horizons bouchés de l’emploi et des politiques étatiques de déni des droits sociaux et économiques. Et ce, face à une Europe qui offre l’illusoire image de l’opulence et de la liberté. Autant de facteurs qui expliquent l’explosion de l’immigration clandestine en particulier vers l’Espagne, dans des pateras de fortune, via le détroit de Gibraltar qui est devenu le plus grand cimetière du royaume. Pour aggraver cette tragique réalité, le Maroc est également devenu ces dernières années une tête de pont pour les candidats à l’émigration clandestine vers l’UE, notamment en provenance d’Afrique subsaharienne.<o:p></o:p>
4) Les immigrés sont l’objet d’une politique discriminatoire, raciste, xénophobe, qui les acculent au « communautarisme » comme seule issue au nouvel apartheid mondial.<o:p></o:p>
5) La pauvreté, l’exclusion et la fracture sociale générées par les ajustements structurels et les politiques impopulaires de des Etats du sud ainsi que les dérives totalitaires, répressives et sécuritaires, au détriment de choix démocratiques, constituent le lit de groupes fondamentalistes.<o:p></o:p>
6) Au Maroc, pendant des années, en toute impunité, et avec la complicité des pouvoirs en place, dans les prêches et les manifestations publiques, par les cassettes et les opuscules distribués au sus et au vue de tous, les intégristes ont appelé au crime , à l’apostasie, à l’anathème, à l’ antisémitisme, à la ségrégation causant une fracture dans une culture millénaire de coexistence de communautés de confessions juives, chrétiennes et musulmanes. Pendant des années le gouvernement américains, l’Europe et L’Etat marocain ont contribué à la construction d’une immense « toile » intégriste, souvent bien organisée en plein cour de la « modernité », à Hambourg, Londres, New York. En même temps, certains de ces mouvements ont retourné la situation : d’instruments du pouvoir, ils ont imposé leurs espaces, poursuivi dans un triste détournement de la perspective gramscienne, la « guerre de position » au niveau social et culturel. Au lendemain du 16 Mai 2003, les marocains découvrent dans le fracas des bombes l’illusoire « exception marocaine » mais aussi que plusieurs centaines, peut-être même quelques milliers de jeunes marocains étaient prêts à passer au Jihad. On le savait, mais on n’osait pas l’admettre, que Bin Ladden était un héros dans plusieurs quartiers populaires.<o:p></o:p>
7) Ces dernières années, les différentes composantes de l’islam politique marocain ont vu croître leur audience au sein des couches populaires au gré de l’application des recettes néolibérales prônées par le FMI et la Banque mondiale aggravant les clivages sociaux, les clivages entre villes et campagnes, entre hommes et femmes. A cela, il y a lieu d’ajouter : <st1:personname w:st="on" productid="la Banque"></st1:personname><o:p></o:p>
La résurgence d’un système sécuritaire qu’on espérait révolu avec ses disparitions, ses procès iniques, ses pressions contre la presse et les journalistes indépendants, ses arrestations arbitraires.<o:p></o:p>
Une situation sociale dramatique et révoltante avec la concentration de richesses indécentes entre les mains d’une minorité, qui bénéficie d’une économie de rente.<o:p></o:p>
La montée des mouvements identitaires et intégristes de toutes natures avec un discours religieux populiste et démagogique conforté en cela par une pratique caritative de proximité.<o:p></o:p>
La mondialisation néolibérale avec l’habit du discours de la modernité accentue le sentiment d’insécurité sociale 8. Les mouvements sociaux et la gauche sont donc relativement désemparés devant ce « clair obscure ». Sans le dire, plusieurs espèrent que l’Etat et ses supporteurs impérialistes feront le « travail », c’est-à-dire qu’ils élimineront, par la force principalement, le « danger islamiste ». C’est une optique évidemment très dangereuse qui pourrait saper encore davantage les bases populaires de la gauche, qui sera alors perçue comme un simple relais du pouvoir. D’autres courants au contraire flirtent avec l’idée d’une alliance sinon implicite mais de facto avec les islamistes. Au Maroc on se retrouve souvent à se côtoyer, surtout pour dénoncer l’impérialisme américain et le sionisme oubliant que pour les intégristes l’impérialisme c’est le « clash des civilisations » promu par la droite américaine et qu’ils antisémites et loin d’être antisionistes.<o:p></o:p>
9) Au Maroc se multiplient des agressions violentes contre des Marocains de confession juive, qui constituent une communauté très ancienne et très enracinée.<o:p></o:p>
Par l’influence islamiste, des manuels scolaires, des cassettes audio reprennent des formulations et des images que les Nazis n’auraient pas reniées. Quelles alternatives ?<o:p></o:p>
Si les uns sont tentés par l’alliance avec le pouvoir (contre les islamistes) et les autres sont tentés par l’alliance avec les islamistes (contre le pouvoir), d’autres voies dans des conditions de plus en plus difficiles, s’élèvent pour construire une « troisième » voie, à la fois démocratique et pluraliste, à la fois radicale et populaire. Ce que nous retenons de la laïcité c’est qu’elle sous-tend un système démocratique, la paix et rend possible le débat dans l’espace public.<o:p></o:p>
L’histoire des persécutions et des guerres au nom des religions constitue une démonstration par l’absurde de la nécessité de la laïcité. Les trois grandes « religions du Livre » ont à des titres divers inspiré les violences qui résultent d’une volonté de s’imposer à tous les hommes. Ce qui bien souvent a fait de chacune d’elle une victime là où elle était dominée et une source d’oppression là où elle était dominante. Les dictatures et les fascismes aussi. La laïcité suppose donc une distinction entre « privé » et « public ». Nous comprenons le mot "Laïc" du grec "Laos" comme un terme qui désigne l’ensemble du peuple. Il s’agit en effet de réaliser l’unité du peuple au-delà des différences de croyances.<o:p></o:p>
La laïcité est entendue comme le mécanisme politique le plus apte à garantir les convictions religieuses ou philosophiques et à assurer la neutralité de l’Etat. C’est donc un instrument de respect des choix des individus et un élément fondateur de la démocratie qui suppose la liberté de conscience. La laïcité c’est assurer une condition d’accès à la nationalité et à la citoyenneté indépendamment des choix religieux ou philosophiques. C’est pourquoi la bataille est fondamentalement une bataille pour la démocratie et cela suppose :<o:p></o:p>
La lutte contre toute forme d’impérialisme et de déni du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.<o:p></o:p>
La lutte contre l’exclusion économique, sociale et politique des masses populaires, par une répartition équitable des richesses. Pour couper court aux tentatives fascisantes l’objectif prioritaire national c’est de développer l’emploi et de lutter contre la pauvreté.<o:p></o:p>
La lutte contre un capitalisme prédateur qui se fortifie sur la destruction des hommes et des ressources naturelles et sur la corruption.<o:p></o:p>
La lutte pour une nouvelle stratégie éducative qui apprennent aux nouvelles générations des valeurs de démocratie, de respect de la différence, de la modernité et de la rationalité.<o:p></o:p>
La bataille politique dans les quartiers populaires pour réinventer de nouvelles formes de solidarités qui visent une ré appropriation par le peuple des espaces et des biens dont il a été exclu loin de la seule vision caritative.<o:p></o:p>
Il faut réinventer une culture politique qui rompt avec les mêmes travers de l’autoritarisme, du culte des leaders, de la dangereuse mentalité « avant-gardiste », qui rompt avec le populisme mais aussi avec les alliances de sérails loin de toute transparence et participation des gens.<o:p></o:p>
Il faut enfin participer d’une façon créative à la construction de nouvelles solidarités internationales, et face à la mondialisation d’un capitalisme sauvage et de la mondialisation des intégrismes, construire la mondialisation des résistances pour un monde meilleur. Ne construisons pas sur fond d’amnésie : rappelons-nous que les mouvements intégristes les plus puissants se sont développés dans les Etats où il n’y a plus aucun champ politique autonome, ni partis politiques, ni syndicats, ni journaux libres, etc. La religion est devenue l’espace de la confrontation politique. Les fondamentalistes sont un mouvement politique qui sont avant tout intéressés par la conquête du pouvoir politique. Les dimensions spirituelles de la religion les intéressent beaucoup moins.
Barack Obama appelle l'Europe et l'Amériqueà surmonter leurs différences
Barack Hussein Obama
Ah Afrique, mon Afrique, quand tu fais tes preuves, le monde s'en émerveille!
BERLIN (AFP) — Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama a appelé jeudi à Berlin l'Europe et l'Amérique à surmonter leurs différences pour relever les défis mondiaux, du terrorisme au réchauffement de la planète.
"Nous ne pouvons pas nous permettre d'être divisés", a lancé le sénateur à la foule de dizaines de milliers de personnes massée au pied de la colonne de la Victoire au coeur de Berlin.
"Le XXIe siècle s'est ouvert sur un monde plus interdépendant que jamais dans l'histoire humaine". "Mais ce rapprochement a entraîné de nouveaux dangers qui ne peuvent pas être endigués par les frontières ou les océans", a-t-il poursuivi. "Aucune nation, aussi grande et aussi puissante soit-elle, ne peut relever seule ces défis".
Evoquant la chute du Mur de Berlin en 1989, il a lancé un appel à abattre d'autres murs. "Les murs entre les alliés de longue date, de part et d'autre de l'Atlantique, ne peuvent pas rester debout. Les murs entre les pays les plus riches et les plus pauvres ne peuvent pas rester debout. Les murs entre les races et les tribus, entre les indigènes et les immmigrants, entre chrétiens, musulmans et juifs ne peuvent pas rester debout".
Le candidat démocrate a également demandé l'aide de l'Europe pour vaincre les talibans en Afghanistan, dans ce discours, sans précédent pendant une campagne électorale. "Pour le peuple d'Afghanistan, et pour notre sécurité commune, il faut faire le travail jusqu'au bout", a lancé M. Obama. "L'Amérique ne peut pas le faire seule. Le peuple afghan a besoin de nos troupes et des vôtres; de notre soutien et du vôtre pour vaincre les talibans et Al-Qaïda, pour développer son économie et pour l'aider à reconstruire son pays. L'enjeu est trop important pour renoncer maintenant".
C'est la première fois qu'un candidat à la présidence des Etats-Unis prononce un grand discours de politique étrangère en dehors de son pays.
Ah Afrique, mon Afrique, quand tu fais tes preuves, le monde s'en émerveille!
Arrivé dans la matinée à Berlin, le sénateur de l'Illinois avait été reçu pendant une heure par la chancelière conservatrice Angela Merkel, puis par le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
Les entretiens avec Mme Merkel, qualifiés par son conseiller Robert Gibbs de "chaleureux et productifs", ont porté notammment sur l'Afghanistan et l'Irak, où le sénateur vient de se rendre, l'Iran, le processus de paix au Proche-Orient, la Russie et l'Otan.
M. Obama a salué les efforts de la chancelière pour combattre le changement climatique et a répété son engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis de 80% d'ici à 2050 s'il est élu, a ajouté M. Gibbs.
Le candidat a ensuite signé le livre d'or de la ville de Berlin, qu'est venu lui présenter le maire, Klaus Wowereit. Berlin symbolise "l'impossibilité de diviser les hommes dans leur recherche de la liberté", a-t-il écrit.
Barack Obama, "le John Kennedy noir", suscite l'enthousiasme en Allemagne, où la popularité des Etats-Unis est tombée au plus bas sous la présidence de George W. Bush. Selon un récent sondage TNS, 76% des Allemands souhaitent la victoire du jeune sénateur, contre 10% seulement qui préféreraient celle du candidat républicain John McCain.
Les prises de position du candidat démocrate, du retrait des troupes américaines d'Irak à la fermeture de la prison de Guantanamo, séduisent le public allemand. Mais beaucoup de commentateurs mettent en garde contre des attentes exagérées.
Mme Merkel elle-même a déclaré mercredi au cours d'une conférence de presse qu'elle ne s'attendait pas à des changements significatifs dans la diplomatie américaine après les élections, quel que soit le vainqueur.
Berlin sait déjà que le prochain président demandera aux Européens davantage d'efforts en Afghanistan. La chancelière a averti publiquement que l'Allemagne ne pourrait pas aller au-delà du renfort de mille hommes annoncé.
Barack Obama, qui s'est déjà rendu au Koweït, en Irak, en Afghanistan, en Jordanie et en Israël, doit se rendre vendredi à Paris. Il terminera par Londres sa tournée internationale destinée à montrer à l'opinion américaine qu'il a l'étoffe d'un président.
Je suis nordiste,<o:p></o:p>
et alors ?<o:p></o:p>
Je suis sudiste,<o:p></o:p>
et alors ?<o:p></o:p>
Je suis Kirdi,<o:p></o:p>
et alors ?<o:p></o:p>
Je suis musulman,<o:p></o:p>
et alors ?<o:p></o:p>
"Refusons d'être des bouffons" - M.Abbas
"Refusons d’être des bouffons"
Je voudrais profiter de cette opportunité pour dire à tous les militants de l’UFDD que des esprits mal intentionnés font courir des bruits sur ma démission de l’UFDD et mon adhésion à un autre mouvement. Je déments avec force ces bruits destinés à ternir l’image de l’UFDD.
Je suis fier d’être de l’UFDD (dès sa création) qui est à l’heure actuelle l’un des meilleurs mouvements de l’opposition armée.
J’ai une forte estime et un grand respect pour le général Nouri. Cependant, je me réserve le droit de dire toujours et fort ce qui ne va pas dans le mouvement, car toute œuvre humaine est sujette à des erreurs qui peuvent et doivent être corrigées. Critiquer son groupe, c’est faire preuve d’adhésion sincère.
Le fait d’applaudir les «chefs» même quand ils font des bêtises, contribue à la naissance des dictatures. Refusons d’être des bouffons, car l’histoire nous jugera.
L’UFDD aura 2 ans d’ci un trimestre. Un travail de titan a été réalisé en si peu de temps, et il faut féliciter et remercier tous ceux qui y ont contribué, qu’ils soient aujourd’hui au sein ou en dehors du mouvement. Mes pensées vont particulièrement aux nombreux jeunes qui se sont sacrifiés pour que l’UFDD soit une réalité incontournable.
Pour honorer ses martyrs et renforcer ses combattants qui donnent de leur vie sur le terrain, l’UFDD doit :
- Accompagner le combat militaire d’un véritable combat politique ;
- Ouvrir davantage le mouvement ;
- Expliquer, expliquer et encore expliquer ses choix et sa vision du Tchad débarrassé de la dictature ;
- Faire mieux connaitre ses positions sur la transition, les élections et sur le rôle des partis politiques et de la société civile ;
- Mettre en place une politique et une campagne de communication (interne et externe) modernes et efficaces ;
- Accorder une importance toute particulière aux relations à tisser et/ou à renforcer en Afrique et dans le reste du monde ;
- Nouer des relations sincères et responsables avec les mouvements d’opposition armée opérant hors de l’est du Tchad ;
- Faire le maximum pour arriver à une unité d’actions (à défaut d’une alliance) sincère avec les autres mouvements de l’est ;
Je vous remercie
Que les choses soient claires!
Votre article intitulé « Manœuvres débyennes à la veille de la publication du rapport de la commission ?» a mentionné les noms (dont le mien) de quelques compatriotes susceptibles d’être reçus par Déby.
En ce qui me concerne, je voudrais dire ici sincèrement et fermement que cela est inexact, incongru et dépourvu de bon sens. En effet, je suis militant de l’UFDD dont le président a réaffirmé à maintes reprises qu’il n’y a qu’une et une seule solution au drame que vit le peuple tchadien : le dialogue inclusif, et ce, même en cas d’effondrement du régime dictatorial. Si par miracle Déby accepte le dialogue inclusif, il peut s’adresser directement au général Mahamat Nouri.<o:p></o:p>
Je vous prie de noter que je suis le président du bureau de la représentation de l’UFDD en France, et non le porte-parole comme vous l’avez mentionné.<o:p></o:p>
Je dois avouer que j’ai vraiment hésité à faire cette mise au point, car j’ai horreur d’écrire sur les sites internet, surtout quand cela n’apporte rien aux combats du peuple tchadien. <o:p></o:p>
Seule la peur que mon silence soit interprété autrement par les combattants, les militants et les sympathisants de l’UFDD, m’a obligé à écrire ces quelques lignes.<o:p></o:p>
Sans me jeter des fleurs, je peux dire que j’ai les qualifications, les compétences et les qualités nécessaires pour écrire. Mais j’ai été élevé dans un milieu où trop parler (écrire c’est aussi parler) est considéré comme un défaut important.<o:p></o:p>
Je voudrais profiter de cette opportunité pour dire à tous les militants de l’UFDD que des esprits mal intentionnés font courir des bruits sur ma démission de l’UFDD et mon adhésion à un autre mouvement. Je déments avec force ces bruits destinés à ternir l’image de l’UFDD.<o:p></o:p>
Je suis fier d’être de l’UFDD (dès sa création) qui est à l’heure actuelle l’un des meilleurs mouvements de l’opposition armée. <o:p></o:p>
J’ai une forte estime et un grand respect pour le général Nouri.<o:p></o:p>
Cependant, je me réserve le droit de dire toujours et fort ce qui ne va pas dans le mouvement, car toute œuvre humaine est sujette à des erreurs qui peuvent et doivent être corrigées. Critiquer son groupe, c’est faire preuve d’adhésion sincère. <o:p></o:p>
Le fait d’applaudir les «chefs» même quand ils font des bêtises, contribue à la naissance des dictatures. Refusons d’être des bouffons, car l’histoire nous jugera.<o:p></o:p>
L’UFDD aura 2 ans d’ci un trimestre. Un travail de titan a été réalisé en si peu de temps, et il faut féliciter et remercier tous ceux qui y ont contribué, qu’ils soient aujourd’hui au sein ou en dehors du mouvement. Mes pensées vont particulièrement aux nombreux jeunes qui se sont sacrifiés pour que l’UFDD soit une réalité incontournable.<o:p></o:p>
Pour honorer ses martyrs et renforcer ses combattants qui donnent de leur vie sur le terrain, l’UFDD doit :<o:p></o:p>
- Accompagner le combat militaire d’un véritable combat politique ;<o:p></o:p>
- Ouvrir davantage le mouvement ;<o:p></o:p>
- Expliquer, expliquer et encore expliquer ses choix et sa vision du Tchad débarrassé de la dictature ;<o:p></o:p>
- Faire mieux connaitre ses positions sur la transition, les élections et sur le rôle des partis politiques et de la société civile ; <o:p></o:p>
-Mettre en place une politique et une campagne de communication (interne et externe) modernes et efficaces ;<o:p></o:p>
-Accorder une importance toute particulière aux relations à tisser et/ou à renforcer en Afrique et dans le reste du monde ;<o:p></o:p>
- Nouer des relations sincères et responsables avec les mouvements d’opposition armée opérant hors de l’est du Tchad ; <o:p></o:p>
-FFaire le maximum pour arriver à une unité d’actions (à défaut d’une alliance) sincère avec les autres mouvements de l’est ;<o:p></o:p>
Je vous remercie<o:p></o:p>
Mansour ABBAS MAHAMAT<o:p></o:p>
TEL : 06 16 13 75 52<o:p></o:p>
Mail : mansour.abbasm@yahoo.fr
La vérité sur le 11 septembre:
le rapport classifié du FBI sur les pirates - geopolitique
la Direction des Affaires religieuses et la Direction générale des vakf-s. Les imams sont des fonctionnaires rétribués par l’Etat. Il s’agit à la fois d’une laïcisation de la société et d’un contrôle de la religion majoritaire par l’Etat. <o:p></o:p>
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Le 13.09.07 Six ans après le 11 septembre, les thèses conspirationistes sur ces attentats se développent avec d’autant plus de vigueur que les autorités fédérales américaines s’obstinent à ne pas déclassifier l’intégralité des rapports de police réalisés sur le sujet. Tandis que les partisans d’une politique étrangère américaine définie par les thèses des néoconservateurs s’accommodent parfaitement de ce manque de transparence, en écrivant l’histoire de ces attentats à travers le prisme de leurs références idéologiques...
Ces circonstances rendent d’autant plus nécessaire de publier les rapports factuels sur le 11 septembre, comme celui que nous vous proposons aujourd’hui.
Rédigé le 5 novembre 2001 par le FBI, celui-ci est intitulé « PENTTBOM Major Case 182 ». Il s’agit d’une synthèse des quarante premiers jours d’investigation consacrés à reconstituer le réseau de complicités et de soutiens qui a accompagné les 19 pirates de l’air.
L’ensemble des données contenues dans le document sont classifiées « LES » ; c’est-à-dire Law Enforcement Sensitive, un niveau de protection réservé aux documents étatiques réalisés dans un cadre judiciaire.
Toutefois, depuis longtemps, ledit cadre a perdu sa raison d’être. Puisque le pouvoir exécutif américain a décidé de répondre à l’attentat du 11 septembre par une guerre contre le terrorisme, et non par une série de procédures judiciaires spécifiques débouchant sur un procès public (il n’existe pas de procédure criminelle USA vs. Oussama bin Laden et consorts pour les actes du 11 septembre, contrairement aux attentats de Nairobi et Dar es Salam qui provoquèrent l’ouverture d’un tel recours).
Aussi, dans les champs de l’information publique, des éclaircissements sur des points essentiels font encore défaut de nos jours, même après le rapport de la Commission Thomas Kean sur le 11 Septembre, publié en juillet 2004.
Quels réseaux de soutiens logistiques précis ont-ils permis aux 19 pirates de commettre leur action ? Avec quels complices ? Quelles relations de subordination entretenaient-ils avec des lieutenants d’Oussama bin Laden, notamment basés aux Emirats Arabes Unis au moment des faits ? Comment concrètement l’organisation al-Qa’ida se préparait-elle à détruire le World Trade Center, depuis sa tentative de 1993 ?
C’est à ces interrogations que répondent ces 22 pages du FBI, particulièrement circonstanciées. En le lisant, nous prenons la mesure de l’un des paradoxes les plus intéressants pour nourrir une pensée critique sur cet évènement clé. La relative opacité qui l’entoure arrange tout le monde : d’une part les farouches défenseurs d’une géopolitique conservatrice, obsédés par la survie d’un universalisme que piloterait un petit groupe de puissances chargé de contenir la sauvagerie du monde. D’autre part certains mouvements tiers-mondistes et altermondialistes, obsédés par le complot permanent venu de Washington.
Les premiers, fidèles alliés de la Maison Blanche, ont pu ainsi à loisir imputer la responsabilité des attaques à leurs cibles de prédilection, par exemple les services de sécurité irakiens pour la période 2002 et 2003, et ainsi légitimer leur politique visant à refaçonner le Moyen-Orient. Les seconds, faisant assaut de scientisme, ont cherché coûte que coûte à stigmatiser les Etats-Unis, accusés d’avoir laissé ces attaques se perpétrer pour mieux déployer leur nouvelle politique étrangère.
Comme souvent, la version authentique semble plus triviale que les légendes, quels que soient leurs auteurs. Même si la contradiction entre les deux ne changera rien. C’est avec des légendes que de nombreuses populations aiment se transcender.
L'intégral de ce rapport peut être téléchargé sur: www.geopolitique.com moyennant abonnement.
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La terreur vient du coeur de l'islam? - par Zafer Senocak
Nous avons trouvé et lu cet article écrit en allemand par
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"Cette phrase est signée Zafer Senocak, un auteur berlinois né en Turquie en 1961 et vivant en Allemagne depuis 1970. Et elle est publiée aujourd’hui dans
Même si la plupart des Musulmans ne veulent pas voir cette vérité en face, le terrorisme provient du coeur même de l’Islam, il arrive tout droit du Coran. Il vise tous ceux qui ne vivent pas, n’agissent pas selon les règles coraniques, soit les démocrates, les penseurs et les scientifiques inspirés par l’Occident, les agnostiques et les athées. Et il vise surtout les femmes. Il est le produit d’un Islam au masculin exclusif, qui aspire de toutes ses forces à empêcher la femme d’obtenir des droits égaux et de se dégager enfin de son joug séculaire.
On ne rencontre pas le vrai visage de l’Islam à la Conférence de l’Islam allemande. On le trouve dans des pays comme le Pakistan. Cet Islam a lancé une guerre mondiale. Mais le monde fait comme s’il n’en savait encore rien. Pour de nombreux de nos contemporains, l’affrontement a lieu loin au-delà de la Turquie. Mais dans le village planétaire actuel, il n’existe plus de «loin au-delà». Il ne reste plus qu’un «juste sur le palier». Le totalitarisme des talibans et des cellules terroristes islamiques est vraisemblablement pire que le fascisme, car il ne résulte pas d’un processus civilisationnel. Il intervient dans un contexte où plus rien ne rappelle le progrès de la civilisation.
Ce progrès est en fait le devoir des Musulmans qui distinguent davantage dans leur religion qu’une ébauche de barbarie. Ils doivent affronter les barbares de leurs propres rangs, et ce avec fermeté et détermination. Mais quand ils le font, rarement, ce n’est jamais que du bout des lèvres. L’Islam n’a rien à voir avec le terrorisme, déclare le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. D’autres dirigeants politiques rivalisent de messages de condoléances après chaque acte terroriste. Les choses touchent au grotesque en Arabie Saoudite, où le royaume tremble devant les terroristes qu’il a lui-même engendrés.
Les Musulmans du monde entier sont aujourd’hui au pied du mur. Ils paient le prix de la négligence des générations passées. Le déclin spirituel et l’incapacité de communiquer avec le monde moderne ont ainsi débouché sur la lamentable situation actuelle. Il faut maintenant agir de manière concertée, en réunissant toutes les forces raisonnables. Mais, alors que le terrorisme est devenu un réseau mondial, les forces antagonistes sont indolentes ou se bloquent mutuellement. Dans le monde islamique, alors que le bon sens commun devrait s’opposer à la haine aveugle des fanatiques, la haine se répand toujours davantage dans la population. Pire encore: de nombreux dirigeants illégitimes s’allient à la haine pour préserver leur trône. Devant ce tableau, la plupart des Musulmans en restent à la rhétorique. Et ils évitent la question décisive, qui consiste à savoir si leur religion est capable de donner naissance à une civilisation.
Le monde libre est paralysé
Ce comportement a certes des origines psychologiques. Les gens se sentent dominés, humiliés et trahis par l’Occident. Mais les conséquences politiques de cette psychose sont dévastatrices. Elles apportent de l’eau au moulin des forces qui génèrent la terreur et répandent le chaos dans le monde islamique. La spirale de la violence profite aux adeptes du terrorisme et empêche d’abord et surtout l’établissement de systèmes démocratiques, basés sur l’État de droit. La pauvreté et la corruption y trouvent en revanche un terreau optimal. Ce cercle vicieux doit être brisé, par l’engagement du monde libre et par l’engagement militaire, car ne n’est pas possible autrement. Ceux qui luttent contre les talibans en Afghanistan ne peuvent pas faire comme si le Pakistan ne les concernait pas. L’assassinat de Benazir Bhutto était clairement annoncé. La prise de pouvoir des terroristes du Hamas à Gaza était tout aussi prévisible.
Mais le monde libre ne fait qu’observer, comme tétanisé. La politique américaine en Irak a déclenché et continue de nourrir beaucoup de hargne en Europe. En matière de critique, les Européens sont vraiment insurpassables. Mais question idées neuves et concepts politiques, c’est la pénurie. La politique européenne face au terrorisme musulman s’épuise à miner toute action concrète. Certains veulent négocier — avec le Hamas, avec les talibans. On propose des réacteurs nucléaires à Kadhafi, on déroule le tapis rouge pour le souverain saoudien. Finalement, tout se compte en pétrodollars. Et l’Occident ne remarque pas à quel point il s’y dissout, alors que les terroristes de l’Islam remportent une victoire après l’autre. Benazir Bhutto ne sera pas la dernière victime d’une politique d’apaisement vouée à l’échec face à l’Islam radical.
PS: Voir cette intéressante réflexion sur le site d’
AgoraVox (qui me fait l’honneur d’y inclure des extraits de ma traduction):
Le monde musulman va très mal. Le récent assassinat de Bénazir Bhutto en est le plus récent exemple, qui promet de précipiter le Pakistan nucléaire dans un sanglant chaos terroriste. Une fois de plus se pose cette lancinante question: d’où vient la terreur islamiste? Qui a accouché de ce monstre dont les musulmans sont les premières victimes, il ne faut jamais l’oublier, mais qui mène aussi son Jihad barbare à coups d’attentats au cœur de l’Occident haï?
Ahmat Bachir menacerait de porter plainte contre Tchadactuel et Yorongar
Selon diverses sources concordantes, la commission d’enquêtes sur les événements des 2 et 3 février dernier va très bientôt rendre les résultats de sa mission. A ce jour, selon les mêmes sources, le cas d’Ibni Oumar n’a pas été élucidé. Les membres de la commission auraient conclu à l’impossibilité d’avoir des renseignements sur le cas du leader du PLD « du fait du refus de ses enfants, Hicham et Mohamed Saleh Ibni Oumar, de collaborer à la manifestation de la vérité ». En d'autres termes, les enfants endossent la responsabilité de la disparition de leur paternel. Ni Déby ni aucune autorité ne pouvant être déclaré coupable de cette disparition, il faudra bien trouver unresponsable dans la famille du disparu ! Le cynisme n'en finit pas au Tchad.
En privé, les membres de cette commission disent qu’il n’y a aucun espoir de retrouver Ibni Oumar vivant, ni d’ailleurs de retrouver son corps s’il est mort. Un membre en particulier, qui souhaite garder l’anonymat, affirme que l’enquête est strictement orientée et que la commission n’a pas accès à certaines personnes et à un certain nombre de lieux qui auraient pu contribuer à faire la lumière sur les disparitions. Le général Mahamat Ali Abdallah qui « contrôlait la situation » au moment des faits n’aurait pas été entendu par la Commission. En revanche, Kemneloum Delphine et Jacqueline Moudaïna qui n’ont rien à voir avec cette affaire auraient été auditionnées par la Commission.
L’enquête serait donc bâclée et les faux résultats (comme aux élections présidentielles) sont prêts depuis longtemps. Les membres de la Commission feraient délibérément durer le suspense pour profiter pleinement des centaines de millions mises à leur disposition pour « fermer leurs gueules ». La commission va rendre un rapport axé essentiellement sur la mise en cause du Soudan dans la tentative du renversement du régime.
Par ailleurs, d’autres sources proches du régime, en l’occurrence du ministre Ahmat Bachir, rapportent que ce dernier s’apprêterait à prendre des mesures drastiques contre les sites internet qui accusent Idriss Déby d’avoir fait enlever et assassiner Ibni Oumar. Ces mesures concerneraient en particulier les sites internet tchadactuel.com et yorongar.com. Ahmat Bachir aurait promis de saisir les juridictions d’Etats où sont domiciliés les auteurs de ces sites internet afin de les voir condamnés pour diffamation.
"Stop ! lisez bien Avant de vous acharner sur Lyadish Ahmed"
Stop ! Avant de vous acharner sur moi, je vous prie de relire sans passion la dépêche
Manoeuvres débyennes à la veille de la publication du rapport de la Commission ?
Le Président Idriss Déby serait prêt à recevoir, durant son séjour parisien, un certain nombre de ressortissants tchadiens, parmi lesquels l’ex-Premier ministre Abdelkérim Fidel Moungar qui fait partie du « Groupe de Libreville » dirigé par Goukouki Weddeye, a-t-on appris de sources proches de la chancellerie. Le porte-parole de l’UFDD, Monsieur Mansour Abbas ainsi que le Président de l’UDC, Monsieur Abderamane Koulamallah feraient notamment partie des personnalités
Le Président Idriss Déby serait prêt à recevoir, durant son séjour parisien, un certain nombre de ressortissants tchadiens, parmi lesquels l’ex-Premier ministre Abdelkérim Fidel Moungar qui fait partie du « Groupe de Libreville » dirigé par Goukouki Weddeye, a-t-on appris de sources proches de la chancellerie. Le porte-parole de l’UFDD, Monsieur Mansour Abbas ainsi que le Président de l’UDC, Monsieur Abderamane Koulamallah feraient notamment partie des personnalités politiques qu’Idriss Déby aimerait rencontrer.
Idriss Déby aurait, en outre, souhaité rencontrer les fils d’Ibni Oumar Mahamat Saleh (Hicham et Mohamed Saleh) et le député Yorongar Ngarléjy, qui figurent parmi les principales personnes et personnalités concernées par l’enquête sur les événements de février 2008. La commission d’enquête, qui n’a pas réussi à convaincre les fils d’Ibni Oumar à se prêter à la mascarade, devrait en principe rendre public son rapport au plus tard à la fin du mois de juillet. Un rapport creux, attendu sans grand intérêt, en ce sens que les personnes auditionnées n’avaient pour la plupart, aucun lien avec les événements considérés.
A suivre
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NDB: Depuis sa publication, cette dépêche semble déchaîner des réactions épidermiques contre moi de la part de certaines personnes dont les noms y sont mentionnés. Sauf à vouloir jouer aux dyslexiques, un minimum d'attention aurait pu permettre de voir que la dépêche ne fait aucunement état d'une quelconque demande ou prédisposition des opposants tchadiens à être reçus par Idriss Déby durant son séjour en France. La dépêche précise bien que :
- "Idriss Déby serait prêt à recevoir.... "
- " Idriss Déby aimerait rencontrer..."
- "Idriss aurait, en outre, souhaité rencontrer...."
Est-il besoin de dire que s'il y a quelqu'un qui a le droit d'apporter un "démenti" à cette dépêche, c'est Idriss Déby ou ses collaborateurs, mais non les personnes citées dans cette dépêche qui n'auraient posé aucun acte positif en ce sens. Mes sources sont sûres et croyez-moi, je n'ai aucune intention de vous les dévoiler.
Les menaces voilées de la part de ceux qui m'envoient des e-mails ne me font pas peur. Si vous estimez avoir été diffamés par cette dépêche, vous êtes en droit de déposer une plainte contre moi auprès de la police ou devant toute autre juridiction compétente en France (lieu de ma résidence en tant que défendeur).
En animant ce Blog, je prends des risques que j'assume pleinement. Allez directement porter plainte contre moi. Vous gagnerez du temps.
Lyadish Ahmed
Les arnaqueurs de la République
N’djamena est une ville fantôme. Elle se vide de ses cadres, de ses hommes d’affaires, bref tous les étouffés du pouvoir s’en aillent. Seuls les obligés, les proches du régime et quelques fatalistes y restent. On sait que l’argent et en général les affaires, sont les propriétés exclusives de la mafia au pouvoir. Mais curieusement les grosses affaires, càd la haute magouille, les faux marchés, les faux achats, le blanchissement, etc., ne se discutent plus dans notre capitale, même si les auteurs y résident.
Muselée, la presse locale écrite indépendante ne fait plus cas des activités déchues des membres du clan au pouvoir, mais forte de son immunité d’expression, la presse online se donne à cœur de rapporter les moindres faits du clan, jadis considérés du domaine de la vie privée, donc passés sous silence, pudeur oblige. Traquer les délinquants de la Républiques est devenue une occupation et préoccupation quotidienne de la presse online. Du coup, apeurée, la mafia locale « a délocalisé » les affaires. Plus rien ne se traite sur place. Tout se fait, se décide et se traite à Paris. Les va-et-vient entre Paris et N’djamena des proches du clan sont tout simplement ahurissants. Selon une source de l’aéroport, un membre du clan a fait 4 allers-retours en une seule semaine entre les deux villes. Quand un Younousmi, un Daoud Hamid, Abbas Tolli, Mahamat Orozi, Mahamat Tahir « Al Manna », ou un Oumar Deby, etc., passe par paris, l’hôtel où il loge devient carrément un souk. Tous les marchands des illusions et autres marchands d’armes, défilent. Ça rentre, ça sort, ça se discute, ça s’arnaque. Tout est négocié et conclu en France. Les transactions sont effectuées et les commissions payées sur place sur un compte de la place, càd parisien, car, outre des comptes privés anonymes pour des transactions mafieuses, deux sociétés bancaires logent des comptes du gouvernement tchadien dont les signatures sont détenues par Abbas Tolli, Younousmi et Daoud Hamid. C’est propre !
Les marchands des illusions arnaquent les tchadiens mais quelques fois les truands de la république savent aussi arnaquer les marchands. Le tout puissant Maire de la ville de N’djamena descend sur Paris accompagnant un parent malade. Comme d’habitude, tous les marchands défilent devant son hôtel et notre petit « pick pocket » distribue les factures payables immédiatement. A celui-là il lui file une facture de 25.000 euros payable à l’hôpital américain, à l’autre 23.000 euros pour remboursement des titres de transport, à un troisième 50.000 euros à déposer dans son compte parisien. Ce sont des avances sur commissions sur les futurs contrats. Tout le monde est invité immédiatement à venir à N’djaména où des contrats juteux de construction des bâtiments, des rues, etc., de la ville de N’djaména, les attendent. Arrivé à N’djamena, celui qui avait déboursé 25.000 euros, a été refoulé par la police de l’aéroport. Celui de 50.000 euros a été enfermé dans une chambre d’hôtel n’djamenois avec interdiction formelle de sortir ou parler avec quelqu’un. Après un séjour d’une semaine, le M. a traversé le Chari. Le troisième n’a pas osé mettre pieds à N’djamena. Mais qu’est-ce que nous avons fait à Dieu ?
Beremadji Félix, N’djaména
Tchad : plus de 400 disparues lors des combats du février - Xinhua
La Ligue tchadienne des droits de l'Homme a déclaré avoir identifié 400 personnes disparues lors des combats du février à N'Djamena, a rapporté dimanche la radio nationale camerounaise.
"Il est difficile aujourd'hui d'établir un chiffre exact des morts, mais sachez qu'il y eu beaucoup de pertes en vie humaines au cours des deux journées de combats entre les forces gouvernementales et les rebelles", a indiqué Masambaye Tenambaye, président de la Ligue tchadienne des droits de l'Homme.
Début février, de violents combats avaient opposé à N'Djamena les forces gouvernementales à une coalition de mouvements rebelles décidés à renverser le régime du président Idriss Deby Itno.
"On a aussi observé des enlèvements des opposants politiques et des détentions dans des lieux tenus secrets", a dénoncé Masambaye Tenambaye, citant la disparition de l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Sale.
Mahamat Salé a disparu lors des combats du début de février 2008. Des informations avaient signalé une arrestation par les forces de sécurité, mais elles ont été démenties les autorités tchadiennes.
Le rapport produit Ligue tchadienne des droits de l'Homme font état aussi de cas de viols ainsi que de la chasse tribale.
Le Soudan invite le Tchad à faire preuve de bonne foi pour résoudre leur différend - APA
Le ministre d’Etat soudanais des Affaires étrangères, Alsamany Wasela a déclaré que son gouvernement accueillait favorablement tout effort allant dans le sens de l’amélioration de ses relations avec le Tchad et a exprimé le souhait de voir "le Tchad agir avec le même esprit", pour arriver à une paix définitive.
Il a ensuite salué l’initiative du Président sénégalais, Abdoulaye Wade pour trouver une solution à la crise, en sa capacité de Président de l’Organisation de la conférence islamique.
M. Wasela s’exprimait samedi, à l’issue d’une rencontre avec son homologue égyptien au Caire, à la veille de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui doivent discuter de l’inculpation du Président soudanais par la Cour pénale internationale (CPI).
La semaine dernière, la CPI avait annoncé qu’elle allait poursuivre le Président Omar El Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le dirigeant soudanais serait impliqué dans les viols et meurtres commis au Darfour depuis 2003.
Non, Allah n'a jamais demandé ça!
A 62 ans, la Colonel Muammar Al-Kadhafi affirme à qui veut l’entendre qu’il est un homme nouveau. Après avoir financé la plupart des attentats terroristes qui ont ensanglanté la planète depuis sa prise de pouvoir en Lybie en 1969, le dictateur se présente désormais comme l’apôtre de la paix dans le monde. Comme le poulpe, il faut lui taper sur la tête pour l’attendrir. Le bombardement par des avions de chasse US de ses appartements privés en 1986 dans l’opération El Dorado Canyon et la mort de sa fille adoptive de 15 mois, Hana, l’ont apparemment bien calmé. Le Ben Laden des années 80, la bête noire de Ronald Reagan est désormais le plus fidèle soutien de la politique américaine… et accessoirement le nouvel ami des Européens si l’on en juge les chaudes embrassades avec Berlusconi, Blair,
Chirac et toute la clique !
Mohamed Khadafi, pour une dictature… high tech !
Mohamed, l’aîné de 35 ans fils d’un premier mariage, était considéré jusque récemment commeun ingénieur discret et inoffensif. L’année 2004 lui a pourtant permis de compter parmi les prétendants au trône grâce à son rôle clé dans le domaine des nouvelles technologies en tant que président de l’organisme libyen des télécommunications. Depuis qu’il a offert à Alcatel pour 200 millions d’euros le marché des téléphones portables grâce à la privatisation de Libyana Mobile Phone, Momo est le meilleur copain de la France… Il préside en outre le
Comité olympique lybien et l’association méditerranéenne des échecs. PKXBC KDHQ8 RYWB7 YPHCG PDWTW
Seif Al-Islam Khadafi, le dauphin auto-proclamé
A 32 ans et au look de playboy, l’architecte-peintre Seif Al-Islam est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes de l’attentat de Lockerbie et du DC-10 d’Utah abattu par des Lybiens en 1988. Pour succéder à son père, Seif Al-Islam dispose d’une machine de guerre à travers la fondation Khadafi.
A la tête de cette curieuse ONG, il est en fait le ministre officieux des affaires étrangères lybiennes. Il a montré qu’il joue aussi bien du pipeau que son père
en déclarant en novembre 2004 sur la BBC qu’il souhaitait que « la Lybie se réforme pour devenir une démocratie directe »…
Al Saadi Khadafi, le fils à papa
C’est l’histoire d’un fils à Papa surnommé « le hooligan » pour avoir provoqué une fusillade mortelle dans un stade de foot à Tripoli et qui se fait offrir un club de foot italien juste pour pourvoir jouer avec les plus grands. Condamné en 2003 pour dopage, l’attaquant de Pérouse (qui n’a jamais été sélectionné pour un match officiel !) a été élu second plus mauvais joueur du foot italien par les téléspectateurs de la RAI. Actionnaire de la prestigieuse Juventus, il a réussi en 2002 à faire jouer la
Supercoupe d’Italie en Lybie… contre un chèque d’un million de dollars !
Motassim Bilal Khadafi, dit Hannibal
Dans la famille, Motassim Bilal est sans doute le plus allumé, un mélange de Robert de Niro et de Massimo Gargia. Aussi connu sous le nom d’Hannibal, il a fait parler de lui en septembre dernier après une bagarre sur les Champs-Elysées qui a envoyé trois policiers français à l’hôpital. Interpellé à 140 km/h en plein centre de Paris après avoir grillé plusieurs feux rouges, cet amateur de jolies filles et de belles voitures a évité la prison uniquement grâce à son passeport diplomatique. De passage à Paris début 2005,
il a à nouveau fait parler de lui. La justice française lui reprochait cette fois-ci d’avoir tapé sa jolie compagne Aline Skaff alors enceinte. Il a finalement été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, le 23 mai 2005, à quatre mois de prison avec sursis pour violences et port d’un pistolet de calibre 9 mm sans possession de permis.
Aïsha Khadafi, une Loana made in Lybie
La fille du Colonel surprend d’abord par son style. Avec ses jeans, ses cheveux blonds décolorés et ses lunettes noires, celle que l’on surnomme la « Claudia Schiffer de Lybie » est aussi depuis peu l’une des avocates de Saddam Hussein. Fraîchement diplômée de l’Université Paris VII où elle a réalisé une thèse sur le tiers monde, la fifille de 27 ans commence à faire de l’ombre à ses frères.
Elle multiplie les sorties officielles et certains chuchotent qu’elle pourrait peut-être devenir la première femme présidente d’un pays arabe. Elle serait toujours
célibataire….
Á vous de juger... -rdpl
Ils ont le même âge sauf que l'un est né en Europe et l'autre en Afrique
“Les pays pauvres subissent de plein fouet les graves conséquences de la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie". Selon le Directeur général de la FAO Jacques Diouf, le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté de quelque 50 millions en 2007 du fait de la flambée des prix des denrées alimentaires. Pour réduire le nombre des sous-alimentés dans le monde tout en répondant à la demande croissante, la production alimentaire mondiale devrait doubler d’ici à 2050.
Tchad: Drôle de révolution qui dévore ses géniteurs!
Fast Food à ciel ouvert
Au Tchad aussi ça se passe comme ça - rdpl
CHANGEMENT DE MENTALITE!
Il y a encore beaucoup de travail à faire dans notre cher pays! Ne croyez pas, mes amis, que le changement de mentalité se fera en si peu de temps. Le président Kabila, le gouvernement et l'opposition doivent travailler encore plus dur. Je mettrai des photos de quelques améliorations un peu plus tard.
Merci de vos visites, vous êtes très nombreux, je continuerai à nourrir ce blog avec des infos sensationnelles, des analyses pertinentes et des images exceptionnelles! merci à Cédric Kalonji pour certains photos...
Source: http://lecongodekabila.afrikblog.com
Afrique du Sud: Nelson Mandela fête ses 90 ans
N'ngôh Murú
Barack Obama, Oumar Al bechir: le festival des complots
Belgique: Leterme met terme à son mandat
Crédits photo : AP
Sophie Huet et Bruno Jeudy
À l'inverse, le chiraquien Christian Jacob juge que Jean-François Copé a imposé un rapport de forces avec l'exécutif : «Les ministres tremblent quand ils viennent devant le groupe.» En lançant son idée de «coproduction législative», Copé a anticipé la réforme des institutions
Méthodique, Copé planifie son plan de carrière avec la rigueur d'un coureur de fond. Privé de fonction à l'UMP, il a monté son club politique baptisé Générationfrance.fr
A droite, le marabout qui voulait mener la guerre sainte de Kouno au Danmark <o:p></o:p>
<o:p></o:p>"Selon le ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication Mahamat">la Communication Mahamat</st1:personname> Hissène, ils ont fait descendre le drapeau national qui flottait devant la sous-préfecture, pour le remplacer par un drapeau blanc où il était inscrit « il n'y a de Dieu que Allah, et Mohammed est son prophète ». Le ministre a souligné que les islamistes « étaient armés de sabres, de gourdins, de flèches empoisonnées. Ils ont attaqué les gendarmes. Ils se pensaient immortels ». Selon lui, c'est pour se défendre que les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles. Une mission de la section nationale de recherche judiciaire est partie sur place" - rfi. <o:p></o:p>
Les Politiques sont avant tout de grands comiques - rdpl
Mohandas Gandhi, père spirituel de l’indépendance indienne et fondateur du concept de non-violence en politique. Il illustre à merveille les difficultés rencontrées par ceux qui vont essayer de secouer le joug colonial pour finir assassiné, non par les britanniques, mais par un hindouiste.
Les Indes sont en effet la perle de l’empire britannique depuis sa conquête progressive tout au long au XIXème siècle. C’est un territoire immense morcelé en un tas de principautés en principe semi-indépendantes sous l’autorité anglaise et c’est surtout une mosaïque de peuples, de langues et de religions.
Il naît dans une famille de la caste des marchands, l'une plus haute de la très rigide et inégalitaire société indienne où votre naissance détermine souvent vos possibilités d’évolution sociale. Etant issu d’une famille très pieuse, la religion fera toujours partie de sa philosophie. Il est en effet élevé dans une foi hindouiste très forte et très traditionaliste (bien que très tolérante envers les autres formes religieuses indiennes), tournée vers le respect de toute forme de vie et l'obéissance à une morale religieuse très forte. Il est aussi marié par sa famille à 13 ans à Kasturba, fille de bonne famille du même âge…
Comme beaucoup de futurs leaders indépendantistes, il est issu d’une famille aisée qui travaille avec les britanniques. Ce qui lui permet d’avoir accès à un privilège fort rare pour les populations indienne : des études en Angleterre pour devenir avocat à l'University College de Londres. Il y fait de bonnes études, s’y occidentalise tout en fréquentant des cercles étudiants philosophiques qui lui font prendre conscience des différences entre les grands principes du droit qu’il apprend et la réalité de la vie dans son Inde natale. Il s’intéresse aussi aux autres religions, christianisme, islam et approfondi sa connaissance de l’hindouisme.
Reçu comme avocat, il part pour l’Afrique du Sud défendre les intérêts d’une entreprise indienne sur place. Là, choqué par la violence du racisme dans ce pays où la discrimination raciale est dans la loi, il prend fait et cause pour les travailleurs indiens exploités dans les champs et dans les mines d’Afrique australe. Il va y rester vingt ans, de 1894 à 1914 et réussir à obtenir la reconnaissance des droits des travailleurs indiens, non sans problème puisqu’il échappe de peu à un lynchage en 1904 et fait plusieurs séjours en prison.
C’est là qu’il va développer ses méthodes non violentes pour parvenir à ses fins. Abandonnant ses vêtements occidentaux, il va se raser la tête, porter le sari traditionnel et chose inouïe pour un membre d'une haute caste, travailler de ses mains et faire lui même les taches les plus dégradantes comme nettoyer ses toilettes ce qui était réservé aux basses castes considérées comme impures comme les intouchables, véritables parias de la société indienne. Il va pouvoir essayer de les appliquer dans son pays une fois rentré en Inde. Il s’engage dans la vie politique au sein du parti du congrès et sa personnalité atypique va lui permettre de voir son audience et ses partisans grandir malgré la prison qui l’accueille régulièrement quand il s’oppose aux volontés britanniques. A ses côtés s’engage Jawaharlal Nehru est l'autre figure de l'indépendance de l'Inde. Très tôt engagé dans le Parti du Congrès aux côtés de Gandhi, il restera un très proche collaborateur malgré les divergences profondes qui les séparaient.
Sa force c’est la désobéissance civile. Un refus systématique mais non-violent de se plier aux règles du colonisateur britannique par des grèves régulières, des manifestations de masse spectaculaires ou profitant du nombre croissant de ses sympathisants, il bloque les rues lorsque des milliers d’indiens se couchent par terre en signe de protestation.
Il sait parfaitement jouer de l’intérêt croissant que lui portent le médias du monde entier. La vision de cet homme frêle et souriant qui vit en ascète dans son ashram (ferme collective) se révoltant pacifiquement contre l’autorité anglaise lui vaut l’écoute des journaux et la venue de partisans du monde entier. Il ne manque jamais de donner un écho médiatique à toutes ses actions accroissant leur effet. Il va ainsi faire un voyage à Londres en 1931, où devant tous les photographes, il rencontre le roi, toujours habillé en sari traditionnel et où il va voir les ouvriers des usines de textile anglaises pour leur expliquer que le boycott n’est pas dirigé contre eux.
<o:p></o:p>Il appelle au boycott des produits anglais, encourageant par l’exemple chaque indien à produire ses aliments et ses vêtements lui même sans les acheter dans les boutiques du colonisateur.
En 1930, Gandhi lance une « Marche du sel », vers les marais salants de Jabalpur, en effet, le gouvernement britannique détient le monopole du sel qui lui rapporte une petite fortune utilisée pour l'entretien des troupes chargées de maintenir l'ordre en Inde. Malgré l’interdiction du pouvoir colonial, il récolte du sel sur la plage, puis s’empare pacifiquement des dépôts de sel du gouvernement anglais. Tout au long de la marche, Gandhi diffuse une liste de règles religieuses du comportement non-violent qui sont scrupuleusement respectées. Les manifestants sont frappés ou arrêtés, mais devant leur absence de réaction, la volonté répressive s’émousse et les gouverneurs anglais reculent.
Il cherche à obtenir une unité de son pays, que ce soit la fin du système des castes, en prenant fait et cause pour les exclus du pays considérés comme des moins que rien. C’est ainsi qu’en 1932, il entame une grève de la faim à mort contre l'intouchabilité, "une tache honteuse" et obtient sa suppression dans leur mise à l’écart de la société… dans la loi en tout cas car les mentalités mettront beaucoup plus de temps à évoluer. Que ce soit aussi du point de vue des minorités. Il se heurte aussi aux rivalités ethniques et religieuses notamment avec Ali Jinnah qui représente les musulmans du pays inquiets de leurs droits face à une majorité hindouiste tentée par la violence.
Préparée par le dernier vice-roi des Indes, Lord Mountbatten, l’indépendance se heurte vite au morcellement du pays. Notamment les revendications d’Ali Jinnah et des musulmans qui réclament un état indépendant. Les violences intercommunautaires éclatent et des populations commencent à être expulsées de chez elles pour « homogéneiser » ethniquement ou religieusement certaines provinces. Malgré les appels à la paix de Gandhi, la partition du pays entre régions musulmanes et hindouistes s’avère la seule solution.
Le 15 août 47, l’indépendance et la partition entre Inde et Pakistan est proclamée.
Aussitôt éclatent des affrontements et un exode des populations qui se prolonge en une terrible guerre civile où les victimes seraient entre un et deux millions. Gandhi tente d’arrêter le massacre en menaçant de jeûner à mort.
Il est assassiné en janvier 48 par Nathuram Godse, un hindouiste qui lui reproche ses appels à la paix envers les « ennemis musulmans ». Sa mort est un choc international et ses obsèques dirigées par Nehru qui s’affirme comme son successeur, seront suivies par 2 millions de personnes.
Après des années de lutte pour l’indépendance il est victime des vieilles rivalités au sein même de son pays une fois le colonisateur parti. Des démons qui toucheront tant de pays nouvellement décolonisés…
Gandhi sera un inspirateur pour de nombreuses autres figures de la lutte progressiste tels que le Dalaï Lama au Tibet, Nelson Mandela en Afrique du Sud ou Martin Luther King qui conservait un portrait de Gandhi dans son bureau.
par Mr Tri
Des milliers de tchadiens meurent chaque année du tabagisme
Le tabagisme tue, chaque année, plus de 5 millions de personnes de part le monde. Au Tchad, on estime à 9000 le nombre de personnes qui meurent chaque année de tabagisme. D’après les spécialistes, il n’est pas exclu que le tabagisme devienne « la première cause principale de décès » d’ici à 2025, si la consommation actuelle de tabac persiste dans notre pays. <o:p></o:p>
Au Tchad, beaucoup de cigarettes de contrebandes entre dans le pays. Or, ces cigarettes qui pénètrent le marché tchadien à travers la contrebande, proviennent des usines clandestines en Afrique et voir même en Chine, et ne sont soumises à aucun contrôle médical.
Vous fumez?.... Il vaut mieux pas! - rdpl
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Poumons d'un fumeur
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Poumons d'un non-fumeur
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Dis, t'as pas une cigarette s'il te plaît? - rdpl
"Moi, l'État, je suis le Peuple" - F. Nietzsche
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Transitions démocratiques en Afrique : L’introuvable formule magique - Lefaso<o:p></o:p>
L’expérience démocratique en cours depuis plusieurs années en Afrique est en péril. Parce que les transitions sont toujours mal gérées. Des conférences nationales souveraines aux gouvernements d’union nationale, des coups d’État jugés salvateurs aux rébellions armées, on aura tout essayé.<o:p></o:p>
En vain. Il semble que la méfiance et la mauvaise foi manifeste l’emportent toujours, même aux lendemains d’élections transparentes, ouvertes, libres et crédibles, consacrant l’alternance ou le retour de l’ancien régime sous diverses formes.<o:p></o:p>
De plus en plus, la classe politique africaine, toutes tendances confondues, a mal à sa carrière. Outre que l’appareil d’État et les économies sont très souvent mal gérés, un mal ronge continuellement et dangereusement les pays du continent : la faillite des acteurs politiques. Nouveaux ou anciens, tenants du pouvoir et opposants se montrent habiles manoeuvriers pour détruire, mais piètres architectes lorsque vient le temps de se concerter pour rebâtir ensemble. Exit alors cohésion et respect mutuel, vive intrigues, trahisons et complots qui montrent que la confiance ne dure jamais que le temps du passage des médiateurs.<o:p></o:p>
Plusieurs conflits ont pour origine le déficit démocratique. Parfois, pourtant, des opposants parvenus au faîte du pouvoir, par le jeu de l’alternance démocratique font davantage preuve d’opportunisme. En voulant se débarasser de l’ancien régime, ils n’hésitent pas à pactiser avec le diable au risque de compromettre les acquis et de mettre en danger le fonctionnement de l’appareil d’État.<o:p></o:p>
Plus sérieusement se pose la question des mécanismes de la transition. Ceux-ci ne sont pas toujours aussi viables, l’instinct de conservation du pouvoir pour soi l’emportant sur les autres aspects. Tel est le cas en Côte d’Ivoire où la tentation est grande d’accentuer la division au sein des nouveaux venus à la conquête de l’électorat. Des difficultés subsistent également au Burundi, au Congo démocratique, en Ouganda et au Soudan où subsistent des vélléités de reprise des combats suite à un mauvais partage du gâteau.<o:p></o:p>
La classe politique pèche du fait de l’inobservance de la morale et du non-respect des principes de vie démocratique. Cela se ressent à travers la gestion même de l’appareil d’État : les nouveaux venus brillent par leur inexpérience, pendant que les anciens tenants du pouvoir sont à l’affût, tissent des intrigues et exploitent la moindre faiblesse.<o:p></o:p>
De manière générale, la faillite dans la gestion des institutions publiques est aussi tributaire de la création et de la vie interne des partis politiques. En effet, un grand nombre d’entre eux réflètent la personnalité du fondateur qui se croit généralement exempt de toute critique. Aidé de ses proches et de ses inconditionnels, il cultive l’anti-démocratie au sein du parti, tout en exigeant l’alternance au pouvoir. Comment donc s’étonner que par le jeu de la reproduction sociale, de nouveaux autocrates s’installent au pouvoir, tout aussi assoifés de mégalomanie que leurs prédecesseurs ?<o:p></o:p>
La reconversion est surtout difficile pour ceux qui viennent par les coups d’État militaires, les rébellions et autres formes de lutte armée. En règle générale, la méfiance règne entre les ennemis d’hier, soudainement alliés pour la cause de la transition. On le voit au Tchad où il apparaît fort hasardeux de se mettre dans la peau d’un démocrate après des décennies de vie dans les maquis aux frontières de <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname>, du Soudan ou de <st1:personname w:st="on" productid="la RCA. En">la RCA. En</st1:personname> Côte d’Ivoire, la crise de confiance et les incertitudes des lendemains minent la concrétisation du programme DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion). Dans les pays qui l’ont expérimentée, la pertinence de la formule de la commission vérité-justice-réconciliation reste encore à prouver dans une Afrique où de multiples facteurs socio-culturels font obstacle à la lutte contre l’impunité, matérialisés par les violences faites aux femmes et le non-respect des droits humains.<o:p></o:p>
En fait, de nos jours, la cruauté de la vie politique réside dans le manque de confiance entre acteurs politiques, l’indignité, la mauvaise foi manifeste. Au manque de courage d’oser répond le manque de courage de partir. De sorte que la transmission de valeurs d’intégrité et de probité morale manque cruellement entre générations. Les repères manquent.<o:p></o:p>
La bonne démocratie ? Elle suppose que sont résolus les problèmes de droits humains, de l’alternance à tous les niveaux, de ceux d’une jeunesse consciente des enjeux et qui s’implique. Elle nécessite surtout une véritable reconversion des mentalités au sein de la classe politique, et donc un dépassement de soi. D’où l’importance de la médiation.<o:p></o:p>
Deux dictateurs ne pouvant s’entendre, le mythe et le charisme d’un médiateur averti peuvent forcer l’admiration et préparer les protagonistes à faire contre mauvaise fortune bon coeur. Ainsi en est-il de Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations-unies, qui est parvenu non sans mal, à convaincre les acteurs politiques kényans de la nécessité d’œuvrer de concert pour le mieux-être de la population.<o:p></o:p>
Des lueurs d’espoir cependant : <st1:personname w:st="on" productid="la Sierra Leone">la Sierra Leone</st1:personname> et le Liberia. Même si l’influence des USA et de <st1:personname w:st="on" productid="la Grande-Bretagne">la Grande-Bretagne</st1:personname>, qui accompagnent le processus, n’est pas négligeable. À l’évidence, l’Afrique est toujours à la recherche de cette formule magique qui sauverait ses filles et fils des griffes de certains dirigeants mafieux, corrompus et sans scrupules.<o:p></o:p>
Débutante, balbutiante, bancale ou même acceptable, l’expérience de la transition démocratique semble traduire presque partout l’incapacité des acteurs politiques à aller au bout de leur propre engagement, à respecter l’éthique, sinon à honorer tout simplement leur signature. Faudrait-il se résoudre à les contraindre à respecter la parole donnée en impliquant continuellement ceux qui, hier seulement, infantilisaient les Africains ?<o:p></o:p><o:p> </o:p><o:p></o:p>
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Michelot Yogogombaye<o:p></o:p>
Président du Bureau Exécutif du Conseil National du RDPL<o:p></o:p>
Case Postale 3423<o:p></o:p>
CH- 2500 Bienne 3<o:p></o:p>
Suisse.<o:p></o:p>
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À son Excellence<o:p></o:p>
Mahamat Hissein<o:p></o:p>
Ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication">la Communication</st1:personname><o:p></o:p>
Porte parole du Gouvernement du Tchad<o:p></o:p>
N’Djaména, Tchad.<o:p></o:p>
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Monsieur le Ministre,<o:p></o:p>
Dans le Communiqué rendu public le 10 juillet 2008 sur le site officiel de la présidence de <st1:personname w:st="on" productid="la R←publique">la République</st1:personname>, le Gouvernement de <st1:personname w:st="on" productid="la R←publique">la République</st1:personname> du Tchad dont vous faites partie, s’est dit « surpris » —comme toujours en pareils cas— « par la politisation que fait M. Djibrine Assali Hamdallah de sa défection de l’UST » ; que « Cette brusque démission est une véritable fuite en avant et cache, en réalité, des raisons plus profondes ». En d’autres termes, tout en se laissant « surprendre » comme ce fut le cas dans la disparition du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, le Gouvernement de <st1:personname w:st="on" productid="la R←publique">la République</st1:personname> accuse le citoyen Djibrine Assali Hamdallah de complicité active avec le marabout Ahmat Ismaël Bichara, instigateur des attaques de Kouno du 29 juin dernier : « au lendemain de la tragique affaire de Kouno, les premières investigations ont permis de découvrir que le Secrétaire général de l’UST [Djibrine Assali Hamdallah] entretient « des liens douteux avec le marabout Ahmat Ismaël Bichara. Plusieurs documents personnels de M. Assali Hamdallah ont été retrouvés dans le camp de l’illuminé à Kouno ». <o:p></o:p>
Pour finir, le communiqué du Gouvernement« informe que l’ancien Secrétaire général de l’UST serait au Soudan », et « condamne la confusion des rôles à laquelle s’adonnent certains responsables de la société civile ».<o:p></o:p>
Bravo Monsieur le Ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication">la Communication</st1:personname> ! Bravo ! Bravo Monsieur le Porte parole du Gouvernement qui se laisse toujours surprendre par des événements aussi graves que les atteintes à l’unité du pays, la remise en question de la souveraineté nationale ; l’atteinte à l’intégrité et à la sécurité des biens et des personnes de ses concitoyens. Bravo Monsieur Mahamat Hissein ! Tout simplement bravo !<o:p></o:p>
Nous ignorons encore les véritables « mobiles cachés » du dit communiqué aux relents plutôt d’un appel au soulèvement d’une communauté contre une autre. Nous ne pouvons, néanmoins, nous empêcher de réagir car la chose est grave et d’utilité publique. Il y va de <st1:personname w:st="on" productid="la Souverainet←">la Souveraineté</st1:personname> nationale et de l’Unité du pays : le drapeau national, symbole de cette Souveraineté et de cette Unité, a été enlevé et remplacé par un simple morceau de tissu blanc. Ainsi, pendant un moment le Tchad a cessé d’exister dans cette partie du territoire national.<o:p></o:p>
Monsieur le Ministre,<o:p></o:p>
Le déroulement des événements du 29 juin 2008 à Kouno a été rendu public par un « mémorandum » incendiaire de son instigateur, déjà, le 3 juin. C’est-à-dire 25 jours se sont écoulés entre l’intention déclarée et le passage à l’acte du marabout Ahmat Ismaël Bichara et ses adeptes. Entre temps, quelles ont été les mesures que le Gouvernement avait « raisonnablement » pris pour prévenir ces attaques ? Comment le Gouvernement se soit dit « surpris » par ces événements qui ont été publiquement annoncés 25 jours avant leur déroulement? Quel est le niveau et la nature des « 1ères investigations » qui ont permis au Gouvernement de découvrir l’implication (directe ou indirecte) de Monsieur Djibrine Assali Hamdallah dans les attaques de Kouno ? Quelles sortes de documents de Djibrine Assali que le Gouvernement a trouvés dans le « camp de l’illuminé de Kouno » ? Qu’entendez-vous par « liens douteux » ? Le marabout Ahmat Ismaël Bichara a-t-il obtenu un permis de construire pour sa Mosquée à Kouno ? Si oui, quelle est l’autorité qui lui a accordé ce permis ? <o:p></o:p>
Au moment de la publication du reportage radio télévisé de France 2 sur « Tchad : l’Enfance enchaînée », votre gouvernement avait déclaré ne pas être au courant que de telles pratiques aient lieu ; et que des mesures ont été prises pour les prévenir. Comment ça se fait-il que le gouvernement n’ait pas pu (encore) prévenir les événements de Kouno ?<o:p></o:p>
Selon et pour le Gouvernement, les événements de Kouno auraient dû « normalement » ou même « absolument » ne pas être évités ? Étant donné que le symbole de la souveraineté et de l’Unité nationales a été remis en question sous les yeux et à la barbe des représentants de l’Etat (Gouverneur, Préfet, Sous préfet etc.), le peuple tchadien est-il en droit de savoir de quel pays il est et quels sont ceux qui sont censés garantir sa souveraineté et son unité ?<o:p></o:p>
En attendant que vous nous apportiez des réponses claires, concises et rassurantes à ces questions, permettez-nous, monsieur le Ministre, de vous dire que vous nous dégoutez. Et, tout en étant ébahis de cette manière de traiter une affaire aussi grave et douloureuse que la remise en question de <st1:personname w:st="on" productid="la Souverainet←">la Souveraineté</st1:personname> et de l’Unité du pays, nous tenons à vous faire part aussi de notre indignation et de notre condamnation de ce qui est, ni plus ni moins, une manipulation criminelle, un appel aux affrontements interreligieux et interethniques, de la part d’un Gouvernement censé travailler à la prévention de tels événements et à la consolidation de l’unité du pays.<o:p></o:p>
En effet, monsieur le Ministre,<o:p></o:p>
Hier ce sont des « documents et autres cartes d’identité d’Al Quaida, signés de la main de Oussama Ben Laden que votre Gouvernement a saisis sur des « mercenaires à la solde du Soudan » faits prisonniers à N’Djaména, suite à des attaques du mois de février 2008. Le peuple tchadien, envahi par les éléments de la nébuleuse Al Quaida, attend toujours que son gouvernement lui dise un peu plus sur ces documents d’Al Quaida, saisis en plein cœur de N’Djaména. Et aussi de savoir ce que deviennent les mercenaires d’Al Quaida arrêtés et leurs documents?<o:p></o:p>
Aujourd’hui, alors que gémissant et essuyant difficilement ses larmes suite à la publication sur le site Internet www.tchadactuel.com de la « nouvelle du macabre assassinat » du professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, le peuple tchadien est suspendu à vos lèvres pour avoir de la consolation, sinon des explications, du moins de l’apaisement. Au lieu de cela, vous avez choisi la délation, le cynisme, bref vous appelez à des affrontements intercommunautaires entre Hadjeraï et « Sara ». C’est scandaleux !<o:p></o:p>
Monsieur le Ministre,<o:p></o:p>
Par les temps qui courent, il est vrai, le monde est infesté par des « marchands de mort ». Il se pourrait que Monsieur Djibrine Assali Hamdallah que nous connaissions, soit retourné de sa rectitude morale et de sa probité intellectuelle. De ce fait, nous accordons le bénéfice du doute à vos allégations, le temps que toute la lumière soit faite sur ces accusations graves pour ne pas dire sur cet appel aux affrontements interethniques. Nous en prenons acte ! <o:p></o:p>
En attendant, Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous dire à titre personnel que je fréquentais trois années durant, successives, l’Université du Tchad avec Djibrine Assali Hamdallah, qui était déjà, à l’époque, fonctionnaire mais tenait à obtenir une Licence en Droit et Techniques Juridiques. Nous appartenions toujours au même groupe de Travaux Dirigés(TD) de la 1ère à la 3ème année de Licence. Monsieur Souroumbaye Djébadjion était notre professeur de TD en Droit civil ; Monsieur Bichara Idriss Haggar nous enseignait l’Histoire des institutions Publiques du Tchad ; Monsieur Baniara était notre professeur de Droit coutumier tchadien ; le feu Abderaman Dadi nous enseignait le Droit administratif ; Monsieur kassiré Delwa Coumakoye était notre professeur de Droit constitutionnel ; Alain Moyrand était notre Chef de Département tandis que feu Marc Béringaïn était le Doyen de notre faculté. Non, ce Djibrine Assali là, ne saurait se compromettre avec un marabout de 28 ans qui pourrait être son fils biologique !<o:p></o:p>
Monsieur le Ministre,<o:p></o:p>
Je suis moi-même ngambaï, natif de Tapol (Mbaïnamar) dans le Logone occidental et de confession chrétienne après avoir été à l’initiation (Lao). J’avais entamé les études universitaires en 1985, sans bourses comme tous les étudiants de 1ère année de cette époque au Tchad! Très souvent, c’était chez Djibrine Assali, notre collègue que nous nous retrouvions le soir, parfois tout un week-end, pour étudier, analyser et commenter les arrêts des tribunaux, bref préparer les contrôles continus et autres examens partiels. Djibrine Assali qui était aussi étudiant mais avait de moyens (il travaillait) nous nourrissait. Il y avait là parmi nous des musulmans et des non musulmans. Aux heures de prière, souvent Djibrine nous proposait, à nous les non musulmans, de prendre du thé (Chaï Akatar) en attendant que eux, les musulmans, finissent leur prière! C’était passé ainsi de 1985 à 1988. Je ne crois pas que ce Djibrine là soit devenu subitement islamiste, brûleur des églises et cases des chrétiens et animistes du sud du Tchad.<o:p></o:p>
Monsieur le Ministre, <o:p></o:p>
Je n’ai pas l’habitude de prendre publiquement position contre le Gouvernement de mon pays depuis que j’ai été contrait à l’exil. Si, cette fois, je me suis permis de le faire au nom de la formation politique que j’anime, c’est que je trouve cette affaire suffisamment grave pour le faire. Nous sommes indignés et dégoûtés, non seulement par les termes de votre communiqué mais aussi et surtout par les circonstances, le moment et les raisons de sa publication. <o:p></o:p>
Djibrine Assali Hamdallah est une figure charismatique du syndicalisme tchadien. Il avait beaucoup rendu service à son pays par son engagement syndical. Bien sûr, en tant qu’être humain, il a ses faiblesses. Mais force nous a été donnée de constater qu’il avait mis son savoir-faire au service de l’UST et de l’avènement du dialogue social au Tchad. Son engament syndical a permis de faire connaître le Tchad et le syndicalisme tchadien dans le monde entier. Il faisait ce travail colossal et admirable, souvent sans intérêt, dans l’abnégation et au détriment de sa vie familiale. <o:p></o:p>
Nous en voulons pour preuve cette anecdote : en mai/juin 1992, à l’occasion de la formation du gouvernement du feu PM Joseph Yodoyman, il était question que l’UST soit représenté au Gouvernement. Djibrine Assali Hamdallah qui en était le Secrétaire Général nous réunissait, « Nous » membres du Bureau de l’UST pour désigner un des « Nôtres » qui devait entrer au Gouvernement. L’ensemble des membres présents du Bureau de l’UST moins une voix (celle d’Assali), avaient proposé Djibrine Assali Hamdallah pour entrer au gouvernement. Mais à notre grande surprise, Djibrine avait proposé au Bureau de choisir entre Monsieur Nabia (un sara-kaba) et Yogogombaye (ngambaï) pour occuper la chaise de l’UST dans ce Gouvernement. Au final, Monsieur Yogogombaye s’était désisté pour cause de parenté avec Yodoyman et finalement c’est Nabia que nous avons choisi pour représenter l’UST au Gouvernement de feu Joseph Yodoyman de juin 1992. Voilà le Djibrine Assali que nous connaissions. Nous ne croyons vraiment pas que ce « Djibrine Assali-là puisse être capable de se compromettre consciencieusement avec un marabout de 28 ans qui pourrait être son fils ! Ce « Djibrine Assali-là ne peut pas être « islamiste », s’associant avec des malfaiteurs pour brûler les cases des chrétiens et autres animistes du sud du Tchad. Non, Monsieur le Ministre, c’est dangereux, c’est cynique et criminel de se livrer à de telle manipulation. Ce n’est pas digne d’une autorité nationale !<o:p></o:p>
Monsieur le ministre,<o:p></o:p>
<st1:personname w:st="on" productid="La Colonisation">La Colonisation</st1:personname> nous a légués un « embryon d’Etat et de <st1:personname w:st="on" productid="la Nation">la Nation</st1:personname> » superficiels et fragiles. Le début de la gestion publique de cet Etat obtenu sans préparatifs a été chaotique pour finalement envoyer aux éclats notre Etat-nation le 12 février 1979. Cette année-là, souvenez-vous, Monsieur le Ministre, les médias occidentaux titraient : « Tchad, Etat Néant ». Car tout ce que nous avions comme pays et Etat était morcelé en 11 principautés avec chacune à sa tête des chefs de guerre qui saignaient la population. Valérie Giscard d’Estain, satisfait de voir l’unité du Tchad ainsi brisée déclarait en mars 1979 : « maintenant, chacun est chez soit.. » faisant allusion au repli des sudistes au Sud. Les tchadiens étaient désespérés. Il a fallu le bon sens et le nationalisme des tchadiens pour refuser la partition du Tchad en deux. La constitution (adoptée par référendum) de 1989 avait recollé les débris cet Etat-Néant et remis le Tchad sur les rails. Mais c’était sans compter avec les ennemis du peuple tchadien. Depuis lors, Monsieur le Ministre, le Tchad qui avait pour la nième fois raté son rendez-vous avec l’histoire, souffre. Oui, le Tchad notre pays va mal. Mais le démon est encore endormi, heureusement. Ce n’est pas le moment ni le rôle d’un gouvernement de le réveiller maintenant! Car, Monsieur le Ministre, au delà des cases et églises brulées ; au-delà de vies humaines perdues, il y a dans cette histoire, quelque chose de plus grave qui s’est passée : le drapeau national, symbole de <st1:personname w:st="on" productid="la Souverainet←">la Souveraineté</st1:personname> de l’Etat et de l’Unité du pays, a été purement et simplement retiré du mât officiel pour être remplacé par un simple morceau de tissu blanc ! Le peuple tchadien attend de son Gouvernement une réaction à la hauteur de cet acte de haute trahison et d’insulte aux couleurs nationales et non du racolage burlesque. <o:p></o:p>
Enfin, Monsieur le Ministre, permettez-nous de vous rappeler que vous faites partie d’un Gouvernement dont le Président a prêté serment devant Dieu et devant <st1:personname w:st="on" productid="la Nation">la Nation</st1:personname> de défendre la constitution, l’unité du pays et l’intégrité territoriale du Tchad !<o:p></o:p>
Je vous remercie de votre aimable attention.<o:p></o:p>
Michelot Yogogombaye.<o:p></o:p>
- Brahimy Mahamat Abdelkerim - <o:p></o:p>
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Tant que nous ne nous disons pas la vérité sans vergogne et ne cessons pas de mépriser les sudistes; tant que nous ne les associons pas dans la rébellion en leur accordant une place significative et en leur faisant jouer un rôle important, la rébellion que nous menons ne réussira pas. Disons-nous la vérité au nom de tous les tchadiens, sans parti pris pour notre ethnie ou religion. La rébellion actuelle est une rébellion des nordistes ou du moins elle donne une image trop nordiste qui confirme ma première affirmation. Il suffit de voir les groupes cloisonnés :
Groupes de Timane Erdimi: Il n’ya que les zagawa avec lui. Même pas les goranes ou les ouadaiens. Si quelqu’un veut me démentir, qu’il nous dise combien de kanembou, de Ouadaiens, de Moundang sont parmi les rangs des éléments de Timane?
Groupes de Mahamat Nouri: Je vais vous ennuyer en répétant qu’il n’ya que des goranes derrière Nouri et c’est une absolue vérité.Il suffit de regarder le bureau politique de Nouri et vous comprendrez son mépris pour les sudistes. Il n’ya que des Korey,Barkai et Mahamat comme s’il ne pouvait pas exister au Tchad les Beremadji, Adoumbaye, Djondang...Mahamat Nouri raisonne sur la base d’un schéma dépassé et son esprit est limité par la logique d’une génération passée rétrograde.
En ce qui concerne les groupes des Hassaballah, Mackaye et autres : ils sont tous prisonniers d’un même état d’esprit de cloisonnement ethnique. <o:p></o:p>
Conséquences : Nous ne faisons qu’échouer répétitivement sans que nous prenions conscience des causes de notre échec. Nous confirmons ce que Sarkozy a dit à Dakar: nous sommes des attardés qui commettent les mêmes erreurs au rythme des saisons de pluie et avons besoin que quelqu’un nous allume pour nous réveiller. Nous denons trop le manque d’unité mais pour réaliser l’unité, nous devons initier une politique qui fait en sorte que tous s’y reconnaissent. Si nous menons une politique d’inclusion, nous verrons l’unité se pondre à l’horizon. Si nous menons une politique d’exclusion comme c’est le cas maintenant, l’unité ne se réalisera jamais. Nos exemples de politiques d’exclusion sont nombreuses :
Premièrement, Mahamat Nour, seul ou avec les tamas si vous voulez, a filé à Ndjamena en laissant derrière lui les Timane Erdimi et Mahamat Nouri en Avril 2006. Le capitaine Nour s’est fait littéralement décimer. De retour au Soudan après son échec, il ne faisait plus de poids parmi les autres politico-militaires qu’il a rallié Deby sans condition. Si Mahamat Nour a failli mourir dans un trou, comme un rat, à l’ambassade libyenne à Ndjamena, c’est à cause des erreurs de la politique d’exclusion que je dénonce maintenant.
Deuxièmement, Mahamat Nouri et Timane Erdimi, en février 2008, ont laissé derrière eux les Soubiane Hassaballah, Albissaty et autres pour filer à Ndjamena. Mesquinement, ils sont rentrés en querelles et naïvement sont tombés dans des pièges élémentaires en confiant un point stratégique de la capitale, l’aéroport, aux mains de ceux qui ont installés et maintenu Deby à notre tête: l’armée française. La politique d’exclusion a eu raison de notre désir de changement.
Troisièmement, Mahamat Nouri est allé chercher les Hassaballah et autres, il ya seulement quelques semaines, et ils ont tenté de filer vers Ndjamena en excluant le groupe de Timane Erdimi. Ils se sont fait mater à Amzoer. A cause de cette politique d’exclusion, les politico-militaires n’ont connu que d’échec. Je parie que parmi les responsables politico-militaires, personne n’a compris les vrais enjeux de ces multiples échecs. Nous attendons une prochaine défaite à la prochaine saison guerrière c'est-à-dire vers l’automne 2008 ou hiver 2009. <o:p></o:p>
De tous les échecs de la politique d’exclusion que nous venons de voir, une constante: l’exclusion des sudistes du Tchad. Même si les responsables politico-militaires considéraient mon raisonnement et qu’ils changeaient leurs habitudes pour intégrer tous les chefs de guerre, ils échoueront quand même car c’est une partie du Tchad qui combat Deby et c’est pour cela que Deby nous semble indéboulonnable ou trop fort. Tant que nous ne cessons pas cette politique d’exclusion et n’intégrons pas tous les fils du Tchad à tous les niveaux et surtout les sudistes, nous continuerons à échouer.
Proche de Ndjamena ou loin, c’est le même échec. Si nous voulons réussir, nous devons vraiment nationaliser la rébellion, nationaliser notre résistance pour venir à bout de Deby. Nationaliser ne signifie pas appeler notre combat la résistance nationale mais il s’agit d’intégrer tous les fils du Tchad à la cause et se traiter d’égale à égale.
J’ai lu quelqu’un qui ne mérite par que je cite son nom car c’est trop lui faire d’honneur et qui a écrit que les sudistes rêvent des grottes du nord pour mener aussi leurs rebellions. Je ne sais pas si c’est la malhonnêteté intellectuelle ou l’inconscience mais le gars oscille dangereusement entre les deux épithètes et il semble s’y plaire beaucoup. <o:p></o:p>
Nous les nordistes, sommes-nous si inconscients de nos pertes humaines et de notre logique rétrograde de guerre brutale au point que nous croyons que les autres rêvent d’être à notre place pour montrer l’image d’un peuple arriéré? Et de dire que celui là qui raisonne vit en Amérique du Nord, une des sociétés parmi les plus civilisées de la terre? Ce que nous les nordistes ne réalisons pas pour le moment c’est que le jour où nous installerons la démocratie au Tchad et que c’est vraiment le vote populaire qui va arbitrer le pouvoir politique, nous ne pourrons plus contrebalancer positivement le pouvoir car nous serons en infériorité numérique pour équilibrer de manière significative les choses. Nous pourrons vivre la réalité des minorités visibles en occident démocratique par notre propre faute. Cette réalité nous rattrapera un jour si nous ne changeons pas pour impliquer tous les fils du Tchad dès à présent afin d’amortir les coûts du sacrifice. En ce qui concerne vous les intellectuels ou vous qui prétendez être de grands esprits, vous faites aussi les mêmes erreurs de communications. Deby est un dur et ce n’est pas votre espoir qui le renversera. Dès que les Toyota faufilent entre les garnisons à l’Est du Tchad pour s’arrêter dans des villages gardés par 3 à 5 gendarmes à dos de chameaux, une fièvre maladive vous prend et tous les sites reprennent les informations selon lesquelles Ndjamena se vident, la famille de Deby a fui, ce n’est qu’une question d’heure et l‘armée de Deby va s’écrouler, panique à Ndjamena… je ne suis pas sûr que c’est ainsi qu’on mène une guerre de nerf. Parfois, c’est tout simplement l’étalage de malhonnêteté intellectuelle ou de tromperie volontaire de masse. C’est une technique de communication qui nous autodétruit. Vous devez travailler à trouver des partenaires, les convaincre et à les rallier à notre cause.
Pour conclure, cherchons à rassembler tous les tchadiens, du Nord au Sud. Accordons-nous une place d’ensemble et traitons-nous d’égale à égale pour montrer à ceux qui nous observe que nous sommes démocrates et que nous aspirons à une démocratie véritable. Que tous les intellectuels nordistes ou sudistes s’unissent et mettent ensemble leurs réflexions, stratégies et critiques en vue d’accoucher une politique en laquelle tous les tchadiens se reconnaitront et se lèveront ensemble pour mettre fin à la dictature de Deby. <o:p></o:p>
Nous ne voulons pas des idées mesquines et des raisonnements d’autruche voulant que chacun cite ses parents docteur de sa région. Et puis quoi si telle région renferme plus d’intellos que telle autre? Nous ne voulons pas des idées mesquines et des raisonnements d’autruche voulant que chacun cite ses parents docteur de sa région. Et puis quoi si telle région renferme plus d’intellos que telle autre? Deby tremblera et fuira-t-il devant ces intellos? Le changement se fera-t-il de lui-même? Excluons ces idées basses de parmi nous et rapprochons-nous de tous nos frères et sœurs pour vaincre ensemble la dictature de Deby. <o:p></o:p>
Brahimy Mahamat Abdelkerim
Biltine10@yahoo.fr <o:p></o:p>
Lui, c'est notre ami et frère Mahadjir.fils
Le nordiste de l’Amérique du Nord!
Dépositaire en titre du Grand Registre de tous les "Docteurs Es..." du Nord,
Aide-les à rédiger leur communiqué !<o:p></o:p>
République du Tchad Unité-Paix-Développement
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Rassemblement des Forces pour le Changement
Bureau Exécutif
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Communique N° 0002 du conseil révolutionnaire du RFC<u1:p></u1:p>
Il est porté a la connaissance de l’opinion nationale et internationale, contrairement a ce qui à été écrit par le site Tchadactuel il est étant de la séparation des éléments douteux du RFC. C’est le RFC dans sa majorité qui à sanctionné Mr Timan Erdimi pour incompétences, irresponsabilités et mauvaise gestion du mouvement. C’est ne sont pas les personnes cités dans l’article qui ont fait défection. C’est sont les 80% des membres du bureau exécutif et 90% des forces armés du RFC qui ne reconnaissent plus Timan Erdimi. <o:p></o:p>
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Les membres du bureau sont : <o:p></o:p>
[....]<o:p></o:p>
La sanction a été prise par les membres cités ci-dessus. <o:p></o:p>
Le porte parole du RFC <o:p></o:p>
Ide Moura Maidé <o:p></o:p>
Fait à Hadjar Marfaine <o:p></o:p>
Le 09/07/2008 <o:p></o:p>
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Vue de N’Djamena<o:p></o:p>
Ainsi en 2006 "des affrontements entre des communautés arabes et non arabes du Tchad ont fait plus d’une centaine de morts, (fin octobre 2006), dans le sud-est du pays, une région régulièrement en proie à des tensions à la suite de combats entre l’armée et des rebelles. En voici, ci-dessous, le récit par l'AFP.<o:p></o:p>
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Le Tchad<o:p></o:p>
Selon le ministre de l’Administration territoriale, Ahmat Mahamat Bachir, un "problème" dont il n’a pas précisé la nature a mis le feu aux poudres, le 31 octobre, entre Arabes et Kibets, des tribus non arabes, dans la région du Salamat. De premiers heurts ont fait trois morts dans chaque camp, mais ont vite dégénéré. "Les Arabes des cantons voisins se sont ensuite organisés pour attaquer les villages des Kibets", a rapporté, mardi 7 novembre 2006, le ministre, joint au téléphone à Am-Timan, chef-lieu de la région du Salamat, à <st1:metricconverter w:st="on" productid="600 km">600 km</st1:metricconverter> à l’est de N’Djamena. "La situation est redevenue calme depuis trois jours", a-t-il assuré. Mais le bilan est lourd : "plus d’une centaine de morts", ainsi que "des blessés, des déplacés et plusieurs villages incendiés", a affirmé Ahmat Mahamat Bachir, sans préciser si une communauté avait été davantage touchée que l’autre. "Nous sommes venus sur place pour évaluer les dégâts et mener les enquêtes", a expliqué le ministre, qui se trouve dans le Salamat depuis trois jours.<o:p></o:p>
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Ahmat Mahamat Bachir, ministre de l'Intérieur<o:p></o:p>
Selon le président de <st1:personname w:st="on" productid="la Ligue">la Ligue</st1:personname> tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), Massalbaye Tenebaye, ces violences ont fait "plus de 140 morts et 38 blessés graves". Une dizaine de villages situés entre <st1:metricconverter w:st="on" productid="35 km">35 km</st1:metricconverter> et <st1:metricconverter w:st="on" productid="80 km">80 km</st1:metricconverter> au nord d’Am-Timan ont été "détruits", soit "plus de 400 cases complètement brûlées", a-t-il affirmé à l’AFP. Pour ce défenseur des droits de l’Homme, "il est très difficile de dresser un bilan définitif" car plusieurs membres de ces communautés seraient encore "en brousse" par crainte d’une nouvelle flambée de violences.<o:p></o:p>
La région du Salamat, frontalière de <st1:personname w:st="on" productid="la Centrafrique">la Centrafrique</st1:personname> et située non loin du Darfour soudanais, a été le théâtre, fin octobre, d’affrontements entre l’armée et les rebelles tchadiens de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD). Ces derniers ont brièvement occupé Am-Timan, le 23 octobre 2006, avant de se replier vers l’est. Aucun lien n’a été établi dans l’immédiat par les autorités entre la présence des rebelles dans cette région et les affrontements entre Arabes et Kibets.<o:p></o:p>
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Des soldats à Am Timan, le 27 octobre 2006, sur le lieu d’un combat avec des rebelles, le 27 octobre 2006<o:p></o:p>
De son côté, <st1:personname w:st="on" productid="la Ligue">la Ligue</st1:personname> tchadienne des droits de l’Homme n’exclut pas qu’il y ait une relation. "Il y a toujours eu (...) une instrumentalisation des régions et des ethnies à des fins politiques", a souligné son président. Il a toutefois estimé qu’il était impossible pour l’instant de dire quel camp avait lancé les hostilités, notant seulement que les assaillants étaient "armés de fusils". L’un des chefs des rebelles de l’UFDD, leur vice-président, Acheikh Ibn Oumar, est arabe. Par le passé, après des attaques rebelles, les organisations de défense des droits de l’Homme ont souvent déploré des représailles dans les communautés dont étaient issus les assaillants.<o:p></o:p>
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Un puits<o:p></o:p>
Les violences intercommunautaires, souvent liées à de vieilles rivalités ou à des différends fonciers, sont devenues fréquentes ces dernières années au Tchad. "En 2003, il y avait déjà eu des affrontements entre Arabes et Kibets pour l’accès à l’eau et aux pâturages", a rappelé Massalbaye Tenebaye. "Nous sommes très inquiets d’une éventuelle généralisation des conflits armés entre les communautés", a-t-il prévenu. "Puisque ni l’administration, ni l’Etat ne gèrent le pays, tout le monde est tourné vers la guerre".<o:p></o:p>
Une bataille clanique a opposé mardi dernier, à Biltine, la communauté gourane et celle du ouaddaÏ. Selon le bilan actuel, 4 personnes auraient perdu la vie et un bon nombre de blessés a été admis dans les hôpitaux de la région. Cette tuerie fratricide, malheureusement très récurrente au Tchad, est en fait partie d’une histoire vraiment banale autour d’un puits d’eau.<o></o>
Un garçonnet, originaire de gouro, venu puiser de l’eau, s’est fait tabasser par un adulte. Sa mère, venue pour réclamer des explications, fut à son tour rossée par le même homme. La tragédie se noua lorsque la dame rapporta sa déconvenue à ses frères restés à la maison. Ces derniers se rendirent aussitôt auprès du monsieur pour s’expliquer. La discussion ne fut guère longue : de la bagarre qui s’en est tout de suite suivie, il en résulta un cadavre : celui du ouaddaïen. Les deux hommes et leur sœur se sont aussitôt livrés à la gendarmerie locale.<o></o>
La communauté ouaddaïenne se serait lancée dans chasse aux goranes à travers la ville. Certaines informations font état de plusieurs maisons et commerces saccagées ou brûlées.
Aucours des affrontements, les ouaddaïens auraient enregistré 3 autres morts, en plus de celui qui fut à l’origine de cette tragédie. <o></o>
Quarante toyotas militaire ont été dépêchés de Guéréda et d’Abéché pour rétablir le calme. Le préfet de Biltine aurait été légèrement blessé en tentant de s’interposer physiquement entre les belligérants. Aux dernières nouvelles, le secrétaire d’état à la défense, M.Aldjinedi, et un conseillé du premier ministre, Younous Ibedou, se sont rendus à Biltine.
La Redaction
À vous de juger!... - rdpl
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Elle, elle a choisi d'être mannequin! |
Ils n'ont pas choisi, eux! |
La réaction de M. Mahamat Abbo Sileck , leader de l’Alliance Nationale pour <st1:personname w:st="on" productid="la R←sistance"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←sistance"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←sistance"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←sistance">la Résistance</st1:personname> (ANR) , est pour une large part légitime et plausible. - Mak <o:p></o:p>
Rappelons que depuis dix huit (18) ans, Abbo Sileck mene sans réserve, ni compromission un combat sans limite contre le régime tyranique et anti-démocratique d’Idriss Deby. Lui et ses amis, ont refusé toute négociation avec un pouvoir criminel et prédateur des ressources du pays. Ils ont su se débattre malgré leurs moyens de bord contre toutes les puissances étrangères qui soutiennent et maintiennent Idriss Deby au Tchad. <o:p></o:p>
Aujourd’hui, l’histoire leur donne raison et que dialoguer avec Deby c’est justement perdre son temps. Idriss Deby est bien connu pour ses positions inconciliables et son mépris vis-à-vis de son opposition démocratique et de l’ensemble du peuple tchadien. Le combat que mène chaque Tchadien à son niveau contre Idriss Deby s’inscrit dans le cadre du respect de la dignité humaine de tout citoyen qui souhaite vivre dans son propre pays avec honneur. Or, aujourd’hui, les Tchadiens sont dévalorisés, déshonorés et maltraités par un pouvoir qui applique à leur égard la terreur, les violences et qui rappellent les périodes sombres des régimes d’exceptions qui ont ensanglanté le continent noir. <o:p></o:p>
Tout le monde peut se souvenir, qu’Idriss Deby lui-même, avait laissé entendre sur les ondes de Rfi à Tripoli, que c’est le dernier accord de paix qu’il signe avec son opposition armée. Cela veut dire simplement qu’il ne va plus s’asseoir avec ses adversaires politico-militaires pour une négociation. Du coup, il a fermé hermétiquement les portes à une résolution pacifique de la crise tchadienne. Au Tchad, le peuple en général a toujours prôné le dialogue avec ce pouvoir liberticide et implorer Dieu au retour de la paix dans le pays, mais cette demande tant réitérée, s’est heurtée à un refus catégorique de Deby qui recourt aux armes pour résoudre le contentieux politique. La réaction de Abbo Sileck veut dire que tout opposant qui souhaite dialoguer avec Deby, le fait à son propre compte et à ses dépends. <o:p></o:p>
Le changement du régime de N’Djamena est pour tout Tchadien, une réelle aspiration car, c’est sans Deby que l’air serait réellement respirable au Tchad. <o:p></o:p>
<st1:personname w:st="on" productid="LA PSYCHOSE MELODRAMATIQUE"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="LA PSYCHOSE MELODRAMATIQUE">LA PSYCHOSE MELODRAMATIQUE</st1:personname> <o:p></o:p>
Lettre à mon frère... Il faut arrêter avec la psychose. La liste de l’ANS publiée sur Tchadactuel n'est pas authentique. Elle est l'émanation d'un ou des illuminés en panne de publicité. Quand on milite contre un régime, il est normal que vous soyez suivi par L'ANS selon l'importance de l'activité en question. Mais faire une liste à timbre raccourci relève du non sérieux. Cette liste est un montage dont l'unique but est de faire, propre à celui qui l’a fait. ANS ou Satan, la lutte du peuple tchadien contre Idriss Déby sévira jusqu'à la libération totale de ce peuple. <o:p></o:p>
Depuis quelques jours, au-delà de taupes démasquées au sein de l’opposition armée, beaucoup de nos compatriotes s’adonnent aux cris de l’ombre. Est-il nécessaire de se fustiger à longueur de fait par des écrits de toute nature servant à salir des hommes portant de nobles idéaux. L’opposition dans son ensemble à un objectif, le Tchad et son avenir. <o:p></o:p>
La lutte stérile doit disparaitre pour aller à l’essentiel. La calomnie de poubelles doit laisser place à des œuvres bien plus concrètes. On s’attaque nominativement à des personnes rien que par méchanceté, tandis que la mesure des problèmes est ailleurs. La psychose mélodramatique gagne des partisans des uns sur les autres, et cela n’honore personne. <o:p></o:p>
Beaucoup de gens mal informés, aveugles et passionnés s’abreuvent des bévues qui les dépassent. Il faut construire certaines bases, savoir respecter les uns et les autres pour leurs appartenances politiques, ou encore leurs convictions. Mes compatriotes déconnent et rabaissent le débat au niveau des caniveaux. Il est vrai que de nos jours certains poussent leurs hallucinations pour des réalités, vantant tel ou tel groupe, dénigrant les autres, pensant avoir soit la primauté ou l’exclusivité des choses. Il faut arrêter avec les idées toutes faites, fabriquées entre les cabarets de Paris, les bistrots de Bruxelles où dans certains quartiers des capitales Africaines. <o:p></o:p>
Toutefois, il est malheureux de constater cette baisse de niveau, le mélange de genre qui amène à la dépréciation de celui qui est allé se sacrifié pour le savoir, et le saltimbanque parvenu vivant de sa gabegie, de sa susceptibilité, et du népotisme. Que ceux qui sont en manque d’identité veuillent assainir leur présence autrement, proprement, sans aller se chercher des accointances parentales fourbant toutes les démarches pour l’essor de notre pays. On assiste sans complaisance aux entonnoirs des arrivistes, profitant naturellement des donnes et lieux pensant être eux-mêmes l’expression du peuple. Allez lire… pour n’est point mourir bête. Lire et dire des choses sensées, au lieu de calibrer des virgules mal concises. Lire et apprendre que dans toutes les révolutions et les oppositions, on se respecte malgré les différences. Que l’on cesse ces simagrées qui n’apportent rien aux tchadiens, moins encore aux tribus qui n’existent qu’en étant soit disant fort sur l’autre. Les réalités des hommes et des faits sont connus de tous. Qu’on cesse toutes ces conneries nauséabondes qui laissent croire que les sites et les blogs sont faits que pour les ragots et les épanches d’humeur. Élevons les débats et allons à l’essentiel, sinon qu’on se taise sous le sceau du respect. Chose que beaucoup ne savent pas le faire depuis un certain avènement. <o:p></o:p>
Avec tous mes respects… <o:p></o:p> ASSILECK HALATA Mahamat <o:p></o:p>
Que son sang reste à jamais sur votre conscience
S'il vous plaît, ne jetez pas son corps en pâture aux charognards!
Rendez-le nous, pour l'amour de Dieu!
Deby a assassiné Ibni Oumar Mahamat Saleh - Beremadji Félix<o:p></o:p>
Au moment chaud des événements de février, alors que personne n’avait aucune nouvelle de Ibni et de Yorongar, Tchadactuel avait annoncé qu’ils avaient été assassinés par Deby. Notre source était tellement sûre que nous n’avions pris aucune précaution d’usage pour diffuser cette information. Quelque temps après, Tchadactuel a été démenti en partie par l’apparition de Yorongar. Ce derinier a eu la vie sauve grâce aux multiples pressions internationales. Ces mêmes pressions ont permis à Lol de retrouver la liberté. Pour Deby, ces politiciens et bien d’autres cadres devraient se trouver dans l’au-delà. Mais Dieu en a décidé autrement, comme on a l’habitude de dire au Tchad : « ses jours sont devant lui ».<o:p></o:p>
Malheureusement, Ibni n’a pas eu cette chance. Torturé sur ordre de Deby, agonisant, les sbires de l'ANS l'ont laissé mourir.<o:p></o:p>
Ce n'est un secret pour personne ou plutôt un secret de polichinelle : Deby a assassiné Ibni. Seuls nos subconscients refusent d'accepter la réalité. Yorongar qui l’a bien vu dans un état lamentable, l'a dit clairement, mais on refuse de le croire. Pourtant, comme l’a si bien rapporté Yorongar, les trois étaient bien au même endroit à un moment donné. Seulement l’endroit en question n’était pas Farcha. Deby, Mahamat Ali Abdallah, Mahamat Ismail Chaibo et les exécutants d’ordre, savent exactement le lieu de leur détention. M. Lol connaît mieux que quiconque une partie de ce qui s’est passé. Mais Lol, qui a frôlé la mort de si près, se tait en attendant des jours meilleurs. Il faut le comprendre, car avec Deby, on ne sait jamais, et <st1:personname w:st="on" productid="la Baraka">la Baraka</st1:personname> ne frappe pas toujours à la même porte.<o:p></o:p>
Et dans tout ça, les membres de la cpdc qui n’ont aucune nouvelle de leur porte parole ? Nombreux sont ceux qui l’ont déjà oublié Ibni. Et le Tchad tourne comme si rien ne s’est passé !<o:p></o:p>
Certains ont non seulement oublié Ibni, mais vendu leur âme. Quelques membres de la cpdc, en prélude des négociations de leur participation au gouvernement de Youssouf Saleh Abass, ont été soudoyés par Deby. Ces membres ont reçu chacun la rondelette somme de 50 millions F CFA (Que l’un deux démente, et on vous les citera nommément et la banque où ils ont ouvert des comptes pour recevoir l’argent).<o:p></o:p>
Pour en revenir au défunt Ibni, les premiers à être mis au courant sont l'Elysée et le Quai d’Orsay par l'intermédiaire de son représentant et conseiller spécial de Deby, l'ambassadeur de France. Sont également au courant, certains membres de <st1:personname w:st="on" productid="la CPDC. Mais">la CPDC. Mais</st1:personname> tout ce monde s'est tu, ou fait l'ignorant, laissant Deby remuer le couteau dans le cœur blessé de la famille par des spéculations fallacieuses et des sorties cyniques.<o:p></o:p>
Le corps de Ibni a été remis à l'ANS le 4 février tard dans la nuit, pour être enterré. Deby et Mahamat Ismaël Chaibo savent exactement où repose la dépouille Ibni. Mais comme on le sait, Deby, hanté par bien d’autres, aime garder les cadavres, alors sous son règne, on n’en saura pas plus.<o:p></o:p>
Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. La famille d'Ibni doit faire son deuil. Les démocrates, les parents et amis d’Ibni… doivent se mobiliser d’avantage pour établir la vérité et faire condamner ceux qui ont posé cet acte ignoble.<o:p></o:p>
Beremadji Félix
N’djaména<o:p></o:p>
Message confidentiel de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS)
Note de la Rédaction de Tchad actuel: Dictateur et terroriste, Deby étale ses talents d’assassin dans toute leur nudité. La liste ci-dessus a été envoyée par un correspondant anonyme, avec la mention suivante, traduite d’une langue non française : »prière publier cette liste hautement confidentielle, trouvée dans la poche d’un haut responsable militaire, mort aux derniers combats de Goz-Beida ». Notre petite enquête effectuée au niveau de N’djamena a confirmée qu’une liste est effectivement partie de l’ANS, « mais c’est une vieille histoire ça » dit la source. Selon la même source, tous les responsables militaires de Deby possèdent une copie, ainsi que les ambassades du Tchad à Paris, Washington et Bruxelles, qui ne pensent nullement de mettre la liste dans les tiroirs !
et pourtant...
De beaucoup des Etats africains, le Tchad est l'un de ceux qui, le plus souvent, défrayent la chronique. Ce grand pays contrasté à plusieurs niveaux, son histoire politique contemporaine est tumultueuse et l'élément marquant de celle-ci est certes la guerre dont les conséquences sont: le banditisme, les rébellions, les répressions, injustice et les incorrections dans tout le pays. Quels sont les mobiles exacts de ce conflit qui troublent tant le Tchad depuis son indépendance à nos jours? Voilà, la seule question doit-être posée par tout tchadien !
Je suis ni nordiste ni sudiste, je suis tout simplement citoyen tchadien... Nord-sud est un débat archaïque de notre génération et je vous demande au nom du peuple tchadien, au nom de la population du Nord et du Sud d'arrêter avec ce débat, qui pas d'importance concrète pour résoudre le conflit tchadien.Pensons-nous et analysons-nous autrement pour trouver une véritable solution au conflit, au troisième millénaire le Tchad doit beaucoup changer surtout en mentalité; mais non restait avec des idées archaïques qui n'arrange et arrangera pas la population du Nord ni du Sud.
De 1960 à nos jours, la sphère politique tchadienne est marquée par la succession des régimes d'oppression qui, par leurs pratiques dictatoriales ont engendré des soulèvements populaires et ont conduit ce grand et beau pays à une guerre civile. Cette situation de permanentes révoltes peut se justifier d'une part par l'immature politique de certains leaders et d'autres part, cette situation peut aussi s'expliquer par les jeux des détenteurs du pouvoir car tout groupe. "C'est une sagesse politique de veiller à ce qu'il y ait des ennemis afin que l'unité des membres reste efficace et que le groupe demeure conscient que son intérêt vital réside dans son unité" Malheureusement c'est souvent au sein de l'élite au pouvoir que commencent les dissidences au Tchad.
Des soulèvements s'ensuivent. La violence devient le moyen de communication de l'élite au pouvoir pour la protection des ses acquis. Alors on débouche sur des drames. C’est pouquoi, la souffrance du peuple tchadien dans cet imbroglio de nos hommes politiques reste une constance dans le temps. Ces politiciens et ces guérilleros perpétuent des répressions de plus en plus sauvages qui endeuillent le pays et ce faisant affaiblit les forces du progrès vers un véritable développement. C'est pourquoi désormais pour certains tchadiens, le devenir politique du pays dépend de ce climat de révolte. Cependant, on ne peut construire un pays comme le Tchad par les armes. Le comportement perfide de ces politiciens et la loi de la jungle qui règnent sur la scène politique ont perpétué depuis 1960 à ce jour une " politicaillerie" notoire au Tchad. Certes, partant de ce conflit qui pousse les leaders à conquérir le pouvoir par les armes, on parle des régimes politiques au Tchad en termes d'ethnie; mais non du Nord-Sud. Ainsi, chaque groupe ethnique qui parvient au pouvoir se croit supérieure aux autres et tente d'établir sa domination par la violence. C'est pourquoi, actuellement, beaucoup de tchadiens ne sont pas fiers les uns des autres. (C’est la vérité).
Cette situation trouble est entretenue par le pouvoir politique, cela peut aussi s'expliquer par le fait que: là où la rébellion a vécu règne toujours le désordre, la violence, l'injustice. Bref une dictature qui à son tour provoque des dissidences par conséquent un recommencement de la guerre. Ainsi, il ne sert à rien de présenter les faits comme Nord-Sud tels qu’était évoqué par mes compatriotes sur le site tchadespoir.net et encore hante les esprits musulmans-chrétiens. Il nous faut trouver des portes de sortie ailleurs afin d'éviter une nouvelle tragédie qui serait sans doute une apocalypse pour certains tchadiens. Lorsqu'on se penche sur l'héritage de la politique coloniale au Tchad et que l'on cherche à définir les fondements de ce conflit qui dure plus de trois décnies, alors on se heurte à des difficultés considérables pour trouver un élan. Aujourd'hui, ce qui parait évident est que: les autorités politique tchadiennes ont hérité des colonisateurs une situation sociopolitique difficile à gérer dans ce grand pays le Tchad. Puisque la grande mission première d'un gouvernement dans un Etat comme le Tchad est de: découvrir le mode de vie en commun des citoyens, maintenir la paix et l'unité nationale au moyen de l'éducation de manière à ce que chacun place l'intérêt général au-dessus de l'intérêt particulier. Or, ce sens ayant manqué aux hommes politiques tchadiens a eu comme effet: l'échec total de tous les régimes politiques dans leur mission de N'Garta à Deby. Mieux, de l'indépendance à nos jours, tous les hommes politiques ont eu ceci de commun, chacun cherche l'honneur, le plaisir, l'autosatisfaction à sa famille ou communauté, la richesse etc.
La détention d'un poste de responsabilité devient un bien familial ou clanique et cela était depuis l'indépendance que personne ne peut nier aujourd'hui. Dès qu'un leader accède au pouvoir au Tchad, il se croit infaillible, invulnérable, la cupidité et l'injustice font passer le pouvoir d'une main à une autre.NE SONT-ELLES PAS LÀ LES VRAIES RAISONS QUI, du jour au lendemain font perdurer ce vieux conflit tchadien fratricide au lieu de l'oblitérer ?
Depuis l'éclatement de ce conflit tchadien à ce jour assez d'encre a coulé dans les colonnes des journaux et les rayons des bibliothèques ne manquent de contenir des publications à ce sujet. Aujourd’hui, l'homme de la rue et l'auditeur étranger ont une vue caricaturale de ce conflit et ont à l'esprit l'idée d'un affrontement nord-sud ou musulmans-chrétiens, mais loin s'en faut à la pensée. Le conflit tchadien n'est pas le problème nord-sud comme pensaient beaucoup de gens suite de la guerre sauvage de 1979.Il s'agit à notre avis d'un conflit entre les élites politiques qui manipulent ces données à des fins politiques. C’est pourquoi par cette réaction qui n'est juste qu'une contribution, sera que le champ politique afin de révéler au grand jour l'iceberg de ce vieux conflit. Ce qui n'était qu'une simple jacquerie suite aux exactions des autorités politiques a donné naissance à une des rébellions les plus longues du continent africain et qui, depuis des années éternise une guerre au Tchad.
Pour conclure, dans l'état actuel des choses, ce qui importe pour décrisper ce conflit est la moralisation de la population tchadienne car la morale est la vertu cardinale pour toute vie sociale paisible. Cette moralisation doit être fondée sur des maximes afin de rétablir la dignité humaine de l'homme tchadien brisée par des vicissitudes de la guerre. L'homme moral est celui qui sait agir selon les règles de préséance et il agit d'un homme responsable. Il faut que cette moralisation amène les citoyens tchadiens à une prise de conscience collective à propos desquelles se mêlent la division technique et la hiérarchie du travail social, quant on sait que le Tchad compte environs 75% de sa population est encore analphabète.
La seconde étape de cette moralisation devait être forcement l'éducation qui n'a autre but que l'instruction de la population dans son ensemble. L’élimination définitive d'un conflit social est une simple question d'orgasation politique intelligente des hommes politiques d'un pays donné, exactement c'est le cas du conflit tchadien. <o:p></o:p>
Gaya-Ple Seïd
bitkine2002@yahoo.fr
Elle vient juste d'être excisée, dans des toilettes, à même le sol!
Excision d’une fillette à même le sol dans des toilettes <o:p></o:p>
S'il vous plaît, ne jetez pas son corps en pâture aux charognards!
Rendez-le nous!
Bla-bla-bla..., assez parler! Rendez-nous son corps.<o:p>
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Communiqué de Presse No 013/AN/BL/2008
République du Tchad <o:p></o:p>
Alliance Nationale<o:p></o:p>
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Depuis Charm Acheikh (Égypte) Mr. Deby dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) traite les patriotes de l'opposition armée de mercenaires et refuse en conséquence de s’asseoir autour d'une table de négociation avec eux. Cette arrogance ne peut trouver son explication que dans la nature de l'homme. <o:p></o:p>
L’Alliance Nationale n'a jamais fait mystère de son penchant pour une solution négociée en vue d'abréger les souffrances du peuple tchadien et d'arrêter l'effusion de sang des fils du Tchad. Cette attitude n'est en aucune manière un aveu d'impuissance ; loin s'en faut il s'agit d'une position responsable et raisonnable.<o:p></o:p>
A travers les propos tenus à Radio France Internationale (RFI) Mr. Deby montre son vrai visage, la communauté internationale sait désormais qui impose la guerre au peuple tchadien. <o:p></o:p>
L’Alliance Nationale garde intact son potentiel humain et matériel. Forte du soutien populaire et de sa détermination politique et militaire, l'Alliance Nationale est plus que jamais décidée à donner la réplique appropriée pour mettre un terme à un régime honni et agonissant. <o:p></o:p>
Fait, le 03 juillet 2008 <o:p></o:p>
Le Porte-parole l’AN <o:p></o:p>
Dr Ali Gaddaye
Communiqué de Presse No 016.08 - RDPL
Biel/Bienne, le 2 juillet 2008 - Composante fondamentale de l’identité nationale, l’Islam tchadien a toujours été un ciment fédérateur et une source de lumière, de paix, de liberté et de tolérance. Malheureusement, depuis ces quinze dernières années, les tchadiens constatent régulièrement et avec stupeur des actes d’intimidations et de provocation gratuite ; des agissements incultes et autres comportements barbares conduits au nom de l’Islam par des mécréants de tout poils et des bandits de grands chemins qu’on a laissés infiltré le milieu islamique tchadien.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>
L'attaque du dimanche 29 juin 2008 qui a fait 72 morts et plusieurs blessés, a été perpétrée par des prétendus « musulmans » dans le sud animiste et chrétien du Tchad. Or depuis toujours, les différentes communautés religieuses, musulmanes et chrétiennes, cohabitaient pacifiquement dans cette partie du Tchad, souvent dans les mêmes villes, les mêmes villages, les mêmes quartiers et parfois dans les mêmes concessions. <o:p></o:p>
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Le peuple tchadien, puisant toujours sa force dans son unité laïque et s’appuyant sur ses valeurs morales et spirituelles de sources diverses, a toujours fait preuve de tolérance et de solidarité réciproques. Il en était ainsi, en Avril 1986 en plein mois sacré du Ramadan, lorsque le Colonel Mouammar Kadhafi déclarait qu’« il n’y a pas de musulman au Tchad ». Cette année là, les tchadiens dans leur ensemble, toutes confessions confondues, avaient été très choqués. Toutes les communautés religieuses, musulmanes et chrétiennes avaient vigoureusement manifesté dans les rues de N’Djaména, Abéché, Moundou, Sarh, Doba et dans bien d’autres localités du pays pour dire Non et envoyer ainsi au dirigeant libyen et au monde entier un message clair et net de solidarité et de soutien mutuels. <o:p></o:p>
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Partant de ce qui précède le RDPL, par la voix de son Bureau Exécutif se déclare solidaire avec les victimes de cet acte inculte et condamne avec vigueur les attaques du 29 juin 2008 perpétrés par un prétendu Cheik et ses adeptes au nom d’Allah. Cet acte de terrorisme barbare qui a endeuillé le peuple tchadien est en contradiction totale avec les authentiques valeurs de l’islam et les traditions musulmanes de paix, de tolérance et de solidarité que le Tchad a toujours connues. <o:p></o:p>
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Aussi, le RDPL interpelle et en appelle à la vigilance de <st1:personname w:st="on" productid="la Haute Autorité">la Haute Autorité</st1:personname> Islamique du Tchad afin qu’elle puisse prendre position sans équivoque par rapport à ces actes. Par ailleurs, tout en attirant l’attention du Gouvernement sur la nature constitutionnellement laïque de la république, le RDPL appelle à toutes les communautés religieuses du Tchad (Musulmans, Chrétiens et animistes) de sortir massivement dans la rue pour condamner fermement ces agissements barbares et défendre la laïcité irrévocable de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> du Tchad.<o:p></o:p>
Vive <st1:personname w:st="on" productid="la République Fédérale">la République Fédérale</st1:personname>, Sociale et irrévocablement Laïque du Tchad<o:p></o:p>
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Rassemblement Démocratique pour <st1:personname w:st="on" productid="la Paix">la Paix</st1:personname>
Pour le Bureau Exécutif du Conseil National, en exil.<o:p></o:p>
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Président.<o:p></o:p>
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Tchad: 72 morts lors de l'arrestation d'un "gourou" jihadiste – Afp<o:p></o:p>
Un chef islamiste, "gourou suicidaire" voulant "propager la guerre sainte jusqu'au Danemark" a provoqué dimanche la mort dans le sud du Tchad de 68 adeptes et de 4 gendarmes, en refusant de se rendre après avoir investi un village et brûlé ses cases et églises.<o:p></o:p>
"C'est ce que le Coran m'a dit de faire. Tout musulman doit faire la guerre sainte", a affirmé Cheikh Ahmet Ismael Bichara, âgé de 28 ans et originaire de Mongo (centre du Tchad) lors de sa présentation mercredi à la presse à N'Djamena où il a été transféré après son arrestation.<o:p></o:p>
Petite barbe, taille moyenne, djellabah blanche, le Cheikh, menotté, paraissait tranquille et détaché, sûr de son fait, selon le correspondant de l'AFP présent au commissariat central où ont également été présentés 7 de ses lieutenants.<o:p></o:p>
"Je demande à tous les musulmans de se préparer pour engager une guerre sainte contre les chrétiens et les athées. Moi et mes hommes, nous sommes organisés pour déclarer une guerre sainte au Tchad jusqu'au Danemark", a-t-il écrit dans un manifeste lu aux journalistes sans préciser si l'attaque avait pour motivation la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse danoise.<o:p></o:p>
Dimanche, quelque 700 fidèles du Cheikh Ahmet Ismael Bichara "ont investi" la localité de Kouno (<st1:metricconverter w:st="on" productid="300 km">300 km</st1:metricconverter> sud-est de N'Djamena) "brûlant 158 cases, quatre églises, un dispensaire et la gendarmerie", selon le le ministre tchadien de l'Intérieur Ahmat Mahamat Bachir<o:p></o:p>
Une mission officielle "a été dépêchée" sur les lieux mais le prédicateur se disant "envoyé de Dieu et n'ayant pas à discuter avec l'Etat", a refusé de la recevoir, selon le ministre.<o:p></o:p>
Le cheikh a même lancé l'assaut contre la délégation. "C'est alors que les gendarmes pour se défendre ont d'abord tiré des gaz lacrymogènes, mais en face d'eux les assaillants étaient armés de gourdins, de flèches empoisonnées et de sabres", a expliqué le ministre pour justifier l'utilisation d'armes à feu.<o:p></o:p>
"Les forces de l'ordre ont également pu libérer 90 femmes et 121 enfants pris en otage par ce jihadiste", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.<o:p></o:p>
Quatre gendarmes ont également été blessés.<o:p></o:p>
De source officielle, Ahmet Ismael Bichara a "fréquenté différentes écoles coraniques": "Il a versé dans l'extrémisme, et il est en désaccord avec le Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad. Lui et ses fidèles se sont enfermés dans leur raisonnement de faire la guerre sainte. C'est le type de gourou suicidaire".<o:p></o:p>
"C'est cette attitude qui les a poussés ses adeptes et lui à lancer son assaut contre les forces de l'ordre", a estimé le ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication Mahamat">la Communication Mahamat</st1:personname> Hissène.<o:p></o:p>
"Il a tourné tout le monde en dérision. Il croit parler avec le prophète", a quant à lui affirmé Jean Alingvué Bawoyeu le ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Justice. Il">la Justice. Il</st1:personname> a ajouté qu'une "enquête judiciaire est ouverte, une équipe d'enquêteurs est envoyée sur le terrain pour faire toute la lumière et le jugement sera fait devant le peuple tchadien".<o:p></o:p>
"Je lance un dernier avertissement, en leur demandant de se conformer à <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution. Le">la Constitution. Le</st1:personname> Tchad est un Etat laïc, un et indivisible. Je mets en garde quiconque qui sortirait de ce cadre de la laïcité de l'Etat", a encore averti le ministre de l'Intérieur.<o:p></o:p>
Avec 9,9 millions d'habitants dont 80% vivent en zone rurale, le Tchad, un des pays les plus pauvres de la planète, est déjà secoué par des rébellions sporadiques à l'est qui tentent régulièrement de renverser le gouvernement.<o:p></o:p>
L'attaque s'est produite dans le sud animiste chrétien. Le nord est à prépondérance musulmane. Jusqu'à présent, les différentes communautés religieuses, musulmane et chrétienne, cohabitaient plutôt pacifiquement, souvent dans les mêmes villages. Les deux religions sont présentes à Kouno.<o:p></o:p><o:p>
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A vous de juger...!
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Ce garçon a faim, tout simplement!<o:p></o:p>
Et pourtant l'Afrique regorge de richesses<o:p></o:p>
Il y a de terres arables partout<o:p></o:p>
Et d'eaux douces en abondance!<o:p></o:p>
Non, Allah n'a pas demandé ça!
Excision d’une fillette à même le sol dans des toilettes <o:p></o:p>
Les mutilations génitales féminines (GMF) sont pratiquées dans 28 pays du monde, sous une ou plusieurs formes, principalement en Afrique mais aussi au Sultanat d’Oman, au Yémen et aux Emirats arabes unis.<o:p></o:p>
Sur le continent Africain, où les mortalités maternelle et infantile sont les plus élevées au monde, les mutilations génitales féminines concernent plus de 130 millions de femmes et de fillettes dans quelques 26 pays. Ce sont le plus souvent des femmes âgées qui pratiquent les mutilations génitales féminines. Elles n’ont d’autre savoir que celui transmis par leurs mères et utilisent pour l’intervention des instruments aussi divers que des couteaux, des lames de rasoir, des morceaux de verre...<o:p></o:p>
Pour favoriser la cicatrisation, elles appliquent sur la blessure des compositions à base d’herbes, de terre, de cendre, de bouse de vache... Pratiquées dans des conditions d’hygiène souvent précaires, l’ " excision " et l’ " infibulation " sont à l’origine d’infections multiples, vulvaires, urinaires et gynécologiques, ces dernières pouvant entraîner une stérilité.<o:p></o:p> La diffusion des infections peut s’étendre et générer des septicémies qui, sans traitement adéquat, peuvent évoluer vers la mort.
Interrogés sur les raisons pour lesquelles se perpétue cette pratique barbare, ces partisans n’ont d’autres arguments que d’invoquer la " coutume ". " Cela s’est toujours fait, ma mère, ma grand-mère, l’ont fait, donc mes enfants seront excisées ".
Nombreuses sont les familles qui mettent en avant une prescription religieuse des mutilations génitales féminines. Il n’y a en a aucune. D’ailleurs, il est prouvé que les pratiques mutilatoires ont précédé l’apparition des religions du Livre. <o:p></o:p>
Chez les musulmans notamment, cette coutume a souvent été perpétrée dans la croyance sincère, mais erronée, qu’elle était réclamée par le culte islamique. Pourtant le Coran ne dit mot de l’excision.
Les hommes, en particulier, voient dans l’excision un moyen de garantir : " l’honneur de la famille " : l’excision permettrait de conserver la virginité des jeunes filles jusqu’au mariage, en prévenant le désir sexuel et, par conséquent une expérience sexuelle prénuptiale. " L’honneur du mari " : l’excision réduirait le désir sexuel des femmes, qui, frustrées par la polygamie, ne seraient pas tentées d’avoir des relations adultérines.
Pour les femmes, c’est surtout un moyen d’éduquer les filles afin qu’elles restent " sages ", et bien sûr, qu’elles se marient. En effet, une des raisons les plus fréquemment évoquées par les mères africaines pour justifier l’excision de leur fille est que, non excisée, elle ne trouverait pas à se marier.Dans la majorité des sociétés pratiquant l’excision, le statut de la femme est subordonné au nombre d’enfants qu’elle mettra au monde.
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Le 29 novembre 1802 sur l’île de <st1:personname w:st="on" productid="la Guadeloupe">la Guadeloupe</st1:personname>, une femme, condamnée à la pendaison par ordre de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> de Bonaparte redevenue esclavagiste, est conduite à l’échafaud. Elle a trente ans. On la surnomme <st1:personname w:st="on" productid="la Mulâtresse Solitude">la Mulâtresse Solitude</st1:personname> à cause de sa peau claire, fruit du viol d’une captive africaine sur le bateau qui l’entraînait vers les Antilles.<o:p></o:p>
La veille seulement Solitude a mis au monde l’enfant dont elle était enceinte, aussitôt arraché de son sein pour s’ajouter aux biens d’un propriétaire d’esclaves. Elle aurait du être exécutée six mois plus tôt, mais les colons ne voulaient pas de gâchis : ce ventre animé pouvait rapporter deux bras de plus à une plantation.<o:p></o:p>
Huit ans plus tôt, dans l’euphorie de l’après Révolution, <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> avait décrété l’abolition de l’esclavage dans ses colonies malgré l’opposition des planteurs Blancs qui en contrôlaient l’économie. Libérés de leurs chaînes, les Noirs s’éloignent en nombre de leur environnement de servitude pour tenter de se reconstruire une vie loin de la tyrannie des anciens maîtres.
A l’époque de <st1:personname w:st="on" productid="la Révolution">la Révolution</st1:personname> française, la population de <st1:personname w:st="on" productid="la Guadeloupe">la Guadeloupe</st1:personname> compte près de 100.000 esclaves, 14.000 Blancs et plus de 3000 métis et Noirs libres ou affranchis. Les Français, arrivés sur l’île en 1635 en avaient massacré les tribus amérindiennes qui les avaient pourtant accueillis avec hospitalité, et s’étaient mis à importer des Africains du Ghana, du Togo, du Dahomey, de <st1:personname w:st="on" productid="la Côte-d">la Côte-d</st1:personname>’Ivoire, du Nigeria et aussi du Cameroun, du Gabon, du Congo, d’Angola, comme main d’œuvre pour leur production de canne à sucre, tabac, café, coton et cacao, destinée aux besoins de la métropole.<o:p></o:p>
La nouvelle de l’abolition fit le tour de l’île en un éclair. Aussitôt que les tambours et les trompes en relayèrent l’annonce, les esclaves abandonnèrent les plantations en masse et se précipitèrent sur la place de <st1:personname w:st="on" productid="la Victoire. Ce">la Victoire. Ce</st1:personname> jour là Solitude est parmi les milliers de pauvres hères incrédules, qui, les larmes aux yeux, commentent le décret de <st1:personname w:st="on" productid="la République. Elle">la République. Elle</st1:personname> voit des hommes éperdus de reconnaissance sortir de la foule et s’avancer vers l’estrade où le chef blanc harangue le peuple. Trois mille esclaves pieds nus et pantalons troués, et des centaines de Libres, vont rallier en masse l’appel de Victor Hugues pour devenir le premier bataillon de sans-culottes (Nom donné aux volontaires des couches populaires enrôlés dans la défense de <st1:personname w:st="on" productid="la Révolution">la Révolution</st1:personname>) noirs.
En 1794, sa liberté acquise, Solitude rejoint une communauté de Marrons retranchés dans les mornes. Ce qu’elle a vécu dans l’enfer des habitations, elle préfère l’enfouir aux tréfonds de sa mémoire, sachant bien qu’elle ne pourra jamais oublier… Les viols des maîtres, contremaîtres et intendants qui se sont acharnés sur ce corps de nacre sans arriver à en flétrir la fierté, même si ses yeux noisette plongés dans un abîme de tristesse en reflètent les stigmates… Les avortements clandestins, où l’on risquait sa vie entre les mains de rebouteuses aux plantes plus ou moins efficaces.
Solitude connaissait l’arsenal utilisé pour soumettre les récalcitrants : chaînes, fers aux pieds, entraves, carcans, garrot, colliers de fer dont les pointes empêchaient de dormir, cachots, potence ; et aussi ces masques de fer blanc fixés sur la bouche pour empêcher à l’esclave affamé de sucer même une tige de canne à sucre. Elle avait appris à dompter la révolte qu’elle sentait gronder en elle, face à la jouissance du maître faisant introduire un épieu incandescent dans la croupe d’un Nègre. Ou bien lorsqu’on contraignait une mère à appliquer sur le corps sanguinolent d’un fils, écorché par les coups de nerf de bœuf, un mélange de sel, de piment, de poivre, de citron et de cendre brûlante. Pour accroître la douleur tout en évitant qu’une gangrène ne vienne écorner le capital humain. Elle en avait vu gicler du sang lorsque le Blanc mutilait un poignet, coupait un pied, tranchait une oreille ou lacérait les parties sexuelles d’un téméraire qui avait tenté de fuir le paradis de son propriétaire. Et puis les lynchages. Chaque habitation avait son gros arbre qui n’attendait que la corde à serrer autour d’un cou noir. Que de fois elle avait fermé les yeux devant l’insoutenable : un contremaître hilare versant de la cire enflammée, du lard fondu ou du sirop de canne bouillant sur un Nègre hurlant, maintenu dénudé au sol par quatre piquets. Elle avait pleuré ses compagnons d’infortune grillés vivants dans des fours à pain ou enfermés dans des tonneaux à intérieur piqué de clous, que l’on faisait ensuite dévaler le long d’une pente. Elle s’était mordue les doigts au sang devant l’effroi de ces hommes ligotés, dont la bouche et l’anus avaient été bourrés de poudre explosive, avant qu’on n’enflamme la cordelette qui en dépassait. Elle avait lu aussi l’humiliation de ceux qu’on obligeait à manger leurs excréments, boire de l’urine et avaler le crachat des autres esclaves, pour avoir mal répondu à un Blanc. Ô respect à ces empoisonneuses dont les décoctions inodores et sans saveur, mélangées à un bol de soupe, foudroyaient en quelques heures un maître maudit ! Mais en attendant, courber l’échine. Juste pour rester en vie et voir un jour la fin de tout ça.
Le 10 mai 1802, une proclamation de Delgrès intitulée : « A l’univers entier, le dernier cri de l'innocence et du désespoir » , est placardée sur les arbres et les murs de plusieurs bourgs de <st1:personname w:st="on" productid="la Basse Terre.">la Basse Terre.</st1:personname> « Une classe d'infortunés qu’on veut anéantir, se voit obligée d'élever sa voix vers la postérité pour lui faire connaître lorsqu’elle aura disparu, son innocence et ses malheurs. Nos anciens tyrans permettaient à un maître d’affranchir son esclave, et tout annonce que, dans le siècle de la philosophie, il existe des hommes qui ne veulent voir d'hommes noirs où tirant leur origine de cette couleur, que dans les fers de l'esclavage. (…) La résistance à l'oppression est un droit naturel. La divinité même ne peut être offensée que nous défendions notre cause : elle est celle de la justice et de l’humanité. » <o:p></o:p>
Son plaidoyer résonne comme un cri de ralliement. Des campagnes et des plantations environnantes, ouvriers, cultivateurs, paisibles pères de famille, femmes, adolescents, arrivent par petits groupes armés de gourdins, de piques et de coutelas. Parmi les femmes qui, aux côtés des hommes, luttent dans cette guérilla inégale, transportent les munitions, soignent les blessés, réconfortent les enfants effrayés, Solitude est là, un pistolet à la main. Dès que les rumeurs de résistance lui sont parvenues, elle a quitté sa retraite avec les siens, pour rejoindre les maigres forces de Delgrès. Elle est enceinte de son compagnon, un Nègre marron qui se bat comme elle et sera bientôt atteint par un obus. Marthe-Rose la compagne de Delgrès est là aussi avec son sabre.<o:p></o:p>
Après quinze jours d’un siège ensanglanté, les combattants de la liberté décident de quitter la forteresse où ils sont retranchés. Une nuit, trompant la vigilance des assaillants épuisés, le groupe s’évanouit dans une épaisse végétation montagneuse. Leurs poursuivants retrouvent leur piste quelques jours plus tard. Delgrès, blessé au genou, rassemble alors ses gens et demande à ceux qui le souhaitent, de se retirer pour ne pas prendre de risques. Trois cent irréductibles lui font un rempart de leur corps. Il fait miner le manoir fortifié qui leur sert d’abri. C’est là qu’ils attendront leurs ennemis pour un dernier face à face.<o:p></o:p>
Après quinze jours d’un siège ensanglanté, les combattants de la liberté décident de quitter la forteresse où ils sont retranchés. Une nuit, trompant la vigilance des assaillants épuisés, le groupe s’évanouit dans une épaisse végétation montagneuse. Leurs poursuivants retrouvent leur piste quelques jours plus tard. Delgrès, blessé au genou, rassemble alors ses gens et demande à ceux qui le souhaitent, de se retirer pour ne pas prendre de risques. Trois cent irréductibles lui font un rempart de leur corps. Il fait miner le manoir fortifié qui leur sert d’abri. C’est là qu’ils attendront leurs ennemis pour un dernier face à face. Ces pauvres Nègres se battent pour une cause qu’ils savent perdue. Juste pour leur dignité d’hommes et de femmes libres. Sous la terrasse, des barils ont été camouflés. Une traînée de poudre serpente discrètement jusqu’au rez-de-chaussée du bâtiment. Delgrès et son aide de camp, assis sur un canapé, ont chacun un réchaud allumé à leur côté. Les trois cent martyrs se tiennent par la main, les femmes serrant leurs enfants tout contre elles. Une dernière clameur : « La mort plutôt que l’esclavage ! », puis c’est le silence. Lorsque ce 28 mai 1802 à 15h30, l’avant-garde française franchit enfin la demeure, baïonnettes en joue, une effroyable explosion retentit.
Sous les cadavres déchiquetés, [b Solitude blessée, a miraculeusement survécu à l’hécatombe avec une poignée de résistants. Sa grossesse lui évite la corde, mais pour quelques mois seulement… Car la répression qui s’abat sur la population antillaise entraîne l’île dans un tourbillon sanglant. Pendant près d’un an tous ceux qui ont sympathisé avec la rébellion sont impitoyablement traqués, condamnés par une commission militaire et mis à pourrir 48 heures sur la potence de leur pendaison. Fusillés par dizaines sur les plages, jetés vivants dans des bûchers en place publique. On estime à environ 10.000 le nombre de victimes de l’insurrection et de la répression, y compris les déportés et ceux qui furent exécutés pour avoir refusé de reprendre leur condition d’esclave.<o:p></o:p>
Dans la même semaine en effet, les citoyens noirs de <st1:personname w:st="on" productid="la Guadeloupe">la Guadeloupe</st1:personname> redevenaient esclaves et étaient réincorporés dans les biens de leurs anciens maîtres ou, si ces derniers n’étaient pas identifiés, revendus à des esclavagistes au profit des pouvoirs publics.<o:p></o:p>
Le 19 novembre1802 <st1:personname w:st="on" productid="la Mulâtresse Solitude">la Mulâtresse Solitude</st1:personname> est livrée au bourreau. Elle qui s’était battue pour la liberté, laisse un enfant à l’esclavage : le nouveau-né dont elle a accouché la veille. La foule qui l’accompagne vers la potence est immense et silencieuse. Mais elle comprend tout dans leurs regards. Ne pas montrer même une larme furtive, de crainte d’être taxé de rebelle. Courber l’échine. Juste pour rester en vie et voir un jour la fin de tout ça. Ce sera en 1848. La deuxième abolition de l’esclavage (pour plus de détails allez sur : http://www.grioo.com/info6001.html<o:p></o:p>
Tchad: le comble!
Selon le site internet de <st1:personname w:st="on" productid="la Présidence">la Présidence</st1:personname>
Un affrontement a opposé dimanche dernier les forces de l’ordre à un marabout et ses disciples à Kouno (localité située près de <st1:metricconverter w:st="on" productid="300 km">300 km</st1:metricconverter> au sud de N’Djaména). Le marabout qui s’était autoproclamé envoyé de Dieu a armé ses disciples de flèches, d’épées et d’autres armes blanches en vue de lancer une guerre sainte « djihad ». Il a refusé tout dialogue avec les autorités de la place et le Gouvernement, d’où la décision de le neutraliser. L’intervention des forces de sécurité a dégénéré en un affrontement meurtrier. <o:p></o:p>
Dressant le bilan de cette action au cours d’un point de presse hier, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, M. Ahmat Mahamat Bâchir a déclaré qu’il y a eu 14 morts (12 adeptes du marabout et 2 agents des forces de sécurité) et 07 blessés (04 du côté des forces de l’ordre). Le marabout est arrêté et sera traduit en justice. Le calme est revenu dans la localité, a rassuré le ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Sécurité">la Sécurité</st1:personname> publique. <o:p></o:p>
Tchad: Il faut créer un organe de presse professionnelle d'information - Trésor Nguékilar <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Je vous propose de créer un organe professionnel d’information - Trésor Nguékilar <o:p></o:p>
Pour la plupart enfants du multipartisme et de la liberté d’expression décrétée au lendemain du 1er décembre 1990, les jeunes tchadiens d’aujourd’hui ont le souci de s’informer et d’informer sur la situation politique de leur pays. <o:p></o:p>
A l’intérieur du Tchad, il faut admettre que cette liberté d’expression s’est progressivement émoussée, laissant place à la liberté d’insulter le régime (pour les journaux) et à la liberté de réprimer, au besoin dans le sang (pour les autorités qui n’admettent pas la critique de leurs actions défaillantes). <o:p></o:p>
A l’extérieur du pays, les jeunes tchadiens exercent sans grande inquiétude de répression leur liberté d’expression en créant des sites internet où ils y excellent, rivalisant d’imagination et de rapidité dans les dépêches. Encore quelques uns seulement (Alwihda, ialtchad, Tchadforum, zoomtchad) il y a quelques années, les sites internet tchadiens se sont littéralement multipliés ces dernières années (une bonne vingtaine recensée ) avec l’arrivée sur la toile des Blog gratuits et facilement gérables sans grandes connaissance en informatique. <o:p></o:p>
Le pluralisme informationnel est une réalité même si tous les sites internet tchadiens recensés sont administrés par des journalistes amateurs. Si je ne m’abuse, hormis le site internet du Cefod et celui de <st1:personname w:st="on" productid="la Présidence">la Présidence</st1:personname> de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> du Tchad, tous les autres sites internet réunis sont tenus par des personnes qui font le travail d’information bénévolement et sans se targuer de professionnalisme. Il faut dire que dans l’ensemble, les sites internet que nous visitons quotidiennement sont des sites de propagande politique en faveur des insurgés ou des rebelles. Cela ne signifie point qu’ils n’ont pas de talents. Des sites internet comme Tcomtchad.info, tchadforum.com, Ialtchad.com, tchadactuel.com, zoomtchad.com, tachadi.com, tchadoscopie.com, laleonline, tchadnews, sont des organes d’informations où l’on rencontre des analyses intéressantes et pointues sur le tchad. Dans un autre registre, plus quotidien et plus dynamique, le Blog de Lyadish est une redoutable machine à dépêches qui oblige le lecteur à revenir plusieurs fois pour s’enquérir de la dernière info. On en devient accroc au moindre clic. Des Blogs comme Waldar, Makaila et bien d’autres sont en concurrence évidente et c’est tout à leur honneur. <o:p></o:p>
Dès lors, pourquoi ces jeunes talents ne prennent-ils pas plus de risques en mettant sur pied un organe professionnel d’information à l’exemple de ce qui existe déjà pour d’autres pays (Cameroun, Mali, Sénégal, Benin….) ? L’initiative que je propose exige des moyens financiers j’en suis bien conscient. Mais il est possible de lever des fonds en faveur d’une presse libre et indépendante si des individus se donnent vraiment la volonté de s’associer et de travailler ensemble. Cette énergie qui les anime pour nous informer au quotidien sans rien demander en retour saura être efficacement utilisée pour mettre en place des médias professionnels sur internet. On aura ainsi un ou deux organes d’information de nature professionnelle avec carte de presse et tous les droits qui y sont attachés. Chers citoyens, je vous demande de réfléchir à ma proposition. Vos sites internet sont nos seuls véritables espaces d’information sur le Tchad. Bon courage. <o:p></o:p>
Par Trésor Nguékilar <o:p></o:p>
Tous des vautours boulimiques du pouvoir... Texte de Mardai Bedai
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Tchad: Deux Tchad, mais quelles sont les causes? <o:p></o:p>
En tant que tchadiens nous sommes tous interpellés à chercher les voies et moyens pour sortir notre chère patrie de cette situation itérative et désolante de la guerre qu’elle subie. Je suis du Nord du pays et je donne franchement raison à mes frères du Sud qui prennent la subdivision du pays en deux Républiques sœurs et voisines. Je dis cela parce que soyons honnêtes avec nous-mêmes et notre conscience: toutes les rebellions qui se sont succédées depuis l’indépendance jusqu’à nos jours n’ont pour leaders que des intellectuels nordistes inextinguibles ; qui pour des raisons sociales simples, qui pour des règlements de comptes ambigus et personnels, qui parce qu’ils sont demis de leurs fonctions du gouvernement, et d’autres pour des raisons purement ethniques par exemple: celui qui est au pouvoir n’est pas un des leurs.
Il n y a pas parmi tous ces rebelles quelqu’un qui exhorte une politique de vérité, de justice et de démocratie tangible pour tout le peuple tchadien sans exception. Il faut se rappeler tout d’abord à la mésentente qui naissait entre ces différentes et multiples organisations rebelles qui se créent quotidiennement, à chaque fois qu’il est question de faire une coalition des forces pour assaillir le régime en place.
Nous avons assez marre de toutes ces pratiques antiques récursives que nous font subir ces rebelles de l’est toujours nordistes et qui ne savent pas exactement ce qu’ils veulent. Tous des vautours boulimiques du pouvoir et des ingrats persévérants qui ont ingurgité dans la mangeoire de la république en dilapidant les deniers publics. Tous ces apatrides qui tournent autour du pays comme des charognards autour d’un cadavre n’ont que des basses ambitions, celles d’hypothéquer l’avenir de la jeunesse et brader l’existence de la nation au dépend de leurs intérêts égocentriques et funestes.
Nos frères du sud ont crée des partis politiques et luttent pacifiquement en dénonçant les irrégularités constatées dans la méthode de gouvernance du pouvoir et cela je trouve très glorieux et salutaire que d’enrôler des jeunes innocents et les mener tout droit à l’abattoir, c’est une absurdité ignominieuse le fait d’exterminer les bras valides de la mère patrie.
Je pose la question de savoir à la rébellion tchadienne toute tendance confondue qu’est ce qu’elle veut changer au Tchad? La façon de gouverner ou bien celui qui gouverne? Si c’est la gouvernance que vous mettez en cause alors quel est votre nouveau programme de gouvernance que vous proposez au peuple et au gouvernement tchadien? Si c’est celui qui gouverne qu’il faut changer il faut nous donner les raisons valables qui montreront que celui qui va le remplacer est mieux que lui.
Je demande d’autre part au régime de N’djamena d’ouvrir la porte au dialogue franc mais non aux marchandages douteux en dépensant l’argent des contribuables en soudoyant des individus assoiffés du gain facile; ce qui encouragea tous les bergers à abandonner les animaux, et les conséquences sont ce que nous subissons tous maintenant. Deby doit accepter la création des partis politiques par les leaders nordistes et ce dialogue inclusif requis de l’intérieur comme de l’extérieur du pays s’il veut sauver la patrie et sortir un jour par la grande porte sinon comme tout mortel l’histoire s’en chargera. Le fait de dire que tout citoyen du nord doit adhérer au parti MPS ou contre ce dernier donc rebelle est une grave aberration qui va nous ramener encore loin derrière.
Je demande au peuple tchadien de juger les leaders politiques à travers leurs charismes et leurs idéaux salvateurs pour la nation et non à leur appartenance régional, confessionnel ou ethnique. De nos jours le peuple a besoin des hommes politiques nouveaux avec une mentalité d’ouverture culturelle, politique, et hautement démocratique, qui se sentent partout chez eux au sud comme au nord et qui bannissent l’étiquette de citoyens intouchables et citoyens de seconde zone de leur agenda politique. Ceci nous semble un rêve mais si la volonté y est rien n’est impossible.
Moi je ne souhaite pas deux Tchad mais un Seul Tchad unique au sein duquel vivront en paix et fraternellement nordiste et sudiste dans le respect mutuel et l’équité en droits et devoirs envers notre chère et indivisible nation. Vive le Tchad qui a un Nord et un Sud à l’instar de tous les pays du Monde. <o:p></o:p>
Mardai Bedai
bedaimarda@yahoo.fr <o:p></o:p>
Tchad: la vérité qui dérange - Djinta Gangnon Ngardam Fils<o:p></o:p>
A propos des deux(2) Tchad: qu’on se dise la vérité en face !
Lyadish se moquait il y a peu dans un article enflammé sur les sudistes ou leur supposé couardise paru dans ialtchad où celui que je considérais comme l’un des rares intellectuels tchadiens à dénoncer le mal qui nous ronge tous allègue sur les on-dit pour s’interroger sur l’absence totale des sudistes dans la rébellion. L’article n’a pas eu de réaction escomptée pour la simple raison que la plupart des sudistes qui ont lu cet article n’ont pas trouvé opportun de répondre à cette provocation gratuite car au Tchad quand on passe du Nord au Sud la définition de certains mots comme valeur ou bravoure change complètement de sens. Celui qui porte une arme blanche ou une arme à feu contre son frère qui n’a que ses poings pour sa défense n’a jamais été considéré comme un brave au Sud du Tchad. <o:p></o:p>
Plus récemment, un des faits divers alimentés par les « tchaderies » du palais rose chaque fois rapportés par notre illustre BEREMADJI Félix a fait sortir de ses gongs Hamid KELLEY dans un pamphlet d’une violence rare. Il s’agit bien sûr du « s’en prendre aux gens du BET est un sacrilège » où une tentative d’explication est donnée par rapport au limogeage de la ministre Hawa DJAME par décret présidentiel. Néanmoins, ce fait divers pose en filigrane le problème du rôle spécifique du BET dans le dédale actuel du Tchad. <o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Par ailleurs, un article de François SOUDAN, intitulé « le cancer tchadien » rapporté sur le site « tchadoscopie.com » diagnostique à peu près dans les mêmes termes le mal tchadien : il s’agit bien sûr de la prise en otage par une minorité (les fils du BET) de l’ensemble de la population tchadienne.
Le BET est grand bien sûr, avec d’inestimables richesses (hommes, paysages exotiques (pour ceux qui ne le savent pas, l’Ennedi à lui seul, compte des paysages sortis droits des contes de fée qu’on peut vendre au monde entier), sources énergétiques, nappes phréatiques…). Le BET aurait pu être le poumon du développement du Tchad si ces richesses étaient mises en valeurs dans l’intérêt supérieur du pays. Cependant, le BET, en termes de population humaine, est une minorité mais une minorité qui fait la pluie et le beau temps depuis une vingtaine d’années dans notre pays. Comment en est-on arrivé là ? <o:p></o:p> <o:p></o:p>
Une tentative d’explication par l’hostilité de l’environnement est un raccourci longtemps usité pour expliquer les faveurs dont bénéficie exclusivement le BET : le BET est la seule région à bénéficier d’un fonds de réhabilitation, d’un fonds de déminage, les hommes y sont exemptés d’impôts. Certains postes qualifiés de juteux dans l’administration sont la réserve exclusive des fils du BET (DAF des ministères, coordonnateurs des projets étatiques, Directeur National de <st1:personname w:st="on" productid="la BEAC">la BEAC</st1:personname> , représentant de l’ASECNA, Directeur Général de la douane, Directeur général des impôts, commandant de brigade et autres COM-quoi qui essaiment tout le pays et j’en passe). Les généraux décrétés sont dans leur majorité du BET (soit dit en passant, c’est rare d’y trouver une famille sans son bidasse), les squatters des immeubles de l’Etat et autres institutions sont encore du BET. L’accès à l’école normale d’administration et les bourses d’études à l’étranger sont accordés à 80% aux fils du BET sans compter les cumuls. Et j’en passe. <o:p></o:p>
Une anecdote récente : un ancien ministre détenteur d’un BAC+6 de l’ENAM (oui ! d’un bac+6 mois) vient d’être nommé Directeur central chargé du système et moyens de paiement au siège de la banque centrale à Yaoundé. Cette direction métier de <st1:personname w:st="on" productid="la Banque Centrale">la Banque Centrale</st1:personname> est récente. A sa création, un autre tchadien est nommé Directeur par intérim en attendant l’aval des autorités tchadiennes qui lui ont préféré cet ancien ministre. Quoi de plus normal. Mais las où le bas blesse, c’est que le tchadien déchu est nommé Directeur adjoint pour faire le boulot. Pourquoi ? Mais, c’est lui qui a piloté tout le projet du Système des gros montants automatisé-le projet phare de cette direction qui est une réussite totale. Alors, pourquoi le Tchad ne l’a pas confirmé ? C’est, tenez-vous bien, à cause de son nom : c’est un « kirdirmi » et en dépit du fait que sa sœur est un cacique des caciques du MPS, rien à faire. Allamine Bourma TREYE est nommé directeur central usurpant ainsi la place de Guerdita NDOADOUMNGUE son adjoint Laoukoura. Ah ! Le Tchad ! <o:p></o:p>
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En bref, au pays de SAO-pardon sacrilège-au pays de Toumaï, il fait bon vivre d’avoir l’étiquette fils du BET. Cependant, n’occultons pas le débat. Si on n’est arrivé à cette situation, c’est la faute de tous les tchadiens et particulièrement de tout le nord tchadien. Feu Néhémie BENOUDJITA, feu BEYEM Roné, Timothée Donangmaye( quel silence !) s’étaient évertué à démontrer que le mal tchadien est un cycle infernal à répétition infinie par ce que les nordistes tchadiens ont mal identifié leur problème, en langage inculte, c’est bander le genou alors que la blessure se trouve à la tête. C’est pourquoi, au lieu de cristalliser leur unité fragile sur la base de l’ennemi commun à vaincre-le Sara- les nordistes auraient mieux fait d’identifier le mal qui les ronge, de faire la paix entre eux-mêmes car force est de constater qu’avec le temps, l’ennemi chéri n’est que la résultante d’un leurre longtemps entretenu pour justifier la pire des démagogies : celle qui maintient tout un peuple dans la misère au nom d’un ennemi virtuel. Jamais le pouvoir ne doit revenir au Sud, tel semble être le credo de la plupart des nordistes tchadiens endoctrinés par le FROLINAT, exit les compétences, exit les programmes politiques, exit un projet de société qui puisse avoir l’adhésion de la majorité. Pourvu que le pouvoir reste au Nord. Voilà, où nous a menés ces genres de considération : être à la merci d’une minorité qui n’a épargné personne. Oui ! Le BET n’a fait qu’exploiter nos tares communes. Ces fils du BET ne font que reproduire sur le plan national leur pratique atavique de se cacher dans les grottes pour attendre les caravaniers, les attaquer pour le butin. A leur entendement, le Tchad est leur butin de guerre. D’ailleurs, l’allégorie longtemps fichée dans la presse locale est la vache immobilisée par les autres tchadiens pour que le bon fils du BET puisse la traire. Si aujourd’hui les DJAME et autres consorts se réveillent de leur léthargie, que cela soit le signe d’une prise de conscience généralisée contre ces prédateurs sortis droit de chez les troglodytes qui se croient tout permis dans ce pays, alors les forces vives se doivent de concentrer leur force pour l’avènement de ce Tchad nouveau. Ce Tchad citoyen où tout le monde sont égaux devant la loi, ce Tchad où les mots comme valeur, bravoure ne seront pas vider de leurs sens, ce Tchad où les BETmi doivent se mettre en rang comme les autres et vivre en paix avec les autres…cela n’est ni un appel à la haine contre les fils du BET, il en existe, quoique rare, qui puent sincèrement le patriotisme comme pas deux, moins encore la recherche d’un bouc émissaire pour expliquer le mal tchadien. C’est d’un renouveau total-pour paraphraser Césaire-que je parle, dans l’intérêt de tous les tchadiens et particulièrement des fils du BET. Et la machine est en marche…inéluctablement vers ce Tchad nouveau sinon les enfants du Sud du Tchad eux qui sacrifient tout pour que ce pays ressemble à un pays se doivent de prendre leur responsabilité pour l’émergence de cette république du sud du Tchad. Le volcan gronde… <o:p></o:p>
Djinta GANGNON NGARDAM Fils <o:p></o:p>
bp: 140 doba Tchad <o:p></o:p>
gdjinta@yahoo.fr
Tchad: confession d'un capitaine. A vous de juger!
sur www.tchadactuel.com
Capitaine Ousmane Souleyman For met à nu Deby et son régime - RFCtchad<o:p></o:p>
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Récit:
« …, j’ai intégré l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) il y a neuf (9) ans. J’ai servi d’abord àla Garde Républicaine (GR), puis à la Garde Rapprochée (Compagnie Nr 4) de monsieur Deby pendant les trois dernières années de mon service où j’étais parmi les plus proches Officiers chargés de la protection de Deby. A ce titre, j’ai accompagné Monsieur Deby dans presque tous ses déplacements à l’intérieur du pays et à l’Etranger. Ma dernière mission à l’Etranger avec Deby était au Gabon en fin janvier 2008 »<st1:personname w:st="on" productid="la Garde Rapprochée">
</st1:personname><o:p></o:p>
« …. J’ai servi loyalement dans l’armée tchadienne et participé à toutes les opérations militaires où j’étais désigné. J’ai accompagné Monsieur Deby aux Combats de Abguilene (Ouaddai), de Hadjer Marfain (Dar Tama) et ceux de la dernière offensive des Rebelles sur N’djamena du 1er au 3 février 2008. S’agissant de cette offensive de la rébellion tchadienne, j’étais dans le même véhicule que Monsieur Deby aux combats du matin du 1er février à Birbarka (Massakory) et à ceux de Massaguet au soir du même jour. Lors des combats de Massaguet, pendant que nous combattions activement, Idriss Deby a ordonné à son Chauffeur, mon cousin germain Kerim Abdoulay For, de filer quand les rebelles ont intensifié le feu. Ainsi, Deby a pris la poudre d’escampette sans penser à nous qui étions avec lui dans le même véhicule. Quand l’armée tchadienne a vu le véhicule de Deby s’enfuir, tous les autres véhicules l’ont suivi abandonnant les pauvres piétons derrière eux à la merci du feu nourri des forces rebelles. Ainsi, l’Armée de Deby était en débandade totale.<o:p></o:p>
Deby a rejoint N’djamena au couché du soleil où il a été évacué sur Libreville (Gabon) par l’armée française en compagnie de l’Ambassadeur de France au Tchad. S’il y a une personne qui a vraiment eu peur ce jour-là, c’était monsieur Deby. Ce n’est que du pur mensonge si les acolytes de N’djamena affirment que Deby est resté défendre N’djamena. N’djamena n’a été défendue par personne. Elle était tombée aux mains des forces rebelles mais ces derniers l’ont quittée à cause des dissensions internes ».<o:p></o:p>
« … Monsieur Deby, par ses acolytes interposés, a commencé par m’intimider et m’humilier comme il en a l’habitude. Ma sécurité n’était pas assurée. C’est pourquoi, j’ai décidé de rejoindre le Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) pour combattre ce régime détesté par tous les Tchadiens ».
« J’ai servi loyalement le régime de Deby malgré les multiples maux qu’il a faits subir à mon pays le Tchad et à ma famille ». En effet, Idriss Deby n’a aucun sens de l’Etat. <o:p></o:p>
Il n’a aucun respect pour la personne humaine ni pour les biens de l’Etat qu’il gère comme sa propre poche. Par respect à mon métier de soldat loyaliste, j’ai servi le régime malgré l’assassinat de mon cousin le Colonel Abakar Kessou Hamid par les tueurs à gage de Déby, malgré les multiples humiliations infligées à mon frère Abakar For Malick par toute la famille Deby et malgré la confiscation illégale du Trône de mon Grand-père, le célèbre roi de Dar Bilié Malick For (INA FOR) par la famille Deby. Tout mon service au Régime n’a servi à rien. Toujours de l’humiliation, encore de l’humiliation, rien que de l’humiliation.<o:p></o:p>
Je pense fermement qu’il n’y a qu’une seule issue :LA LUTTE ARMEE. C’est la seule et unique solution pour débarrasser le Tchad du régime sanguinaire et calamiteux de Deby. C’est pourquoi je lance un vibrant appel à tous les dignes fils du Tchad de s’unir et de se battre pour un Tchad libre et prospère. Vive le Tchad. <st1:personname w:st="on" productid="LA LUTTE ARMEE.">
</st1:personname><o:p></o:p>
Fait à Hadjer Marfain<o:p></o:p>
CAPITAINE OUSMAN SOULEYMAN FOR<o:p></o:p>
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Une partie du trophée de la chasse sportive du clan, organisée avec l'argent des contribuables français!
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2- A lire votre récit, on peut conclure que vous avez sans doute su où se trouvent les corps de Laoukein Bardé et celui Ibni Oumar Mahamat Saleh. Alors Capitaine, dites-nous, où sont-ils ?
Le Gars de Mandoul
« Quand la vérité met le poignard à la gorge, il faut baiser sa main blanche, quoique tachée de notre sang. » Agrippa d’Aubigné <o:p></o:p><o:p>
</o:p><o:p></o:p>
Quel événement historique se trouve à la base du fondement du peuple tchadien? Quelles sont les germes qui ont faussé les relations entre les citoyens du Tchad? Il ya d’abord des problèmes internes tels que le manque d’identification de repère historique fondateur du peuple tchadien; les lectures et interprétations erronées des écritures religieuses; le syndrome du colonisé; l’instrumentalisation des ethnies à des fins politiques; le néocolonialisme et bien d’autres défauts qui, par accumulation, se métamorphosent en fatalités. Tenez-vous bien, mon langage sera violent de vérité et de réalité. <o:p></o:p> <o:p></o:p>
En effet, le « kirdi » (non musulman) tchadien du sud, fait l’amalgame entre l’islam et l’islamisme, voit en son frère tchadien, musulman du nord, le diable auteur de ses malheurs et misères depuis la disparition du régime politique de Ngarta Tombalbaye. Pourtant, c’est aussi une dictature qui n’a pas toujours bercé ses opposants et qui garde ses lots de crime contre les tchadiens. Ce premier président du Tchad, un « kirdi » du sud, a commis des crimes graves contre les tchadiens du nord et aussi ses propres parent du sud. Parallèlement à cette attitude déplorable, le musulman tchadien du nord, refuse catégoriquement d’envisager la possibilité de vivre et de prier dans un pays dirigé par un « kirdi » car, il prétend que c’est Dieu lui-même qui n’accepte pas un tel choix. Une prescription divine que beaucoup se demandent si elle est écrite noir sur blanc dans les livres sacrés ou fait-on dire à Dieu des choses... Ainsi, compétent ou pas, visionnaire ou non, il ne faut jamais qu’un « kirdi » du sud parvienne au pouvoir. Mieux vaut mourir ou laisser le criminel Deby Itno comme président à vie, que de laisser le pouvoir à un « kirdi » diront certains. Je peux affirmer, avec prétention à la certitude, que presque tous les tchadiens ont déjà pensé et murmuré tout bas ce que je viens de dire tout haut. En vérité, nombreux sont les tchadiens qui, se retrouvant en présence des personnes sûres et dignes de confiance, s’abondent de ces délires. Une honteuse plaie mortelle! Peut-être que c’est politiquement incorrect que je dise les choses de cette manière, au risque de heurter les sensibilités mais je n’écris jamais pour mendier des compliments. Aux cœurs sensibles, allez vous bercer dans les diversions et les mensonges bien gardés! C’est une triste vérité que les tchadiens évitent d’en parler car disent-ils, ça peut diviser les gens face à Deby Itno. Mais messieurs et mesdames, vous êtes déjà incapables d’unité! Il suffit de le reconnaître et de changer la formule. Nous sortirons tous gagnants. Je vous dirai plus loin, dans mon analyse, ce que je pense sur les causes de cet échec. Tant qu’on ne revient pas sur cette plaie, visiblement incurable, pour la saigner, retirer les pues profondes, nettoyer les cellules mortes et la panser pour une guérison certaine et définitive, nous dirons toujours que seuls les français sont responsables de tous nos malheurs. Nous tergiverserons sur les dieux, les démons, les étrangers, les autres et toujours les autres. Et nos problèmes demeureront de marbre! <o:p></o:p>
Tous s’accordent à dire que les tchadiens attendent un homme visionnaire et de consensus pour se lever unanimement dernièrement lui, comme un seul peuple. Je me demande si les tchadiens, aussi facilement qu’on laisse croire, se lèveront tous comme un seul peuple derrière un tel leader s’il surgit? Se comporteront-ils tous vraiment comme membres d’un seul corps? Peu probable. Le mal tchadien est si profond que les qualités d’un seul individu ne pourront le surmonter. C’est plus compliqué que nos simples projections rationnelles à cause d’un autre aspect de problème interne qui échappe jusque-là, au subconscient collectif des tchadiens. Les tchadiens n’entrevoient pas l’élément originel fondateur de ce peuple unique car personne n’a clairement identifié l’événement à la base, le repère de consensus et d’unité autour duquel tous peuvent s’accorder. Voilà ce qui nous a échappé jusque-là et qui nous manque. Les sages disent en Afrique que « Quand on ne sait plus où on va, on se souvient d’où on vient. ». Ce qui est effrayant, c’est que nous ne semblons pas savoir où aller et nous ne nous souvenons pas d’où nous venons. Voila pourquoi nous sommes incapables de solidarité face à un ennemi qui menace notre existence. Nous avons passé des décennies à aguerrir l’art de nous entretuer au lieu d’éduquer notre raison, au point de ne plus savoir exactement d’où nous venons. Triste! Ce sont les mêmes raisons qui expliquent le fait que la dimension militaire de la résistance tchadienne ne réussi pas à s’unir. L’unité est plus qu’une juxtaposition territoriale des positions militaires ou une assistance temporaire réciproque dans les opérations armées. On parle des tchadiens unis? Je rigole. Parlez des fils unis des régions du Tchad, c’est plus descriptif de la réalité sur le terrain. Si Deby doit perdre le combat, c’est parce qu’il n’aura personne pour défendre son régime et non à cause d’une action collective des tchadiens unis quoique c’est le résultat qui importe. Ce sera une défaite de la dictature et une victoire de l’union! <o:p>
</o:p>
Les tchadiens n’atteindront l’unité que lorsque la relation qui les lie devient, par rupture ou par réaménagement, une relation d’égalité de citoyen à citoyen, une relation de respect et de considération de tous, au delà des déterminismes ethniques. C’est à partir de ce moment seulement que le comportement des tchadiens changera depuis les profondeurs, progressivement mais surement par l’éducation de leurs raisons. Oui, le comportement des tchadiens peut changer bien que difficile. Il n’existe pas, dans l’absolu, un peuple ayant une mentalité disgracieuse ou un comportement criminel inné. Pas besoin de nous rappeler que nous sommes tous nés enfants, c’est-à-dire innocents, avant de grandir et d’être ce que nous sommes. <o:p></o:p>
Nos défauts internes n’expliquent pas tout le malheur que nous vivons. Le néocolonialisme ajoute sa part de dégâts aux maux tchadiens à travers des bandits locaux, des délinquants de nos finances publiques, des meutes de pillards de nos matières premières…et j’en passe. L’essentiel des questions que je soulève, pour le moment, n’est pas la politique étrangère des pays riches envers le tiers-monde mais je reviendrai là-dessus. Le jour où les tchadiens auront identifiés l’ingrédient qui manque à la réalisation de leur unité, commencé la résolution de leurs différends internes depuis les profondeurs jusqu’aux hauteurs, ce jour-là, ils se lèveront comme un seul peuple et leurs ennemis fuiront. Mais avant d’arriver à ce jour, chacun doit, dès aujourd’hui, commencer à poser un acte juste c’est-à-dire un acte rassembleur! <o:p></o:p><o:p>
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LE GARS DE MANDOUL <o:p></o:p>
Pourtant ils ont trahi l'Alliance Nationale - Waldar
réussiront-ils à le faire, demain, au niveau national? <o:p></o:p>
D’emblé, on va attirer votre attention que tous les responsables politiques cités dans cet article ne sont critiqués que pour leurs actions politiques, mais non pas à cause leurs origines ethniques. D’ailleurs, on s’abstiendrait de ne citer aucune ethnie dans ce texte. Tous ce qu’on affirme dans ce texte, c’est notre analyse basée sur toutes les informations qu’on a réussi à se procurer. <o:p></o:p>L’Alliance Nationale (UFDD, FSR, UDC et UFFD-F) et l’UFCD ont conclu une coordination militaire au début de juin, pour faire ensemble une grande offensive avant le début de la saison des pluies. <o:p></o:p>
Cette nouvelle coalition militaire réuni ainsi toute l’opposition armée, à l’exception du RFC de Timan Erdimi. Toute cette force (plus de 500 véhicules) de la nouvelle coalition ne pouvant se déplacer ensemble, les responsables ont décidé de la diviser en deux colonnes : La première colonne composée uniquement des combattants de l’AN et la seconde réuni une partie de l’AN en majorité UFDD-F, plus les éléments de l’UFCD. <o:p></o:p>Ainsi, contrairement aux colportassions de Dabio.net, l’affectation d’une partie de l’AN composée essentiellement des éléments de l’ufdd-f a été décidé par la direction de l’AN pour l’efficacité de la stratégie militaire et non par une volonté unilatérale de Abdoulwahid Aboud d’aller rejoindre l’ufcd. <o:p></o:p>
Dans la définition de la stratégie d’attaque, il a été décidé que la colonne UFCD-UFDD-F s’attaque à Goz Beda pour faire diversion et la grande colonne de l’AN tende une embuscade sur la route Abéché-Gos Beda, pour anéantir la colonne mobile de l’armée gouvernementale. L’objectif principal étant de détruire la colonne mobile de l’armée gouvernementale et d’investir Abéché, la principale ville de l’est. <o:p></o:p>Il faut rappeler que la stratégie de la rébellion était toujours d’attirer les forces gouvernementales sur un terrain inconnu pour les affaiblir et ne jamais s’attaquer aux forteresses érigées par Deby à l’instar d’Adré ou Addé. C’est pourquoi les forces de la rébellion ont contourné ces deux villes et s’attaquer à Goz Beda, qui n’est protégé que par quelques Gardes Nomades et les gendarmes. <o:p></o:p>
Contrairement aux déclarations publiques des responsables de la rébellion, cette fois-ci, l’objectif n’était pas d’aller directement sur N’djaména comme en février, mais de libérer toute la zone de l’est et de la conserver si possible pendant toute la saison pluvieuse. Il s’agit d’un changement radical de stratégie. Cette nouvelle stratégie consiste à occuper durablement la grande partie de l’est du pays au moins pendant la saison pluvieuse, en sécurisant ses bases arrières et empêcher ainsi le répit estival traditionnel qui permet à Deby de se renforcer chaque année. <o:p></o:p>
Toute cette stratégie a pourtant croulée dès le premier jour de l’attaque de Goz Beda. En effet, contrairement à ce qui été convenu, les responsables de l’UFCD/UFDD-F ont décidé de battre en retraite 60 munîtes seulement après la libération de la ville. Ils ont abandonné ainsi la colonne de l’alliance nationale en plein milieu des positions de l’ennemi. Il faut savoir qu’à 16H30, lorsque Adouma et Abdoulwahid décidèrent de faire arrière, la colonne de l’AN campait toujours aux environs de Addi entre Abéché et Gos Beda, et attendait de pied ferme la colonne mobile de la GR (ndlr: Grade Républicaine) dirigée par Tahir Erda.
En abandonnant ainsi leurs frères de l’AN au milieu des postions ennemies, Adouma Hassaballah et Abdoulwahid Aboud ont trahi non seulement leurs frères de l’AN et la cause l’ensemble de la rébellion mais aussi ils ont rendu un grand service à Idriss, plus qu’ils n’en avaient fait Timane et Nouri en février 2008. Même après la victoire de 3 février, le camp Debyenne n’en avait crié victoire. Ils savent qu’ils pourront mettre à profit la saison pluvieuse pour s’acquérir plus des blindés et plus d’hélicos. <o:p></o:p>
Si Adouma et Abdoulwahid auraient des divergences avec les dirigeants de l’AN comme les soutiennent maladroitement leurs cybers militants, pourquoi ils n’auraient pas exprimé avant. S’ils ne sont pas de mauvaise foi pourquoi ils n’auront pas refusé la coordination avant l’attaque. <o:p></o:p>Contrairement à ce qu’affirme mon ami anonyme « sympathisant de l’ufcd », qui tente d’insinuer que «l'UFCD n'a aucun contrat à remplir vis à vis de l'AN », en acceptant de combattre ensemble l’ennemi dans le cadre d’une coordination militaire, lufcd/ufdd-f ont justement un contrat à remplir vis-à-vis de l’AN. <o:p></o:p>
Deby de son côté dès qu’il a appris le retrait des forces rebelles de Goz Beda, il a subitement arrêté la colonne de Tahar Erda, qui se dirigeait tout droit vers l’embuscade tendue par la colonne de l’AN. Du coup le plan de la destruction de cette colonne par l’AN a foiré. Pris de panique, Deby ordonne Tahar Erda de rebrousser chemin et d’aller protéger Abéché. La colonne de l’AN a attendu les forces Debyennes entre Abéché et Goz Beda jusqu’au milieu de la nuit. <o:p></o:p>
Quand les responsables de l’AN ont eu les renseignements sur la nouvelle donne, ils ont proposé malgré tout aux responsables de l’ufcd/ufdd-f un nouveau plan d’attaque de la ville d’Abéché. La colonne de l’AN va continuer vers Am-Dam/Oum-hadjer pour faire diversion et revenir attaquer Abéché à l’ouest par la route de N’djaména. Et la colonne UFCD/UFDD-F devrait revenir par le sud ouest et prendre les forces gouvernementales en tenailles à Abéché. <o:p></o:p>Malgré cette deuxième parole donnée, Adouma et Abdoulwahid envoûtés par une trouille inhabituelle, décidèrent de s’éloigner encore plus loin des positions de l’ennemi et rendre encore plus difficile la tâche à l’AN de rempoter une victoire sur leur ennemi commun. <o:p></o:p>
Le lendemain matin quand les forces de l’AN sont arrivée vers Oum-Hadjer en passant par Am-Dam, la colonne de Adouma et Abdoulwahid s’annonce<st1:metricconverter w:st="on" productid="500 km"></st1:metricconverter>500 km derrière à Am-Djirema à la frontière du Soudan. <o:p></o:p>Quand les forces de l’AN ont pris la direction d’Abéché par la route d’Oum-Hadjer-Abéché, Adouma et Abdoulwahid sont déjà à FOR BARANGUA, la ville soudanaise qui est en face de la fameuse Am-djiréma. <o:p></o:p>
Ayant compris la situation, le gouvernement décide de se concentrer sur Abéché et de suivre de loin les mouvements de la colonne de l’AN qui se dirigeait à l’ouest. <o:p></o:p>Trahi par leurs frères de l’ufcd/ufdd-f, les responsables de l’AN ont décidé de revoir pour la troisième fois leur plan militaire. Finalement, ils décident de ne pas attaquer Abéché qui est désormais quadrillé par l’ensemble des forces de Deby qui se trouve à l’est. Même la garnison d’Addé qui se trouvait pourtant à 90 km d’Amdjirema, a été évacuée pour renforcer Abéché. <st1:metricconverter w:st="on" productid="90 km">
</st1:metricconverter>C’est dans ce contexte que les forces de l’Alliance Nationale qui se trouvent désormais piégées, ont contourné Abéché par le nord et ont investi Biltine pour déjouer les plans de l’armée gouvernementale. Désormais, il faut trouver les moyens par ne pas tomber en embuscade ou d’être prise en tenaille par les forces gouvernementales. C’est dans cette logique que l’AN a pris le devant en s’attaque aux forces de la rébellion soudanaise qui se préparaient à Am-zoer pour les attaquer le lendemain conjointement avec l’armée Doyenne. Si elle n’aurait pas pris le devant en écrasant les mercenaires du MJE et attendre la force gouvernementale à Am-zoer, l’AN aurait été prise en tenaille à Biltine le lendemain et elle aurait eu beaucoup plus des pertes. Heureusement, en adoptant cette dernière stratégie, l’AN a pu conserver l’essentielle de se forces dans cette bataille qu’on croyait fatale pour elle. <o:p></o:p>
Ainsi, comme vous l’avez remarqué, comme en février dernier Timane et Nouri, c’est l’attitude irresponsable de Adouma et Abdoulwahid qui a été à l’origine de l’échec de cette dernière grande offensive de la rébellion. C’est par la faute des ces deux responsable politique que la disparition de nos compatriotes à Goz Beda, Biltine et Am-zoer peut être considéré finalement comme inutile. <o:p></o:p>
Certains gens, qui se considèrent dans l’opposition mais ils se sont réjouis d’une prétendue « raclée » de l’AN au nom de je ne sais pas quelle logique ! <o:p></o:p>Chers compatriotes, avons nous intétrêt à se désunir ainsi ? Non. Est ce dejà l'heure des règlements de comptes ? Non plus. <o:p></o:p>Alors, unissons tous nous ensemble, et disons tous ensemble aux responsables de la rébellion qu’ils s’unissent ou ils disparaissent pour qu'ils nous laisseent en paix. <o:p></o:p>
Par la Rédaction de Waldar <st1:personname w:st="on" productid="la R←daction"></st1:personname>
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Aujourd’hui, le peuple tchadien est doublement victime d’un régime aux antipodes de la démocratie et d’une organisation africaine qui refuse de compâtir devant son drame. Nous avons la ferme et ultime conviction aujourd’hui, que le fait que l’ancien ministre des affaires étrangères du Gabon, devienne Préside la Commission de l’Union Africaine cela veut dire que l’institution panafricaine est noyautée de l’intérieur par les barons de la rédoutable Françafrique qui perpétue l’arbitraire, le totalitarisme et l’immobilisme.
Au Tchad, comme en Afrique, les personnes éprises de paix, des libertés , du droit et de justice, sont appelées à se mobiliser en faveur de la démocratie pour barrer la route à la confiscation du pouvoir par les armes, à une présidence à vie, à la monarchie des chefs d’Etat corrompus et liberticides comme Idriss Deby et tous ceux qui pensent comme lui. <o:p></o:p>
Nguebla Makaila <o:p></o:p>
Merci, Merci Madiba, Merci Mandela!
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Le Volcan qui dort demeure un Volcan.
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<o:p></o:p>Il est vrai que Tombalbaye n’a pas été bon avec le nord mais au moins lui n’a pas armé sauvagement le pays. Il n’a pas créé de déficit de plus de 600 milliards de Francs. De grâce mes chers compatriotes, demandez plutôt à vos parents de ne pas abuser du pouvoir qu’ils ont en main et de ne pas tout gâcher dans le pays car, le sud est si calme avec ses habitants mais ne pensez pas que ceci est une lâcheté moins encore une faiblesse. L’eau douce est profonde et le volcan qui dort demeure un volcan.A bon entendeur salut. <o:p></o:p>
Dillah Maxwell,
dillah_maxwell@yahoo.fr
<st1:city w:st="on">Toronto</st1:city><st1:country-region w:st="on"><st1:place w:st="on">Canada</st1:place></st1:country-region> <o:p></o:p>
C’est long, trop long mais lisez-le jusqu’au bout !<o:p></o:p>
Le Tchad est sans aucun doute, sans conteste, et sans aucun rival capable de jouer dans la même catégorie que lui, recordman du monde des mouvements rebelles. Résultat : des centaines de sigles incompréhensibles pour qui pose un regard novice sur la politique tchadienne, mais des sigles qui révèlent un malaise profond au pays du «démocratiquement élu».<o:p></o:p>
Le premier, le Front de libération nationale du Tchad (FROLINAT), a été créé le 22 juin 1966 par Ibrahima Abatcha au Soudan (déjà), six ans après la proclamation de l’indépendance. C’était un peu normal. A l’époque, le premier président tchadien, François Tombalbaye, originaire du Sud du Tchad, intronisé le 11 août 1960, avait interdit tous les partis politiques dès le 19 janvier 1962. <o:p></o:p>
Le FROLINAT rassembla alors des musulmans du nord et du centre-est, mais également des opposants de toutes origines. Le Frolinat était soutenu par le Soudan et menait ses opérations à partir du Tibesti. La France envoya (déjà encore) ses troupes au secours du régime de Tombalbaye en février 1968. A partir de ce moment-là, ce fut l’engrenage sans fin : rébellion, prise du pouvoir, nouvelle rébellion et la France, toujours acteur et "solidaire" du régime en place. Aussi, l’histoire politique du Tchad se conjugue-t-elle avec les factions armées, qui tout à tour ont donné un « président » au pays : Goukouni Oueddeï, chef du FROLINAT, fut nommé président du Conseil d’Etat provisoire le 24 mars 1979. Tout juste le temps de passer le flambeau à la tête de l’Etat le 29 avril 1979 à Lol Mohamed Shawwa qui dirigeait le Mouvement populaire de libération du Tchad (MPLT).<o:p></o:p>
Le 21 août 1979, Goukouni Oueddeï redevient chef de l’Etat et chef du gouvernement, à la suite d’une conférence de réconciliation nationale qui s’est tenue à Lagos au Nigeria. Pas moins de onze tendances politico-militaires y participèrent. C’est le début des sigles incompréhensibles pour qui pose un regard novice sur la politique tchadienne. A l’époque, on trouve entre autres – que les oubliés nous excusent – le CDR, le groupe ACYL, le CCFAN tendance Goukouni, appelé encore la « deuxième Armée », le FROLINAT-VOLCAN, le FROLNAT-FPL, la « troisième Armée », le FROLINAT Fondamental, le MPLT, les FAO … Vous suivez ? Non ? Vous n'êtes pas les seuls. Les Nigérians, qui s’arrachaient les cheveux lors de cette conférence de paix en 1979, ont proposé que tous ces mouvements gardent le sigle FROLINAT, en y accolant chacun un autre sigle pour marquer sa différence.<o:p></o:p>
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On n’entre pas dans le détail de l’histoire et on saute directement à la période Idriss Déby, qui s’empare du pouvoir en décembre 1990, à la tête de son propre mouvement rebelle, le Mouvement patriotique du salut (MPS), en venant (encore) du Soudan voisin. Le président en place, Hissein Habré, fuit N'Djaména pour se réfugier déjà ou à nouveau au Cameroun, avec l'étape obligée à Koussery.<o:p></o:p>
Mais avec l’arrivée au pouvoir de Déby, c’est le grand boom des mouvements rebelles, le feu d’artifice. Tous les anciens reprennent du service comme le Conseil démocratique de la révolution (CDR) d’Acheikh Ibn Oumar, mais cette fois, le Sud du pays fournit lui aussi un beau contingent de rébellions, Idriss Déby étant originaire du Nord-est du Tchad et son armée, formée essentiellement de membres de son ethnie, les Zaghawa, ayant la main particulièrement lourde et facilement meurtrière envers les sédentaires paysans du sud du pays. On cite en vrac, le Comité national de redressement du Tchad (CNRT) d’Abbas Koty, le Comité de sursaut national pour la paix et la démocratie (CSNPD) de Moïse Kette, les Forces armées pour la République fédérale (FARF), le Front national du Tchad (FNT). <st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname><o:p></o:p>
Idriss Déby réussit aussi l’exploit de générer des mouvements dans le Nord, le Tibesti plus précisément où se crée, en mars 1999, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), dirigé alors par Youssouf Togoïmi.
Vous êtes complètement perdus ? <o:p></o:p>Pas grave, on continue. Et encore, on a été gentil parce qu’on aurait pu vous parler du Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD), basé dans la région du lac Tchad et créé en 1995, enfin juste de la tendance Moussa Medella, pas de celle d’Ibrahim Mallah pour ne pas trop vous égarer. Ou encore de la merveilleuse CMAP (Coordination de mouvements armés et partis politiques de l'opposition) qui a regroupé un temps le Front National du Tchad Rénové (FNTR) de Ahmat Yacoub, l’Action Tchadienne pour l'Unité et le Socialisme (ACTUS) du Dr Ley Ngardigal Djimadoum, le Front Uni pour une alternance démocratique au Tchad (FU/ADT) de Jean-Prosper Boulada, le Rassemblement pour le progrès et la justice sociale (RPJS) de Mme Bourkou Louise Ngaradoum, le Front Extérieur pour la Rénovation (FER) d’Antoine Bangui, le Front Démocratique Populaire (FDP) du Dr. Nahor, l’Alliance des Démocrates Résistants (ADR) d’Younous Ibedou, la Convention des Forces Nationalistes (CFNT) de Moussa Tchorgué - respirez …soufflez … - le Conseil d'Union pour le Renouveau (CURE) d’Amadou Ahidjo Ngaro, la Force pour le Ratissage, le Regroupement et le Redressement du Tchad (FRRRT) de Yaya Batit Ali, le Front Uni pour une alternance démocratique au Tchad (FU/ADT) de Jean-Prosper Boulada, et, on allait l’oublier, le Mouvement pour la Révolution Populaire (MRP) de Titinan Biré. De la belle ouvrage cette CEMAP !<st1:personname w:st="on" productid="la Force"></st1:personname>
Idriss Déby dure au pouvoir. Il est élu et réélu en 1996, 2001 et 2006. Une telle durée, ça crée des divisions, des rancunes, des exclus, des disgrâces, des conflits interethniques. A titre d'exemple, la première "tentative de putsch" contre son régime a eu lieu le 13 octobre 1991, par son ancien bras droit, le colonel Maldom Abbas, qui était soutenu par une dizaine de responsables politiques et militaires appartenant pour la plupart à l'ethnie Hadjeraï. Il s'agissait d'un premier conflit de partage du pouvoir, entre les Hadjeraï (l'ethnie du colonel Maldom Abbas) et les Zaghawa (ethnie du président Idriss Déby).
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Aussi, l’apothéose, le bouquet final du feu d’artifice des mouvements rebelles, ce sont les années 2005-2006, avec les divisions au sein même des Zaghawa. C’est aussi l’arrivée du fameux FUC (Front uni pour le changement) de Mahamat Nour, un Tama du sud-est (à ne pas confondre avec le général Mahamat Nouri, le chef de l'Alliance nationale qui regroupe en juin 2008 les principales factions rebelles actives). <o:p></o:p>
Le premier communiqué, annonçant la création du FUC est daté du 28 décembre 2005. Attendez, ne croyez pas que c'est aussi simple, car Mahamat Nour, avant de créer le FUC avait créé le 31 octobre 2005 le Rassemblement pour la démocratie et les libertés (RDL). Qui est donc ce Mahamat Nour ? Est-il sorti ex-nihili des sables du désert ? Point sans faut. Il est parenté à un certain colonel Mahamat Garfa.<o:p></o:p>
Ah bon ! Et alors ? Rien, sauf que ce Mahamat Garfa, c'était jusqu'en 2003 le patron de l'ANR. "La quoi ?", demandez-vous. "A", plus loin "N" et juste derrière "R". A-N-R, l'Alliance nationale pour la résistance. L'ANR avait été créée le 16 novembre 1995, par la réunion de cinq mouvements d'opposition (l'ANTD - le FNT - les FARF - le CDR - le FAIDT). Aussi, Nour, qui comprend sur le tard que n'étant pas Zaghawa, il n'a aucune chance d'occuper un poste important dans l'armée même s'il fut un temps préfet de Biltine, rejoint cette alliance. Mais l'ANR vivote et ne fait guère tonner le canon, à part quelques occupations temporaires de villages sans importance.<o:p></o:p>
Las, en janvier 2003, sous l'égide du ministre gabonais des Affaires étrangères de l'époque, Jean Ping, l'ANR signe à Libreville un accord de paix avec le gouvernement d'Idriss Déby, un accord qui prévoit le retour au bercail des combattants rebelles. <o:p></o:p>
Mahamat Garfa rentre au pays et devient ministre des Postes et des nouvelles technologies de la communication dans le gouvernement d’Idriss Déby. Il est récompensé et c'est bien le seul. Le gros des combattants de l'ANR ne rejoint pas l'armée nationale, ou pire, ceux qui l'ont fait désertent rapidement après avoir reçu un joli stage de formation à Moussoro et des équipements tout neufs. L'ANR est alors reprise en main, de Paris par son porte-parole, Mahamat Abo Sileck et sur le terrain par Mahamat Nour, tous deux ayant rejeté l'accord de paix de Libreville. Mais la brouille entre ces deux "parents" ne tarde pas à venir et c'est avec une partie de troupes de l'ANR que Nour a pu créer d'abord le RDL puis le fameux FUC. Vive la révolution!
On vous sent chavirer quelque peu. "Pourquoi le fameux FUC ?", nous direz-vous. D'abord parce que cet acronyme en a fait sourire plus d'un. Ensuite, parce que ce fut le premier mouvement rebelle à s'approcher aux portes de N'Djaména et à menacer sérieusement le régime de Deby. Le 13 avril 2006 des éléments rebelles du FUC ont réussi à s'infiltrer à l'intérieur de N'Djamena, mais l'armée française aidant, Idriss Deby réussit à repousser cette offensive.<o:p></o:p>
Comment le FUC avait-il pu en arriver là ? Tout simplement grâce à Deby lui-même qui, en aidant et soutenant les mouvements de rébellions au Darfour en guerre contre le régime de Khartoum, a poussé le Soudan à allumer un contre-feu. Le président soudanais Omar El Béchir s'est fait un plaisir d'armer et d'équiper à son tour le FUC de Mahamat Nour pour déstabiliser le régime tchadien. Le soutien mi-figue mi-raisin du régime de Déby aux rebelles soudanais en guerre contre Khartoum a causé des dégâts au cœur même du pouvoir à N'Djaména.<o:p></o:p>
On vous sent "crispés", alors résumons un peu tout ça, le temps d'une pause-café.
On est en 2006. A votre gauche, le Tchad et son président Idriss Déby, qui soutient deux rébellions agissant au Soudan dans la région du Darfour. Les combattants de ces deux mouvements rebelles soudanais, le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) et le Mouvement de libération du Soudan (MLS), sont majoritairement d'ethnie Zaghawa, à laquelle appartient aussi Idriss Déby. Il y a pour lui un "devoir de solidarité" vis-à-vis de ses "frères" Zaghawa, maltraités au Soudan voisin.<o:p></o:p>
A droite, le Soudan, dirigé par le président Omar El Béchir, qui lutte contre ces rebelles du MJE et du MLS, avec son armée mais aussi avec les non moins fameuses milices arabes, appelées "djandjaouides" (ou "Janjaweed", ce qui veut dire littéralement "les cavaliers de guerre"). Omar El Béchir, qui en veut à Deby de soutenir ses frères, les rebelles du MJE et du MLS, appuie de son côté le FUC de Mahamat Nour. <o:p></o:p>
Las, la tentative de prise du pouvoir des rebelles du FUC, conduit par Nour, échoue aux portes de N'Djaména en avril 2006. Chirac, le Grand Ami des Africains a fait tiré un coup de semonce. juste un coup et hop, c'en est fini avec le Fuc. Ainsi va le Tchad.
Bon, vous avez connu le FUC, l'ANR, le RDL, et bien vous allez connaître le SCUD … Il ne s'agit pas de misile patriote des américains. Non, loin de là! c'est une des trouvailes de revolutionnaires tchadiens. les libérateurs! Voilà qui est clair, simple comme dans un livre d'histoire scolaire, pensez-vous. Et bien non. Vous avez connu le FUC, l'ANR, le RDL, et bien vous allez connaître le SCUD et l'entrée en piste des frères Erdimi. ça y est, on y arrive!<o:p></o:p>
Le SCUD tout d'abord. Ca voulait dire "Socle pour le changement, l’unité nationale et la démocratie". Bel acronyme là encore ! Créé en octobre 2005 par Yaya Dillo Djerou, d'ethnie Bilieda. Idriss Deby est aussi un Bilieda (les habitants de la région de Bilia). C'est un sous-groupe des Bideyat, lui-même sous groupe de la grande ethnie des Zaghawa. Prenez des notes car on reparlera des Bilieda. Yaya Dillo Djerou, jeune à l'époque, avait lui aussi participé à la prise du pouvoir de Deby par les armes en 1990. Il était commandant des mineurs militaires du MPS dans le maquis. Yaya Dillo Djerou est aussi un neveu des frères Erdimi. "Notre objectif, c’est de combattre la dictature. Le régime d’Idriss Déby est un régime dictatorial, qui n’a placé que ses propres intérêts au-dessus de ceux du pays, de sa famille, de son ethnie. C’est un individu tout à fait méchant", déclare dans une de ses premières interviews le brave Yaya Dillo Djerou. On est en octobre 2005. En décembre, les frères Erdimi passent à leur tour dans la clandestinité et ça, c'est un événement majeur.
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Ce sont des jumeaux: Tom et Timane. Mais pas n'importe quels jumeaux. Neveux du Président Idriss Déby, ce sont eux aussi des Bidéyat. De ce fait ils sont des "intouchables" tuer des tchadiens fait partie de chasse sportive pour eux. Ils (Tom et Timane) furent de longues années des piliers du régime. Tenez:
- Tom Erdimi a été directeur du cabinet civil du président de la République, coordonnateur national du projet Pétrole, après avoir été représentant du Tchad auprès du consortium pétrolier Exxon, à Houston. <st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname><o:p></o:p>
- Son frère Timane Erdimi, a été directeur de la société nationale Cotontchad, la société d'économie mixte détenant le monopole de la commercialisation de l'"or blanc"(entendez: coton fibres), qui était la première source de devises du pays avant que le pétrole jaillisse de la terre.
Autant dire que pendant 15 ans, de 1990 à 2005, les frères Erdimi ont été de tous les coups du régime Deby, avec les mains dans le cambouis et dans les caisses. En mars 2003, Tom Erdimi, déclarait à propos du dossier pétrole, que "c’est reconnu aujourd’hui mondialement que le projet Tchad est le seul projet le plus médiatisé, le plus public, le plus transparent et qui défend le mieux les intérêts environnementaux et des populations locales de tous les projets industriels et particulièrement pétroliers dans le monde et plus particulièrement dans le Tiers-monde". Rien de moins.<o:p></o:p>
Lors de l'élection présidentielle de mai 2001, Timane cette fois, passait tous les soirs sur le coup de 21 heures dans les bureaux de la Commission <st1:personname w:st="on" productid="la Commission"></st1:personname>électorale nationale indépendante (CENI) pour faire rectifier les résultats électoraux qu'avaient patiemment enregistrés dans la journée quelques petites mains bien innocentes.
Les frères Erdimi étaient voués aux gémonies par toute l'opposition tchadienne à l'époque. Pourquoi ont-ils quitté un navire si généreux avec eux ? Personne ne le sait vraiment aujourd'hui. Ont-ils craint que Deby se soit aventuré dans un conflit trop risqué au Darfour ? Ont-ils été écartés de leur mainmise sur le secteur pétrolier au moment où le liquide noir commençait à se transformer en beaux dollars ? Se voyaient-ils déjà calife à la place du calife ? Toujours est-il que le 16 mai 2004, ils sont accusés de complot, tentative d'assassinat et écartés du pouvoir.<o:p></o:p>
Décembre 2005, le mois des longs couteaux: tous les coups sont permis!
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En ce mois là Idriss Deby fête ses quinze ans de pouvoirs, en fanfare dans sa ville natale, Fada, à plus de 1000 km au nord-est de la capitale. A ses <st1:metricconverter w:st="on" productid="1.000 km"></st1:metricconverter>côtés, le chef d'Etat du Niger Mamadou Tandja, Mouammar Kadhafi, le Centrafricain François Bozizé et le Congolais Denis Sassou Nguesso. C'est le moment que choisissent les jumeaux Erdimi pour annoncer qu'ils rejoignent les rangs de l'opposition avec pour objectif de le "faire partir" du pouvoir Deby. Après quelques propos modérés du genre "nous nous déclarons désormais de l'opposition", ils passent très vite à la rébellion armée.<o:p></o:p>
Le 1er avril 2006, Timane Erdimi prend la tête du RAFD (Rassemblement des forces démocratiques), qui regroupe - à vos stylos - le SCUD de Yaya Dillo, et deux autres mouvements dirigés respectivement par le général Séby Aguid
et le colonel Ramadane Bokhit. On vous sent dubitatifs. Qui sont ces gars-là, nous direz-vous ? Le général Séby Aguid ? Tout simplement un oncle (encore la famille) de Déby, ancien commandant de la gendarmerie nationale, ancien patron de la garde présidentielle et chef d’Etat major de l’Armée avant qu'il ne démissionne de son poste le 17 février 2006 pour disparaître dans la nature. Accusé par le régime d'avoir préparé une tentative de putsch, cette fois en mars 2006, il ne reste pas longtemps caché et en avril, il participe ouvertement à la rébellion avec le SCUD. Il sera tué au combat en décembre 2006. Ramadane Bokhit, lui, est à la tête d'un groupe de déserteurs Zaghawa, venus de la Garde Républicaine. <st1:personname w:st="on" productid="la Garde Républicaine."></st1:personname>
Ça y est ? Ça prend corps dans vos esprits ? <o:p></o:p>
Maintenant, on a du lourd. Militairement et ethniquement parlant : Le RAFD, des frères Erdimi, ce sont des Zaghawa alliés à d'anciens "vrais" militaires. De quoi séduire Omar el Béchir, qui abandonne à ses distractions le pauvre Mahamat Nour, toujours à la tête de son FUC qui entre temps a changé de nom pour devenir le Front uni pour le Changement Démocratique (FUCD), mais bien esseulé et bien inutile pour le Soudan. Il y aura bien eu une tentative de rapprochement entre les deux mouvements, mais la méfiance tribale était sans doute trop forte pour unir un Tama comme Nour et des Zaghawa comme les Erdimi. Les Tama ont payé eux aussi un lourd tribut à la répression menée par l'armée nationale tchadienne quand les frères Erdimi jouissaient du pouvoir.
"Démocratiquement élu", Inch'Allah!
On est en avril 2006 et en mai, le président "démocratiquement élu", comme aime à le rappeler le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, rempile pour la troisième fois. Déby est arrivé au pouvoir en Toyota en décembre 1990, s'est fait élire une première fois en 1996, une seconde fois en 2001 et une troisième fois en 2006.<o:p></o:p>
En juin 1996, le scrutin était ouvert : Idriss Déby avait quatorze adversaires, tous les poids lourds ou presque de la politique tchadienne et les électeurs venaient de se roder aux joies du vote en ayant approuvé par référendum, en mars, une nouvelle constitution.<o:p></o:p>
Il y avait du beau monde en compétition: Jean Bawoyeu Alingué ,Saleh Kebzabo, Lol Mahamat Choua, Abdelkader Kamougué Wadal, Abdoulaye Lamana et Yorongar Ngarledji. Kassiré Coumankoye, qui avait été Premier ministre de janvier 1994 à décembre 1995, lui aussi candidat, avait toutefois la malchance d'être en prison après avoir été condamné en mars à trois mois de prison pour "détention illégale d'armes". Les candidatures d'un autre ancien Premier ministre, Fidèle Moungar et d'un homme politique respecté, Adoum Maurice Hel Bongo, avaient été invalidées par la Cour au motif qu'il avait été établi par un commissariat de police et non par la mairie d'arrondissement où il demeurait. On voyait déjà poindre à l'époque la rigueur pointilliste de la justice tchadienne!<o:p></o:p> <st1:personname w:st="on" productid="la Cour"></st1:personname>Adoum Maurice Hel Bongo avait vu lui son certificat de domicile rejeté par la Cour suprême. Déby redoutait un second tour face à Alingué, Kebzabo ou Lol Mahamat Choua qui auraient pu nouer une redoutable alliance. Mais ça tombe bien, c'est le sudiste Abdelkader Kamougué qui arrive second au premier tour, avec un petit 12,39 % des suffrages contre un magnifique 43,8 % à Idriss Déby. <o:p></o:p>
Les observateurs internationaux mandatés par l'Agence de la Francophonie et l'Assemblée Internationale des Parlementaires de Langue française ont trouvé que le scrutin s'était déroulé de manière "satisfaisante". Pas les opposants, qui ont du mal à accuser le choc de tels résultats que Lol Mahamat Choua jugea purement et simplement "faux". Les sept candidats battus au premier tour appellent au boycott du deuxième tour pour dénoncer fraudes et manipulations. Les activités de l'Union des Syndicats du Tchad (UST), la principale centrale syndicale du pays, sont "suspendues" (en clair "interdites") par le régime, au motif que l'UST avait, elle aussi, appelé à l'abstention pour le second tour. Pour ce second tour, ce sont les avions de l'opération militaire française "Epervier" qui sont affrétés pour le transport des procès verbaux des résultats dans la capitale. On l'aura compris, Paris n'a rien à redire sur les conditions du vote au premier tour. <o:p></o:p>
L'expression « démocratiquement élu » a donc de beaux jours devant elle. Vous voulez quand même le résultat final ? 69,09 % pour Déby. Cette élection de 1996 marque aussi le début d'un jeu de chaises musicales particulièrement cynique dont Idriss Déby saura tirer le meilleur parti pendant des années. La captation au gouvernement de ses anciens opposants. Saleh Kebzabo, qui avait rejoint le président entre les deux tours, est récompensé en décrochant le prestigieux portefeuille des Affaires étrangères. Il ne sera que le premier d'une longue liste d'opposants "repentis" et récompensés. Kassiré Coumankoye, nommé Premier ministre en février 2008, était au lendemain de cette présidentielle de 1996, à la tête d'une coalition de l'opposition, dénommée Convention de l'opposition démocratique (CODE). Kassiré Coumankoye est à lui seul un saisissant raccourcis de la vie politique tchadienne.
"Il est bien jeune celui-là, vous ne trouvez pas ?"<o:p></o:p>
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Nous sommes, ici, quelque part à N'Djaména dans le même bureau de vote ou venait juste de voter le couple présidentiel. Ce jeune electeur de 11ans, est sorti de l'imagination de Timan Erdimi. Que ne peut-on pas faire pour son oncle de président, surtout quand on rêve de prendre la place du calife!
A la présidentielle du 20 mai 2001, Idriss Déby a compris que ce n'est plus la peine de perdre du temps et de l'argent avec un second tour. Il est élu dès le premier avec un brillant avec 67,35 % des suffrages exprimés - finalement ramenée à 63,17 % par le Conseil constitutionnel. Encore la rigueur pointilliste de la justice tchadienne !<o:p></o:p>
Les six candidats de l'opposition ont eu beau dénoncer entre autres "le renvoi des délégués de l'opposition des bureaux de vote, le vote massif des mineurs, les votes par procuration non légalisés et les votes dans les casernes militaires", ce scrutin a une nouvelle fois été jugé globalement "normal" par nos braves observateurs de la Francophonie qui ont même cru bon d'ajouter que "dans l'ensemble, le vote s'est déroulé sans difficulté majeure et sans intimidation (…)" et que "le dépouillement s'est déroulé, en général, conformément aux dispositions légales". <st1:personname w:st="on" productid="la Francophonie"></st1:personname><o:p></o:p>
Petite piqûre de rappel quand même : nos "braves" observateurs mandatés par l'Organisation internationale de <st1:personname w:st="on" productid="la Francophonie"></st1:personname>la Francophonie (OIF) étaient … 36. Oui, vous avez bien lu : 36. Trente plus six. 36 braves, pour observer et juger du comportement de 4.596.466 électeurs qui ont voté dans 6.284 bureaux de vote installés sur un territoire de 1.284.000 km2. Mazette ! Quel labeur !
Une anecdote pour mieux vous faire comprendre ce que veut dire "démocratiquement élu".
On est le 20 juin 2001, jour du vote. Le président Déby arrive dans une école de la capitale pour remplir son devoir électoral. Rien de plus normal. Journalistes et photographes se bousculent pour figer dans leur mémoire cérébrale ou celle "numérique" de leur appareil photo, ce "classique" de toute élection présidentielle. Le président vient de voter et s'en retourne. Et là, surprise, arrive le deuxième électeur, un gamin de quatorze à peine, que les photographes ne manquent pas de flasher. Pas démonté pour deux sous, l'enfant glisse soigneusement à son tour son bulletin de vote dans l'urne, non sans avoir passé toutes les étapes auxquelles se soumettent les électeurs : contrôle d'identité, doigt bien sali dans l'encre noire, etc.<o:p></o:p>
Réaction gênée du chef de la mission des observateurs de l'OIF, le défunt Ide Oumarou, qui fut secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine : "Il est bien jeune celui-là, vous ne trouvez pas ?", lança-t-il à l'adresse des journalistes. Quelle rigueur ! Quid dans le rapport d'observation de l'OIF du vote des nomades, ces 300 000 Tchadiens qui ont le droit de voter à peu près n'importe où, là où ils se trouvent, sans aucun contrôle ? Quid du vote à l'étranger qui concernait quelque 400 000 électeurs ? Rien. Là, l'OIF a reconnu qu'elle n'avait rien observé. <o:p></o:p>
Quid du dépouillement et du décompte général des résultats par la CENI (la Commission électorale nationale dite "indépendante"), phase cruciale d'une élection puisque c'est en général à ce moment-là que s'opère la plus grande partie de la fraude ? Rien. L'OIF n'a rien vu puisque cette opération a eu lieu après le départ de ses observateurs. A l'époque, comme nous le disions plus haut, c'est Timane Erdimi qui était aux commandes de la fraude. <st1:personname w:st="on" productid="la CENI"></st1:personname><o:p></o:p>
Dès le lendemain de la proclamation des résultats de ce scrutin de 2001, les six candidats de l'opposition, qui voulaient organiser un meeting de protestation à N'Djaména, ont tous été arrêtés au domicile de Saleh Kebzabo, revenu dans le giron de l'opposition. Au cours de cette opération de police, un jeune opposant, Brahim Selguet, a été tué par balles par les forces de l'ordre. Une manifestation organisée par des femmes devant l'Ambassade de France à N'Djamena pour protester contre "le soutien de la France à l'élection présidentielle du 20 mai" a été violemment dispersée par les forces de l'ordre. Le "démocratiquement élu", c'est aussi tout cela. Avant, pendant et après une élection. Mais on est en Afrique, alors c'est bien connu, les perdants n'acceptent jamais leur défaite et tant pis pour eux si une chape de plomb s'abat sur leurs velléités de protestation.<o:p></o:p>
<st1:personname w:st="on" productid="La France"></st1:personname>
Ce petit rappel du fonctionnement de la démocratie au Tchad s'imposait pour comprendre quelque peu le pourquoi de tant de rébellions. La voie des urnes ? Définitivement bouchée, définitivement obstruée, claquemurée, cimentée, avec un épais mortier lourd, torché aux sables du fleuve Chari qui a vu passer au-dessus de ses eaux, sur le grand pont qui mène à Koussery au Cameroun voisin, beaucoup d'exilés, anonymes ou non. On laisse à Bernard Kouchner le soin d'apprécier l'élection présidentielle du 3 mai 2006, boycottée par toute la classe politique confondue, excepté cinq candidats faire-valoir dont le Premier ministre, Kassiré Coumankoye, dûment récompensé à son tour de sa participation à ce scrutin.
Une farce macabre dans le pays de Déby, le démocratiquement élu" selon la France
Il s'égare, dites-vous. Il en était au 1er avril 2006, avec la création par les frères Erdimi du RAFD et puis il se met à nous parler de politique, de démocratie. C'est lassant à la fin ! Mais non ce n'est pas lassant, c'est même l'essentiel. La suite n'a guère d'importance. Des groupes de sont dissous, d'autres se sont créés. Des accords de paix ont été signés, puis rompus. Des rebelles rentrent dans le rang, puis replongent dans le maquis, où se réfugient dans les ambassades, comme le pauvre Mahamat Nour. Vous vous souvenez ? L'ancien chef du FUC. Il a signé un accord de paix avec Déby le 25 décembre 2006. En février 2007, le Parlement vote une loi d'amnistie pour tous les anciens combattants du FUC qui ont accepté de déposer les armes. Le 5 mars, ça va vite, Mahamat Nour, est nommé - accrochez-vous - ministre de la Défense. Non, non. Vous ne rêvez pas c'est ça aussi le Tchad. Nour, qui est arrivé aux portes de N'Djaména en avril 2006 pour déloger le "tyran" Déby, devient son ministre de la Défense un an plus tard. <st1:personname w:st="on" productid="la Défense"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Défense. Non"></st1:personname><o:p></o:p>
Ah ! On vous sent reprendre des couleurs et le goût à la rigolade. Vous voulez franchement rire. Six mois plus tard, le pauvre Mahamat Nour est limogé sèchement. Pas de chance pour lui, le 31 octobre, une partie de ses hommes cantonnés à Guéréda, dans l'extrême est du Tchad, dans l'attente d'être intégrés dans l'armée, étaient à nouveau entrés en dissidence et ont fait le coup de feu contre l'armée régulière. Depuis ce jour, Nour est réfugié à l'ambassade de Libye, à N'Djaména et il y est toujours. Il appelle à l'aide mais n'intéresse personne. Disons qu'il a quand même de la chance. Tous les chefs rebelles repentis n'auront pas le même salut. Prenez Abbas Koty Yacoub, qui était le chef du Comité national de redressement du Tchad (CNRT). Le 16 octobre 1993, il signe un accord de paix avec le gouvernement d'Idriss Déby garantissant sa libre circulation et celle des membres de son mouvement.<o:p></o:p>
Il est arrêté le 22 et assassiné par des membres de la Garde républicaine, sous les yeux de ses proches au motif qu'il préparait…un coup d'Etat.<o:p></o:p>
Prenez Laokein Bardé Frison, un sudiste, qui était à la tête des Forces armées pour la République fédérale <st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Centrafrique. Lui"></st1:personname><o:p></o:p>
Laokein Bardé reprend le maquis. On ne le reverra jamais plus. Il est présumé mort depuis avril 1998. La présidence tchadienne a toujours démenti des rumeurs évoquant sa séquestration, puis son exécution. <o:p></o:p>
Ainsi vont le Tchad, son président le "démocratiquement élu", et ses rebelles.
Aussi est-il bien nécessaire de vous dire que l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD), a été créée le 22 octobre 2006 par le regroupement du FUC, du RND, du CDR, de l’UFPD, du RAFAT et du RPJ (on vous épargne le descriptif des sigles, vous avez trop souffert) et que ce mouvement est dirigé par le général Mahamat Nouri qui fut ministre de la Défense de 2001 à 2003? <st1:personname w:st="on" productid="la Démocratie"></st1:personname><o:p></o:p>
"On se moque de nous", dites-vous. Un ancien rebelle ministre de la Défense et voilà maintenant un ancien ministre de la défense, chef rebelle ? Et non, c'est ça le Tchad. On continue quand même. Que nos fameux jumeaux, Timan et Tom, sont maintenant à la tête du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), que sur leur site Internet "rfctchad.com"- assez mal fait au demeurant - trônent les portraits de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Patrice Lumumba et Amadou Ham pâté Bâ. C'est vous dire si ces gens-là fleurent bon la culture et l'humanisme. <st1:personname w:st="on" productid="la Défense"></st1:personname><o:p></o:p>
Que vous dire encore qui ne vous lasse pas ?<o:p></o:p>
Que le 12 décembre 2007, l'UFDD du général Mahamat Nouri, l'UFDD-Fondamentale d'Abdelwahid Aboud Mackaye et le RFC de Tom Erdimi ont signé un accord d'unification, qui a débouché sur un commandement militaire unifié mis en place le 4 janvier 2008 et que c'est cette puissante machine de guerre qui a tenté de renverser le président "démocratiquement élu", les 2 et 3 février 2008.
C'est promis. On arrête là. Mais tant pis, vous ne saurez jamais pourquoi l'UFDD d'Abdelwahid Aboud Mackaye est … "fondamentale" ! <o:p></o:p>
Bravo! Vous avez fini de lire. Félicitations! Revenez de temps en temps sur ce blog pour la suite. Ce sera excitante, croyez!
Assez Parler, rendez-nous Oumar, notre Ibni Oumar Mahamat Saleh<o:p> </o:p>
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Mme Pascale Andreani, Porte parole du Ministère français des affaires étrangères. A sa gauche, Ibni Oumar Mahamat saleh, l'opposant tchadien enlevé à son domicile le 3 février 2008 par les milices du Dictateur Idris deby du Tchad. A noter que le sanguinaire idris deby a pris le pouvoir le 1er décembre 1990 avec l'aide de l'armée française.<o:p></o:p>
Tchad-France – La porte- parole du ministère français des Affaires étrangères, Mme Pascale Andreani, a déclaré, jeudi, que <st1:personname productid="la France" u2:st="on"><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname></st1:personname> espère que la commission d'enquête constituée par le régime du président Idriss Déby Itno va donner des éclaircissements sur le cas de l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh. <u1:p></u1:p>"Une commission d'enquête tchadienne a été constituée pour faire la lumière sur les événements de février. Elle bénéficie de l'aide d'experts internationaux indépendants et doit remettre son rapport le mois prochain", a affirmé Mme Andreani au cours d'un point de presse à Paris. <o:p></o:p>
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"Nous espérons que ce rapport donnera en particulier tous les éclaircissements nécessaires sur la situation de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh", a ajouté Mme Andreani. <u1:p></u1:p>Ibni Oumar Mahamat Saleh, Secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement (PLD) et porte-parole de <st1:personname productid="la Coordination" u2:st="on"><st1:personname w:st="on" productid="la Coordination">la Coordination</st1:personname></st1:personname> des partis pour la défense de <st1:personname productid="la Constitution" u2:st="on"><st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname></st1:personname>, un groupe de partis politiques tchadiens, a été arrêté le 3 février à son domicile à N'Djamena, comme d'autres opposants, vraisemblablement par des éléments de la garde présidentielle. <o:p></o:p>
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Des groupes de la rébellion armée ont investi ce jour la capitale tchadienne et ont failli renverser le régime du président Idriss Déby Itno, qui a pu sauver son pouvoir grâce au soutien de l'armée française présente sur le sol tchadien. Depuis ces événements, certains opposants arrêtés ont été libérés mais Ibni Oumar Mahamat Saleh n'a pas donné signe de vie.<u1:p></u1:p>
Sous pression de la communauté internationale, le régime tchadien a consenti à mettre en place une commission d'enquête pour faire la lumière sur les événements du 3 février et rendre un rapport en juillet prochain.<o:p></o:p>
Ville cruelle
Tanga Nord - Tanga Sud
Eza Boto
"Aucun alliage n'est possible entre une pierre et un métal"
Etat cruel
Tchad Nord - Tchad sud?
Le débat est lancé et c'est du sérieux
Nous attendons vos réactions!<o:p></o:p>
Tchad:L’idée de deux Tchad. <o:p></o:p>
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Depuis plus de 40 ans le Tchad et les tchadiens sont la risée des autres peuples. Depuis le règne de Tombalbaye, pas une seule minute n'est passée sans que les fils du Tchad ne pleurent un de leurs.
Le Tchad comme personne ne l'ignore tant à l'intérieur qu'à l'extérieur est de plus en plus insaisissable et rien ne semble l'en délivrer.
Ce que j'écris irritera beaucoup de tchadiens mais avant d'avoir des préjugés ou de montrer leur opposition qu'ils prennent le temps d'analyser le Tchad dans toutes ses souffrances et dans toutes les rancœurs profondes des tchadiens.
Nous ferons éternellement semblant de dire que nous voulons la paix sans pour autant chercher à voir ce qui empêcherait cette paix. <o:p></o:p>
Sommes-nous une nation ? Bien entendu, Non Venons aux choses sérieuses. De ces multiples conflits que connait le Tchad, conflits toujours occasionnés par certains avides de pouvoir, sans orgueil ni honte, nous avons assez marre. Nous avons longtemps aspiré à la paix qui semble décidément impossible dans ce Tchad à jamais condamné à la guerre mais de cette guerre, épargnez nous; du moins nous les sudistes. La coupe est venue à être pleine et enfin nous avons décidé de nous libérer ou du moins vous regarder de loin continuer vos incessants combats.
Nous voulons par là informer à tous que le sud du Tchad c'est à dire les 5 préfectures du sud du Tchad longtemps mis à la traîne alors qu'elle représente les 68% de la population du Tchad, les 72% d'intellectuels et fourni les 86% des revenus du pays. <o:p></o:p>
C’est ce que nos frères du nord ont toujours oublié ou du moins ont fait fi. De la fédération, tous les sudistes sont venus depuis plus de 10 années à l'idée de la séparation du pays. Il est vrai que mes frères du nord ne voudront jamais qu'on leur parle d'un Tchad 2 mais on n’a pas le choix. Nous avons pris la résolution de ne plus vivre dans un même pays avec ceux là qui nous manquent de respect et qui s'accaparent de tout, du général au soldat. Les preuves non pas à rechercher, elles sont là. <o:p></o:p>
Sortez dans les rues de N'djamena. Observez les passants et vous verrez qu'il y a deux Tchad. Tous vous le savez mais vous faites fi. Dans l’administration publique vous vous rendrez compte que les directeurs et les Secrétaires généraux ne sont que les nordistes.
Les bourses octroyées aux jeunes ne sont destinées qu’aux nordistes qui pour la plupart sortent pour des aventures. Nous ne disons pas que tous les nordistes sont pour ce système mais n’ignorons pas tout au tant qu’entre un sudiste bien intentionné et un nordiste mal intentionné, les nordistes voteront pour la grande majorité pour ce nordiste.<o:p></o:p>
Nous ne sommes là que pour vous servir de marionnettes. Ce que nous attendons de vous, c’est de comprendre et d’accepter que nous ne sommes pas faits pour vivre dans un même pays même si nous faisons semblant.
A nos jeunes frères du nord, nous disons de regarder les choses sous des angles modernes et de réaliser que leurs désirs humains sont aussi les nôtres mais que nous avons marre de vivre dans notre pays comme des étrangers. Nous ne voulons plus vivre dans un pays où nous ne sommes bons que pour faire des rapports, rédiger des discours, se courber à la venue d’un combattant devenu directeur ou Ministre. Vous respecter ce que le Frolinat vous a laissé comme legs c’est cela votre principale erreur. Nous ne sommes pas un danger mais au contraire une clarté tout comme vous.
Cela est juste pour informer tous les tchadiens que l'idée de deux Tchad est enfin née. Elle a toujours été attendue mais seulement qu'elle a tardé. Nous sommes prêts à vous épauler comme <st1:personname w:st="on" productid="la Cor←e">la Corée</st1:personname> du Sud vient en aides aux Nord coréens ou encore, vous pouvez nous venir en aide comme les russes aidant les géorgiens. Avant le referendum à l’autodétermination, les deux parties c'est-à-dire les nordistes et les sudistes discuteront de ce que nous pourrons faire en commun pour le développement mutuel de nos deux pays.
Pour nos frères du nord qui pensent qu'un pays se construit sur des bases ethniques et religieuses nous vous souhaitons bonne chance dans cette idée.
J'appelle tous ceux qui pensent comme nous ou qui veulent nous contredire que notre adresse attend leurs réactions et que l'idée de deux Républiques vivant côte à côte est née. <o:p></o:p>
Notre commentaire: le débat est ouvert. Et c'est du sérieux!
Marbana Akia * Marbana.akia@yahoo.fr <o:p></o:p><o:p> </o:p>
Pour un baril de pétrole
Cadeau du peuple français au peuple frère et ami du Tchad.
La France a fait son devoir au Tchad
<o:p> Si La France doit faire son devoir au Tchad, elle le fera
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Malgré les sorties médiatiques des ministres français pour rassurer les Etats participant à l’Eufor de la neutralité de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>, celle-ci continue à renseigner le régime de N’djamena. Selon des sources militaires françaises, l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) est constamment et en temps réel informée des déplacements des rebelles. L’offensive rebelle du 11 juin dernier fut un échec à cause de ces renseignements. Et non pas parce que le Mouvement pour <st1:personname w:st="on" productid="la Justice">la Justice</st1:personname> et l’Égalité (MJE, rébellion soudanaise) a prêté main-forte au pouvoir tchadien. Définitivement, les rebelles tchadiens se butent au refus de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> et de <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname>, pour des raisons différentes, de les voir renverser le président tchadien Deby Itno. <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">La Libye</st1:personname> : parce qu’elle estime, à tort ou à raison, que les rebelles tchadiens (tendance Nouri) sont des clones de l’ex-président Hissène Habré. <st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> : parce qu’elle ne voit aucun intérêt à accepter le remplacement d’un chef de guerre par un autre.<o:p></o:p>
« <st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> n'est pas intervenue et n'interviendra plus au Tchad », affirmait le ministre français des Affaires Étrangères, Bernard Kouchner. Son collègue de <st1:personname w:st="on" productid="la Défense">la Défense</st1:personname>, Hervé Morin renchérissait, « l'Eufor-Tchad n'est chargée ni du contrôle de la frontière ni des missions d'interposition ou de protection du pouvoir régulier tchadien ». Ces déclarations ont fait croire à plusieurs observateurs que <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> a pris ses distances vis-à-vis de N’djamena. Mieux, les rebelles et leurs partisans pensaient, eux, que désormais la route de la capitale leur était ouverte. Selon nos sources, ces déclarations relèvent de la nouvelle stratégie de <st1:personname w:st="on" productid="la France. Une">la France. Une</st1:personname> stratégie qui consiste à faire diversion afin de dissimuler son soutien en matière de renseignements, de logistique, d’aide médicale et des conseils militaro-stratégiques qu'elle prodigue au pouvoir tchadien. Les pays partenaires de l’Eufor, tel que l’Allemagne, sont frileux. Il faut donc être discret ! Proclamer que l’humanitaire est prioritaire. Et du même souffle dire que la protection militaire de l’ami Deby Itno n’est pas à l’ordre du jour.
Justement, à propos des renseignements militaires, <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> recueille grâce à son patrouilleur Breguet-Atlantic tous les mouvements des rebelles et fait rapport, à la seconde près à la présidence tchadienne. Ce qui nuit beaucoup aux rebelles. Ces renseignements permettent à l’ANT de faire d’une pierre deux coups : sécuriser les villes ciblées par les rebelles et passer à l’attaque. C’est ainsi que les administrateurs civils et militaires des villes qui n’ont pas de garnison militaire sont informés d’avances des incursions rebelles. Ils évacuent les villes et évitent ainsi de se faire capturer. Cette tactique coupe aux rebelles les bénéfices des retombées médiatiques de leur offensive. En fait, les rebelles n’occupaient que des villes vides.<o:p></o:p>
Exemple 1 : Dimanche 15 juin, la localité de Biltine tombe, presque sans combat, entre les mains des rebelles. Le porte-parole de l’Alliance Nationale (AN), coalition rebelle, M. Ali Gadaya annonce que la ville de Mongo va tomber dans quelques heures. Trois heures après l’occupation de Biltine, les renseignements français informent l’ANT des intentions réelles des rebelles qui feignent de quitter cette ville. L’évacuation de Biltine par les rebelles AN (faction UFDD) était sous la loupe des renseignements français. Immédiatement, des conseils sont donnés à l’ANT de prendre en tenaille les rebelles qui tentaient de rejoindre la ville d’Am-zoer. Mais l’escadron lourd de l’ANT conduit par Taher Erda qui a quitté la capitale de l’Est, Abéché, a pris du retard. Finalement, les rebelles ont été surpris à Am-zoer. Le bilan de la bataille d’Am-zoer a été lourd. Un spécialiste en communication militaire estime que pour faire une estimation du vrai bilan d’un conflit, il faut multiplier les pertes annoncées par chaque camp par 6 ou 8.<o:p></o:p>
Exemple 2 : Samedi 14 juin, l’ANT est informée qu’un raid rebelle aura lieu sur Goz-Beïda. La veille, les administrateurs civils sont également évacués. Le Général Al Inghaz alias Kokus de l’armée tchadienne fait une visite éclaire chez les ONG de la place et les éléments de l’Eufor pour les rassurer. Bien qu’informé, le Général n’a pas pu contenir l’attaque rebelle de l’Union des Forces pour le Changement et <st1:personname w:st="on" productid="la Démocratie">la Démocratie</st1:personname> (UFCD de Adouma Hassaballah). Après deux heures de combat, l’ANT recule. Goz-Beïda tombe. Quelques heures plus tard, les rebelles se retirent et campent à une vingtaine de kilomètres de la ville pour tendre une embuscade.
Une première version soutien que l’armée tchadienne envoie aussitôt deux hélicoptères au campement rebelle. Les positions de ces derniers sont pilonnées avec une étonnante précision. L’UFCD les abandonne et s’enfonce à l’Est vers la frontière soudanaise. Bilan: ils ont perdu une dizaine de véhicules et des combattants. Pour la faction UFCD, cette précision des attaques est intrigante. Les autres factions rebelles sont soupçonnées de trahison. L’UFCD décide alors de quitter le plan de l’offensive rebelle.
La seconde version est toute simple : selon plusieurs sources rebelles, l’Union des Force pour le Démocratie et le Développement (UFDD de Mahamat Nouri) a tenté de fondre sur N’Djamena en rusant l’UFCD. C’est ayant constaté cette ruse que les hommes de Adouma Hassaballah (UFCD) se sont retirés vers leur base. Le plan initial de l’offensive vient de tomber à l’eau. Et l’UFDD de Nouri s’est retrouvée prise au piège à Am-Zouer. En tentant, elle aussi, de regagner ses bases. Elle était obligée de livrer un combat dur qui lui a coûté cher.
Entre temps, sur la scène diplomatique, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne à l’unanimité l’offensive rebelle. C’est l’œuvre de <st1:personname w:st="on" productid="la France. Le">la France. Le</st1:personname> dossier était concocté, piloté et parrainé par Jean-Maurice Ripert, Ambassadeur, Représentant permanent de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> auprès des Nations unies. Il résume la satisfaction de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>, « je voudrais dire combien <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> est satisfaite du fait que le Conseil ait extrêmement, rapidement et unanimement condamné les opérations rebelles armées qui se tiennent depuis le 11 Juin dans l’est du pays. Ces attaques, qui ont pour objectif avoué de prendre le contrôle de N’Djamena et de prendre le pouvoir en renversant l’ordre constitutionnel, sont inacceptables.»<o:p></o:p>
Ce scénario français ressemble curieusement à celui de février 2008 lorsque la capitale, N'Djamena, est presque passée aux mains des rebelles. À l'époque, <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> a pu berner les chefs rebelles par des appels téléphoniques en les faisant croire qu’elle était neutre et qu’elle est entrain de négocier l’exfiltration du président Deby Itno. Le 3 Février 2008 au Journal du Dimanche, Timane Erdimi, un des responsables de la rébellion ne cache pas ses inquiétudes, « <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> est en train de faire des manipulations qui ne sont positives ni pour elle ni pour le Tchad. Ce n'est pas bon pour l'avenir des relations entre nos deux pays.», lâche t-il comme une mise en garde. C’était trop tard. La réponse d’Hervé Morin, ministre français de <st1:personname w:st="on" productid="la Défense">la Défense</st1:personname>, n’a pas tardé « de tout évidence, la journée d'aujourd'hui sera probablement capitale, le président Idriss Deby qui est un combattant exceptionnel, un homme qui a beaucoup de courage, a encore au moins 2 000 à 3 000 hommes sous son autorité ». Il profite pour confirmer la mort du chef d'état-major tchadien, Daoud Soumaïne. Hervé Morin en sait trop. Anormal dit un diplomate sous le couvert de l'anonymat. Durant les 3 jours du vide constitutionnel, c’est <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> qui dirigeait le Tchad par l’entremise de ses ministres Bernard Kouchner et Hervé Morin et ses hauts gradés militaires stationnés au Tchad. <o:p></o:p>
On saura plus tard que c’est bien <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> qui a organisé la riposte en empêchant la prise du palais présidentiel et en protégeant l’aviation militaire tchadienne. <st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> reconnaîtra avoir acheminé des minutions à l’ANT depuis <st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname> et Israël. De plus, elle a procédée aux déplacements des troupes par avion depuis <st1:personname w:st="on" productid="la Centrafrique">la Centrafrique</st1:personname> et Abéché jusqu’à N’djamena. Parallèlement, la même France a pressé le Conseil de sécurité de l'ONU et obtenu le 4 février 2008 le droit d'une éventuelle intervention militaire afin de sauver Deby Itno. L’implication de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> dans le conflit tchadien est un secret de polichinelle. Le président français, Nicolas Sarkozy ne l’a pas nié « si <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> doit faire son devoir au Tchad, elle le fera », disait-il. Pas de doute, les rebelles ont à faire à <st1:personname w:st="on" productid="la France. Difficile">la France. Difficile</st1:personname> dans ce cas de réussir à renverser le soldat Deby Itno.<o:p></o:p>
Par Hamid Kodi Moussa et Bello Bakary <o:p></o:p>
La nébuleuse des mercenaires français<o:p></o:p>
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Quand <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> envoie ses fils aller néttoyer des bandes de racailles au karscher en Afrique. Vive la Coopération franco-africaine!<o:p></o:p>
La période post-guerre froide a vu une recrudescence du mercenariat partout dans le monde. Si elle a toujours existé, cette activité a connu une mutation stratégique. Les « soldats de fortune » et autres « chiens de guerre » se sont effacés au profit de compagnies qui vendent du conseil militaire et de la « sécurité ». Composées d’anciens militaires et d’hommes des services de renseignement ayant conservé des relations avec leurs structures d’origine, ces firmes agissent souvent en sous-main pour le compte d’Etats qui les utilisent afin d’éviter les coûts politiques en cas de pertes ou d’échec. <o:p></o:p>
Par François Dominguez et Barbara Vignaux<o:p></o:p>
Entre les services secrets et les mercenaires, les relations « sont les mêmes qu’entre un père noble et un bâtard ». L’expression est de Jack , un des piliers du milieu mercenaire parisien, un trentenaire sûr de lui. Depuis dix ans, le père noble assume de moins en moins bien sa paternité : son fils naturel est devenu plus turbulent et lui-même, soucieux de son image, prétend, en bonne société, avoir coupé les liens filiaux - sans convaincre. Bref : c’est « je t’aime, moi non plus », selon la formule ironique d’Yves, un autre mercenaire.<o:p></o:p>
Jack et Yves sont deux combattants expérimentés, passés par les théâtres bosniaque, zaïrois, congolais et ivoirien. Dépeinte tour à tour comme plus idéaliste et plus intéressée, la génération des trentenaires a fait ses premières armes en Birmanie, auprès de la minorité chrétienne karen, et en Bosnie, aux côtés des Croates. A Paris, ces Français - auxquels se mêlent quelques étrangers - seraient entre 80 et 100 à exercer une activité mercenariale régulière. A cela s’ajoute un nombre changeant de mercenaires autoproclamés, car « les mythomanes sont un profil récurrent de notre profession », selon Stéphane, autre figure de ce milieu. Comme chez leurs prédécesseurs dominent chez ces hommes le goût de l’aventure et de la vie en collectivité, parfois mêlé de convictions politiques.<o:p></o:p>
Sous toutes ses formes, l’extrême droite s’y trouve la mieux représentée, le Front national étant une composante parmi d’autres, aux côtés d’Occident ou du royalisme : « Du coup, on n’aborde pas les sujets qui fâchent », explique Jack. Certaines exceptions sont là pour confirmer la règle : en dehors de son service national, Jérôme n’a pas de formation militaire. En revanche, il a milité deux ans aux Jeunesses communistes révolutionnaires.<o:p></o:p>
Des carnets d’adresses bien fournis<o:p></o:p>
L’aspect financier de l’activité n’apparaît pas plus décisif qu’ailleurs. Certes, la rémunération - de 4 500 à 7 500 euros mensuels - est attrayante. Mais « on est mieux payé en France pour gérer un conflit social, avec un risque zéro, que pour participer à un conflit armé à l’étranger », explique Jack. Entre deux missions, les mercenaires font aussi du gardiennage, à l’étranger ou en France, pour des entreprises de sécurité - autre activité civile parfois bien payée. Dans ce milieu, et parmi ceux qui s’enrichissent le plus, on trouve par exemple d’anciens gendarmes de l’Elysée, issus de la génération précédente, comme M. Paul Barril. Grâce à des carnets d’adresses bien fournis, ils se sont reconvertis en Afrique dans de fructueuses affaires mêlant produits de grande consommation, livraison d’armes et recrutement de combattants.<o:p></o:p>
L’expression « milieu mercenaire » est contestée. Pour Charles, qui en est un observateur privilégié, l’hétérogénéité du milieu n’est guère tempérée que par des « affinités » : les réseaux amicaux et relationnels autour des figures très contestées de « Marquez », « Sanchez » ou « Garibaldi ». Surnommé « le Vieux », M. Robert Denard - dit Bob Denard -, le mercenaire français le plus connu du grand public, qui était un puissant facteur de cohésion du milieu dans les années 1960 et 1970, n’a pas laissé de successeur. Peu de figures du mercenariat français conjuguent, aujourd’hui, les qualités nécessaires à pareil magistère : formation militaire, expérience du combat, capacité à entraîner les hommes, sens de l’organisation et relations bien placées.<o:p></o:p>
Le milieu mercenaire compte en effet moins d’officiers qu’il y a quarante ans, à la fin de la guerre d’Algérie. Ainsi, « aucun mercenaire français n’est capable de commander une compagnie », juge Yves. En général, son niveau technique cantonne le Français à la conduite d’une section. Les opérations montées depuis l’Hexagone sont donc de petite taille, avec un objet bien circonscrit, l’illustration la plus caractéristique étant l’organisation d’une garde présidentielle. Le vote de la loi de prohibition du mercenariat , le 3 avril dernier, devrait renforcer cette tendance : légalistes, les officiers supérieurs hésiteront plus qu’avant à franchir le pas pour se lancer dans une activité privée devenue criminelle.<o:p></o:p>
L’instruction et l’encadrement de troupes constituent le premier volet de l’activité des mercenaires français, forts d’« un savoir-faire que beaucoup de soldats de l’armée régulière pourraient leur envier », estime un observateur. Les spécialités représentent le second volet : transmissions, renseignement, pilotage d’hélicoptères, tir d’artillerie, montage d’opérations spéciales... « Cela fait trente à quarante ans que les armées occidentales et les mercenaires forment les armées africaines. Aujourd’hui, le combattant de base est formé : grosso modo, il sait défiler et tirer », explique François-Xavier Sidos, auteur d’un livre sur l’histoire des mercenaires et ancien compagnon de M. Bob Denard (également ex-candidat du Front national en Seine-Saint-Denis). Les atouts des Français sont une bonne connaissance de l’Afrique francophone et un savoir-faire « artisanal », dixit Jérôme, par opposition à la compétence « industrielle » des Anglo-Saxons .<o:p></o:p>
Venus d’une armée moins bien équipée que l’armée américaine, à la logistique plus aléatoire, les Français seraient, en général, plus débrouillards : « Ils savent improviser », précise Jérôme. Or le désengagement des troupes françaises d’Afrique depuis plus de dix ans a créé une nouvelle demande en services militaires. Cela a débouché, constate Jean-Philippe Daniel, sur « une privatisation de l’assistance militaire technique ». C’est « le marché de la déliquescence des Etats », explique ce jeune chercheur engagé à gauche.<o:p></o:p>
L’origine militaire des mercenaires français est à la source de leurs relations ambiguës avec les services spéciaux et de renseignement hexagonaux. Les principaux viviers sont les régiments parachutistes, les troupes de marine (ex-coloniales) et <st1:personname w:st="on" productid="la Légion">la Légion</st1:personname> étrangère. A 20, 25 ou 30 ans, ces hommes ont quitté une institution jugée trop bureaucratique pour prendre des responsabilités dans le cadre de groupes opérationnels plus ramassés. Sur ce point, les témoignages rejoignent tous, peu ou prou, cette confession de Jérôme : « Dans l’armée, je serais simple sergent. »<o:p></o:p>
Aussi beaucoup d’hommes - réservistes ou « véritables » mercenaires - se situent-ils dans une « zone grise » entre public et privé : « Dans ce genre d’activités, on ne s’arrête jamais », confirme un colonel, ancien agent de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ayant conservé des contacts avec leurs anciens collègues, certains jouent de l’ambiguïté de leur ancien statut. Selon un des artisans du projet de loi au ministère de la défense, c’est une des raisons pour lesquelles a été adoptée la loi du 3 avril : « On ne peut jamais prouver qu’un type n’appartient pas aux services de renseignement d’un pays (...). En plus, les mercenaires cherchent à maintenir des relations personnelles avec des gens de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname> ou de la cellule africaine de l’Elysée, ce qui les légitime aux yeux de leurs clients. C’est mauvais pour l’image de <st1:personname w:st="on" productid="la France."></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France.">la France.</st1:personname> » Ainsi du général Jeannou Lacaze, ancien chef d’état-major des armées. Membre du service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), auquel a succédé <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname> en <st1:metricconverter w:st="on" productid="1982, M">1982, M</st1:metricconverter>. Lacaze connaissait bien M. Bob Denard. Or, vu d’Afrique, explique Jean-Philippe Daniel, « si c’est Jeannou Lacaze, c’est <st1:personname w:st="on" productid="La France">la France</st1:personname> ».<o:p></o:p>
La professionnalisation des armées françaises devrait renforcer cette tendance : les postes à responsabilité se faisant plus rares, les carrières plus courtes et plus resserrées, les combats exceptionnels, des hommes du rang ou des sous-officiers pourraient opter pour la voie du mercenariat.<o:p></o:p>
Le recours à des soldats « privés » - terme qui remplace souvent celui de mercenaire, jugé galvaudé - présente, pour l’Etat, deux avantages majeurs. Il s’exonère ainsi de tout contrôle démocratique, sans risque de froisser l’opinion publique. « Consommables et jetables » à loisir, les mercenaires, dit l’un d’entre eux, « ne laissent pas de traces ». « Mieux vaut perdre un mercenaire qu’un électeur », glisse, pince-sans-rire, un officier retraité de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE. Et">la DGSE. Et</st1:personname> un autre, toujours actif celui-là, d’ajouter : « En plus, l’armée ne paiera pas sa retraite. » Si on avait envoyé des mercenaires couler le Rainbow Warrior, la gestion politique de la crise eût été grandement facilitée.<o:p></o:p>
L’absence de lien organique avec les « corsaires » permet à l’Etat de conduire une politique par procuration. De fait, tous les présidents de <st1:personname w:st="on" productid="la Ve République">la Ve République</st1:personname> ont laissé faire, sinon provoqué des opérations mercenaires : le général de Gaulle puis Georges Pompidou, du Katanga au Biafra, M. Valéry Giscard d’Estaing, des Comores au Bénin, François Mitterrand, du Tchad au Gabon. Sous la présidence de M. Jacques Chirac, plusieurs opérations ont été tolérées : Zaïre (1997), Congo-Brazzaville (1997-1998, 2000), Côte d’Ivoire (2000, 2002). Aussi les protestations de bonne foi des responsables politiques « ne dupent-elles personne », déclare un ancien cadre de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE.">la DGSE.</st1:personname><o:p></o:p>
Dans sa fonction de relais de la politique gouvernementale, l’opération mercenaire s’insère parfois dans un schéma bien huilé, résumé par cet ancien agent spécial : assistance militaire, mercenaires, troupes régulières. Ce schéma s’applique d’ailleurs à la situation qu’a connue <st1:personname w:st="on" productid="la Côte">la Côte</st1:personname> d’Ivoire au lendemain du coup d’Etat du 19 septembre 2002. Après que le ministre des affaires étrangères français, M. Dominique de Villepin, eut demandé au président ivoirien, M. Laurent Gbagbo, de renvoyer les mercenaires à son service, les troupes françaises se sont déployées pour faire respecter le cessez-le-feu. <st1:personname w:st="on" productid="La France">La France</st1:personname> pouvait difficilement intervenir ouvertement pour aider un régime peu francophile qui ne s’embarrassait guère du respect des droits humains, comme l’a montré la mise en place d’« escadrons de la mort ». En revanche, elle pouvait succéder à des mercenaires dont les exactions avaient été, au préalable, dûment médiatisées.<o:p></o:p>
L’envoi de mercenaires peut également constituer un signe politique de soutien, même minimaliste, comme cela a été le cas au Zaïre, fin 1996-début 1997. Une trentaine de Français étaient chargés d’y encadrer l’armée de Joseph Mobutu mise en déroute par les troupes de Laurent-Désiré Kabila, équipées par le Rwanda et l’Ouganda. L’opération s’est déroulée dans des conditions pathétiques : matériel rare et défaillant, apathie des troupes zaïroises, conflit entre les mercenaires français et serbes, rivalité entre deux services français... Quoique destiné à un régime condamné à court terme, ce geste fut un ultime signal de sympathie de Paris.<o:p></o:p>
La complicité objective entre les privés et l’Etat apparaît aussi dans le fait que les « coups » réalisés par les premiers ne sont en général pas remis en question par le second. Ainsi, l’opération d’un Bob Denard vieillissant, aux Comores, en septembre <st1:metricconverter w:st="on" productid="1995, a">1995, a</st1:metricconverter> permis de renverser le président Saïd Mohamed Djohar, autocrate devenu incontrôlable. Le président déchu n’est pas revenu au pouvoir, le mois suivant, après l’intervention des forces françaises...<o:p></o:p>
L’envoi de mercenaires permet de dresser, le cas échéant, d’utiles écrans de fumée. « Il y a fort à parier qu’une dizaine de types baraqués, tatoués de la tête aux pieds, crâne rasé, prétendant faire du tourisme dans un lieu improbable, finiront par attirer l’attention », explique Stéphane. Et donc, par détourner l’attention de l’opinion d’un autre lieu... sans doute beaucoup plus intéressant. A ce jour, on ignore si la très bruyante expédition vers Madagascar, le 18 juin 2002, répondait à cet objectif. S’agissait-il simplement d’une opération de « pieds nickelés », à compte d’auteur, comme en a connu et en connaîtra sans doute le milieu mercenaire ? Ou était-elle commanditée par l’ancien président malgache, Didier Ratsiraka, comme de nombreux indices le laissent suspecter ?<o:p></o:p>
Qui contrôle qui ?<o:p></o:p>
Pour les services, le problème est le contrôle : « Un bon mercenaire est un mercenaire contrôlable », résume un ancien officier de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE. Un">la DGSE. Un</st1:personname> service de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), ancienne sécurité militaire, au sein du ministère de la défense, est spécifiquement chargé de suivre l’activité des mercenaires. Or les choses semblent s’être un peu gâtées, comme en témoigne un autre retraité de la défense : « A l’époque du Tchad, il y avait des mercenaires dont on connaissait la compétence professionnelle. On avait confiance en eux. Aujourd’hui, certains sont incontrôlables. » Même son de cloche, dans un autre style, du côté des mercenaires eux-mêmes : « Il y a trop d’abrutis sur le marché, explique Jack. Ils ne font qu’une mission ou deux, puis racontent tout à tout le monde. L’Etat a une peur bleue des types incontrôlables. »<o:p></o:p>
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène : la déstructuration et l’expansion du milieu mercenaire, la difficulté croissante, pour des raisons politiques et morales, de recourir à eux, mais aussi, du côté de l’Etat, un éclatement des centres de décision ainsi que les escarmouches entre services concurrents.<o:p></o:p>
Car la fidélité à l’Etat - ou à un service - n’est finalement qu’une question de personnalité. Certains mercenaires, à l’instar de ce réserviste du 11e choc (le bras armé de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname>) soi-disant libre de toute allégeance administrative, « ne peuvent rien faire sans en référer à leur service d’origine » (souvent <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname>). D’autres, au contraire, explique Stéphane, « sont susceptibles de faire n’importe quoi ». Ce constat est si juste qu’Yves, un des organisateurs du milieu, estime que, « au-delà de dix types, la confidentialité de l’opération n’est plus assurée ». Outre un complément de revenu ponctuel, le maintien du lien avec un service évite de se fourvoyer dans des opérations risquées. Pour certains « coups » délicats, « rien ne se fait sans les barbouzes », explique Stéphane.<o:p></o:p>
Encore faut-il savoir qui contrôle : <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname>, la direction de la surveillance du territoire (DST), les affaires étrangères, le premier ministre ou la présidence de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> ? L’éclatement des centres de décision politique a atteint un sommet durant la cohabitation, période « extrêmement pénible » selon un ancien officier supérieur de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE. Début">la DGSE. Début</st1:personname> 2000, à l’initiative d’un conseiller de l’Elysée, une mission de six hommes fut affectée au général Robert Gueï, éphémère chef d’Etat ivoirien, pour démanteler les réseaux d’opposition et restructurer la garde présidentielle. Six mois plus tard, l’opération était démontée... à la demande de Matignon. La domination de Jacques Foccart sur l’ensemble de la politique africaine est bien loin.<o:p></o:p>
A ces oppositions au sein du gouvernement s’ajoutent les initiatives personnelles d’hommes politiques, mobilisant, par exemple, les réseaux de M. Charles Pasqua ou du colonel Maurice Robert, ancien directeur pour l’Afrique du Service de documentation extérieure et du contre-espionnage (Sdece) et ancien ambassadeur de France au Gabon. « A une reprise au moins, j’ai dû démonter une opération stupide montée par un politique », reconnaît, sans vouloir en dire plus, un ancien officier de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE. Les">la DGSE. Les</st1:personname> opérations organisées sans qu’un des services intéressés (DPSD, DGSE ou DST) en ait connaissance sont en effet exceptionnelles. « Le pouvoir contrôle toujours, même si le feu est orange », estime François-Xavier Sidos.<o:p></o:p>
Alertés, les responsables politiques ont donc toujours la possibilité d’intervenir. Un interlocuteur des services reconnaît n’avoir pas eu connaissance d’une seule opération : celle des Comores, en décembre 2001. Il l’explique par le fait que les hommes recrutés n’étaient pas issus de la mouvance mercenaire.<o:p></o:p>
Au pis, les services peuvent donc interrompre ou interdire une opération. La première solution a été retenue pour l’expédition vers Madagascar, en juin 2002. La seconde l’a été il y a deux ans : un agent de <st1:personname w:st="on" productid="la DGSE">la DGSE</st1:personname> a menacé de prison l’organisateur du recrutement d’une centaine d’hommes pour <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> démocratique du Congo (ex-Zaïre). Destinée à renverser le président Kabila, cette opération n’a jamais eu lieu.<o:p></o:p>
Même cantonnés dans de petits rôles, les mercenaires restent donc, le cas échéant, des outils de la politique étrangère de <st1:personname w:st="on" productid="la République. En">la République. En</st1:personname> France comme ailleurs, un certain nombre d’agences spécialisées constituent de véritables plaques tournantes pour obtenir ce type d’emploi. Les plus connues des agences de sécurité privées ou des sociétés de prévention et de gestion des crises (voir « Des entreprises de sécurité aux contours flous ») se défendent d’entretenir quelque lien que ce soit avec ce genre d’activité, mais la frontière reste floue avec les sociétés militaires privées. « Il ne faut pas se voiler la face, tout le monde "fait du vert" [pour symboliser le recours à la force et en référence à la couleur du treillis] avec l’aval des autorités du pays d’intervention », confie un interlocuteur anonyme à une revue spécialisée . Rien à voir, cependant, avec les grandes entreprises anglo-saxonnes - Sandline International, Dyncorp, Defense System Ltd, Military Professional Ressources Incorporated (MPRI), Wackenhut, etc. - prêtes à déployer, en un temps record, des dispositifs sophistiqués en matériel et en hommes.<o:p></o:p>
<st1:personname w:st="on" productid="La France">La France</st1:personname> proclame avoir opté pour la voie de la prohibition. Mais le doute subsiste : en interdisant la participation aux combats, on ne règle la question ni de l’encadrement des opérations, ni de la formation, ni des spécialités - qui constituent le gros de l’activité des mercenaires français. Cela explique peut-être l’ambiguïté du propos tenu devant le Sénat par la ministre de la défense, Mme Michèle Alliot-Marie, lors de la présentation du projet, le 3 avril 2003 : « Il convient de sanctionner les excès du mercenariat en encadrant sa pratique. » A quelle fin ? S’interdire, désormais, le recours aux soldats privés ? Ou rétablir un mercenariat plus contrôlable ?<o:p></o:p>
François Dominguez et Barbara Vignaux.<o:p></o:p><o:p></o:p>
¡Viva <st1:personname w:st="on" productid="la Revolución">la Revolución</st1:personname>!<o:p></o:p>
Chers Frères et Sœurs.
Avant tout, je voudrais vous remercier du fond de mon cœur pour cette sortie massive cet après midi à la place de l’indépendance afin de manifester votre mécontentement face aux agressions gratuites et répétées du Soudan contre notre pays. Et remercier aussi, le groupe des femmes artistes venues du Benin, du Togo, de <st1:personname w:st="on" productid="la Cote">la Cote</st1:personname> d’Ivoire qui ont bien voulu participer à cette marche. <o:p></o:p>
Je voudrais ensuite vous saluer et vous féliciter pour cette mobilisation grandiose, qui confirme votre conviction à défendre notre pays et à soutenir la marche irréversible que nous avons entamée depuis le 1er Décembre 199O pour faire de notre pays, un Etat démocratique, respectable et respecté.<o:p></o:p><o:p> </o:p>
Je ne peux douter un seul instant de votre capacité à réagir promptement, chaque fois que des situations comme celle que nous venons de vivre se produisent. Par des messages, des communiqués de presse ou par des mobilisations et manifestations, les tchadiens de toutes les régions ont apporté leur soutien à nos forces de défense et de sécurité ainsi qu’à nos institutions. <o:p></o:p>
La marche de cet après midi prouve à suffisance que les Tchadiens ne sont pas dupes. Vous avez dit non à ceux qui ont tenté de replonger notre pays dans le chaos. Vous avez répondu à ceux qui veulent déstabiliser notre pays que vous n’êtes pas prêts à brader les acquis démocratiques obtenus au prix de moult sacrifices. Je vous dis encore merci, mille fois merci. <o:p></o:p>
Je voudrais également remercier les partis politiques, la société civile, et tous ceux et celles qui nous ont apporté leur soutien en condamnant cette nouvelle agression soudanaise. <o:p></o:p>
A tous les aventuriers et mercenaires à la solde du Soudan, nous leur disons que le peuple Tchadien et nos forces de défense et de sécurité n’accepteront jamais la remise en cause de nos institutions républicaines. <o:p></o:p>
Et comme je l’avais toujours dit, la tentative de déstabilisation de notre pays par le biais de mercenaires à la solde du Soudan, est une aventure sans lendemain. La preuve est la raclée que notre armée a administrée aux aventuriers et leurs commanditaires. Aujourd’hui, l’Armée Nationale contrôle totalement la situation. <o:p></o:p>
Chers Frères et Sœurs. <o:p></o:p>
Comme vous le savez, l’armée nationale tchadienne, fidèle à sa mission traditionnelle, a déjoué cette énième aventure et rétabli l’ordre et la sécurité, avec courage et détermination. Ce qui a permis de sauver <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> et ses Institutions. <o:p></o:p>
Je tiens à féliciter l’armée nationale tchadienne pour l’œuvre hautement patriotique et l’exhorte à redoubler de vigilance et d’ardeur en vue de défendre l’intégrité territoriale et de protéger nos populations. Je dis en avant, toujours en avant, intrépides forces de défense et de sécurité. <o:p></o:p>
Je tiens aussi à saluer et à féliciter le peuple tchadien pour le calme et la sérénité dont il a fait montre durant cette épreuve.<o:p></o:p>
J’invite toutes les tchadiennes et tous les tchadiens à se tenir debout comme un seul homme, afin de préserver la souveraineté nationale. Il s’agit là d’un défi important que notre chère patrie doit relever à tout prix pour aspirer à la paix et à un avenir meilleur.<o:p></o:p>
J’ai confiance en vous. Car vous venez de le démontrer cet après midi par cette grandiose manifestation. A cet effet, j’exhorte les tchadiens de tout bord à taire leurs querelles intestines pour qu’ensemble nous puissions faire face au défi qui nous est imposé par le Soudan.<o:p></o:p>
Je rassure l’opinion nationale et internationale que la situation est totalement et entièrement maîtrisée. De même, je lance un appel pressant à la communauté internationale à désigner clairement, l’agresseur qui est le Soudan, et l’agressé qui est le Tchad. <o:p></o:p>
Je tiens également à réaffirmer notre détermination à tout mettre en œuvre pour maintenir l’ordre républicain sur lequel je ne saurais transiger. <o:p></o:p>
Vive le peuple Tchadien. <o:p></o:p>
Vive nos vaillantes forces de défense et de sécurité, <o:p></o:p>
Vive le Tchad, libre et indépendant. <o:p></o:p>
Je vous remercie. <o:p></o:p>
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Joseph Kabila à N'djamena en ce 1er jour d'été 2008 - Radio Okapi <o:p></o:p>
Le président de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> se rend ce samedi à N'djamena, la capitale tchadienne, où il rencontrera son homologue Idriss Deby, rapporte radiookapi.net<o:p></o:p>
Le chef de l’Etat Joseph Kabila est attendu à N’djamena au Tchad dans l’heure qui suit. Il rencontra son homologue tchadien Idriss Deby. La visite du chef de l’Etat congolais au Tchad intervient quelques jours après une offensive des rebelles qui a secoué l’Est du pays.
Pour rappel, au début de février dernier, les rebelles tchadiens en provenance de l’Est avaient investi la capitale N’djamena suite à des affrontements violents. Une démonstration populaire de soutien au président Deby et à l’armée nationale tchadienne est prévue cet après-midi dans les rues de la capitale.<o:p></o:p>
Interview de Mahamat Saleh Ibn Oumar recueillie par RFI - peu avant son arrestation<o:p></o:p>
Rfi : Ibni Oumar Mahamat Saleh Bonjour!<o:p></o:p>
Bonjour<o:p></o:p>
RFI : De qui vous sentez vous le plus proche ? Du président ou de la rébellion?<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Rires! Ni de l’un, ni de l’autre<o:p></o:p>
RFI : Vous n’avez pas une petite préférence quand même?<o:p></o:p>
Je vous ai très bien répondu ni de l’un, ni de l’autre. Nous nous sommes sur une autre ligne. Nous, ce que l’on cherche depuis des années, c’est que l’on arrive quand même à faire au Tchad des élections démocratiques. À chaque fois donc, c’est des fraudes massives et depuis nous nous sommes investis pour qu’il y ait des conditions minimales de transparence. C’est ça notre voie. Et donc la prise de pouvoir par des armes c’est quelque chose que nous condamnons.<o:p></o:p>
RFI : Donc vous condamnez la tentative des rebelles la semaine dernière sur N’djamena?<o:p></o:p>
C’est tout à fait clair ! Nous condamnons la prise de pouvoir par les armes, mais il faut aussi être clair, nous condamnons par la même force sa confiscation par les armes. Ce qui est un peu le cas aussi maintenant.<o:p></o:p>
RFI : Alors Malgré l’offensive rebelle de la semaine dernière et malgré vos nombreuses démarches, le président refuse toujours de repousser la date de la présidentielle qui est fixée au 3 mai prochain. Est ce que vous n’êtes pas un peu découragés?<o:p></o:p>
Découragé! non! On n’est jamais découragé dans ce que nous faisons. La lutte politique c’est une lutte de longue haleine. Ce que l’on constate, c’est qu’il y a une fermeture complète, donc de la porte du dialogue et ça par la faute du président Deby. Donc nous continuions notre lutte. Il est clair que ces élections qui sont prévues là, c’est vraiment surréaliste le pays est en état de guerre, la ville de N’djamena même, dans certains quartiers, c’est une sorte d’état de siège qui ne dit pas son nom. Et c’est une élection Où on peut dire quand même que c’est Deby contre Deby. Donc il serait bon et ce n’est jamais trop tard qu’on revienne à des sentiments normaux et que l’on puisse dire que, non, on a trop fait du mal à ce pays là et on arrête le processus électoral. On s’engage dans la discussion avec les autres tchadiens à fin de voir qu’est ce qui ne va pas et trouver une porte de sortie. Je dirais même qu’au contraire, l’élection du 3 Mai va aggraver la crise et va nous plonger dans une guerre civile généralisée.<o:p></o:p>
RFI : Malgré toutes vos démarches la communauté internationale n’a pas fait grand-chose pour persuader Idriss Deby Itno de dialoguer avec vous. Est ce que la bataille de N’djamena peut changer quelques chose?<o:p></o:p>
Bon le fait qu’il y ait la crise, disons la guerre, pourrait peut être amener les partenaires à faire plus de pressions puisque le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine lors de sa séance, donc de la semaine dernière, a dit qu’il faut une solution politique au problème que connaît le Tchad. Le fait quand même que le conseil de paix s’est sérvi de cette question là c’est quand même important. En tout cas il faudrait suivre.<o:p></o:p>
RFI : Donc vous placez vos espoirs dans L’Union Africaine?<o:p></o:p>
Bon ! L’union africaine appuyée par le reste de la communauté internationale.<o:p></o:p>
RFI : Que pensez-vous du rôle de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> actuellement?<o:p></o:p>
Donc nous pensons que <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> n’a pas vraiment pleinement joué son rôle. C’était la seule puissance qui pouvait, à notre avis en tout cas, amener tous les tchadiens de tous les bords à s’asseoir parce qu’elle a une puissance militaire qui peut dissuader les uns et les autres. Ça c’est regrettable.<o:p></o:p>
Que pensez-vous du soutien logistique que l’armée française a apporté à l’armée tchadienne la semaine dernière?<o:p></o:p>
Bon! Ce que je dis ce qu’ils auraient dû plutôt nous amener à nous asseoir au lieu de nous aider à nous entretuer.<o:p></o:p>
Alors, si <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> a apporté un soutien, c’est notamment parce qu’elle soupçonne le soudan d’aider les rebelles tchadiens. Est-ce que de fait l’appui de Khartoum aux rebelles n’est pas un tout petit peu encombrant pour ceci et ne nuit pas à leur crédibilité?<o:p></o:p>
Vous savez pour le tchadien en tout cas Mr. Idriss Deby est venu au pouvoir grâce ou par l’aide du soudan également. C’est la même. Donc ça, ça n’émet pas outre mesure les tchadiens hein.<o:p></o:p>
Mais de fait, est-ce que le soudan ne soutient pas les rebelles du FUC?<o:p></o:p>
On ne peut pas faire une telle percé sans un appui quelconque. Nous sommes dans une situation Où tous les deux s’accusent mutuellement de soutenir leurs rebelles, c’est pour ça qu’il y a eu cette réunion de Tripoli non? Où ils ont signé et reconnu que chacun soutenait les rebelles de l’autre et qu’ partir de maintenant s’abstiendrait à le faire. L’accord de 10 février indique clairement cela non. Mais la question de fond est quand même une question tchadienne.<o:p></o:p>
Ibni Oumar Mahamat Saleh merci !<o:p></o:p><o:p>
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<o:p> Tirs de mortiers dans la cité de Doudmoura?
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Selon une dépêche qui vient de nous parvenir des tirs de mortiers et d'armes lourdes raisonnent depuis quelques heures à Abéché, la capitale du Ouaddaï. Des colonnes des mouvements politico-militaires ont lancé une offensive des grandes envergures contre l'armée de Deby.
La même source nous informe que la ville serait déjà conquise par les forces patriotiques de l'opposition armée.
Si Abéché tombe entre les mains des politico-militaires, c'est le début d'une victoire éclatante comme l'a annoncé ce matin, Abdelmanane Khattab, de la cellule d'Animation et de Communication de l'Alliance Nationale,établi en Europe.
A suivre........... <o:p></o:p>
Communiqué de l'Alliance Nationale (AN) N° 011/AN/BL/08<o:p></o:p>
Les combats d'Am Zoer du 18 Juin 2008 ont été l'une des plus grandes batailles qu'enregistre le conflit inter tchadien. Cette bataille par son intensité et sa violence constitue en soit une leçon que l'Alliance Nationale adresse à Idriss Deby. La communauté internationale est prise à témoin. <o:p></o:p>
En effet l'armée de l'opposition est capable de défier les troupes gouvernementales en tout lieu et en tout temps.
Contrairement aux allégations mensongères que Idriss Deby et ses lieutenants ont balancés à travers les médias pour tenter de redorer leur blason et donner l'impression qu'ils ont encore le moral et qu'ils sont en position de force, la localité d'Am Zoer fut une hécatombe pour les troupes gouvernementales. Nous nous refusons d'entrer dans le jeu macabre d'Idriss Deby et publier de chiffres de morts enregistrés dans les rangs de l'ennemi. Il s'agit pour nous des frères tchadiens abusés par un pouvoir assoiffé de sang.
Nous osons croire que cette leçon sera retenue par le camp d'en face qui doit cesser ses fanfaronnades en regardant la réalité en face. La supériorité sur le plan militaire appartient à l'opposition armée. Elle dispose non seulement d'une détermination sans faille mais également d'une force de frappe qui lui permet d'atteindre les positions de l'ennemi en tout temps et en tout lieu. En dépit de cet avantage l'Alliance Nationale est disposée à s'asseoir autour d'une table ronde pour un dialogue inclusif au cours duquel tous les problèmes réels qui se posent au peuple tchadien seront débattus en vue d'une solution globale juste et durable. Ce qui permettra au peuple tchadien de renouer enfin avec la paix, la sécurité et la quiétude.
En effet il s'agit pour l'AN de créer les conditions objectives favorables à l'événement d'un Etat de droits garant des libertés fondamentales et du multipartisme politique.
L'Alliance Nationale est convaincue que seule une démocratie réelle peut assurer une alternance du pouvoir pacifiquement et garantir au peuple tchadien la justice sociale et l'équité.
Fait à Djimézé Hamra le 20 juin 2008<o:p></o:p><o:p>
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Tchad: Encore l'appel d'un Ex à un cessez-le-feu <o:p></o:p>
J'invite Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> du Tchad d'envisager la possibilité de convoquer toutes les parties concernées au problème de la paix, en particulier les partis politiques de l'opposition, tant intérieurs qu'extérieurs, les formations politico-militaires, les organisations de la société civile, à un dialogue national inclusif, comme l'unique voie de sortir définitivement de la crise tchadienne.
<o:p></o:p>Communiqué
Les Tchadiens n'aspirent qu'à la paix. La paix, c'est le fruit d'une expérience partagée entre toutes les bonnes volontés. C'est le produit de l'effort de toutes les parties concernées, à savoir, le gouvernement tchadien, les partis politiques de l'opposition,les politico-militaires et les associations de la société civile vivant en contact avec les populations. Il importe que chacun apport sa pierre à la construction de cette paix tant recherchée. Si le gouvernement tcadien prenait l'initiative d'un tel projet, la trace qu'il laisserait dans l'histoire sera indéniable. Les sombres événements qui se perpétuent à l'Est du pays nous poussent vers un langage de vérité. De part et d'autre, tout le monde en sortira grandi, nous en sommes convaincus.
Au niveau du Groupe de Libreville, nous pensons qu'il est possible de faire baisser la tension dans le pays en prenant à bras-le-corps certains problèmes dont l'examen s'avère déterminant pour la réalisation de la paix. Par exemple, le problème de la sécurité sans laqiuelle aucun principe démocratique ne saurait être réalisé, ou encore celui de l'aménagement des institutions, de l'indépendance de la presse, de l'utilisation au profit des populations des ressources pétrolières, etc.....
La prise de conscience de nos problèmes, leur mise à plat et la volonté commune de tous d'aboutir à leur résolution, assurera le succès et la durabilité du processus de paix. <o:p></o:p>
<o:p></o:p>En ma qualité de Président du Groupe de Libreville, je lance un appel solennel à tous les belligérants pour observer un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire national. J'invite Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de <st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> du Tchad d'envisager la possibilité de convoquer toutes les parties concernées au problème de la paix, en particulier les partis politiques de l'opposition, tant intérieurs qu'extérieurs, les formations politico-militaires, les organisations de la société civile, à un dialogue national inclusif, comme l'unique voie de sortir définitivement de la crise tchadienne.
Le Président du Groupe de Libreville
GOUKOUNI WEDDEYE <o:p></o:p>
Déby mesure sa solitude - le Pays
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La guerre des communiqués reprend ses droits au Tchad. Le trouble est jeté sur la réalité des rapports de force, dans un regain de violence tel qu’il annonce des jours incertains. Comme à l’accoutumée, la bataille des chiffres, où chaque camp fait valoir qu’il a le contrôle de la situation, est relancée.
Mais au-delà de la campagne de désinformation menée par chaque partie pour démonter psychologiquement l’autre, la réalité est là, têtue : Idriss Déby mesure sa solitude face au péril qui rampe tout droit vers la présidence. Au demeurant, il en a manifesté l’impression, voire la peur, en déclarant qu’il était temps pour l’armée tchadienne de compter sur ses propres forces. <st1:personname w:st="on" productid="La France">La France</st1:personname> ne rééditera-t-elle pas le scénario de février dernier ? Restera-t-elle, cette fois, les bras croisés alors que la rébellion est déterminée à maintenir sa progression vers le Palais rose ? Si telle est effectivement son intention de ne plus voler au secours du fauteuil vacillant de Déby qui a, jusque-là, su rester équilibré, sa chute n’en serait donc que plus probable.
A moins que le président tchadien sache parer à cette éventualité malheureuse ou heureuse, c’est selon, en réadaptant sa politique dans le sens d’une meilleure gouvernance, en ouvrant les vannes de la démocratie notamment. Reste à savoir si un fléchissement de Déby n’intervient pas assez tard, les rebelles s’étant juré de le déloger du Palais par tous les moyens.
Face à un régime aussi impopulaire que menacé, que sont-ils allés chercher ces opposants dans le gouvernement tchadien, eux qui n’ont même pas attendu que soit fait le deuil de leur ex-compagnon de lutte probablement mort, Ibni Oumar Mahamat Saleh, avant de s’asseoir à la table du seigneur Déby ? Ils pourraient un jour s’en mordre les doigts. Quant au Soudan, il n’a toujours pas quitté le banc des accusés du prétoire tchadien. Un banc sur lequel bien des Tchadiens voudraient bien voir leur président assis, pour dire sa part de responsabilité dans la crise. Interne et externe, cette crise l’est assurément. Une crise dont le dénouement est, à l’analyse, suspendu au départ d’un des deux ennemis intimes.
Cheick Beldh’or SIGUE<o:p></o:p><o:p></o:p><o:p> </o:p>
Le Tchad finalement lâché : le président Déby juge inutile la présence de l’Eufor
L'Avenir Quotidien
<st1:personname w:st="on" productid="La République">La République</st1:personname> tchadienne est lâchée ou elle est en train d’être lâchée par <st1:personname w:st="on" productid="La France">la France</st1:personname> et alliés ? Cette question est posée de partout et mérite d’être posée. Car, rien ne justifie l’avancée des rebelles qui se trouvent déjà à l’entrée de N’djamena et bientôt, à la porte du Palais présidentiel comme ce fût dernièrement le cas. Ils avancent sans être inquiétés. Pourtant, de tous bords, on aperçoit des forces européennes. L’Eufor, redoutable sur le terrain, armée jusqu’aux dents, est belle et bien là. Mais, les éléments insurrectionnels continuent leur percée sans être inquiétés. La moindre inquiétude que l’on peut signaler vient des forces loyalistes qui, à certains endroits, opposent une résistance.
Apparemment, les deux parties n’ont pas tiré les leçons de derniers événements du mois de février. Ce qui laisse comprendre, sans être prophète de malheurs, que la fin de cette aventure risque d’être cruelle pour l’une ou l’autre partie. Mais avant qu’on en arrive là, l’armée tchadienne a affirmé hier matin avoir remporté le mardi dernier, une victoire décisive sur la rébellion à Am Zoer (Est) et tué 162 rebelles. D’après le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Touka Ramadan Koré, c’est une victoire décisive remportée à Am Zoer (<st1:metricconverter w:st="on" productid="80 km">80 km</st1:metricconverter> au nord est d’Abéché, la ville la plus importante de l’Est). Il a ajouté qu’il n’y aura plus de villes prises. « Les mercenaires soudanais de l’Alliance nationale (qui regroupe les diverses factions de la rébellion tchadienne) ont fui ou sont morts », a déclaré le général. De la complaisance entretenue. Pour cette force indique l’Afp, les ennuis continuent pour cette opération au Tchad, dans laquelle certains Européens avaient hésité à s’engager parce qu’ils craignaient qu’elle ne soit utilisée comme bouclier par N’Djamena et qui se retrouve aujourd’hui accusée de complaisance à l’égard des rebelles. Cette accusation vient du président tchadien, Déby. Le chef de l’Etat tchadien a mis en cause l’utilité de la force européenne (Eufor) et sa neutralité.
Le diplomate de l’Union européenne, Javier Solana n’en croit pas à ses oreilles. Il dit que la mission de l’Eufor n’a pas changé. Pourtant, la réalité de terrain est différent de ce qui devrait être fait cette force. « Ce mandat est strictement appliqué », a-t-il souligné. « Je ne crois pas que ce soient des accusations », a poursuivi le Haut représentant de l’UE à propos des critiques de M. Deby, indique l’Afp. La communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) ne dit encore mot. L’heure est certes à l’observation. Mais le pire risque d’arriver. C’est maintenant que cette structure devra prévenir le danger en prenant toutes les précautions. En février dernier, les chefs d’Etats, membres de <st1:personname w:st="on" productid="la Ceeac">la Ceeac</st1:personname> s’étaient rencontré à Kinshasa pour fustiger la prise du pouvoir par les armes. Tous, étaient unanimes sur la non reconnaissance d’un pouvoir qui serait acquis par la force.
Yassa<o:p></o:p>
Khadafi: DU VISIONAIRE AU BATISSEUR
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Ce jeune soldat de 27 ans qui en 1969 renversa le roi Idris 1er ne payait pas de mine pour les jeunes étudiants anti-impérialistes que nous étions au sein de <st1:personname w:st="on" productid="la Fédération"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Fédération">la Fédération</st1:personname> des Etudiants d’Afrique Noire. Il n’avait ni le bagout ni l’assurance d’un révolutionnaire. A une question que lui posa le présentateur sur le plateau de TFI, Mu’ammar Al-KHADAFI fit cette réponse étrangement laconique : « NASSER est le leader de tous les Arabes ; moi, je ne suis qu’un soldat » ! <o:p></o:p>
Mais le petit soldat est un visionnaire entêté qui rêvant d’un empire du désert fer de lance du nationalisme arabe, poursuivit en vain plusieurs tentatives d’union avec ses voisins. D’abord l’Egypte, <st1:personname w:st="on" productid="la Syrie"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Syrie">la Syrie</st1:personname>, puis <st1:personname w:st="on" productid="la Tunisie. Echec"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Tunisie. Echec">la Tunisie. Echec</st1:personname> et mat. Itou pour l’Union du Maghreb Arabe. <o:p></o:p>
Malgré ces échecs, l’homme eut une idée de génie : se tourner vers les Etats de l’Afrique Subsaharienne qui avaient sinon d’inextricables problèmes de stabilité intérieure, du moins sont tous confrontés aux affres du sous-développement. L’homme tira les ficelles au Tchad et au Soudan pendant des années, au grand dam des Américains que sa faconde irritait au plus haut point. Pour le détruire, on lui colla l’étiquette infamante de terroriste. On le rendit responsable de deux crashs d’avions, celui de PANAM et celui d’UTA. Rien n’y fit. Grâce à ses pétrodollars, l’homme tissa tranquillement une toile d’araignée qui progressivement enrôlera comme des mouches tous les Etats africains, avec comme issue payante le développement d’une stratégie que ses nombreux échecs dans le Maghreb l’ont aidé à développer : prendre les pays un à un ; d’abord à travers une coopération largement bénéficiaire à ces pays. Nous connaissons les nombreux investissements libyens dans le Bénin révolutionnaire sous Mathieu KEREKOU, au Congo dit démocratique, en Centrafrique, en Guinée. Même des pays au-dessus de tout soupçon comme le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, <st1:personname w:st="on" productid="la Côte"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Côte">la Côte</st1:personname> d’Ivoire ont eu à bénéficier des largesses du Guide de <st1:personname w:st="on" productid="la Révolution"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Révolution">la Révolution</st1:personname> libyenne. A ce niveau le succès fut franc. Il réédita sans le savoir la politique du Maroc dans les années précoloniales et qui consista à s’appuyer sur le « Soudan » pour s’imposer aux puissances rivales du Maghreb. Sous sa bannière, la vielle et inefficace OUA devient l’Union Africaine ; mais avant (depuis 1998), remarquons cette réussite diplomatique sans précédent que fut la création du CEN-SAD qui regroupa la plupart des Etats de l’Afrique Subsaharienne. Cette appellation fourre-tout lui permit d’engranger des pays qui n’ont rien de sahélien ou même de soudanais comme <st1:personname w:st="on" productid="la Sierra Leone"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Sierra Leone">la Sierra Leone</st1:personname>, le libéria, les deux Guinées, les Comores, Sao Tomé et principe ! <o:p></o:p>
Les pays de l’ancienne Union du Maghreb Arabe qui sont eux des pays véritablement sahariens n’ont plus aucun argument pour faire la fine bouche. Le visionnaire a réussi dans son rêve de bâtisseur d’un grand empire dont il caresse secrètement d’être le leader lors donc qu’il commença déjà à réclamer, cette fois-ci sans faire sourire ni Africains ni Occidentaux, le Gouvernement des Etats-Unis d’Afrique !<o:p></o:p>
J’en tire personnellement un enseignement. Les grands hommes qui finissent par imposer leur vision dans l’Histoire sont d’abord des hommes d’abnégation, austères, prêts à se sacrifier à tous les points de vue et qui malgré les quolibets de leurs congénères, arrivent à faire triompher leurs idées et ainsi à faire changer la face du monde. Aussi loin que puissent remonter mes souvenirs, je vois le Mongol GENGIS KHAN et dans les Temps modernes Lénine, Mao, De Gaulle. L’Afrique dite noire a aussi un grand besoin de visionnaires et de bâtisseurs. Bien ! Le CEN-SAD a connu l’un de ses moments de gloire chez nous et notre Président de <st1:personname w:st="on" productid="la République"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la République">la République</st1:personname> en est actuellement le Président en exercice ; mais nous ne devons jamais oublier cette constance de l’Histoire que les Arabes se sont toujours servi des Noirs que nous sommes comme marchepieds pour leur grandeur. L’apogée des empires arabe et ottoman s’était faite aux dépens de nos grands empires comme ceux du Ghana, du Mali et à la période de <st1:personname w:st="on" productid="la Renaissance"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Renaissance">la Renaissance</st1:personname> européenne, du vaste empire songhaï. D’accord pour les Emirats Arabes Unis, <st1:personname w:st="on" productid="la Banque Islamique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Banque Islamique">la Banque Islamique</st1:personname> du Développement, le Fonds kowétien du même nom. Ne soyons quand même pas ingrats car ils nous inondent vraiment de beaucoup de milliards. Mais ce serait un tonneau des danaïdes si nous dilapidons ce pactole dans des projets qui n’apportent aucune valeur ajoutée, mais dorment d’un sommeil de cimentière dans des immeubles de luxe très coûteux, mais inhabitables pour 90% des Béninois ! <o:p></o:p>
Dénis AMOUSSOU-YEYE, professeur à l’UAC <o:p></o:p>
L’opposition armée rassure le peuple et promet une victoire éclatante <o:p></o:p>
Mak
Il convient de remercier l’ensemble des sympathisants, amis de la résistance nationale et tous ceux qui, de prés ou de loin suivent avec intérêt l’actualité politique de notre pays en ce temps de guerre et qui nous apportent un total soutien face à ce combat qu’Idriss Deby a imposé délibérément à notre peuple. A ceux là, nous tenons à rassurer que les choses ne sont finies, bien au contraire, elles vont repartir vite dans quelques jours. Nous saluons la bravoure, l’abnégation et le sens hautement patriotique des forces de l’Alliance Nationale (A.N) qui, en espace de quatre (4) jours consécutifs d’attaques, ont anéanti considérablement le dispositif militaire de l’armée clanique d’Idriss Deby. <o:p></o:p>
Le bilan donné par la résistance nationale, justifie l’ampleur, la violence des combats engagés et la défaite militaire de la soldatesque de Deby.
Conscients, que la localité d’Amzoer, est une base des troupes de Deby, les forces patriotiques ont d’abord contenu toutes les offensives avant de mettre totalement hors état de nuire le quatre (4) colonnes de cette armée dévolue à Idriss Deby et son appendice du Mouvement pour <st1:personname w:st="on" productid="la Justice">la Justice</st1:personname> et l’Égalité (MJE), dont la majorité d’éléments étaient décimés au point que sa recomposition n’est pas pour demain. <o:p></o:p>Idriss Deby qui se sert de l’argent du contribuable tchadien, a acquis des moyens militaires, en plongeant dans un paupérisme absolu un peuple qui meure de faim et de soif, privé des besoins vitaux. <o:p></o:p>
Sur les (5) hélicoptères qu’il dispose, le tyran en a perdu trois (3) et les deux (2) sont techniquement irrécupérables, endommagés et immobilisés aux champs de combats. <o:p></o:p>Nous refusons de commenter sur des affrontements où de par et d’autre des camps, meurent des citoyens Tchadiens. <o:p></o:p>Aussi, déplorons-nous que le Général Touka, serviteur de Deby, se réjouit dans l’insouciance de la mort de nos compatriotes. <o:p></o:p>
Cette situation, nous pousse à nous interroger : <o:p></o:p>
Pourquoi et pour qui meurent des paisibles soldats Tchadiens, pour défendre un homme sans foi et sans valeurs morales ? <o:p></o:p>Préoccupés par ce drame de nos populations et des militaires Tchadiens qui se battent malgré eux contre leurs propres frères pour le maintien au pouvoir d’un homme sans nationalisme ni patriotisme, nous leur demandons de prendre une fois leur courage en mains, pour regagner nos rangs afin de contribuer au processus enclenché du changement. <o:p></o:p>
De même, nous notons avec satisfactions l’accueil triomphal exprimé à notre égard à chaque prise d’une localité par des habitants vivants à l’est du Tchad, cela démontre à juste titre le ras-le-bol général qui prévaut au Tchad où les populations sont lassées par une mode de gouvernance chaotique. <o:p></o:p>
Il nous est aussi permis de saluer la position de neutralité des forces de l’Eufor et le rôle que jouent les agences humanitaires travaillant dans des conditions pénibles à proximité des zones de conflits. Humanitaires et militaires, peuvent également témoigner d’eux-mêmes la conduite adoptée par nos forces à Am-Dam, Goz-Beïda et Bilitine. <o:p></o:p>Contrairement aux idées véhiculées par le pouvoir en fin de règne d’Idriss Deby pour dénigrer la noble cause que nous défendions, nos éléments ont fait preuve de sage pour présenter aux observateurs étrangers une image positive. <o:p></o:p>
Pour nos militants et sympathisants nous leur disons, les luttes contre les dictateurs sont longues et coriaces mais finissent toujours par la victoire des Résistants. Nous demandons à tous les patriotes de s’armer de patience et de poursuivre la lutte.
Au Tchad, seul le changement du régime permettra une ouverture démocratique et politique dans le pays. <o:p></o:p>Pour que cet objectif soit atteint aisément, l’heure de la mobilisation nationale a sonné afin que le peuple tchadien martyrisé prenne en mains son destin pour mettre terme à ce régime chancelant, dictatorial et cruel. <o:p></o:p>
Par Abdelmanane Khattab
Membre de la Cellule d’information
et de communication pour l’Europe
de l'Alliance Nationale. <o:p></o:p>
Tchad: Une autre ville et un "officier supérieur" tombent aux mains des rebelles
NOUVELOBS.
Les rebelles tchadiens, qui poursuivent leur offensive lancée mercredi dernier, affirment avoir pris ce matin la localité d'Am Zoer (située à 80 km au nord-est d'Abéché) et fait prisonnier "un officier supérieur".
Rebelles tchadiens dans l'est du Tchad (Reuters)
Les rebelles tchadiens affirment avoir pris, au matin du mardi 17 juin, la localité d'Am Zoer (située à 80 km au nord-est d'Abéché) et fait prisonnier "un officier supérieur".
"Nous avons pris Am Zoer après de violents combats. Nous avons fait prisonnier le chef de la garnison. C'est un officier supérieur et nous vous communiquerons son nom après identification", a affirmé Ali Gueddei, porte-parole de l'Alliance Nationale, un mouvement qui regroupe les diverses factions rebelles.
"Nous avons aussi pris un (canon de) 14,5", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs précisé que les rebelles avaient quitté Biltine à une soixantaine de kilomètres à l'ouest dans la matinée.
Une offensive qui se poursuit
La ville d'Am Zoer est à l'est de Biltine, qui a été prise lundi, elle-même à l'est d'Am-Dam, prise dimanche. Les rebelles poursuive ainsi leur offensive lancée mercredi dernier. Abéché, la ville la plus importante de l'est tchadien, est la principale garnison de l'armée régulière et c'est là que sont notamment stationnés les hélicoptères de combat.
La veille, le ministre de la Communication tchadien Mahamat Hissène avait estimé que les rebelles tentaient de s'extraire du Tchad en se dirigeant vers le Soudan.
Idriss Déby accuse l'EUFOR de complicité active avec les rebelles
Peuple martyr,Tu vis dans l'enfer
Peuple tchadien
Debout et à l’ouvrage
Tu as conquis ta terre et ton droit
Ta liberté naîtra de ton courage
Lève les yeux, l’avenir est à toi.
<o:p></o:p>Oh mon pays
Que Dieu te prenne en garde
Que tes voisins admirent tes enfants
Joyeux, pacifiques, en avant, en chantant
Fidèle à tes anciens qui te regardent.
Paroles de BK à ID
<st1:personname w:st="on" productid="la France">Voyons Idriss, la France</st1:personname> "n'interviendra plus" cette fois, Compris? Surtout pas après tout le bordel du mois de février. Désolé mais c'est fini!"
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ABIDJAN - <st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> "n'interviendra plus" dans le conflit tchadien entre le régime du président Idriss Deby Itno et les rebelles, qui ont repris ces derniers jours leur offensive contre N'Djamena, a affirmé dimanche à Abidjan le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.<o:p></o:p>
"Il n'y a pas de position de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> à entretenir. C'est un général irlandais qui commande l'Eufor avec dix-sept nations", a répondu M.Kouchner à la question d'un journaliste sur la position de Paris dans la crise tchadienne.<o:p></o:p>
"<st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> n'est pas intervenue et n'interviendra plus", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse marquant la fin d'une visite en Côte d'Ivoire.<o:p></o:p>
Le ministre français des Affaires étrangères a par ailleurs démenti la progression des rebelles vers la capitale tchadienne, citant "les forces de l'Eufor (...) qui ont démenti cela".<o:p></o:p>
Les rebelles du Tchad, qui ont lancé une offensive mercredi dans l'est, ont affirmé vendredi avoir largement pénétré dans le pays et "rouler" vers N'Djamena, où les autorités démentent et dénoncent une "campagne d'intoxication dénuée de tout fondement".<o:p></o:p>
Dimanche à la mi-journée, ils ont annoncé avoir pris le contrôle de la localité de Am-Dam (<st1:metricconverter w:st="on" productid="600 km">600 km</st1:metricconverter> à l'est de N'Djamena, <st1:metricconverter w:st="on" productid="120 km">120 km</st1:metricconverter> sud-ouest d'Abéché) s'enfonçant donc plus à l'ouest du Tchad.<o:p></o:p>
L'alliance des forces rebelles a également demandé à Paris de cesser ses missions de "renseignement", menaçant de prendre les avions français "pour cible".<o:p></o:p>
<st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> est présente au Tchad depuis 1986 dans le cadre de l'opération Epervier avec des moyens terrestres et aériens, indépendants de son contingent intégré dans l'Eufor.<o:p></o:p>
Elle a fourni un appui décisif -sans toutefois intervenir directement- en février dernier au président Idriss Deby Itno encerclé dans son palais à N'Djamena lors d'une offensive rebelle, qu'il avait finalement réussi à briser.<o:p></o:p>
AFP / 15 juin 2008 18h41) <o:p></o:p>
"La position de <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname>, (...) ce n'est pas de soutenir le gouvernement de M. Deby"
<o:p></o:p>Le ministre français Bernard Kouchner, interrogé par la presse sur l'attaque rebelle menée samedi dans l'est du Tchad, a déclaré que "la position de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>", qui maintient des troupes dans ce pays, n'était pas de soutenir le gouvernement du président Idriss Deby Itno.
"La position de <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname>, (...) ce n'est pas de soutenir le gouvernement de M. Deby", a commenté le chef de la diplomatie française qui se trouvait samedi en visite à Abidjan pour soutenir le processus de paix ivoirien.
"Et de toute façon, il n'y a pas à le soutenir parce que, les dernières informations que j'ai, sont qu'au contraire les rebelles ont été repoussés d'Abéché et qu'à Goz Beida, où ils ont essayé de se replier ou d'attaquer, ils ont été repoussés aussi", a poursuivi M. Kouchner tout en précisant que ces informations restaient à vérifier.
Samedi matin, le ministère français des Affaires étrangères avait lancé dans un communiqué une mise en garde aux rebelles qui affirment avoir lancé une offensive dans l'est du Tchad, avertissant que "toute action armée visant le Tchad et ses institutions ne pouvait être condamnée".
La rébellion tchadienne, qui affirme se diriger sur N'Djamena, a brièvement occupé samedi la ville de Goz Beida, située à <st1:metricconverter w:st="on" productid="75 km">75 km</st1:metricconverter> de la frontière soudanaise et entourée de camps de réfugiés.
Le gouvernement tchadien a de son côté expliqué qu'une "colonne de mercenaires à la solde du Soudan avait opéré un coup de main avant de s'enfuir vers l'est où ils sont poursuivis par les forces de défense et de sécurité".
A Abidjan, M. Kouchner a aussi rappelé que la force européenne Eufor était déployée pour aider "les centaines de milliers de personnes déplacées" qui se trouvent dans des camps de l'est du Tchad et "qu'elle était en train de le faire".
"Cette force est européenne. Il y a 17 pays", a insisté M. Kouchner, appelant que ces troupes étaient commandées par un général irlandais.
Les rebelles tchadiens ont continué dimanche leur progression vers N'Djamena, prenant Am-Dam plus à l'ouest, dont l'importance est relativisée par les autorités qui estiment que les attaquants avides de "publicité" mènent des opérations dans des "localités dégarnies".
"Nous avons investi la ville à la mi-journée. Les troupes gouvernementales n'ont pas offert une grande résistance", a affirmé à l'AFP Ali Gueddei, porte-parole de l'Alliance nationale, joint par téléphone depuis Libreville.
"Notre objectif n'est pas de prendre des villes mais d'ôter les obstacles sur la route de N'Djamena. Nous n'allons pas rester. Notre objectif est N'Djamena", a-t-il poursuivi, affirmant qu'il ne pouvait fournir de bilan sur les combats.
Am-Dam est à <st1:metricconverter w:st="on" productid="110 km">110 km</st1:metricconverter> au nord-ouest de Goz Beida, que les rebelles ont occupé quelques heures samedi, sur la route principale menant de Goz Beida vers l'ouest et vers N'Djamena à <st1:metricconverter w:st="on" productid="600 km">600 km</st1:metricconverter>.
"Les rebelles sont effectivement à Am-Dam mais c'est une localité où il n'y pas de garnison ni déploiement de troupes", a affirmé une source militaire tchadienne.
"Les rebelles évitent l'affrontement et font des sauts dans des localités dégarnies pour se faire une publicité médiatique", a commenté un officiel tchadien de haut rang.
Un peu plus tôt, le chef de l'Alliance Nationale regroupant les diverses factions rebelles, le général Nouri, qui avait mené l'offensive sur la capitale en février, avait affirmé par téléphone à l'AFP que les rebelles étaient dispersés en plusieurs groupes et étaient en mouvement, rappelant que "l'objectif final était N'Djamena".
Des sources militaires tchadiennes affirmaient dimanche matin que des groupes rebelles avaient pris la direction de l'est et de la frontière soudanaise, ajoutant qu'il n'y avait pas de combats dimanche matin. La rébellion avait aussi confirmé l'absence de combats au cours de la matinée.
Les 2 et 3 février, la rébellion tchadienne avait mené un raid et atteint N'Djamena à la surprise générale, encerclant notamment le palais présidentiel et étant tout près de renverser le régime du président Idriss Deby Itno.
La rébellion a brièvement occupé samedi la ville de Goz Beida, située à <st1:metricconverter w:st="on" productid="75 km">75 km</st1:metricconverter> de la frontière soudanaise et entourée de camps de réfugiés.
"L'objectif des rebelles était de faire du désordre et de la publicité. Cette guerre n'est pas une guerre de position mais une guerre de mouvement", avait estimé samedi Mahamat Hissène, le ministre tchadien de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication.">la Communication.
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Les personnels humanitaires de la ville, dont une partie ont passé la nuit dans le camp de l'Eufor, la force européenne déployée dans l'est du Tchad pour protéger les populations civiles et réfugiés du Darfour, envisagent de reprendre leurs activités dans cette zone où vivent pas moins de 80.000 déplacés tchadiens et 36.000 réfugiés du Darfour.
"Aujourd'hui, on a l'impression que la ville est redevenue suffisamment calme pour que l'on puisse retourner y travailler", a déclaré Serge Malé représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad, joint au téléphone à N'Djamena depuis Libreville.
"Beaucoup de pillages" ont eu lieu en particulier dans des organisations non gouvernementales (ONG) allemande et italienne, selon les autorités, qui parlent de véhicules volés et d'un garage brûlé.
M. Malé a aussi indiqué que "deux entrepôts contenant essentiellement des nattes, des bâches en plastique, des moustiquaires, mais pas de nourriture" avaient été pillés, ajoutant cependant qu'il était difficile de savoir s'il s'agissait de "rebelles ou d'autres personnes" ayant profité de l'anarchie.
Les rebelles remontent au front<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Les rebelles tchadiens sont décidément résolus à entrer une nouvelle fois à N'Djamena, la capitale. Après avoir occupé la ville de Goz Beida, ils affirment dimanche prendre le contrôle d'Am-Dam dans l'ouest du pays.<o:p></o:p>
« Notre objectif n'est pas de prendre des villes, mais d'ôter les obstacles sur la route de N'Djamena. Nous n'allons pas rester. Notre objectif est N'Djamena », a affirmé à l'AFP Ali Gueddei, porte-parole de l'Alliance nationale, qui regroupe les diverses factions rebelles.<o:p></o:p>
M. Gueddei a précisé que les troupes gouvernementales n'ont pas offert une grande résistance. Il n'a pas fourni de bilan sur les combats.<o:p></o:p>
« L'objectif des rebelles était de faire du désordre et de la publicité. Cette guerre n'est pas une guerre de positions, mais une guerre de mouvement », a déclaré samedi Mahamat Hissène, le ministre de <st1:personname w:st="on" productid="la Communication">la Communication</st1:personname> tchadien.<o:p></o:p>
Plusieurs travailleurs humanitaires de Goz Beida, dans l'est du pays, ont dû passer la nuit dans le camp de l'Eufor, la force européenne déployée dans l'est du Tchad pour protéger les populations civiles et réfugiés du Darfour. Ils envisagent toutefois de reprendre leurs activités dans cette zone où vivent pas moins de 80 000 déplacés tchadiens et 36 000 réfugiés du Darfour.<o:p></o:p>
Des soldats irlandais de l'Eufor patrouillaient dimanche dans la ville de Goz-Beida et les camps de réfugiés voisins, après avoir essuyé des tirs la veille. L'armée nationale tchadienne, avec des camionnettes équipées de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, était très présente autour de la localité.<o:p></o:p>
Les 2 et 3 février, la rébellion tchadienne avait mené un raid et atteint N'Djamena à la surprise générale, encerclant notamment le palais présidentiel. Le régime du président Idriss Deby Itno a failli être renversé.<o:p></o:p>
Les rebelles, qui n'avaient pas de revendications claires, avaient accusé les troupes françaises présentes au Tchad d'avoir empêché la tentative de coup d'État, ce que Paris a démenti vigoureusement.<o:p></o:p>
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters<o:p></o:p>
Tchad les rebelles affirment avoir pris Am-Dam, à <st1:metricconverter w:st="on" productid="600 km">600 km</st1:metricconverter> de N'Djamena
AFP<o:p> </o:p>
Les rebelles du Tchad, qui ont lancé une offensive mercredi dans l'Est, ont pris dimanche à la mi-journée la ville d'Am-Dam (<st1:metricconverter w:st="on" productid="600 km">600 km</st1:metricconverter> à l'est de N'Djamena, <st1:metricconverter w:st="on" productid="120 km">120 km</st1:metricconverter> au sud-ouest d'Abéché) s'enfonçant donc plus dans l'ouest du Tchad, a annoncé la rébellion à l'AFP.
"Nous avons investi la ville à la mi-journée. Les troupes gouvernementales n'ont pas offert une grande résistance", a affirmé à l'AFP Ali Gueddei, porte-parole de l'Alliance nationale, joint par téléphone depuis Libreville.
"Notre objectif n'est pas de prendre des villes mais d'ôter les obstacles sur la route de N'Djamena. Nous n'allons pas rester. Notre objectif est N'Djamena", a-t-il continué, affirmant qu'il ne pouvait fournir de bilan sur les combats.
Am-Dam est à <st1:metricconverter w:st="on" productid="110 km">110 km</st1:metricconverter> au nord-ouest de Goz Beida, que les rebelles ont brièvement occupé samedi, sur la route principale menant de Goz Beida vers l'ouest. S'ils se dirigeaient vers N'Djamena, les rebelles ont désormais deux routes possibles à partir d'Am-Dam, une au nord passant par Oum-Adjer et une plus méridionale passant par Mangalmé.
"Nous sommes suffisamment pour prendre N'Djamena" a commenté M. Al Gueddei.
Un peu plus tôt, le chef de l'Alliance Nationale le général Nouri avait affirmé à l'AFP que les rebelles étaient dispersés en plusieurs groupes et étaient en mouvement, rappelant que "l'objectif final était N'Djamena".
L'armée tchadienne n'a pas encore réagi officiellement à l'annonce de la rébellion mais en matinée, des sources militaires affirmaient que des groupes rebelles avaient pris la direction de l'est et de la frontière soudanaise.
Les 2 et 3 février, la rébellion tchadienne avait mené un raid et atteint N'Djamena à la surprise générale, encerclant notamment le palais présidentiel et étant tout près de renverser le régime du président Idriss Deby Itno.
Les rebelles affirment avancer vers la capitale, Ndjamena dément<o:p></o:p>
Article publié par RFI le 14/06/2008
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L'armée tchadienne a de nouveau bombardé les troupes rebelles, vendredi, au niveau de la localité d'Abdi, à une centaine de kilomètres au sud-est d'Abéché. <st1:personname w:st="on" productid="La France">La France</st1:personname> a appelé « toutes les parties à la retenue » et a précisé qu'elle « vérifiait » les affirmations des rebelles faisant état d'une avancée vers Ndjamena. Les autorités tchadiennes démentent formellement ces affirmations. Par ailleurs, les rebelles accusent Paris de faire du renseignement pour le compte de l'armée et de communiquer leur position aux autorités tchadiennes. La guérilla menace <st1:personname w:st="on" productid="La France">la France</st1:personname> de représailles, si elle continue ces activités.<o:p></o:p><o:p>
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Depuis mercredi soir, plusieurs raids aériens ont été menés contre les rebelles tchadiens à un peu plus d'une centaine de kilomètre au sud est d'Abéché entre Goz-Beida et Adé non loin de la frontière soudanaise. Nouveau bombardement ce vendredi plus au nord, dans la région d'Abdi. <o:p></o:p>
Selon le général Mahamat Nouri de l'Alliance nationale, un hélicoptère de l'armée tchadienne a bombardé une de leur position. Un véhicule a été détruit, trois rebelles ont été tués et une dizaine d'autres blessés. Mais il n'y a pas eu d'accrochages au sol, affirme t-il.<o:p></o:p>
L'arrivée des renforts<o:p></o:p>
Pas de commentaire du côté du gouvernement tchadien. Le ministre de la communication, Mahamat Hissène reconnait que des groupes rebelles ont franchi la frontière mercredi mais ne souffle mot sur les opérations en cours. <o:p></o:p>
Alors, ces raids aériens annoncent-ils une reprise à grande échelle des affrontements ? Les autorités tchadiennes prennent en tout cas leurs précautions. Des renforts sont arrivés à Abéché. <o:p></o:p>
De son côté Mahamat Nouri affirme qu'une nouvelle marche sur Ndjamena n'est pas encore d'actualité. Pour le moment les troupes de l'Alliance nationale et celle de l'UFCD ne feraient que sillonner le Dar Silla, en attente peut-être de ravitaillement du côté des Soudanais. <o:p></o:p>
En tout cas, dans les milieux français, à Paris, on s'attend à une attaque limitée avant que la saison des pluies ne rend tous les axes impraticables.<o:p></o:p>
Joint depuis Libreville, un porte-parole des rebelles de l'Alliance nationale Ali Gadaye a affirmé que les rebelles "ont abattu un hélicoptère" lors de ces combats et annoncé que "la marche sur N'Djamena est imminente".
L'Alliance nationale a appelé à la désertion des soldats de l'armée régulière tchadienne: "C'est le moment ou jamais pour les patriotes contraints de se maintenir dans la soldatesque de Deby (Idriss Deby Itno, le président tchadien) de rallier en masse les rangs de nos vaillants combattants".
Selon ce porte-parole, de violents combats ont eu lieu à "Kokou Ngarana, plus particulièrement à Aradid Sabaa. L'aviation (tchadienne) a été mise à contribution, ce qui n'a pas empêché nos vaillantes forces de mettre en déroute l'ennemi après lui avoir infligé des lourdes pertes".
Il a également mis en garde <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname> dont il a affirmé que les "avions" ont effectué des "vols intimidants et provocants au-dessus de nos forces". "C'est l'occasion de rappeler à <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> qu'elle doit observer une égale distance entre les belligérants. Elle ne peut pas continuer à soutenir un régime aux abois", a ajouté Ali Gadaye.
Un autre porte-parole de la rébellion tchadienne Abderaman Koulamallah a demandé à la "France d'être une puissance médiatrice pour garantir un véritable accord entre toutes les parties tchadiennes (rebelles et partis politiques) et aboutir à la paix dans le pays".
"Nous renouvelons cet appel à <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname> pour éviter un nouveau raid (sur N'Djamena), qui nous ferait prendre le pouvoir par les armes", a-t-il précisé. Début février, ces rebelles partis de leurs bases arrière au Darfour (ouest du Soudan), avaient mené une offensive jusqu'à la capitale et failli renverser le président tchadien avant d'être repoussés. Début avril des combats avaient encore opposé l'armée tchadienne et la rébellion dans l'est du pays. Selon des sources militaires européennes, l'armée tchadienne s'est "beaucoup renforcée" depuis février "non loin de la frontière Est".
L'armée tchadienne dispose en tout de six hélicoptères, pilotés par des Algériens et Ukrainiens. Trois avaient été dépêchés et stationnés à Abéché début avril après d'autres accrochages avec les rebelles, les trois autres appareils restant probablement à N'Djamena.
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Mais où est Ibni Oumar Mahamat Saleh? <o:p></o:p><o:p></o:p>
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Dites-nous, où il est, le Cordinateur de la CPDC?
C'est quand même curieux...! Nous lisons entre autres...<u1:p></u1:p><o:p></o:p> "... En recherchant la vérité sur la disparition de Mahamat Saleh Oumar, il est vrai, les portes sont hermétiquement fermées. Nous avons cru jusque là aux seuls propos du fils du disparu. Mais du coté du clan du président Deby, personne ne le rassure. Les tchadiens appellent l'équipe dirigeante de Deby, le clan. Ce groupe pour la plupart composés de personnes issues de la famille d’Idriss Deby. Les caciques du parti au pouvoir et de groupes d’individus ayant pignon sur rue au Tchad. Les zagawas. En effet, l'enlèvement de Ibni serait fort probable après recoupement des informations, un acte exécuté par les hommes armés de Timan Erdmi sous ordre et/ou en connivence avec un certain Mahamat Ali Abdallah homme de main et proche du président Idriss Deby Itno. Selon les mêmes sources proches du clan de Deby, " Ibni Omar n'était pas entre les mains de Deby au moment de son retrait chez les français comme l'affirment certains tchadiens mais otage du groupe du Général Ali." Ce dernier qui commandait les opérations militaires de la capitale début février aurait pris contact avec le responsable du RFC, Timan Erdmi. Les deux chefs devraient renverser la situation au profit du même groupe des zagawas au Tchad. Pour laisser libre voie à la nouvelle équipe, les français étaient plutôt d'accord sur une mise en demeure des opposants de l'intérieur mais non sur leur élimination. Mais pour le nouvel homme fort, c'est fut le contraire. Le Général Ali ordonnait, par un officier du RFC interposé, l'arrestation voire l'élimination de l'opposant Ibni Oumar. Seul obstacle de dernière minute, la position de Mahamat Nouri. Le chef de la principale rébellion qui attaquait les positions de Ndjamena a perçu la volte-face de son camarade de lutte. Une sorte d'usurpation de pouvoir voire une nouvelle conspiration des zagawas. Pour Monsieur Timan Erdmi et selon toujours les mêmes proches, la reprise de la direction du pouvoir au Tchad serait une voie de salut et de réconciliation des zagawas avec le reste des tchadiens. Entendu que les zagawas auraient perpétré trop de gaffes dans le pays...." <o:p></o:p>
Mahamat Seid Ramadane<u1:p></u1:p>
<u1:p></u1:p>Tchadactuel...
"...Evénement de février, certains ont eu de la chance – Selon un militaire qui faisait partie des éléments qui ont enlevé, séquestré et assassiné les opposants politiques, il a été question au début, d’enlever, outre certains chefs des partis membres de la cdpc, 36 cadres civils et militaires et les liquider dans la confusion. Parmi ces 36, on y trouve du tout en particulier des ressortissants des régions du Nord. Dans la liste, aussi paradoxal que cela puisse paraître, on trouve des gens jugés jusqu’à là très proches de Deby ! Sur les 36, 20 sont des zaghawa ou goranes ; comme le ridicule ne tue pas chez Deby, l’un des ex supposées victimes vient de connaître une promotion fulgurante auprès de lui.<o:p></o:p>
<u1:p></u1:p>
C’est le chef de mission, proche parent de Deby qui aurait donné contre ordre aux militaires une fois loin du palais. « Celui qui arrête ou assassine un cadre sera personnellement responsable et assumera seul le payement de dia et toutes les autres conséquences. Vous croyez que les rebelles vont disparaître de la vie sans laisser des traces, mais non, vous vous trompez ! Ce sont des personnes qu’on connaît et elles seront parmi nous tôt ou tard et elles demanderont des comptes tôt ou tard, alors faites très attention ; on peut mourir aux combats sans que personne de part et d’autre en soit responsable, mais tuer froidement, en dehors des combats quelqu’un, je ne suis pas responsable et je ne couvrirai personne ». C’est ainsi que les uns et les autres ont eu la vie sauve. Mais alors méfiez vous, ce n’est que partie remise. On attend le démenti officiel de Deby pour vous publier la liste, et vous en serez surpris.
<u1:p></u1:p>Beremadji Félix<o:p></o:p>
Nous cherchons encore à comprendre<o:p></o:p><o:p></o:p><o:p></o:p><o:p></o:p><o:p>
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B. Kouchener, N. Sarkozy, H. Morin, F. Fillon le sang de Ibni Oumar Mahamat Saleh sera, chaque matin, au fond de votre tasse à café! Les tchadiens se taisent mais n'oublieront jamais! Jamais!
Nous voulons la vérité sur le sort de Ibni Oumar Mahamat saleh enlevé le 3 février 2008 à son domicile pars la garde présidentielle encadrée par le commandement des éléments "Epervier" de l'armée française.
Tchad : la vérité sur le sort d’Ibni Oumar
Par Guy Labertit, conseiller Afrique du président de <st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Jean-Jaur│s."></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Jean-Jaur│s."></st1:personname>
<st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Jean-Jaur│s."></st1:personname>
<st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Jean-Jaur│s."></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Fondation Jean-Jaur│s.">la Fondation Jean-Jaurès.</st1:personname>
<o:p></o:p><o:p></o:p>Depuis le 3 février, Ibni Oumar Mahamat Saleh a disparu au Tchad. Porte-parole de l’opposition politique civile, il a été arrêté comme d’autres opposants ce jour-là, dans la soirée, à son domicile, à N’Djaména, vraisemblablement par des éléments de la garde rapprochée du président Idriss Déby. Les mouvements de rébellion armée, qui, la veille, avaient encerclé le palais présidentiel, étaient encore aux portes de la ville et ces arrestations n’ont pas pu échapper à l’attention des militaires français qui encadrent la garde présidentielle. Pourtant, les autorités françaises, notamment l’ambassadeur à N’Djaména ou le ministre de la Défense,ont préféré les qualifier de rumeur et une demande officielle de "clarification sans délai" sur le sort des disparus n'a été faite que le 11 février.
Depuis quatre mois, aucune nouvelle d’Ibni Oumar. C’est le silence le plus opaque. Suite au passage éclair du président Nicolas Sarkozy dans la capitale tchadienne, le 27 février, une commission d’enquête a été mise en place. Elle a tout juste commencé à fonctionner. Les autres opposants arrêtés le 3 février, notamment l’ancien chef d’Etat Lol Mahamat Choua ou le député fédéraliste Ngarlejy Yorongar, ont réapparu dans des circonstances mystérieuses, multipliant des versions contradictoires sur ce qui s’est passé dans les heures qui ont suivi ces arrestations politiques ciblées.
Rien de bien nouveau sous le ciel de <st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique">la Françafrique</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique"></st1:personname> avec une livraison d’armes par Paris, via <st1:personname w:st="on" productid="la Libye"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Libye"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Libye">la Libye</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Libye"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Libye"></st1:personname>, à un président tchadien en déroute et l’appui décisif des services de renseignements français sur place pour repousser la rébellion armée. L’attaché de défense de <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname>, dont Idriss Déby a exigé le maintien au Tchad, joue le rôle de véritable conseiller spécial auprès du chef de l’Etat tchadien. L’ambassadeur de France est visiblement dépassé et manipulé par des militaires français qui ont toujours dicté aux civils la politique à suivre au Tchad. Bien sûr, <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname>, par les voix de son Président et de son très humanitaire ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a réaffirmé les antiennes convenues de la démocratie universelle : soutien au président élu et ferme condamnation de toute rébellion armée. Monsieur Ibni Oumar, universitaire et ancien recteur, homme d’Etat qui fut ministre pendant sept ans, secrétaire général du Parti des libertés et du développement, ancien candidat à l’élection présidentielle en 2001, porte-parole de <st1:personname w:st="on" productid="la Coordination"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Coordination"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Coordination">la Coordination</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Coordination"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Coordination"></st1:personname> pour la défense de <st1:personname w:st="on" productid="la Constitution"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Constitution"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</st1:personname>
(CPDC), rejetant toute opposition armée, a fait le choix d’une action politique démocratique. Paris sait parfaitement cela. Malgré la nomination en avril d’un Premier ministre, Youssouf Saleh Abbas, le scénario de sortie de crise au Tchad n’existe pas encore tant que le mystère planant sur le cas d’Ibni Oumar n’est pas levé. L’Elysée, le Quai d’Orsay s’agitent, recevant à plusieurs reprises les fils de l’opposant tchadien dont ils disent ne rien savoir. Comment croire vraiment à la sincérité de ces démarches ? Comment imaginer que le chef d’Etat français, chef des armées, ne sait rien du sort du disparu quand certains militaires français sont au cœur du dispositif politico-militaire du président tchadien ?
Entre-temps, le prix du sauvetage par <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname> d’Idriss Déby a été la grâce des aventuriers de l’Arche de Zoé. Au drame du Darfour ont succédé le Tibet, <st1:personname w:st="on" productid="la Birmanie"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Birmanie"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Birmanie"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la Birmanie">la Birmanie</st1:personname> dans les manchettes de l’actualité internationale. Le Tchad ne fait plus la une et la situation d’Ibni Oumar, intellectuel engagé au service des citoyens de son pays, se fond dans l’oubli. Seuls des mathématiciens, des proches, de tous horizons, lui restent fidèles.
Président Sarkozy, vous ne pouvez être plus longtemps complice du silence d’un président tchadien qui, évoquant, le 5 février, le sort des opposants disparus, a dit ne pas «s’occuper de ces détails». Après votre escale à N’Djaména, commençant à tirer sans doute les leçons de l’enlisement chiraquien en Côte-d’Ivoire et des soutiens coupables au Tchad, en Centrafrique et ailleurs, vous avez annoncé, en Afrique du Sud, vouloir repenser le dispositif militaire français en Afrique. Alors, en ne taisant plus la vérité sur ce qui se passe au Tchad entre <st1:personname w:st="on" productid="la R←publique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←publique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←publique">la République</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←publique"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la R←publique"></st1:personname> française et le régime d’Idriss Déby, saisissez l’occasion «d’entrer dans l’Histoire» ! Les démocrates d’Afrique et de tous les continents vous y invitent.<o:p> </o:p>
Pour un baril de pétrole
"[... il ] avait reçu des coups de poing, coups de crosse, coups de pied (...). Je crois savoir qu'il est mort, à moins d'un miracle, mais je ne crois pas à un miracle", Ngarledji Yorongar,mars 2008.
De nombreux observateurs et dirigeants partagent cet avis sur le sort d'Ibni, sans vouloir en faire état publiquement par respect pour la famille.
Ministre tchadien de l'intérieur M. Bachir
H. Morin Ministre français de la défense remercié par le Président Idris Déby du Tchad en février 2008 à N'Djaména. M. Morin venait de remettre des lots de bombes à sous munitions et à fragmentation à l'armée tchadienne.
Il y a quelques semaines, des rumeurs ont fait état de la découverte d'un corps pouvant être celui d'Ibni, exécuté par balle, les mains attachées.
"Oh mon Dieu! Ibni Oumar Mahamat Salet n'est quand-même pas un paillasson! Non, pas ça, surtout pas ça! Mon Dieu!... Mon Dieu!... Surtout pas ça! On se remet à Dieu, On se remet à Dieu...Inch'allah, Ibni est vivant".
COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT:
La France et l'Union Européenne aident les pays pauvres comme le Tchad à ratrapper leur retard: à vous de juger
N'Djamena, Tchad :
Première sortie officielle du couple présidentiel français!
Nicolas Sarkozy accompagné de son épouse Carla est arrivé le mercredi 27 janvier 2008 à N'Djamena pour une brève visite à son frère et Ami, le « Démocratiquement élu » Idriss Deby, et ce, moins d'un mois après l’enlèvement des leaders de l’opposition démocratique, suite à l’offensive rebelle ratée et alors que le doute plane sur le sort de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh "disparus".
Cette visite survient alors que <st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname> avait initialement demandé à N'Djamena, comme condition préalable, l’abatage de tous les arbres centenaires du centre de la ville de N’Djaména et le creusement d’une fosse de protection de tout au tour de la capitale tchadienne. L’expulsion des populations tchadienne habitant le long de la route qui mène de l’aéroport à l’ambassade de France (, soit <st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km">6 km</st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter>) fait aussi partie des conditions à cette visite.<st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter><st1:metricconverter w:st="on" productid="6 km"></st1:metricconverter>
Les autorités tchadiennes ont joué "l'apaisement" en exécutant avec célérité les ordres de l’Elysée. Après la grâce accordée aux négriers de l’arche de Zoé, tous les arbres le long de l’Avenue Charles De gaules ont été abattus et les habitations des quartiers populaires ont été rasées précipitamment dans la nuit afin de satisfaire les exigences du Chef de l’Etat français, le grand ami des tchadiens.
On se rappelle que<st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France"></st1:personname><st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> entretient au Tchad depuis 1986 le dispositif militaire Epervier actuellement fort de 1.500 soldats fran4ais plus 1700 soldats français de l’EUFOR. L'armée française a ainsi fourni à N'Djamena des tonnes de vivres, médicaments et autres manuels scolaires composés essentiellement des mines anti personnel, des lance-roquettes, des bombes à fragmentations etc. et surtout des renseignements sur les positions des rebelles lors de leur dernière offensive. Mieux, pour témoigner à Deby de sa reconnaissance, l’Elysée a fait aussi acheminer des mercenaires et munitions aux forces gouvernementales et protégé l'aéroport de la capitale tchadienne. Elle est aussi le principal inspirateur d'une force européenne (Eufor), dont le président Sarkozy a obtenu le "déploiement le plus rapide" de l’histoire du déploiement des forces internationales, dans un pays tiers.
Kidnappé depuis le 03 février 2008 par Deby sur indication de l'ambassadeur de France au tchad, l'opposant tchadien Monsieur Ibn Oumar Mahamat Saleh est depuis lors porté disparu.
Ibn Oumar Mahamat Saleh, trahi par ses amis politiques de la CPDC.
N'Djamena à feu et à sang: Vive la coopération franco-tchadienne
C'est à bord d'une pirogue de fortune que nous avons rallié hier après-midi la berge qui mène au Palais Présidentiel de N'Djamena où Idriss Deby et ses lieutenants organisent la riposte contre les attaques des rebelles. Mahamat Zena, le piroguier, qui a pris son courage pour permettre la traversée est un pêcheur Tchadien qui dit avoir de nombreuses difficultés financières, depuis que les rebelles Tchadiens ont pris d'assaut la capitale. C'est donc pour tenir le coup que le pêcheur s'est mué en transporteur nous permettant d'atteindre la berge tchadienne distante de trente mètres. Mahamat Zena qui a déjà fait embarquer sa famille dit ne pas disposer d'argent et de ressources pour assurer la survie de ses deux femmes et douze enfants. A Djambalbare, les coups de canons tonnent, les cris des populations fusent de toutes parts, des hélicoptères de l'armée gouvernementale survolent la région et déversent de temps en temps des roquettes sur des positions rebelles. Ces derniers contrôlaient jusque là une partie de la capitale tchadienne.
Les résidences situées dans le pourtour du palais présidentiel sont désertes. Les pans des murs ont été détruits, mais quelques téméraires sont là. Adam T., handicapé, la soixantaine affirme en arabe, " nous attendons que la situation se normalise. Je pense que le Président Deby va finalement reprendre le contrôle de la capitale. Parce qu'après deux jours de combats intenses, s'ils n'ont pas pu prendre le pouvoir, ce sera difficile pour eux. On a vu comment Hissein [Ndlr, Hissein Habré] et Deby ont pris le pouvoir " la conversation est perturbée par un hélicoptère de l'armée tchadienne qui vient de lancer une roquette. Juste le temps de s'abriter sur le pan d'un mur construit en terre battue.
Aux confins du quartier Farcha situé à près de deux kilomètres du palais présidentiel, dans cette course à pied faite d'obstacle, c'est un militaire tchadien qui s'interpose. " Remettez-moi votre appareil numérique où je vous descends", lance t'il. Mahamat Zena qui nous sert de guide conseille d'obtempérer. Ce qui est fait après identification. " Vous allez voir le quartier, mais sans filmer", assure le militaire. Le détour dans ce quartier permet de se rendre compte que de nombreuses populations ont quitté la ville, des corps gisent à même le sol baignant dans le sang, des maisons sont détruites. Le militaire qui nous présente à ses camarades d'armes affirme que les " rebelles étaient présents dans ce quartier avant que l'armée régulière n'utilise ce matin (hier dimanche) ses hélicoptères. " L'optimisme est de mise chez ses militaires enturbannés, munis de kalachnikov, de véhicules de combats…
DÉGATS
Mais il reste que de nombreux édifices publics ont été détruits, comme le confirment les militaires. Falmata Adam, une ménagère qui a traversé de nombreuses barrières rebelles et des forces gouvernementales, dit que " le " palais du 15 " construit par les Chinois et qui fait office d'hémicycle pour l'Assemblée Nationale a été saccagé par les rebelles qui tiennent encore ce côté-là de la ville Au niveau du Carrefour 40, tout est détruit. Il y a aussi le palais de justice nouvellement construit et qui se situe dans la partie est de N'Djamena". D'autres sources indiquent que la résidence du Premier ministre a elle aussi été incendiée et pillée juste après les combats par les badauds qui ont accueilli dans le faste, a-t-on appris, l'entrée des rebelles à N'Djamena. Le siège de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques pour la Cemac situé à Dembé a lui aussi été saccagé. La Radio et la télévision nationale Tchadienne n'ont pas encore été pris par l'un et l'autre camp. Même si les militaires que nous avons rencontré confient que la gardé républicaine a détruit la Radio Nationale Tchadienne au moment où elle repliait sur le palais présidentiel. Depuis l'arrêt des communications intervenu jeudi au soir, la ville de N'Djaména est coupée du reste du monde. Dja FM, FM Liberté, Rfi, Africa N°1 et les autres radios ont cessé d'émettre. Les opérateurs de téléphonie mobile Celtel et Tigo ont cessé eux aussi leurs activités. Seul les téléphones satellitaires et les opérateurs camerounais (Orange, Mtn et Camtel) dont les réseaux couvrent certains coins de la capitale tchadienne permettent encore de communiquer. Le siège du journal progouvernemental le Progrès (il appartient au secrétaire général du Mouvement Patriotique du salut et fait office de quotidien gouvernemental) a reçu la visite de quelques délinquants. Des machines et le matériel de fabrication du journal auraient été emportés. Selon quelques personnes qui étaient logés à " Aurora " un hôtel situé au cœur de N'Djamena, des institutions bancaires auraient été pillées. L'armée française est bien visible dans les rues de N'Djamena mais ne s'interpose pas entre les belligérants. La base militaire française s'est déployée pour "protéger les ressortissants français", confie un responsable de l'ambassade du Cameroun à N'Djamena. L'aéroport de la capitale tchadienne est sous contrôle français. Cet aéroport sert également de base à aux forces aériennes tchadiennes qui n'ont pas manqué hier d'apporter un soutien décisif aux troupes terrestres qui ont peu à peu repris le contrôle de la capitale alors que la situation semblait compromise. Alexandre Begue, leader du Rassemblement des forces démocratiques tchadiennes, qui a fait un aller retour à moto à Kousseri s'interroge " les rebelles sont mieux structurées que le 13 avril 2006. Mais Deby résiste, jusqu'à quand?"
Deby
A Djambalbare, siège du palais présidentiel, la témérité du Président Deby rassure les troupes qui sont venues en renfort de Bongor, Mondou et Abéché. Les soldats proches de Deby s'étonnent pour leur part des commentaires tendancieux des médias. " Le palais présidentiel n'a pas été encerclé. Nous nous sommes repliés quand on a perdu samedi au matin notre chef d'Etat major Daoud Soumahin. Ce repli tactique n'a pas cependant permis aux rebelles de prendre le contrôle de la ville. Même s'ils ont certes pris une partie de N'Djamena."
Au moment où nous quittions N'Djamena à bord de notre embarcation de fortune, les rebelles contrôlaient une grande partie de la capitale tchadienne. L'intensité des combats dénote de la très bonne organisation des rebelles qui résistent même aux assauts aériens. Hier autour de treize heures, un hélicoptère tchadien a été bombardé par les rebelles, il a terminé sa course dans un buisson à la frontière tchado-camerounaise. Le pont de Chagoua point névralgique d'entrée dans la capitale est sous contrôle rebelle, idem pour la sortie par l'hôtel Kempeski. Le contrôle frontalier de Nguéli, à la frontière entre le Cameroun et le Tchad, est désert, abandonné par les éléments qui stationnaient ici.
Des défections sont signalées dans plusieurs autres unités de l'armée tchadienne. Malgré tout, Idriss Deby semble avoir décidé de se battre jusqu'à la dernière seconde, refusant l'aide de la France qui se proposait de l'exfiltrer du palais présidentiel et du Tchad. Il se raconte que la maman du chef de l'Etat lui aurait demandé de ne pas quitter le palais, au risque de se ceindre d'un drap blanc. Traduction, il sera fait prisonnier. Ceci suffit-il à justifier le fait que le président tchadien ait décline l'offre de la France ?
En attendant, le bilan s'alourdit à N'Djamena qui est à feu et à sang. Les populations sont meurtries. Quelques jeunes Camerounaises parties s'inscrire dans les lycées tchadiens dans la perspective du baccalauréat et qui ont regagné Kousseri hier soir avec leurs bagages indiquent qu' " il y a des morts en quantité. C'est pourquoi nous avons choisi de rentrer à pied. Les tirs de roquettes se multiplient. Il y a encore beaucoup de Camerounais là bas qui n'ont pas lecourage de rentrer. "
On signale également que les fournitures en eau et en électricité sont suspendues à N'djamena. Les installations de la Société tchadienne d'eau et d'électricité (Stee) ayant été prises d'assaut par les rebelles depuis vendredi dernier dans la soirée.
Vive l'amitié franco-tchadienne
"La France aide les pays pauvres d'Afrique, comme le Tchad, à rattraper leur retard du poinde vue de développement économique, social et des droits de l'homme".
Pour un baril de pétrole!
Les grands hommes politiques et d'Etat africains
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Kwamé Nkrumah |
Patrice Lumumba |
Thomas Sankara |
Ahmed Sékou Touré |
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B. Boganda
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Samora M. Machel |
Nelson Mandela |
Robert Mugabé |
<st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> est présente au Tchad depuis 1986 dans le cadre de l'opération "Epervier" avec des moyens terrestres et aériens et fournit le gros des troupes qui protègent le dictateur Idriss Deby.
Les nuages sont très épais à l'Est du Tchad, le ciel est noir et l'armée française entre en action.
AFP/ Trois hélicoptères de l'armée tchadienne - deux d'attaque MI-35 et un MI-17 également armé - basés à Abéché, la grande ville de l'est tchadien, ont décollé vers 07h00 (06H00 GMT) et bombardé des positions rebelles dans la zone de Moudeina et Adé, à la frontière soudanaise, a-t-on indiqué de même source.
Enfant du Tchad, Tu as trop souffert
Vive le Tchad
Vive la République
La victoire est certaine
Trop de larmes ont été versées, trop de sang a coulé, trop de vies ont été perdues sans que la communauté africaine et internationale s’en émeuve. Nous savons que nous devons compter uniquement sur nous-mêmes. Le Tchad est en droit de mettre tous les moyens à sa disposition pour faire face à l’agresseur.
Debout, comme un seul homme, quelle que soit notre appartenance régionale, religieuse ou autre, nous devons faire bloc autour de nos institutions pour bouter l’agression hors de notre territoire. Dans ce combat, évidemment, nos forces armées et de sécurité sont engagées avec toute leur énergie. Il s’agit d’un défi important que notre chère patrie doit relever à tout prix pour aspirer à la paix et à un avenir meilleur.
Tchadiennes, Tchadiens
Mais, comme je l’ai noté, notre attachement à l’indépendance et notre sursaut national seront toujours nos meilleures armes pour mettre en échec ce complot. J’ai confiance en la capacité des Tchadiens à repousser tous les agresseurs et leurs mercenaires, mais que ceux qui financent cette machine de destruction contre le Tchad sachent surtout qu’ils le paieront cher.
Mais nous savons depuis 2003 que notre pays est l’objet d’un complot international visant à le replonger dans la guerre civile. Le but de notre ennemi, le Soudan, est la destruction du Tchad, comme l’ont démontré ses agents qui ont envahi N’Djaména les 1er et 2 février dernier. Le spectacle de désolation offert par ces barbares des temps modernes n’a d’égale que leur furie à vouloir imposer au Tchad et aux Tchadiens de nouveaux modes de vie et nouvelles manières de penser inconnus de notre peuple traditionnellement tolérant. Le pillage des archives constitutives de la mémoire de notre administration, la destruction des symboles de l’Etat républicain que sont la justice et le parlement font partie de ces crimes dont les stigmates sont encore vivaces dans notre esprit.
A la suite de nos nombreux appels adressés à la communauté internationale, nous avons accueilli avec joie la force de l’EUFOR chargée de sécuriser les populations réfugiées, déplacées et les humanitaires. Mais quel ne fut notre surprise de voir dès la première épreuve hostile cette force coopérer plutôt avec les envahisseurs, laissant emporter les véhicules des humanitaires, incendier leurs stocks de vivres et de carburant et fermant les yeux devant le massacre programmé des populations civiles et des réfugiés. Oui, mes chers compatriotes, nous sommes en droit de nous interroger sur l’efficacité de cette force de l’utilité de sa présence au Tchad.
Tchadiennes, Tchadiens
Depuis le 11 juin 2008, l’agression en cours dans notre pays procède de la même logique que les attaques précédentes. Elle est cependant doublée cette fois-ci d’une intention vicieuse de destruction économique et morale. Depuis près d’une semaine, des colonnes à bord de véhicules tout terrain sillonnent la brousse de l’Est, par les mêmes chemins empruntés il y a peu par les Djandjawid et les mercenaires. Ces colonnes motorisées évitent bien sûr les camps militaires, pour s’en prendre uniquement aux localités isolées et dépourvues de garnisons militaires. A la suite de leur passage dans ces localités, les envahisseurs inondent de communiqués faussement triomphateurs sur les ondes de certains médias étrangers complaisants. Mais ces mensonges prendront fin bientôt.
Le Tchad continue de supporter seul la violence de l’agression, le fardeau économique de cette politique de terre brûlée et l’accueil des centaines de milliers de réfugiés, en plus de ses déplacés nationaux. La faible assistance arrivée au profit des réfugiés contribue elle-même au déséquilibre de notre économie locale.
A chaque acte d’agression, la communauté internationale se complaît à nous renvoyer dos à dos avec notre agresseur et à jouer les prolongations, de réunion en réunion, ce qui encourage le Soudan dans son œuvre hégémonique contre le Tchad.
Combien de fois nous avons repoussé les attaques soudanaises dont la puissance est allée grandissante. Dès 2003, prolongeant chez nous le génocide organisé contre les populations du Darfour, les milices Djandjawid ont brûlé nos villages, pillé notre bétail et nos récoltes, détruit nos infrastructures sociales, transformé nos compatriotes de l’Est en réfugiés dans leur propre pays. Nous avons régulièrement tenu informées l’opinion et les organisations internationales. Certains ont versé des larmes de crocodile, quelques voix ont condamné timidement, mais le Soudan n’a rencontré aucun obstacle dans sa politique de destruction du Tchad.
La Nation traverse, une fois de plus, une dure épreuve due à la permanente agression du Soudan contre notre peuple. Malgré les intentions génocidaires de nos ennemis et la campagne médiatique développée pour les soutenir, je félicite chacun et chacune de vous du calme dont vous faites preuve depuis le déclenchement de cette énième invasion. Je salue votre sérénité et votre courage, car au fil des agressions, les Tchadiens ont appris à compter sur eux-mêmes et ont compris qu’eux seuls peuvent se défendre et défendre leur cher pays
Tchadiennes, Tchadiens
(FARF), rébellion basée aux frontières de la Centrafrique. Lui aussi il signa un accord avec le régime en avril 1997. Le 30 octobre, l'armée régulière tente purement et simplement de liquider son mouvement en force. Plus de 100 morts à Moundou, dont la moitié de civils.
Qui sont donc ces fameux frères Erdimi ?
"Je ne vous apporte ni or, ni argent. mais le cahos, la désolation: villages brûlés, femmes violées..."
Vive la République, Vive le Zaghawiland!
2005-2006, le feu d'artifice pour les rébellions
Ah, vous souriez, vous pensez que c’en est assez ? Naïfs et bien heureux qui ne connaissez pas le Tchad.
Avec l’arrivée au pouvoir de Déby, c’est le grand boom des mouvements rebelles
J’ai lu avec assez d’intérêt les papiers relatifs à la question de partage du pays rédigé par Marbana Akia. Bien que je ne partage pas l’idée de deux Tchad, je trouve bien assez fort sauvage les réactions de Abderamane Ahmat. Il vient de plus encore mettre de l’eau sur l’huile au feu.
La plupart des jeunes du Tchad ont marre de la guerre et surtout des centaines de rebellions qui naissent tous les jours.Je suis sûr que Abderamane doit être de ceux là qui ont été élevé dans l’esprit de Frolinat d’où la culture de haïr le sudiste. Disons nous la vérité,le Tchad est bien trop grand et a lui seul fait plusieurs pays tant en Afrique qu’en Europe. Dans une certaine mesure lorsqu’on se rend compte que dans le pays, une partie est civilisée et humaine alors que l’autre partie est sauvage encore, le mieux c’est de ne pas condamner les autres à vivre le calvaire. Rendons nous compte de l’évidence de ce pays, que les sauvages, il y a en plein. Ils constituent une minorité très faible mais empêchent la majorité humaine et mure à vivre et s’épanouir.
Le problème de notre pays est très récurrent et cela par la faute de groupuscules qui ne passent leur temps qu’à se déchirer et surtout sont très avides de pouvoir. Cela me fait rire lorsque Abderamane parle d’une «petite guerre qui emportera certains citoyens sudistes». Sait il seulement combien de personnes meurent aujourd’hui dans les guerres du nord? Tous le monde sait que les rébellions que vous créez ou dirigiez ne sont que claniques. Chaque rébellions se démarque par son clanisme : UFDD (Gorane),RFC (Zaghawa),FUC (Tama) et j’en passe. Combien de jeunes ignorants ont été emportés dans ces aventures? Vous ne pourrez pas nous parler de bravoure sans objectif réel.
Dites moi simplement que ces généraux qui s’élèvent chaque jour ne sont que des ignorants et aussi bien des ignares de première classe qui sont conduits dans les abattoirs dons ‘’les tombeaux de N’djamena les accueillent à bras ouvert’’ dixit le chef de l’Etat. Si les Sudiste prennent un jour les armes, se serait pour de causes réelles et justes. Ils ne prendront pas des armes pour marchander et être des petits ‘’coupeurs de routes’’.
Ce que Marbana Akia ignore aussi c’est qu’au Tchad, ceux ne sont pas seulement les sudistes qui souffrent mais tous ceux qui ne sont pas du BET. La question de la paix dans notre chère patrie dépend des fils de cette région seulement. Eux seuls peuvent décider et mettre fin à nos souffrances.Les jeunes cadres et intellectuels de cette région doivent s’imposer face à leurs parents et leur demander d’arrêter de faire souffrir les autres peuples. Diviser le pays n’est pas une solution. Nous devons exploiter nos diversités culturelles et ethniques pour être plus fort mais cela à condition que les ignares cessent d’être ignares.
Les dérives de l'U.A devenue le rempart de Deby contre son peuple - Mak
Jean Ping: la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.
S'ils sont aujourd'hui incapables de réaliser l'unité régionale,
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1- Ainsi donc Capitaine si vous n’aviez pas été intimidé et humilié par Deby, si le Trône de votre Grand-père n’a pas été confisqué etc., ne découvririez jamais que « ce régime est détesté par tous les Tchadiens". Vous seriez donc, à l’heure qu’il est, encore entrain de "loyalement" servir Deby, c’est-à-dire entrain de voler, piller,torturer, humilier et tuer des tchadiens!
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« …. J’ai servi loyalement dans l’armée tchadienne et participé à toutes les opérations militaires où j’étais désigné. J’ai accompagné Monsieur Deby aux Combats de Abguilene (Ouaddaï), de Hadjer Marfain (Dar Tama) et ceux de la dernière offensive des Rebelles sur N’djamena du 1er au 3 février 2008 ». Capitaine Ousmane Souleymane For <o:p></o:p>
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Notre commentaire:
Exacte! Mais mais évitons de tomber dans leur piège qui consiste à nous insulter sur le Net. Il n'y a aucune raison de condamner l'ensemble BET par le fait de quelques uns de ses ressortissants inconscients. Notre riposte doit être à la hauteur de notre culture, de notre éducation de base, de notre foi et de notre humanisme. Un peuple qui opprime un autre n'est pas un peuple libre! Rdpl.
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Dieu créa l'Homme à son image
Allah et son Prophète Mahomed vous poseront un jour cette question: "qu'avez-vous fait de mon peuple, de l'Homme que j'ai créé à mon image"?
Et si le reste du Tchad s'offre un drapeau planqué de "Mian-bôh" (couteau-de- jet)...!?
Et alors, à quand le bilan?
Docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh
Paix à ton âme
<st1:personname w:st="on" productid="LA MULATRESSE SOLITUDE">LA MULATRESSE SOLITUDE</st1:personname>(1772-1802)
Michelot Yogogombaye
et les Libertés au Tchad (RDPL)
Non, Allah n'a jamais demandé ça, jamais!
Quand un être humain pleure, c'est qu'il est profondément bouleversé.
Ne rien dire, rien entendre et rien voir?
Problème Nord-Sud au Tchad:
La Rédaction
Les mercenaires engagés par Idriss Déby ont, chacun, leur liste de personnes à abattre.
source: tchadactuel.com
Docteur, Paix à ton âme!
De mémoire d'hommes, rares sont les "Halata" qui pleurent. Alors, ne pleure pas Mahamat. A moins que...
Ne pleure pas, Mahamat Assileck Halata, ne pleure pas!
Par Makaila Nguebla
À vous de juger!
Des violences entre les communautés: un jeu favori des zaghawa
Source: lyadish.over-blog.com; waldar
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Notre ami et frère Mahadjir.fils de l'Amérique du Nord
Grand Intellectuel Nordiste devant l'Eternel,
Tchad: Nous échouons parce que nous menons une politique d'exclusion
<o:p>Le Tchad de la délation et du racolage burlesque - rdpl</o:p>
Ainsi parlait Zarathoustra," De la nouvelle idole".
" Moi, l’Etat, je suis le Peuple ", F. Nietzsche.
il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche :
L’Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids :
A vous maintenant d'imaginer ce que sont vos poumons!
Vous fumez? Alors voici vos dents!
"Quelle différence cela fait-il aux morts, aux orphelins et aux sans-abri, que la destruction aveugle ait été amenée au nom du totalitarisme ou au nom sacré de la liberté et de la démocratie ? "
Pendant la 2nde guerre mondiale, il annonce que l'Inde ne peut pas participer à une guerre ayant pour but la liberté démocratique, alors que cette liberté lui est refusée et lance la campagne « Quit India » intensifiant les demandes d’indépendance. Il est encore jeté en prison mais les britanniques prennent conscience que l’indépendance est devenue inéluctable.
Jinnah et Gandhi
"Je n'aime pas le mot tolérance, mais je n'en trouve pas de meilleur ", Gandhi
La marche du sel.
" Œil pour œil rend le monde entier aveugle. ", Gandhi
Le groupe peut-il être un tremplin pour ses ambitions nationales ? Pour l'instant, sa stratégie lui a plutôt réussie. Mais il doit prendre garde à ne pas devenir l'otage de députés. «Il est sous surveillance de l'Elysée. Il connaît une période d'état de grâce mais c'est fragile», estime la députée Marie-Anne Montchamp. Recevant le 25 juin David Cameron à l'Assemblée, Jean-François Copé lance au jeune leader (41 ans) du Parti conservateur britannique : «Tu es ambitieux. J'aime l'ambition !» Le naturel revient toujours au galop !
«Ce qui est sûr, c'est que l'on ne veut pas avoir à choisir entre eux deux», assure Benoist Apparu. Pris entre deux feux, Jean-Pierre Raffarin qui les a nommé tous les deux ministres ne veut pas prendre partie : «Ce sont deux leaders d'avenir. Jean-François a une ascension progressive. Il a été un bon ministre. Il réussit bien à l'Assemblée. Cette expérience est une chance. C'est ce qui a manqué à Alain Juppé.»
Mais au fond, le problème n'est plus entre Sarkozy et Copé. A l'entendre l'élu de Meaux ne veut plus être ministre. Il ne pense même pas à Matignon. «Premier ministre, ce n'est plus ce que c'était», dit-il sans rire au Figaro, persuadé que le prochain locataire de Matignon s'appelle... Xavier Bertrand. Voilà l'ennemi. Il suffit de prononcer le nom du ministre du Travail pour qu'il voie rouge. «C'est lui qui a commencé», jure-t-il. «Cet hiver, il est allé sur RTL pour se plaindre de l'absentéisme des députés», assure-t-il. Depuis les deux étoiles montantes de l'UMP s'épient et se jaugent. Comme Giscard et Chirac naguère ou Sarkozy et Juppé plus récemment.
Méthodique, Copé planifie son plan de carrière avec la rigueur d'un coureur de fond. Privé de fonction l'UMP, il a monté son club politique baptisé «Génération.fr». «C'est ma petite entreprise à moi», s'amuse-t-il en annonçant 3000 adhérents. Son ami Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, en est le vice-président. Et l'ancien ministre chiraquien Christian Jacob se charge d'installer des antennes locales. L'écurie présidentielle commence donc à prendre forme. Copé avance à visage découvert. N'a-t-il pas annoncé cet hiver, au détour d'une interview à Canal+, qu'il serait candidat à la présidentielle de 2017 ? L'annonce a provoqué la colère de Nicolas Sarkozy. «Je sais qu'il n'a pas aimé mais il ne me l'a jamais reproché en direct», assure l'élu de Seine-et-Marne.
Les relations entre Sarkozy et Copé n'ont jamais été simples. L'homme de Neuilly s'est toujours méfié du jeune maire de Meaux. Neuf ans séparent les deux hommes. Souvent comparés, ils sont en réalité plus différents qu'on ne le croit. «On s'est déjà engueulé deux cents fois depuis qu'on se connaît et en même temps on a passé des moments formidables ensemble, raconte Copé. Entre nous, c'est juste du boulot. Cela fait longtemps que je ne mets pas d'affect avec lui.» Longtemps ? Depuis la campagne des régionales en Ile-de-France en 2004 et sa défaite face à Jean-Paul Huchon. «C'est sans doute à cette époque que les deux hommes ont compris qu'entre eux, la coopération serait difficile», raconte un témoin de cette période. Copé ne veut pas être commandé par Sarkozy. «Jean-François arrive dans le bureau de Nicolas en disant tu dois faire ci, faire ça. Evidemment, ça énerve», soupire Brice Hortefeux, ami des deux hommes.
Résultat : alors que personne n'aurait parié un euro sur lui en juin 2007, Copé est ovationné par ses troupes. Que de chemin parcouru ! Le voilà au cœur du système. Un système où tout se passe dans la majorité entre Sarkozy, Fillon et lui. «Un triptyque plutôt performant», estime l'élu de Lyon Michel Havard. Même les villepinistes lui trouvent des qualités. «Il y a un peu de Chaban chez lui», confie Jean-Pierre Grand. Georges Tron lui reconnaît «une grande disponibilité». Mais le député de l'Essonne lui reproche d'être un «amortisseur qui le pousse à trouver des solutions à tout, au risque de nier les problèmes» comme l'ampleur des déficits budgétaires. A l'inverse, le chiraquien Christian Jacob juge que Copé a imposé un rapport de force avec l'exécutif : «Les ministres tremblent quand ils viennent devant le groupe». En lançant son idée de «coproduction législative», Copé a anticipé la réforme des institutions qui renforcera les pouvoirs du Parlement. A l'UMP, on s'inquiète d'ailleurs de cette prédominance du groupe au dépend du pari.
En novembre 2007, le climat tourne. Copé vient d'essuyer une salve de critiques après son embauche dans un cabinet d'avocats. Les critiques autour de la venue de Kadhafi en France sèment la panique dans les rangs UMP. Copé tient bon la barre. Les députés réalisent qu'ils ont un «patron solide». Survient le couac sur les OGM. Il assume la mise en minorité et bichonne les élus que Nathalie Kosciusko-Morizet a traités les députés de «lâches». «Il est allé sur tous les plateaux de télévision et n'a pas cherché de bouc émissaire. Le responsable, c'était lui», témoigne Jérôme Chartier. Les députés applaudissent. Sarkozy lui passe un savon mémorable mais Copé y gagne le respect de ses troupes. Le 31 mai, il est dans le bureau du président. L'explication est franche. Copé sort une liste de deux pages recensant, dit-il, «toutes petites phrases vachardes sorties de l'Elysée». «Tous les ministres m'ont lâché de peur de se faire engueuler», se plaint-il en forçant le trait. Mais Copé joue à fond la vieille ficelle du martyre. Et ça marche. Au grand dam de l'Elysée !
Les députés UMP s'engouffrent dans la brêche. «Quand Copé a été élu, je n'étais pas fana. Mais il su créer un rapport de forces avec le gouvernement pour que les parlementaires ne disent pas « amen » à tout», se félicite Benoist Apparu, jeune élu de la Marne. Valérie Rosso-Debord, autre nouvelle députée, résume la méthose Copé : «Si tu travailles, tu seras récompensée». «Son personnage préféré, c'est Zorro, dont la statuette trône sur son bureau», s'amuse cette proche de François Fillon.
L'ambitieux Copé se rabat sur ce lot de consolation. Il n'a été député de Seine-et-Marne que de 1993 à 1995. Réélu en 2002, il entre au gouvernement. Il n'a donc pas fait ses classes au Palais-Bourbon et ses pairs ne l'apprécient guère. Ses débuts au groupe UMP sont laborieux. Les critiques fusent. On lui reproche de vouloir tout régenter par SMS. Son style techno et l'arrogance de l'ancien ministre ne passent pas. A l'Elysée, on lui reproche de ne pas tenir ses troupes, de jouer perso. «Il a connu un baptême du feu difficile mais Jean-François a hérité d'une situation totalement nouvelle avec Sarkozy car les décisions se prennent à l'Elysée», raconte son ami et député de l'Aveyron Yves Censi. «Au début, j'ai tatônné», confie Copé. Mais très vite, l'ancien ministre perçoit les états d'âme d'un groupe de députés moins sarkozystes qu'on ne le pense. Il soigne les rares nouveaux élus et s'assure le soutien des chiraquiens et des nombreux anciens ministres (32 !) dont la carrière est derrière eux. «J'ai dit à tous. On soutient Sarko à 100% et moi je vous garantis le débat à 100%.» En clair : il leur offre un inédit permis de critiquer l'exécutif. «Copé a poussé les députés à comorter en francs-tireurs», analyse Yves Censi.
«Copé vous ne l'aimez pas mais avec lui le boulot sera fait. Des quadras qui ont déjà son expérience, vous n'en avez pas tant que ça.» Au moment de quitter Matignon, Dominique de Villepin livre un dernier conseil à Nicolas Sarkozy. Le premier ministre sortant se fait l'avocat de son ministre du Budget. En vain. Le nouveau président de la République a déjà son casting en tête et Jean-François Copé n'est pas sur sa liste. Il n'en veut pas dans son gouvernement. Trop chiraquien, trop villepiniste. «Trop copéiste», ironise à l'époque un homme fort de l'Elysée malgré son rapprochement pendant la campagne avec le futur président. Le député-maire de Meaux est abattu. Déprimé. A 43 ans, il vit ça comme une humiliation. Il se rapproche de François Fillon qui lui trouve un bureau, une secrétaire et une mission. Mais cela ne change rien, il reste à la porte du gouvernement. Certain de pouvoir contrôler son cadet, Nicolas Sarkozy lui promet alors la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Le groupe peut-il être un tremplin pour ses ambitions nationales ? Pour l'instant, sa stratégie lui a plutôt réussi. Mais il doit prendre garde à ne pas devenir l'otage de députés. «Il est sous surveillance de l'Élysée. Il connaît une période d'état de grâce mais c'est fragile», estime la députée Marie-Anne Montchamp. Recevant le 25 juin David Cameron à l'Assemblée, Jean-François Copé lance au jeune leader (41 ans) du Parti conservateur britannique : «Tu es ambitieux. J'aime l'ambition !» Le naturel revient toujours au galop !
«Ce qui est sûr, c'est que l'on ne veut pas avoir à choisir entre eux deux», assure Benoist Apparu. Pris entre deux feux, Jean-Pierre Raffarin, qui les a nommés tous les deux ministres, ne veut pas prendre parti : «Ce sont deux leaders d'avenir. Jean-François a une ascension progressive. Il a été un bon ministre. Il réussit bien à l'Assemblée. Cette expérience est une chance. C'est ce qui a manqué à Alain Juppé.»
Mais au fond, le problème n'est plus entre Sarkozy et Copé. À l'entendre, l'élu de Meaux ne veut plus être ministre. Il ne pense même pas à Matignon. «Premier ministre, ce n'est plus ce que c'était», dit-il sans rire au Figaro, persuadé que le prochain locataire de Matignon s'appelle… Xavier Bertrand. Voilà l'ennemi. Il suffit de prononcer le nom du ministre du Travail pour qu'il voie rouge. «C'est lui qui a commencé», jure-t-il. «Cet hiver, il est allé sur RTL pour se plaindre de l'absentéisme des députés», assure-t-il. Depuis, les deux étoiles montantes de l'UMP s'épient et se jaugent. Comme Giscard et Chirac naguère ou Sarkozy et Juppé plus récemment.
«État de grâce»
. «C'est ma petite entreprise à moi», s'amuse-t-il en annonçant 3 000 adhérents. Son ami Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, en est le vice-président. Et l'ancien ministre chiraquien Christian Jacob se charge d'installer des antennes locales. «Je veux mettre à la disposition des députés ce think-tank près de chez eux», assure, un brin prétentieux, Copé, qui a entamé un tour de France des circonscriptions. L'écurie présidentielle commence donc à prendre forme. Jean-François Copé avance à visage découvert. N'a-t-il pas annoncé cet hiver, au détour d'une interview à Canal +, qu'il serait candidat à la présidentielle de 2017 ? L'annonce a provoqué la colère de Nicolas Sarkozy. «Je sais qu'il n'a pas aimé mais il ne me l'a jamais reproché en direct», assure l'élu de Seine-et-Marne.
Les relations entre Sarkozy et Copé n'ont jamais été simples. L'homme de Neuilly s'est toujours méfié du jeune maire de Meaux. Neuf ans seulement séparent les deux hommes. Souvent comparés, ils sont en réalité plus différents qu'on ne le croit. «On s'est déjà engueulés deux cents fois depuis qu'on se connaît et en même temps on a passé des moments formidables ensemble, raconte Copé. Entre nous, c'est juste du boulot. Cela fait longtemps que je ne mets pas d'affect avec lui.» Longtemps ? Depuis la campagne des régionales en Ile-de-France en 2004 et sa défaite face à Jean-Paul Huchon. «C'est sans doute à cette époque que les deux hommes ont compris qu'entre eux la coopération serait difficile», raconte un témoin de cette période. Copé ne veut pas être commandé par Sarkozy. «Jean-François arrive dans le bureau de Nicolas en disant : “Tu dois faire ci, faire ça.” Évidemment, ça énerve», soupire Brice Hortefeux, qui réussit à être l'ami des deux hommes. «Copé ? Un sacré lascar», commente, mi-ironique, mi-admiratif, le très sarkozyste secrétaire d'État Alain Marleix.
qui renforcera les pouvoirs du Parlement. L'expression fait mouche. À l'UMP, on s'inquiète d'ailleurs de cette future prédominance du groupe aux dépens du parti. Quoi qu'il en soit, les députés UMP seront reçus aujourd'hui à l'Élysée pour la quatrième fois en un an !
Résultat : alors que personne n'aurait parié un euro sur lui en juin 2007, Copé est ovationné par ses troupes. Que de chemin parcouru ! Le voilà au cœur du système. Un système où tout se passe dans la majorité entre Sarkozy, Fillon et lui. «Un triptyque plutôt performant», estime l'élu de Lyon, Michel Havard. Même les villepinistes lui trouvent des qualités. «Il y a un peu de Chaban chez lui», confie Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault, qui fut jadis le collaborateur de Jacques Chaban-Delmas à l'Assemblée. Georges Tron lui reconnaît «une grande disponibilité». Mais le député de l'Essonne lui reproche d'être un «amortisseur qui le pousse à trouver des solutions à tout, au risque de nier les problèmes» comme l'ampleur des déficits budgétaires.
À l'époque, la polémique sur ce cumul des fonctions tombe au plus mal. Mais elle est éclipsée par les critiques autour de la venue à Paris du colonel Kadhafi. Un voyage qui sème la panique dans les rangs UMP. Copé tient bon la barre. Les députés réalisent qu'ils ont un «patron solide». Survient le couac sur les OGM. Il assume la mise en minorité et bichonne les élus que Nathalie Kosciusko-Morizet a implicitement traités de «lâches». «Il est allé sur tous les plateaux de télévision et n'a pas cherché de bouc émissaire. Le responsable, c'était lui», témoigne Jérôme Chartier. Les députés applaudissent. Sarkozy lui passe un savon mémorable mais Copé y gagne le respect de ses troupes. Le 31 mai, il est dans le bureau du président. L'explication est franche. Copé sort une liste de deux pages recensant, dit-il, «toutes les petites phrases vachardes sorties de l'Élysée». «Tous les ministres m'ont lâché de peur de se faire engueuler», se plaint-il en forçant le trait. Mais Copé joue à fond la vi